Le groupe se souvient du lieu de localisation de l'Académie Orisini, au 16 rue de la Crète, près du centre de la Vieille Korvosa . Sur la porte principale du bâtiment, un écriteau indique " Pas de cours aujourd'hui " . Ils n'ont pas été dérangés pour venir, le quartier est beaucoup moins fréquenté ces temps-ci, sans forcément être désert . Peu de personnes osent se promener, même si l'Académie pourrait être un endroit des plus sûrs . Une partie des étudiants restent chez eux naturellement, et la fermeture devrait arranger les familles comme Vencarlo, qui n'aurait pas leur responsabilité entre ses mains .

Ils n'ont pas le temps d'y réfléchir davantage parce qu'ils frappent ou non, Vencarlo, la mine sombre, vient leur ouvrir et les invite à entrer .

" Merci d'avoir répondu à mon invitation malgré l'urgence . Je dois prendre mes précautions, je ferme les fenêtres, je tire les rideaux épais, j'ai une tâche à vous confier ... et je m'exprime petitement car je suis accompagné de ce que vous pouvez considérer comme une fugitive ... "

Ils reconnaissent immédiatement Trinia Sabor . Le prétendu assassin du roi porte de simple habits de voyage, un chapeau de cavalier à large bord et une perruque de longues boucles rousses : des cadeaux d'Orisini pour qu'elle se déguise . Elle a l'air nerveuse, tendue, et en voyant le groupe, elle sourit et leur dit :

" Je suis désolée pour les ennuis que je vous ai causés dans les Tuiles il y a quelques semaines ."

Il leur demande de s'asseoir, tandis qu'il reste debout et prend la parole .

" Vous étiez présents pour la plupart lors de la débâcle de la reine, donc vous devez reconnaître cette charmante jeune femme, ou en avoir entendu parler . Je venais juste de rentrer chez moi le soir où la reine donna ce macabre gala et que ce Blackjack et cette jeune fille éberluée arrivèrent chez moi . J'ai déjà eu affaire au héros du peuple par le passé, mais cela faisait des années que je n'avais pas vu ce brigand .

Il m'expliqua la situation et disparut aussitôt, sûrement pour aller redresser d'autres torts . Mais avant de partir il me confia mademoiselle Sabor . Bien que je ne connaisse pas les raisons qui ont poussé Blackjack à agir de la sorte, je lui fais confiance car je l'ai déjà vu accomplir maintes bonnes actions à la pointe de son épée . Il dit que cette jeune fille n'est pas coupable du crime dont on l'accuse, et je suis bien plus enclin à croire le héros de la ville que les caprices de cette catin assoiffée de sang qui se prétend reine .

Korvosa n'est plus un endroit sûr pour elle, c'est simple . Je me suis arrangé avec des amis de Harse, un couple respecté qui possède un ranch, pour qu'ils prennent soin de notre belle renégate jusqu'à ce que cette stupide histoire d'assassinat soit réglée . Le problème est de pouvoir sortir de la ville, le reste devrait aller . La garde et la Compagnie du sable la recherchent en permanence . Ils sont déjà venus ici à trois reprises et j'ai réussi à les renvoyer sans qu'ils fouillent l'académie, et pour combien de temps . Après les émeutes, mes contacts les plus fiables sont indisponibles et vu la prime que la reine offre pour la capture de Trinia, il ne serait pas raisonnable d'utiliser de nouveaux agents .

J'ai donc laissé sa piste refroidir un peu et je me suis tourné vers vous . Accepteriez-vous de mettre en sécurité cette dame ? "

Le prêtre était content de voir que Vencarlo se portait bien. Il avait suivi observant les rues soucieux pour le peuple.

« Contents de vous revoir et comme vous le savez nous vous avions dit que nous ne vous laisserions pas inculper d'un crime qui n'est pas le vôtre.

Pour ne rien vous cacher nous voulions intervenir mais Desna a fait que Blackjack est intervenu avant nous merci à elle.

Il se trouve qu'un ambassadeur Shoanti nous doit une faveur...peut être pourrions nous mettre cette faveur à profit pour faire sortir discrètement cette belle dame ? »

Il regarda la jeune peintre et lui adressa un sourire :

« Souvenez-vous je ne vous avez pas dit de croire en Desna et sa chance ? Il semble que Desna porte une grande attention à vous. C'est une chose rare dont vous pouvez être fière et j'espère que vous lui adresserez une prière de remerciement. »

Modifié par un utilisateur lundi 4 mai 2015 08:46:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hein ? On vous a "capturée" ? Comment ça ? Je vous ai vu qu'une fois parce qu'un de mes amis barde qui habite cette ville m'a convaincu de tenter quelque chose le jours de votre exécution pour vous éviter l'échafaud. Mais vous étiez déjà libre avant que j'ai pu faire quoique ce soit, autant dire à quel point la nouvelle reine est aimée. »
répondit Gorim de sa voix rauque et grave.
« Ah ! Je sais pourquoi vous dites ça ! C'est l'émotion qui a troublé vous souvenir, c'est sûr ! Ou alors vous avez bu pour décompresser. Hein, c'est ça ? Hé hé hé ! » ajouta-t' il après un bref instant de réflexion

Modifié par un utilisateur vendredi 8 mai 2015 03:13:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

" Je boirais une petite bière si je n'étais pas dans cette situation, l'alcool aide à décoincer, en effet ! Mais ça attendra d'être dans un lieu plus sûr . Bien peu de personnes prendraient ce genre de risques pour sauver un bouc-émissaire, mais vous ne pourrez pas sauver tout le monde . Vous en sauvez une partie, que ça sera déjà pas mal . Le faire sans trahir vos principes est encore mieux .

