Le body art s'est singulièrement développé. Piercings, in-deep tatoos, greffes et autres pigmentations invraisemblables ont créé des êtres hybrides aux couleurs improbables, aux corps incrustés de métaux et d'implants, aux squelettes déformés dès la naissance, aux muscles déformés, sculptés et travaillés de manière à mieux exprimer la personnalité de celui qui l'habite. La beauté primitive, avec le retour des longs cous, des langues à plateau, fait son apparition dans les milieux de l'art angelinos, mais également les beautés imaginaires. On croise ainsi des artistes qui ont transformé leur corps en celui d'un(e) elfe, d'une fée. Les morts, eux, vont encore plus loin
puisque leurs corps se retrouvent dans des musées, sculptés, rassemblés en chimères étranges, leurs organes maintenus unitairement et artificiellement en vie, l'immortalité déstructurée. Parmi ces artistes corporels, on peut citer Baby Creep, Orlan, Günther von Hagens, David & Sophia ou encore Butterfly.
Les œuvres classiques sont revisitées en immersion holographique. Il est ainsi possible de «rentrer» dans une toile de maître célèbre comme «la leçon d'anatomie du Dr Nicholas Tulp» de Rembrandt, où l'on assiste réellement à la dissection par les personnages, où l'on peut parler avec eux et obtenir des réponses d'époque. Des artistes comme
Theodore Yoose ou Yori sont très en vogue sur le sujet.
Bien entendu le chant et la danse restent les maîtres des mass-médias. Parmi les figures connues et montantes, on peut citer Titiana Angel et ses chansons ado, Andrew Sledge et son rap engagé, Kim Song Li dont le dernier clip, Blue Dragon, où on la voit manier les armes du jeet kune doo, a fait un tabac, Military Harry le groupe martial-métal, Mongoro dont le street rap est très populaire, Underearth Song à l'orchestration exotique et aux paroles ésotériques, JayBuda le gangsta rappeur recherché par toute la police, ou encore
Jezabel l'égérie du mouvement sataniste.
Le cinéma de Los Angeles, s'il a déménagé de Hollywood à Burbank, n'a rien perdu de sa renommée mondiale. Ze place to be pour devenir une star de cinéma, c'est Los Angeles. Les studios y sont nombreux et puissants. Encore plus nombreuses sont les stars qui peuplent la nuit de la cité des anges. On peut citer le sensuel couple Amanda et Diego Vasquez, Milena Caresi, égérie du producteur Alex Lastanza, Ocean Pitt, fils de Brad et Jennifer Aniston, l'énigmatique Bad Man, l'incendiaire Eva Grandell ou la sculpturale Andrea Belluci. Les acteurs au registre comique ne sont pas en reste avec Al Carrey, Barry Baggie ou Patty Sue.
On ne sait pas si c'est de l'art ou d'un loisir pervers, mais il faut noter le succès de la pratique du Live-feeding.
Partie de Chine, cette mode consiste à mettre en scène la mort, si possible lente et gore, d'un animal (mouton, vache, chien...) par un prédateur (fauves, squales, sauriens plus ou moins génétiquement modifiés) que l'on excite un maximum. Des arènes illégales proposent même des mise à mort de fauves par des gladiateurs humains ou robotiques.