Le groupe se met en route pour rencontrer l'ancien aventurier et érudit Ilsoari pour obtenir des informations plus précise sur ce temple, ils se retrouvent dans une librairie toute proche. En l'attendant ils interrogent le libraire Chask Haladan et dégotte ce rapport d'Eclaireur :
Extrait Année 4603.Tout aurait pu très bien se passer, la centaine de volontaires travaillait d'arrachepied pour que le projet voit le jour et que le temple sorte de terre, mais personne ne sut si ce fut la mort du dieu Aroden, les âmes des chef shoantis dans les tumulus ancestraux de certaines collines ou un mal plus insidieux encore qui mit fin de manière tragique à la fondation du village d’Atorm. Tout ce que l’on sait c’est que peu de temps après la mort d’Aroden l’unité des prêtres devînt fragile et les tensions entre les différentes communauté religieuses se firent de plus en plus nombreuses jusqu’au jour du drame. Alors que l’aube pointait au-dessus des collines d’Atorm, les portes du temple s’ouvrirent pour laisser sortir des prêtres hurlant devenus fous, certains avaient leur toge couverte de sang, d’autres les bras ou le visage lacérés. Ceux qui entrèrent pour aider les prêtres qui n’étaient pas reparus n’en ressortirent pas tous indemnes et très vite c’est un groupe d’aventuriers expérimentés déjà sur place qui se lança dans cette mission de sauvetage. Malheureusement, il était déjà trop tard, peu furent sauvés. Les ouvriers et ceux qui avaient suivi les prêtres quittèrent l’endroit maudit dans les jours qui suivirent et la colline d’Atorm fut abandonnée.
Apparemment le rapport devait continuer sur une autre page mais cette dernière était manquante... Cela date de la colonisation Mélèarn en a quelques souvenirs :
Mélèarn a écrit :« L´histoire de la Varisie avant la conquête chélaxienne était quelque chose de peu connu à Korvosa ou on se souciait peu de l´histoire des varisiens et des shoantis qui peuplait cette terre obscure et mystérieuse longtemps abandonnées. Mélèarn qui avait déjà vécu assez longtemps connaissait plus de choses sur l´histoire récente depuis la colonisation.
Coloniser une terre sauvage comme Varisia n’est pas une chose aisée et il ne fallut pas que des armées pour venir à bout des rudes peuples qui y vivaient. Des groupes d’aventuriers et d’explorateurs furent les premiers à s’engager dans ces contrées hostiles cartographiant puis faisant miroiter à d’autres les richesses de la terre et les trésors enfouis. Ensuite, ce fut au tour des religieux missionnaires d’aller porter la foi de leur dieu auprès des autochtones pour que les premiers colons lorsqu’ils arriveraient, aient l’impression de retrouver une part du Chéliax dans cette nouvelle province annexée. Se furent des prêtres qui sous la bannière d’Aroden s’attelèrent à cette tâche vers l´ouest et et construisirent des temples fortifiés. Sans doute que celui dont avait parlé Valéros était l´un de ceux là, restait à savoir pourquoi ce dernier n´avait pas subsisté ou encore donné lieu à la création d´un village comme c´était le cas pour beaucoup. »
Lorsqu'ils interrogent Ilsoari voilà ce qu'il peut raconter sur l'auteur du récit et sur ce qui a pu se passer :
Ilsoari a écrit :« La personne ayant écrit ce récit est un mage de renom nommé Lothàos dans l´histoire contemporaine de la varisie, on dit qu´il fut un Éclaireur. On dit qu´il fut l´un des plus grand magicien et aventurier de la côte ouest varisienne, ce chélaxien de descendance noble fut l´un des premier à tenter l´expérience de s´aventurer sur les terres sauvages qu´étaient celles ci avant qu´elle ne tombe sous la coupe de l´empire, peut-être même avant que les premières pierre de Korvosa ne furent posées à l´est. Selon mon maître il aurait exploré nombre de souterrains et de ruines issues de l´ancienne thassilon et en aurait découverte de nombreuses dans la région prenant le temps d´étudier l´ancienne magie des runes ou plutôt comment leur usage c´est détériorée au fil des âges.
