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Nom :

Scath, le Rougegorge de Cassomir

Résumé Combat & RP

Comme c'est important d'avoir du style : Thème musical du PJ

Caractère social :

Tantôt timide, tantôt joueuse. Toujours bienveillante. Autrefois directe, violente et implacable.

Enfance (& Rêve) :

La destinée…
C’est une bien étrange chose que la destinée. Il y a parfois des choses difficiles à expliquer, et, alors, on s'en prend à elle. Deux choix s’offrent à nous lorsque nous sommes confrontés à notre destinée : la subir, ou s’y adapter. J’ai fait le second choix. Lorsque l’on grandit dans la rue, rampant dans la fange et mendiant pour survivre, on apprend vite quelle place la société dans laquelle on vit nous réserve. Nous n’avons pas tous la chance insolente d’être adopté par un quelconque prêtre philanthrope, non, il n’y a que deux options : subir cette infamie, ou la combattre.
Je suis une tieffeline, une engeance dont la simple vue répugne le tout-venant. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de m’intégrer au sein des autres. Certains enfants s’amusaient à me jeter des pierres, à me faire croire que j’étais comme eux pour mieux se rire de moi. Rapidement mature malgré moi, je me forçais à croire que ce n’était que des enfants, de la méchanceté infantile rien de plus. Mais lorsque je croisais le regard de leurs parents, je comprenais que je n’étais pas la bienvenue dans cette cité, voire dans ce monde. J’ai grandi dans le Coffre de Cassomir, le réseau tristement célèbre qui s’étend sur des kilomètres d’égouts et d’espaces sous les quais de la ville portuaire. Un lieu davantage fréquenté par les clochards et les individus louches que par les rats. Heureusement que d’autres âmes étaient dans le même cas que moi. Nous nous réconfortions ensemble dans notre malheur. Sans eux, je ne sais pas si j’aurais tenu bon. Je ne pense pas. Je vous passe les détails glauques et larmoyants de mon enfance insignifiante au sein du dépotoir d’une société décadente et corrompue, vous vous doutez qu’il s’en est passée des choses. Il y a tout de même eu quelques moments de bonheur dans tout cela. Je me souviens des histoires que me racontait le vieux Darv’, un sans-abri, un estropié... Oui, il y avait au moins ça.

Accélérons un peu le fil du temps. J’ai commencé à survivre par de petits larcins, puis de la filouterie. Sans violence, toujours. Pas par conviction, mais par crainte des représailles. Me voici adolescente, quelques larcins et mésaventures plus tard, je rencontrai Lazare, un filou d’elfe. Piètre voleur mais ménestrel au grand cœur, un brigand comme il en faudrait davantage. Je n’ai jamais vraiment su d’où il venait, il était toujours fuyant concernant ses origines. Quelque part au Nord me semblait-il. C’est lui qui m’apprit à tirer à l’arc ainsi qu’à chanter, une passion que j’ai toujours cachée aux autres, la percevant comme une faiblesse. C’était… un moyen de m’évader, de m’échapper de ce simulacre de vie. Nous nous retrouvions parfois sur les plages au Nord de la ville en fin d’après-midi, pour pêcher. Je me souviens du bruit des vagues, de l’odeur de la brise marine, et des babillements des rouges-gorges qui vivaient dans les environs. Leur chant était une symphonie aux oreilles de l’enfant que j’étais, un orchestre de sons et de couleurs. Il me surnommait « Rougegorge », en référence à eux et à ma couleur de peau. Il parait que le rougegorge symbolise la passion, le renouveau. Plus le temps passait, et plus nous rêvions d’une société meilleure, d’évolution. Il disait que la chance allait venir, que la route allait tourner... Il arrivait facilement à se lier d’amitié avec les laissés pour compte, les pauvres et les opprimés. Il avait ce don, nous donnant à tous un semblant d’espoir. Le temps filait à toute vitesse à ses côtés, et nous nous reprochions de toutes ces pauvres âmes, abandonnées à leur sort. Nous n’étions pas bien nombreux, mais à nos yeux, nous formions une sorte de famille. En grandissant, les gens me haïssaient moins. Je me suis longtemps dis que c’était grâce à Lazare, qui rayonnait à mes côtés. Puis j’ai fini par me rendre compte que ce n’était pas lui, mais bien moi, qui arrivait à capter leur attention. En grandissant, j’était devenu compétente pour ce qui était de survivre, et mon physique commençait à refléter l’objet de leurs désirs. C’est à partir de ce moment-là que la survivante qui était en moi à commencer à muer en quelque chose de plus sombre. Plus tard cette année-là, je perdis le vieux Darv’. C’est fou comme on ne se rend parfois pas compte de l’importance qu’on les gens à nos yeux avant de les perdre. La chance n’avait pas tournée pour lui, il est mort seul, dans le Coffre, emporté par la maladie. Maudite soit Urgathoa. Je n’ai même pas été fichue d’être à ses côtés le moment venu. Foutue vie.

