Le petit Outre monde s’étend du cimetière de la ville, à l’Ouest, jusqu'à l’enceinte de la cité, au Nord Est. Il n’est ici pas tant question d’odeur d’excréments, mais plutôt d’une fumée qui se répand au gré des vents. Cette fumée vient du crématorium, un édifice de deux étages qui domine le paysage.
C’est un endroit calme, en partie du fait du caractère taciturne des familles de fossoyeurs, mais aussi parce que c’est l’endroit du quartier des tanneurs où l’on consomme le plus d’opium (encore que ce soit à peu près la même chose dans le « puits »).
Les cabanes de boue des eta contrastent étonnement avec les tombes et les cryptes de pierre dans lesquelles les familles nobles déposent les cendres de leurs morts. Les plus belles constructions se situent dans la partie Nord du cimetière. Les nobles s’y rendent par la porte des paysans lors du « bon festival ». Plus on va vers le Sud et l’Ouest du cimetière, plus les monuments funéraires deviennent simples, jusqu’à n’être que des morceaux de bois là où sont enterrés les tanneurs.
Les lieux marquants :
Le crématorium
C’est évidemment là que les familles de fossoyeurs exercent principalement leurs activités. Ceux qui n’y amènent pas des corps font la toilette des morts, les incinèrent ou les ensevelissent une fois qu’ils ont été réduits en cendres. Edifié après la conquête de la ville par le Clan du Lion, c’est un bâtiment élevé et austère, l’un des rares du quartier qui ait été bâti en pierre. Un grand escalier tout simple permet aux parents et amis des défunts d’accéder directement au premier étage, où l’on prépare et expose les corps. Le second étage fait office d’entrepôt, aussi bien pour les cadavres que pour les ornements funéraires. Le rez-de-chaussée abrite les grands fourneaux, et on dit que nul noble n’y a jamais mis les pieds.
La porte brulante :
Les habitants appellent l’endroit situé au-delà de la porte de la misère (L27) la porte brûlante car de nombreux fumeurs d’opium s’y retrouvent chaque nuit en toute impunité. Les gardes de la porte se soucient peu de l’opium, mais ils chassent tout eta qui a l’arrogance de vouloir faire respecter la loi en leur présence.
La maison des bourreaux :
Il s’agit d’une minuscule enclave, un simple amas de maisons indescriptibles, que même les familles de fossoyeurs évitent. Ce sont les demeures de ceux qui pratiquent la torture pour le compte de Yogo Osako, de la garde-tonnerre ou des magistrats d’émeraude. Chaque matin, les six bourreaux de la ville, accompagné de Pitoyable qui se traine en s’aidant de ses bras, rejoignent le pont du dragon. Ils ne parlent jamais, et leur allure est lente et mesurée.