Cette page a pour but de recueillir les notes et résumés du groupe d'aventuriers.



INTRODUCTION

Jour Un

Me voilà parachutée avec grand frère (Siwyn) enfin grande soeur (Shri’Näe) devrais-je dire, par mes très chers parents qui me l'ont collé sur le dos pour que j'apprenne à tirer avec son engin de mort ainsi que la diplomatie... Comme si ça allait me servir à quelque chose... Je les déteste !!!! Enfin, au moins, ils ont eu la décence de me fournir une monture et un matériel basique pour une fille de mon rang, pas trop à se plaindre dira-t-on.

Leurs ordres sont simples : raviver les couleurs de la famille ainsi que de notre race vis-à-vis des ahuris de la Surface, ça risque d'être drôle ! J'entends bien faire les choses à ma manière, et je connais suffisamment Siwyn que pour pouvoir arriver à la berner assez souvent que pour avoir l'occasion de m'amuser ! Pour cela, nous voilà donc enjoins à retrouver un certain Albert, capitaine de la garde de la ville d’Absalom, afin lui donner une missive des parents et prendre la tête de la Treizième Milice... Une tâche pour frère, pas pour moi, mais bon, avec un peu de chance j'aurai l'occasion de les éduquer dans leurs connaissances magiques...

Nous arrivons donc sur la terre ferme accompagnés de nos montures et direction Fort Aztlane, afin de se présenter à la plus haute noblesse locale. Les présentations et le blabla général terminés, on nous fournit un badge VIP comme ils l'appellent, qui nous permet de pouvoir nous balader en toute impunité dans la ville... Toujours ça de gagné ! Je déteste faire la potiche devant ces stupides mâles humains, mais il peut être utile de faire illusion, puis de toute façon, Siwyn se charge de leur parler, tout ce que j'ai à faire c'est les révérences à qui de droit quand il le faut, c'est-à-dire à l'entrée et à la sortie de la Cour.

Ceci fait, Siwyn m'emmène à la Garde, pour rencontrer la fameuse Treizième Milice, ne voilà-t-il pas qu'ils ne sont même pas en état de nous recevoir, et nous suggère de repasser le lendemain à partir de dix heures, une bonne heure ceci dit, même si Frère n'aime pas, stupide lève tôt qu'il est devenu... Au moins, nous avons droit à un petit tour des lieux, qui me permet de constater à quel niveau de précarité ces êtres vivent, ça en est hallucinant : même des esclaves de chez Nous sont en meilleur état ! Au moins ils n'ont que ce qu'ils méritent, après tout, non ? Je pense que si, personnellement !

Pour terminer cette "magnifique" journée, me voilà conduite par Frère au quartier noble de la ville, le District du Pétale, où nous sommes, je dois bien l'admettre, accueillis comme il se doit : des porteurs, des serviteurs, des bains chauds déjà prêts, le bon goût d'avoir choisi une femme comme gouvernante, des lits d'une qualité plus que bonne compte tenu que nous sommes chez des humains, et tout le reste ! Frère, comme à sa stupide habitude, demande à être réveillé aux aurores, quant à moi j'ordonne qu'on ne me dérange pas avant neuf heures du matin, pas question de me lever plus tôt ! Allez, la première nuit dans ces terres de malheur va commencer, j'entends bien en profiter un peu, après tout je suis présente pour ça...

Jour Deux : Première Tâche….

Réveillée comme prévu à neuf heure par les laquais, une nouvelle fois tout est prêt et je constate à mon grand étonnement le parfait tressage de la queue de ma monture, ils m'impressionnent de jour en jour ces larbins ! Décidée à, comme Mère a toujours dit, récompenser le travail parfait, je donne donc une pièce d'argent au palefrenier dans l'espoir qu'il continue ainsi.

Je rejoins donc Frère à la Garde afin d'enfin pouvoir rencontrer ce ramassis d'incompétents qu'on est sensé aider, lui et moi, pour constater que c'est déjà n'importe quoi... Dès mon arrivée, je puis constater un attroupement autour d'une Gnome, un Halfeling et ce qui me semble être un humain ou peut-être un demi-elfe je ne sais, même si cela n'a que peu d'importance... Comme de bien entendu, ces rustres de gardes sont tous subjugués par mes délicieux charmes naturels et de surcroît exotiques à leurs yeux, tellement d'ailleurs que Frère en a dû les calmer un bon coup ! Le misérable petit Halfeling s'étant permis de faire trop de remarques, Siwyn décide donc de faire donner dix coups de fouet au petit être par le capitaine de la garde dans la grande cour de la caserne... Mon sang n'a fait qu'un tour lorsque j'ai vu cet adorable instrument de torture que fut ce fouet de cuir : il me le fallait, j'ai donc ordonné qu'on me le donne afin que je donne les dix coups moi-même ! Ce sale petit pestiféré a non seulement osé lancer un sort sur le fouet mais a résisté à ma magie encore faible en cette saleté de Surface... Allez, on peut dire qu'il a forcé un peu de respect, j'ai donc décidé d'annuler l'ordre de Frère et que nous rentrions dans le vif du sujet... Je n'aurais probablement pas dû...