Sautons encore quelques années. Lazare avait trouvé une bonne occasion de s’attirer des ennuis, un cambriolage, rien que ça. Il parait que les elfes prient Calistria lorsqu’ils cherchent les ennuis, et Desna lorsqu’ils les trouvent. Je n’avais ni son audace ni sa souplesse, mais nous avons réussi à dérober un joli butin à un noble, une pourriture de bureaucrate corrompu. Nous n’avons pas gardé cette prise pour nous, nous l’avons partagé avec nos amis. Les jours suivants furent heureux, fête et reconnaissance, nous étions leurs héros. C’est ce jour-là que j’ai compris que la chance ne s’attend pas, elle se provoque. Malheureusement, ce n’est parfois pas sans risque. C’est dans cette période que j’ai eu l’idée de former une bande avec nos amis proches, et de s’unir contre cette société qui nous rejetait. L’idée avait l’air de plaire, mais j’étais hélas trop ambitieuse, trop insouciante… et inexpérimentée. J’avais pris le goût du risque, mais ce fut Lazare qui en fit les frais. Des marins, de la racaille, avait entendu parler de nous et tentèrent de s’en prendre à notre dernière prise. Lazare tenta de nous protéger, et ça lui valu un couteau entre les côtes. Nous étions pétrifiés, impuissant, tandis que ces meurtriers riaient à gorge déployée. J’étais hors de moi, je ne saurais l’exprimer.
« non » murmurait une voix en moi.
Un mélange de tristesse et de rage, de rage pure, bouillonnait au plus profond de mon être.
« Non » répéta la voix, haussant le ton.
L’un des marins nous regarda, une amie et moi, l’air lubrique. Le butin ne lui suffisait visiblement pas à celui-là. J’étais tétanisée. Il a attrapé l’épaule de mon amie, laquelle s’est mise à pleurer, résignée à son sort.
« NON » explosa la voix.
Sortie de ma torpeur, je tendis les mains vers l’homme. Tandis que j’hurlais à plein poumons, les ombres se détachèrent des murs et recouvrirent le marin. Il lâcha prise, et après quelques gargouillis incompréhensibles, il disparu dans l’obscurité. Ses semblables s’enfuirent, et tandis que les ombres reprenaient leur place naturelle, le corps de notre agresseur gisait devant nous, mort. Je n'ai pas compris comment j'avais fait cela, et aujourd'hui encore, je ne sais pas d'où me vient ce pouvoir. Je n'ai jamais réussi à réitérer l'exploit, mais les ombres tourbillonnent autour de moi, dociles et protectrices.

Les choses changèrent à partir de ce jour-là. Cette haine intense et soudaine ne s’était pas évaporée avec la mort du marin, elle avait fini par se reporter sur la société, cette société qui avait laissé cette situation se produire, et qui n’avait rien fait pour l’en empêcher. Je haissai ce monde qui s’imposait à nous, qui s’imposerait à d’autres tels que moi. J’avais remplacé tant bien que mal le vide qu’avait causé le départ de Lazare au sein de notre groupe. La magie commençait à jaillir de moi, j’avais un don pour elle. Je pouvais soigner nos blessures, réparer nos biens… J'usais de mon charme et de mes talents au quotidien afin de m'attirer reconnaissance. J’étais devenue plus qu’une petite héroïne des bas-fonds à leurs yeux, j’étais leur guide. Je décidai alors de former mes gars à être plus que de simples survivants. J’avais d’autres projets en tête : faire évoluer la société nous-mêmes, quel qu’en soit le moyen pour y arriver. Qu’importe la méthode, qu’importe le temps qu’elle y consacrerait, qu’importe ce que l’on pensera d’elle, elle pliera cette société à ses pieds, et imposera une méritocratie. Plus personne ne sera contraint de vivre comme eux par malchance. C’est son nouvel objectif de vie. Mais ce que l’on prend pour un pouvoir issu des ténèbres n’est parfois qu’un don, et certains événements peuvent venir modifier notre usage de ce don… La destinée, dont nous parlions plus tôt, est décidément une bien étrange chose…


Fiche de PJ :




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