Rêves et/ou souvenirs de Ferris [MJ]

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Rêve dans la Chapelle : (environ le même âge que maintenant)

Tu entends des cris, des milliers de cris. Ce sont des encouragements et des huées. La terre battue autour de toi est souillée de sang. Tu lèves les yeux vers les gradins : l’arène est gigantesque. Un sifflement fait réagir ton instinct primal, et tu baisses juste à temps pour éviter une javeline. Tu te tournes vers l’impudent qui a osé t’attaquer ; une lapine humanoïde avec une lourde armure de plaques. Ses oreilles dressées sont ridicules. Depuis quand autorise-t-on les lapins dans l’arène ? Elle sort un katana. Tes poils se dressent, tes griffes sortent, et tu pousses un terrible rugissement. Tu es convaincu que le public te répond en hurlant encore plus fort. La lapine tremble, mais semble déterminée. Elle court vers toi en brandissant sa lame. Tu esquives son coup peu gracieux, et d’un revers de la patte, tu l’as fait tomber au sol. En un éclair, tu es sur elle, lui bloquant les bras et le cou. Le public hurle de plus belle : il veut de la mort. Soit. Bandant tes muscles et te cambrant, tu brises net le cou de la pauvre lapine, qui n’aura même pas vu sa fin arriver. Le coup du lapin, quelle ironie.
Tu te relèves et brandis tes poings vers le ciel : le public adore. Mais ce n’est pas fini : au milieu de la piétaille sans intérêt de cette arène, tu vois un vrai adversaire, et lui aussi t’a repéré. Il s’avance lourdement vers toi, mais tu ne te laisses pas duper par l’apparence pataude de ce bulldog humanoïde, ni par ses bas-joues disgracieuses. Tu lis dans ses yeux qu’il a donné la mort bien trop souvent. Alors que l’adrénaline monte en toi, tu sais où trouver ta force : tu jettes un coup d’œil aux gradins et tu les vois, lui (perso de Benj) et Ioana, ils sont là et te sourient. Tu souris en retour puis lance un regard déterminé au bulldog. Un grand combat s’annonce.

Rêve aux Archives :

Le corps du bulldog est au sol, inerte. Ton corps est douloureux et tes griffes ensanglantées. Tu titubes, mais tu es debout. Toute la foule se lève d’un seul bloc et hurle : « Ferris ! Ferris ! Ferris ! Ferris ! ». Tu es le dernier gladiateur debout. Des spectateurs ont envahi l’arène et court vers toi, mais le premier à t’atteindre, c’est Darius. Il se jette sur toi et te serre fermement dans ces bras. Il te fait mal, mais peu importe, sa gratitude est au-delà de la douleur. Il te lâche et te hurle : « Tu es le meilleur Ferris, le meilleur ! » Il a l’air sincèrement heureux, et la foule se met à te soulever. Tu es le héros du jour. Tu aperçois Ioana et son sourire si chaleureux. Elle t’applaudit, sincèrement impressionné. Mais c’est bien beau d’impressionner Darius et Ioana : toi, celui que tu veux impressionner, c’est lui. Lui, là haut, dans la plus belle loge. Il s’est levé, une main posé sur la rambarde. Il n’est pas descendu dans l’arène avec la plèbe, mais lorsque tu vois son léger sourire de contentement, le bonheur envahit ton corps et chasse toute douleur. Sa présence écrase tout ici : personne n’égale le charisme du Comte Haserton Lowls IV, et sa reconnaissance n’a pas de prix.

Rêve dans la Chapelle (2) :

