Source : Bestiaire 4 p.102
Types/Sous-types associés : Humanoïde monstrueuxExpansionnistes interplanétaires géants ressemblant à des
fourmis et dotés d’une intelligence collective extraterrestre, les
formiens ne sont pas mauvais mais ils pratiquent une méthode de
propagation raciale agressive. Le monde d’origine des formiens
est une planète couverte de jungles verdoyantes et luxuriantes
qui grouillent de vie, tant en surface que sous terre. Les colonies
formiennes créent de vastes réseaux de tunnels qui transforment
le sous-sol de la planète en structure alvéolaire. Après avoir colonisé
toutes les terres habitables de leur planète-mère, les formiens
ont tourné leur regard vers les étoiles à la recherche de nouveaux
territoires à infester.
Leur instinct pour l’expansion et la propagation provoque souvent
des conflits avec leurs voisins. Bien que les formiens pensent
qu’ils sont tout à fait en droit d’annexer de nouveaux territoires,
ils n’ont aucune patience avec ceux qui s’installent sur les leurs.
Les formiens revendiquent et défendent farouchement les régions
verdoyantes entourant leurs colonies parce que ce sont l’agriculture
et la chasse en surface qui répondent aux besoins nutritionnels
de la colonie. Malgré cela, il est rare que les intrus remarquent
quand ils pénètrent sur un territoire formien : en surface,
le sol des colonies formiennes semble inoccupé étant donné que
les formiens dissimulent les entrées de leurs colonies et préfèrent
récolter leurs fruits et leurs baies de manière à ce que la terre reste
largement inviolée. La viande qui arrive sur les tables formiennes
provient généralement d’expéditions lancées pour repousser ou
chasser les prédateurs. Ce sont les formiens de la caste guerrière
qui organisent ces campagnes et ils ont bien peu de patience envers
les braconniers.
La société formienne est strictement matriarcale. Bien que la
reine de chaque colonie soit théoriquement indépendante et règne
en monarque absolu, il est assez courant qu’une colonie se prête
allégeance à une autre, les moins puissantes se soumettant à contrecoeur
aux matriarches les plus fortes. Même les colonies les plus
petites comptent des centaines d’ouvriers et de guerriers formiens.
Les colonies les plus grandes en abritent des dizaines de milliers
et s’organisent en réseaux complexes de tunnels aux couloirs entremêlés
connectant leurs territoires, qui peuvent s’étendre sur des
centaines de kilomètres carrés uniquement à la surface.
Chaque colonie formienne a pour fonction principale de protéger
la reine. Il est extrêmement difficile de s’approcher du centre de
la colonie. Les chemins y conduisant sont spécifiquement conçus
pour éloigner les intrus du repaire caché de la reine. En plus de ces
couloirs trompeurs, les formiens construisent souvent des pièges
et placent des protections magiques complexes, des leurres et des
illusions pour protéger le sanctuaire intérieur de leur reine.
Conçues pour procréer à une échelle massive, les reines formiennes
sont à peine capables de se déplacer sous le poids de leur
propre puissance. Lors des rares occasions où elles quittent leur
trône, une petite armée d’ouvriers les assiste et les défend, mais les
reines formiennes sont loin d’être sans défense. Ce sont des êtres
massifs et puissants, capables de posséder n’importe quel ouvrier
ou guerrière de la colonie. Ses sujets sont les yeux et les oreilles de
la reine et elle peut lancer des sorts à travers eux.
Les créatures qui envahissent une colonie peuvent très bien se
montrer à la hauteur des myrmarques et des contremaîtres et se
faire éliminer par un vulgaire ouvrier qui déchaîne l’exceptionnelle
puissance magique de la reine qui fait appel à toute la force de
sa ruse et de sa colère.
Plus grands que les guerrières ordinaires, les myrmarques
formiens sont les gardiens en chef de la colonie. Ce sont les conseillers
de confiance de la reine et les généraux de ses armées.
Les guerrières sont les extérieures formiennes que l’on rencontre
le plus souvent. Elles suivent les ordres du myrmarque et défendent
la colonie contre tous les intrus. Elles officient également comme
chasseresses sur les territoires formiens et protègent les ouvriers
qui s’aventurent au-delà de la colonie.
Les contremaîtres supervisent les projets de la reine nécessitant
une intelligence plus grande et une pensée plus libre que ce que les
ouvriers peuvent offrir. Chaque contremaître dirige des ouvriers
aux compétences spécifiques, gérant des tâches telles que l’agrandissement
des tunnels, la réparation des dommages infligés à la
fourmilière ou la sape des territoires de créatures dangereuses.
Les ouvriers sont de loin les formiens les plus courants et ils accomplissent
un grand nombre de tâches élémentaires mais ils évitent
d’interagir avec ceux qui sont extérieurs à leur colonie.
Les expansionnistes interplanétaires
Après avoir occupé les moindres recoins de leur monde d’origine, les
formiens ont trouvé une solution créative pour soulager les pressions
de la population. Les reines les plus puissantes coordonnent leurs
efforts pour construire des dizaines d’astéroïdes massifs, chacun d’eux
accueillant une reine ainsi que plusieurs myrmarques et contremaîtres
et des centaines d’oeufs. Les occupants sont ensuite placés en stase,
incapables de se réveiller tant que l’astéroïde ne s’écrase pas sur un
nouveau monde. Les astéroïdes sont alors enveloppés de multiples
couches de protections magiques puis envoyés vers les planètes les
plus proches, servant de cosses interplanétaires pour l’espèce.
Après des années, des décennies, voire des siècles de transit, le
vaisseau-astéroïde atteint sa destination — ou rate complètement sa
cible et poursuit sa route dans les profondeurs de l’espace, les occupants
étant à l’abri bien que piégés dans l’astéroïde jusqu’à ce qu’ils atteignent
une planète habitable. La plupart de ces cosses s’écrasent sur la planète
à laquelle elles sont destinées mais, même ainsi, certaines connaissent
quelque désastre. Parfois, la stase ou les protections magiques font
défaut, rendant la cosse vulnérable lors son entrée violente dans
l’atmosphère. D’autres fois, elle atterrit dans l’océan ou dans quelque
autre région de la planète inhospitalière aux formiens, qui se noient,
meurent de froid ou connaissent d’autres fins peu enviables.
L’arrivée réussie d’une cosse génère souvent une période de chaos
et de destruction pour les natifs du nouveau monde des formiens.
Quand les protections de la cosse sont levées, les œufs éclosent et
les formiens s’avancent avec une impitoyable efficacité pour créer leur
nouvelle colonie.