Le capitaine nous donne donc la première tâche que nous devions accomplir... Comment oser nous demander de faire du travail de fermier, nous, deux membres éminents de la noblesse Drow : retrouver du bétail animal perdu par un fermier dont l'habitation était non loin de la cité, dans un état quasiment délabré... Pas étonnant que les bêtes veuillent s'échapper de cet endroit indigne même pour des animaux... Frère accepte la tâche, à mon grand regret - je le maudit ce sale con - et nous sommes donc présentés aux trois autres larrons : Bradion l'Halfeling, Ezériel le mage croquette, et ????? la Gnome... Une belle brochette de bras cassés, par tous les Dieux comment cela est-il ne serait-ce que possible ?

Pour rejoindre la dite ferme, Frère et moi traversons le District des Etrangers pour ensuite arriver à la ferme, où bien entendu nous devons attendre nos trois autres larrons… Pressée d’en finir avec ce calvaire, j’interroge déjà le fermier avec Siwyn et nous commençons les recherches. Après quelques temps, les bras cassés arrivent enfin, et nous continuons notre donc notre enquête et finissons tout d’abord par retrouver les poulets à l’aide de la chouette de la Gnome. Afin de ne pas perdre de temps, j’endors huit de ces volailles, dont une que l’Halfeling arrive encore à tuer, à croire qu’il n’a pas les yeux en face des trous, et les deux autres seront attrapés par le reste du groupe. Nous ramenons donc le premier dû, dont le cadavre d’un des dix poulets dont il était question !

Pour le second, les quatre cochons, mon corbeau retrouve très vite leurs traces et nous pouvons constater qu’ils ne nous considèrent pas comme une menace. Le barde s’amuse d’abord à les charmer puis à tenter de les pousser hors de cet endroit pour les ramener au fermier, sans le moindre succès au vu de sa force aussi grande que celle d’un cloporte… Profitant de la non considération des bestiaux, j’en profite donc pour les attacher deux à deux à mon cheval à l’aide de ma corde pour les ramener aux pécores, une deuxième chose de réglée…

Restera donc la troisième, les trois chèvres, qui, toujours selon mon fidèle familier se trouve en haut d’une toute petite falaise. L’Halfeling et le gringalet vont donc tenter de grimper, mais seul le premier arrivera en haut, le second abandonnera vite l’idée, démontrant donc sa totale inutilité ! Mais je dois reconnaître que je ne me suis pas trompée sur le petit homme, qui nous ramène, à coup de charmes musicaux typiques des bardes, les trois biquettes - en chevauchant une des trois d’ailleurs - au propriétaire, désormais tout content qui nous propose une récompense d’une pièce d’or par personne, pièce que Frère et moi refusons bien évidemment, c’est tellement pathétique et ridicule…

Pour terminer, nous deux retournons en ville à la caserne pour annoncer la nouvelle au capitaine de la garde, qui eût un comportement à la limite de l’insulte en s’étonnant que ce soit déjà fait, là où les trois autres restèrent sur place pour cuisiner et manger le poulet que le petit homme avait tuer…

Jour Deux : Seconde Tâche….

C’est à notre arrivée à tous les deux que le capitaine de la garde nous transmet une demande de dernière minute, déjà plus intéressante : Un Noble d’une des bonnes familles nobles de la ville a des soupçons sur la perte – ou non – de la virginité de cette dernière et souhaite, tout en gardant l’anonymat sur le nom de cette famille, que nous enquêtions afin de découvrir si elle a déjà offert sa croupe ou non… Passionnant n’est-il pas ?