C'est quoi ce chapeau ? Quelque chose pour me déguiser ? Très bien, je ne sais pas comment vous l'avez obtenu, mais joli travail . Tout ce que je veux, c'est être en sûreté à Harse, là où habitent mes parents . "

Pour l'instant, personne ne semble les déranger . Ils passent pour de simples voyageurs . Jarvis aimerait bien aider les personnes dans le besoin, mais il n'a pas de mal à voir que certaines d'entre elles ont le visage couvert de bubons rouges de la taille d'un grain de raisin .

Jarvis de retour propose à ses compagnons d'aller commencer l'enquête immédiatement sans tarder voyant qu'une partie de la population est déjà malade.

Il est très inquiet pour la population et il ne peut rester sans rien faire.

« Si cela ne dérange personne j'aimerai commencer l'enquête sans tarder. Le temps est encore contre nous si nous voulons stopper l'épidémie naissante. Zellara nous a parlé de l'allée du Râtelier à Pointe Nord nous pourrions commencer par là voir ce qu'il s'y trame ?

Passons rapidement informer la Maréchale qu'il y a déjà des marchands qui vendent des placebos afin qu'elle détache des hommes pour enrailler ces voleurs qui ne feront que faciliter la propagation de l'épidémie. »

Ce que la maréchale va dire à Jarvis ne va pas spécialement lui faire plaisir . Elle explique qu'elle n'a pas les effectifs pour intervenir contre des charlatans .

" Je peux juste me contenter d'assister impuissante à l'apparition de ces petites arnaques . Si on intervient ça risque d'être l'émeute car preuve ou pas, la garde aura le mauvais rôle, et je n'ai pas le temps d'envoyer quelqu'un en civil . Il faudra que vous me rapportiez un échantillon prouvant le mensonge de cette vendeuse, ou que d'une manière ou une autre, vous fassiez fermer la boutique . Inutile de vous rappeler que dans le cas où la manière est plus violente, je nierai avoir eu connaissance de ceci, et j'imagine que certains d'entre vous seront mal à l'aise à l'idée d'utiliser ces méthodes . Peu importe la manière, vous serez dédommagés pour le dérangement .

Je vous dirais qu'avoir l'argent à dépenser pour recruter des aventuriers mais ne pas avoir moi-même les hommes à envoyer commence à m'agacer un peu . Vous commencez par le lieu que vous voulez . "

La Maréchale était bloquée et ils devaient stopper le problème eux même. Cela n'allait pas être un grand problème mais c'était une perte de temps contre l'épidémie.

« Nous allons acheter une fiole de cette vendeuse et vous la rapporter. Une simple identification devrait suffire à prouver qu'elle n'a rien de magique.

Ensuite nous irons voir ce qui se trame à l'allée du Râtelier. »

La maréchale leur dit où se trouve la boutique en question . C'est une parfumerie qui se trouve au milieu d'une rangée de boutique serrées au bout de la rue de l'Invocation . La parfumerie appartient à une Chélaxienne appelé Vendra Loaggri, dont la réputation est de fournir des produits d'avant-garde et de proposer des promotions audacieuses . Pas difficile d'imaginer qu'elle a saisi l'occasion pour proposer un produit qu'elle sait faux : un remède . Impossible de décrire la totalité des avantages qu'il y aurait à prendre le produit proposé, le Liniment luxuriant, et en temps normal beaucoup se méfieraient, mais là, ils sont prêts à tenter n'importe quoi .

Une longue file de korvosiens impatient part de la parfumerie aux volets mauves bien reconnaissables et s'étire sur près de quatre pâtés de maisons . Nombre de gens ont l'air en bonne santé mais quelques-uns toussent et portent les pustules révélatrices de la maladie qui frappe . Ils reconnaissent facilement Loaggri, et quelques dizaines de minutes après que la file diminue, c'est leur tour . Elle tient à s'occuper de chaque nouveau client, mais pour la vente et l'encaissement, c'est ses deux assistantes qui s'en occupent .

Une quantité importante de parfums entêtants envahit cette parfumerie étroite mais élégante . Des présentoirs, tables et autres meubles laissent apparaître des centaines de fioles d'argile au bouchon rond magenta . Une petite publicité s'affiche sur une pancarte : " Le Liniment luxuriant de chez Lavande : soit vous désirez l'essayer, soit vous n'en avez plus . "

" Bonjour, je m'appelle Vendra Loaggri . Est-ce que je peux vous aider ? "

Elle semble rester assez professionnelle pour ne pas diriger les clients vers ce fameux produit . Si un client vient pour autre chose, elle va essayer de le satisfaire aussi bien que possible .

Jet de perception