On dit que cycliquement, sans que l´on sache vraiment pourquoi, une résurgence de cette aura magique se répercute là où elles étaient autrefois le plus utilisée. Je ne sais pas ce qui c´est vraiment passé dans la lande où les religieux ont voulu construire ce temple. Ce que je sais c´est que cette aura y a été ressentie et que les prêtres d´Aroden contrairement à d´autres n´ont pas vu le danger venir ou ont ressenti cette force comme un signe de leur déité... un dernier sursaut ou un espoir... Lothàos était là et il a fait ce qu´il a pu et sauvé ce qui pouvait encore l´être fermant à jamais les porte de ce temple sur et dans la colline qu´ils avaient nommé Atorm... »
Chask se souvient d'une histoire à peu près identique qu'on lui a un jour raconté :
« Cela se passa si je me souviens bien longtemps après l´ascension d´Aroden, le Dernier Homme, mais au tout début de l´expansion de son empire, un groupe de missionnaires qui faisait route vers le nord découvrit une grande tour solitaire sur les rives du lac Aletheia. Une faible lueur vacillait à une unique fenêtre près du sommet de la tour. Cela faisait maintenant des jours que les fidèles voyageaient dans des étendues désolées et la vue d´une habitation les emplit de joie. Pourtant, en entrant, ils ne trouvèrent que des toiles d´araignées et des os friables qui tombaient en poussière. Ils gravirent les escaliers poussiéreux jusqu´à la plus haute chambre de la tour et trouvèrent devant la fenêtre, une unique chandelle, allumée si récemment que la cire avait à peine coulée. La nuit tomba alors que les missionnaires attendaient mal à l´aise un hypothétique retour du maître des lieux. De sinistres murmures s´élevèrent de plus en plus fort. La peur s´empara d´eux et ils tentèrent de fuir la tour en priant Aroden mais la porte par laquelle ils étaient entrés avait disparu. Les murmures d´actes maléfiques et perversifs se firent de plus en plus oppressants jusqu´à´à devenir des ordres. Les esprits se ployèrent et se brisèrent sous la forces des ordonnances maléfiques. Les missionnaires qui avaient résisté furent attaqués par ceux qui succombaient à la folie. Dans les ténèbres de la tour il y eu un carnaval d´actes indicibles. Les moines et prêtres déchus s´ébattirent dans le sang et se drapèrent des entrailles de leurs compagnons tombés. Un seul survécut en se jetant par la fenêtre éclairée par la bougie mais cela lui coûta non seulement ses jambes et toutes les nuits calmes mais le bourdonnement incessant des voix entendues cette nuit là ne cesse de le hanter. »
Lorsqu'un autre érudit arrive pour prendre le thé les discussions s'enflamment et il est question d'un monstre qui rôderait depuis peu dans la lande :
Chask, Broderk et Ilsoari a écrit :« Un ou des esprits... oui c´est possible mais les esprits de qui ou de quoi ? Si se sont ceux des fidèles qui sont morts il y a des années, qui a provoqué leur mort alors ? Après, je suis sans doute moins expert qu´un prêtre sur le sujet mais il me semble que la majorité des esprits sont liés au lieu où ils sont décédés... De plus, il y a eu pas mal d´aventuriers jusqu´à l´année dernière qui ont parcouru les landes à la recherche de tumulus, il serait invraisemblable qu´aucun d´entre eux n´aient repéré le site et n´aient eu l´idée de s´aventurer par là ! Penser que tout est la faute du fils Costis serait faire un raccourcit trop évident surtout si on cherche à relier tout cela à des évènements étranges qui se seraient passés dans les environs. »
« Oui, dans ce cas c´est peut-être l´un d´entre eux qui a réveillé la chose qui vit là bas Brodert, ne dit-on pas qu´un monstre énorme a été vu par plusieurs paysans tout comme des morts-vivants qui erreraient dans la lande ? » Répondit Chask au vieillard en regardant Ilsoari pour avoir son avis sur la question.