Soit, nous partons donc Frère et moi – sans attendre les bras cassés, il vaut mieux ainsi d’ailleurs, s’il s’agit de Noblesse – par ma propre suggestion voir ce noble dont nous connaissons à présent l’adresse comme de bien entendu dans le District du Pétale, celui où se trouve aussi notre demeure. Nous sommes accueillis très platement et enjoint à entrer dans la demeure par la porte de derrière, ce que je peux comprendre pour la discrétion mais qui me reste toujours néanmoins en travers de la gorge… Par notre observation commune de Siwyn et moi, nous découvrons sans avoir de nom que notre lascar fait partie d’une assez grosse lignée issue du Cercle des Marchands et Frère peut même déduire qu’il possède le titre de Chevalier, bien inférieur au nôtre bien entendu : nous sommes Comte et Comtesse de Zauviir après tout… Nous recevant dans une des pièces à l’arrière de la demeure, il nous explique donc une nouvelle fois toute l’histoire, avec quelques compléments : sa fille n’est autorisée de sortie que l’après-midi, ni avant, ni après et que bien sûr il souhaite, si la virginité est toujours présente, de tout faire pour qu’elle le reste… Basique, simple mais déjà bien plus amusant que de se salir les mains à la ferme ! Pour rassurer le Chevalier en question, Frère propose déjà au Noble de préparer sa fille à des cours d’équitation, durant lesquelles nous, les femmes, pouvons prétendre avoir perdu notre virginité à force de coups de selle en pleine croupe, ce qui visiblement rassure notre … employeur dirons-nous ! Ce dernier d’ailleurs, nous précise aussi qu’elle est sensée toujours emprunter le même chemin : celui menant à la place principale, où se trouve la majeure partie des activités et distractions destinées aux femmes nobles (cours de couture, broderie, et bien d’autres stupidités encore….). Mais notre cible semble prendre un autre chemin, menant vers d’autres parties moins connues du District… Siwyn, plus curieux que jamais, pose alors la question de savoir pourquoi notre ami ici présent n’a pas fait appel à un enquêteur privé au lieu de la Milice, la réponse étant simple : les gens réellement capables ont quitter la ville pour rejoindre Andoran, des terres continentales où ce genre de personnes sont bien plus prisées qu’en ces murs… Nous quittons donc les lieux après cette entrevue pour rejoindre la Garde dans l’espoir (pour Siwyn) ou le désespoir (pour moi) de retrouver les trois bras cassés…

Après avoir malheureusement pour moi retrouver les autres et après un petit conseil stratégique dirigé par nous – forcément, qui d’autre ?? – nous en déduisons qu’il serait utile que notre Halfeling prenne en filature, qui sera bien évidemment suivie et supervisée par moi, par l’intermédiaire de mon fidèle corbeau.

A peine avions nous finis l’établissement de la stratégie qu’un servant de la maison de noble vint nous prévenir du départ imminent de notre cible, que je récompense d’une pièce d’argent car à nouveau, il tombait à pic et j’aime ce genre d’initiative qui doit donc être récompensée ! La filature commence donc…

Après quelque attente qui me semblait de plus en plus longue et pénible, mon corbeau revint par deux fois me faire son rapport – j’ai hâte de progresser pour acquérir le lien télépathique, cela sera moins fatiguant pour lui – qui m’annonce, en résumé, que notre petit homme est en train, comme je l’avais prévu, tout faire foiré et s’est bien évidemment fait repéré à cent kilomètres par la damoiselle et qu’il est probable qu’il se fasse renvoyer du District du Pétale, tout simplement… Notre chance de terminer cette tâche aujourd’hui tombait de facto à l’eau définitivement puisque notre cible s’est réfugiée dans un salon de thé pour ne plus en bouger avant l’heure de rentrer, il va encore falloir que je m’en occupe personnellement, je le sens…