Tu es réveillé en sursaut. Ta sieste au soleil est brutalement interrompue. Bondissant sur tes deux pieds, tu sors tes griffes, mais rien n'a changé autour de toi. Les collines verdoyantes baignées de lumière, le petite brise dans les arbres, la bonne odeur de l'herbe à chat : tout est là. Pourtant, quelque chose t'a réveillé. Et tu la sens soudainement : une très violente secousse. Le sol tremble. Un tremblement de terre ? Ce serait une première. Mais non, ce n'est pas ça. L'horreur t'envahit alors que tu contemples l'horizon. Comment… comment est-ce possible ? Le ciel a l'air de se déchirer, les montagnes lointaines ont l'air de s'affaisser. Ce n'est pas un séisme : c'est comme si l'espace lui-même se contorsionnait. Un immense voile de ténèbres suinte par la déchirure céleste, et les montagnes s'effondrent carrément. L'herbe des collines jaunit, les arbres pourrissent sur place, le vent devient coupant et glacial. Un son atroce retentit de toutes parts, un son inconnu, un son qui ne devrait même pas pouvoir être entendu. Et tu les vois alors, surgissant de la déchirure de ténèbres : d'immenses tentacules jaunâtres. Un être colossal en surgit, une sorte d'humanoïde encapuchonné vêtu d'une longue robe jaune déchirée. Les tentacules remplacent ses bras et ses jambes, et à chacun de leurs mouvements, ils ont l'air de détruire la réalité. Car tu en es maintenant convaincu : tout ce que tu connais s'écroule autour de toi, les ténèbres et le froid recouvrent tout. Une pensée très forte te vient alors : Darius !

Tu te mets à courir à l'opposé de la déchirure. Le son s'intensifie, le froid aussi. Tu l'entends alors, dans ta tête. Darius ! Il hurle, il souffre. Tu entends aussi les autres, ils sont presque tous là. Ils sont… que… que font-ils ? Tu te figes alors. Tu te retournes lentement et observes l'entité insensée qui émerge et déchire la réalité. Darius ! Qu'êtes-vous en train de faire ?! Arrêtez ! Darius ! Le son devient alors si fort que les ténèbres envahissent ton esprit. Tu sombres dans l'inconscience.

Tu te réveilles douloureusement. Rien à voir avec les collines verdoyantes ensoleillées. Tu es dans une grande pièce sombre, emplit d'une odeur de soufre et de sang. Tu te sens extrêmement bizarre, comme si tu n'étais pas dans ton corps. Pourtant, c'est bien toi : tes griffes, tes vêtements, tout es là. Tu sursautes alors que tu aperçois Darius effondré sur le sol, dans une mare de sang et de tripes. Tu te jettes sur lui, le secoue. Étonnamment, il n'est pas blessé du tout, juste évanoui. Tu regardes autour de toi, et aperçois un étrange humanoïde au corps chaotique et indescriptible (les PJs reconnaissent Aflaton), ainsi qu'un humain que tu ne connais pas mais qui te paraît étrangement familier (les PJs reconnaissent Dalton). Tous sont inconscients. Tu décides de les traîner hors de cette pièce. Et alors que tu les as tous les trois amenés vers la lourde porte en bois, cette dernière s'ouvre avec fracas. Derrière elle, deux personnes que tu connais bien : Haserton - l'air très inquiet - et un jeune adolescent (tous les PJs le connaissent très bien, mais Dalton tout particulièrement, d’autant plus qu’il lui ressemble beaucoup et pourrait bien être son fils) - l'air totalement terrifié. Le rêve s'arrête brutalement.

Rêve face à Zandalus : (suite du rêve précédent)

Le comte et l’adolescent qui te font face sont sous le choc. Ils scrutent la salle, observent les corps inconscients, puis t’observent. Quelque peu dans l’urgence, tu leur dis : « Haserton ! Vlad ! Dépêchez-vous ! Darius et… ces deux-là ont besoin d’aide ! » Le comte a un mouvement de recul et te regarde comme s’il était en train de faire d’innombrables calculs très complexes. Vlad quant à lui ouvre sa besace et s’empresse de s’accroupir auprès de Darius. Il sort trois fioles et commence à lui en faire boire une. Haserton finit par prendre la parole : « Mais… que… pourquoi ? Où sont Ioana et Stefan ? Et qui êtes-vous tous les deux ? » Il pointe du doigt l’individu au corps indescriptible, ainsi que toi. Intrigué et agacé, tu lui réponds : « Haserton ! C’est moi, Ferris. Que t’arrive-t-il ? Que s’est-il passé ? » Il écarquille les yeux : « Ferris ? Vous plaisantez ? Mais... » Soudain, il s’interrompt, comme traversé par une illumination. « Bon sang ! Se pourrait-il que… non, ce serait trop beau pour être vrai ! Ils auraient réussi ? » Il a un grand sourire, et le regard presque fou.