« C´est vrai, nous n´avions encore jamais vu de morts-vivants en goguette désireux de visiter les environs de Pointesable, c´est le cas depuis plusieurs mois maintenant. Etant donné que les récits concernant le monstre sont arrivés avant les créatures non-vivantes, on peut peut-être en déduire que ce dernier à sa part de responsabilité soit dans leur création soit dans leur migration si ces dernières dormaient au fond de tombes... Les terres de l´est sont des lieux où l´on trouve beaucoup de tumulus shoantis, c´est la matière première rêvée pour les monstres qui sont attirés par les cadavres. Les descriptions assez rares qu´on m´a donné de ce monstre ressemble à tout et à n´importe quoi mais après plusieurs recoupements l´idée que je me fais de cette créature serait un hullathoin. »
« Quand ont commencé les phénomènes que nous pouvons qualifier d´étranges ? Ça me parait difficile à dire, depuis la création de la ville beaucoup ont été atteint par la folie rien que ces dix dernières années nous avons eu un tueur en série, un parricide, une aasimar qui a sombré dans la folie et bien d´autre chose croyez moi, le bourg à plusieurs fois échappé à la destruction. Pour l´animal enragé un garde un peu trop bavard m´a dit qu´il s´agissait d´un chiot qu´élèvent les gobelins en fait, le dompteur aurait fait boire une potion d´agrandissement pour le rendre plus impressionnant, cela lui a coûté cher. » Reprit Chask avant de laisser à nouveau la parole à l'historien du groupe.
« Pointesable a eu de tout temps son lot de malédiction d´ailleurs ne dit-on pas que les terres de Varisie sont sauvages et maudites. La terre sur laquelle nous nous trouvons actuellement est celle que dirigeait jadis Karzoug le seigneur de l´Avarice, elle se nommait Shalast et faisait partie d´un vaste empire nommé Thassilon. La puissance de la magie Thassilonienne en ces terres éveilla l´intérêt de viles créatures. Les sorciers et les agents de ces êtres si fondamentalement mauvais répandirent leurs croyances à travers tout Shalast en les présentant comme un moyen par lequel les gens du commun pourraient expérimenter les vertus de leurs maîtres. Bien que largement condamnées par Karzoug et ses disciples, hypocritement car plus d´un tirait ses pouvoirs d´accords passés avec des démons, ces sombres croyances fleurirent sous son règne et je suis certain que de là où nous sommes on vénérait autrefois Mamon et Lamas... » Le vieil homme ne finit pas le nom et se signa en évoquant la grâce de Desna.
Les aventuriers laissent ces trop personnages hauts en couleurs pour retrouver leurs compagnons restés chez Jean, en chemin ils apprennent l'assassinat de Polbo mais ne se doutent pas que Yazmine et Tarek sont eux aussi morts. Il le saurons bien assez tôt. Pour pallier à cette hécatombe et au renoncement de Mélèarn qui préfère rester à Pointesable pour régler ses problèmes et surveiller le père de Jean. Mérisiel apprend aux autres qu'un lanceur de sort était lui aussi sur le point de quitter Agnard mais il n'était pas au point de rendez-vous. Ils parviennent à le retrouver un peu plus tard, il a eu du mal à s'éclipser discrètement du campement des mercenaires.
C'est un homme un peu excentrique habillé de vêtements colorés, légèrement hautain et orgueilleux mais qui semble sur de ses capacités. Il se prénomme Deivon et accepte d'accompagner le groupe qui se met aussitôt en route après avoir perdu assez de temps.