Prenant les choses en main comme il se doit, je suggère donc d’abord à Frère de s’arranger pour découvrir quelle est l’identité de cette famille de noble, tâche pour laquelle il échoue mais néanmoins parvient à se rattraper en se faisant inviter à une soirée Noble le soir même. Ce fut j’avoue une soirée fort intéressante… Tout d’abord, le seigneur des lieux est « de l’autre bord » dira-t-on et semble trouver mon frère fort attirant, j’en suis presque jalouse d’ailleurs, sachant qu’à la base, il est ma soeur… Ce dernier, après nous avoir parlé s’en va dans son box avec quelques servants mâles, comme nous femmes Drow ferions, afin d’assouvir ses plaisirs… Ceci arrivé, l’ambiance relativement glaciale à notre égard se réchauffa un petit peu ! Enfin un petit peu, c’est en euphémisme… En effet, à peine était-il parti qu’un autre noble vint à notre rencontre – et heureusement que Frère était encore présent à mes côtés – un Noble qui usa de terme de jeu de jardin pour me faire comprendre qu’il souhaitait une expérience sexuelle avec moi, chose que Siwyn ne put supporter et le remballa aussi sec, pour mon plus grand amusement ! Il tenta néanmoins de sortir par la grande porte en me faisant signifier que je pourrais, si je change d’avis, le faire quémander sous le sobriquet ridicule de « Dudu », simplement parce que Môssieur est un Duc… Pathétique… Nous pouvons aussi observer tout deux que toute la Noblesse ne s’entend pas, toujours bon à noter pour le futur… Nous retrouvons ensuite notre employeur accompagné de sa femme et, excellente nouvelle, de sa fameuse fille ! Je m’empresse donc de prendre les rênes et suggère – enfin suggère, ordonne est plus juste mais je suis tellement subtile – à Frère de s’occuper du Père pendant que je vais interroger la fille, accompagnée de ses quatre autres amies, afin de savoir s’il n’y aurait pas, au sein de cette ville, des endroits où l’on peut… s’amuser… Mon interrogatoire, usant de mon intelligence perfide et de manipulation basée sur la naïveté de ces pimbêches stupides, a bien évidemment porté ses fruits : en effet il me fallut peu de temps à converser avec elles sur nos armes à feu et sur la manière dont nous, Drow, traitons nos mâles, pour obtenir un rendez-vous avec la bande pour pouvoir pénétrer dans leur petit coin secret qu’elles tentent vainement de bien garder… La seule chose qui me perturbe est qu’il faudra y entrer les yeux bandés, je n’aime pas beaucoup ça, il va falloir jouer sur le pouvoir d’empathie de mon familier en cas de grabuge pour faire venir la cavalerie : Frère bien sûr, après tout il est là pour ça ! Ce dernier étant bien entendu – comment pourrait-il en être autrement – fier de ma prestation !! Quand je dis que je prends les choses en main, ce n’est pas pour rien, que croit-il encore celui-là ? Après cette entrevue plus qu’instructive, il vint me chercher pour quitter les lieux et je ne manque pas de charmer les deux nobles les plus attractifs d’un clin d’oeil bien placé, dont la réponse fût évidente et attendue : bomber le torse, et blablabla… Une bonne nuit de sommeil va donc s’imposer !

Jour Trois : Toujours Seconde Tâche, mais cette fois-ci je prends les rênes seule….

Après une bonne nuit de repos et un lever non pas aux aurores comme mon fou de frère mais à une heure raisonnable – toujours neuf heures du matin – je rejoins donc les autres à la caserne où je vois Siwyn organisé un laborieux entrainement aux armes… Ce freluquet de mage me semble de plus en plus inutile, il ne ferait pas de mal à une mouche, mais soit, c’était à prévoir… Supervisant cette pièce de théâtre de mauvais goût jusqu’à l’heure du repas, j’entends le capitaine de la garde quémander Frère pour une nouvelle tâche de dernière minute : arrêter un gamin pickpocket… Comme je le plains parfois, au moins cette fois-ci avais-je une excuse pour ne pas devoir prendre part à ce paria de mission pour aller me préparer pour le fameux rendez-vous avec la bande des cinq ahuries à la Grand Place du District du Pétale, comme convenu hier durant la soirée… Mais néanmoins, comme les tâches sont comptées comme accomplies par l’ensemble du groupe, j’en profiterai pour en obtenir une récompense de quatre pièces d’or… De la monnaie de manant mais toujours utile : cela me fera quarante récompense d’une pièce d’argent – comme j’en ai l’habitude – pour les manants accomplissant parfaitement leurs tâches diverses et variées …