Pendant ce temps, Vlad administre ses deux autres fioles aux deux individus que tu ne connais pas. Il jette un regard inquiet au comte. Ce dernier continue : « Et bien, cher Ferris, dites m’en plus ! C’est fantastique ! Comment êtes-vous arrivé ici ? Racontez-moi. » Plus que perturbé par l’attitude d’Haserton, tu lui décris ce que tu viens de vivre : ton repos interrompu dans les collines, le ciel qui se déchire, l’entité qui apparaît, les hurlements de Darius dans ta tête. Soudain, en proie à tu ne sais quelles émotions fortes, le visage du comte se décompose, et l’inquiétude prend la place de l’excitation. « Une entité ? À quoi ressemblait-elle ? » Te concentrant comme tu peux, tu lui dis : « Une sorte d'humanoïde encapuchonné... hmm… vêtu d'une longue robe, jaune et déchirée. Et puis des tentacules aussi. » L’inquiétude du comte devient soudain terreur. « Le Roi en Jaune ! Non ! » Vlad se relève et intervient : « Serait-ce Ariadnah ? C’était le risque... » Le comte interrompt d’un geste l’adolescent : « On ne sait rien pour l’instant, rien du tout. Rassurons-nous. » La terreur ne quitte cependant pas son visage, et il s’adresse à toi : « Ferris, comment me connaissez-vous ? » Déstabilisé par toutes ses questions, tu ne sais trop que dire : « Mais… je t’ai toujours connu Haserton. Je ne comprends pas. Que t’arrive-t-il ? Tu as perdu la mémoire ? Vlad, fais quelque chose ! » Vlad se tourne vers toi, gêné : « Et bien… euh… Ferris. Je crains ne pas vous connaître non plus... » Tu encaisses le choc, ne comprenant plus rien à la situation. Mais le comte a l’air d’avoir des idées : « Attendez… Ariadnah, elle a de grands pouvoirs. Si elle est liée à tout cela… oui, ce pourrait être la clé. Et ça expliquerait les chiens. » Tu lui demandes alors : « Les chiens ? Quel rapport avec des chiens ? » Le comte répond : « Ce n’est qu’une théorie, mais des Chiens de Tindalos sont venus errer ici récemment. Oui, ce pourrait être la clé, Ferris. Personne n’est fou ici, nous sommes juste face à des puissances qui nous dépassent ! C’est incroyable ! Extraordinaire ! » Haserton lève les mains en l’air, une immense sourire réapparaissant sur son visage, et il éclate de rire. Vlad le supplie alors, désespéré : « Et Ioana et Stefan ? Où sont-ils ? Ils ont été sacrifiés pour ça ? » Une larme coule sur sa joue, et le comte n’a pas l’air de l’entendre.

Un toussotement vous interrompt alors. L’individu au corps indescriptible se relève doucement et se met à parler d’une voix familière : « Merci Vlad pour ton remède. Et je suis là. » C’est Stefan ! Tu es soulagé. Enfin, peut-être. Que lui est-il arrivé… ? Il continue : « Et Ioana, où est-elle ? On a échoué ? » Un grand silence s’ensuit. Ioana est manifestement absente. Tu essayes de balayer de ton esprit l’idée que le sang et les tripes au sol… Tu tentes de changer de sujet : « Et lui ? Qui est-ce ? » Tu montres du doigt l’humain encore inconscient que tu ne connais pas. Et c’est le comte – qui a l’air d’avoir retrouvé un peu ses esprits – qui répond : « Lui ? C’est M. Reynes. Dalton Reynes. Il m’a remplacé. Et c’est sans doute à cause de lui, tout cela ! C’était un piège, il m’a trahi. Pourtant, il… je ne comprends pas… ai-je été naïf ? Stupide ? » Il inspire profondément et conclut en disant : « Vlad, Stefan, Ferris. Partons d’ici. Allez, portez les deux autres. »

Vision dans le grenier de la Colline aux Iris :

Tu rêves d'une immense cité extrêmement étrange, constituée de blocs épars et totalement épurée. Au coeur de cette cité se trouvent des humains minuscules en comparaison des blocs. Ils portent des toges à capuche et sont plongés dans un rituel. Ils pointent des dagues vers le ciel et plasmodient des incantations. Tu sens que toutes leurs consciences vont vers toi. Ils te craignent et te vénèrent. Sur une table de pierre au milieu de leur cercle est allongée une femme ligotée : Josina Colblanc. Elle se débat, hurle, mais les cultistes l'ignorent jusqu'à ce que l'un d'eux s'approche d'elle avec sa dague. Il veut t'offrir son sang. CHOIX
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