Je me dirige donc vers nos quartiers afin de me préparer pour le dit rendez-vous et décide d’attendre en plein milieu de la Grand Place, près de la fontaine, afin d’être certaine que ni ces folles ni moi ne nous rations, et bien sûr ce fût encore une victoire : il fût facile de les retrouver. Après un pique-nique ma foi fort délicieux constitué de nouvelles douceurs sucrées fraichement importées par les cinq manipulées du bout des doigts, notre cible en question pris la décision de congédier leur seul et unique porteur – un seul porteur pour cinq femmes ? Mais c’est quoi cette blague… – nous pouvions enfin rentrer dans le vif du sujet : « l’Endroit du Plaisir » pour reprendre leur propre terme…. Je ne saurai que plus tard dans la journée, mais ces pimbêches ne sont même pas foutues de retenir un nom, mais j’expliquerai cela plus tard… Nous partons donc de ce petit endroit pour rejoindre le fleuve et finir par le longer via un escalier permettant de descendre au raz du fleuve, et après quelques centaines de pas de marche, nous arrivâmes donc à une porte légèrement dissimulée, à laquelle l’une des folles du club des cinq toqua à cette petite porte, de taille néanmoins humaine mais pas plus, avec une forme de code comme Frère et moi le faisions souvent au bon vieux temps des Profondeurs… Une petite ouverture métallique au sein de la porte s’ouvrit afin de vérifier l’identité de la personne ayant toqué permis aux gardes des lieux de valider l’identité et nous permit donc de rentrer… Peu après avoir franchi la porte, j’eus l’occasion de constater que l’endroit était bien tenu : une odeur enivrante et des mâles habillés juste comme il faut pour montrer ce qu’ils ont mais sans le montrer ouvertement dirigés d’une main de fer – tout comme j’aime – par une femme aux allures directrices et autoritaires, je n’aurais jamais imaginé que d’autres peuples que le nôtre puissent arriver à un tel standing ! Elle fût d’ailleurs ravie de voir une Drow entrer en sa si parfaite demeure, je puis dire qu’on s’est de suite comprises, pour ma plus grande satisfaction ! Cette femme si inspirante, puissante mais à la fois compréhensive vis-à-vis de moi m’expliqua donc le fonctionnement de ces lieux : se faire bander les yeux et laisser ses cinq sens se faire guider dans un total relâchement au sein de ce qu’elle nomma du doux nom de « Jardin des mille plaisirs » - bien plus réaliste que le nom que ces ahuries m’avaient donné auparavant – en bref, le plaisir parfait pour moi, tout simplement. J’acceptai donc ses conditions et commença d’abord par profiter de mains baladeuses mais dans la décence la plus totale… Une main de mâle me mena alors dans un autre endroit aux senteurs différentes, mais bien plus enivrantes cette fois-ci, celui-ci me proposant de goûter à diverses denrées sucrées plus divines les unes que les autres, proposant ensuite des massages huilés comme jamais je n’en avais connu…

Je cru à l’apothéose, mais j’en étais encore loin, car en effet, plusieurs mains m’attrapèrent alors délicatement pour me porter et me déposer sur un lit aussi douillet que celui que j’ai connu dans les Profondeurs, une douce musique se fît alors entendre… Un mâle que je pourrais qualifier du plus proche du mâle alpha vint alors me caresser pour me tenter de dépasser l’érotisme, c’est alors que je tendis l’oreille et entendit que ma cible se refusait à l’alter égo de celui qui était à mes côtés, je fis donc de même, me refusant à lui ce qui me permit de garder les oreilles tendues, même si tous mes sens étaient fortement tentés… Il en aurait fallu fort peu pour que je craque, mais au final, ce mâle me mena dans un bain que je pourrais assimiler aux sources thermales que nous avions avant de quitter les Profondeurs, retrouvant les autres filles, à qui, tout comme à moi, on retira le bandeau des yeux pour profiter visiblement aussi longuement que l’on désire de ces thermes. Voyant ma cible partir, je quittai cet endroit en me mordant la lèvre, ai-je fais une erreur ? Aurais-je dû céder ? Il était clair en tout cas que ma cible non seulement n’avait pas céder et n’était clairement, elle, pas prête à le faire, mais aussi que son heure de retour était dépassée, je n’avais donc pas d’autres choix… Le départ fût horriblement difficile, mais au moins, après avoir été séchée et habillée, la maîtresse de maison vint me préciser, pour mon plus grand bonheur, que j’étais toujours la bienvenue en ces lieux, il est certain que je serai amené à revoir cette personne, de son gré, ou de force… Quoiqu’il en soit je donne cinq pièces d’or dans la boîte à mon propre compte….

Après ce moment de pur et intense plaisir, je retourne donc voir Frère en nos quartiers dans le District du Pétale, j’avoue plus que probablement d’un air assez … différent… J’espère juste que cela ne lui rappellera pas ma nuit avec Valas Veladorn par contre, ça pourrait faire mal… Mais bon, je ne pense pas, c’est de l’histoire ancienne tout ça, enfin espérons… Bref, allant le voir, je lui expliquai donc que notre employeur n’avait rien à craindre, sa fille est toujours bien fleurie, et le sera encore longtemps, contrairement à moi, mais cela bien sûr jamais je ne lui dirai !! Je lui ai donc enjoint à aller lui parler, après tout la diplomatie il adore ça, moi je préfère l’intimidation, c’est bien plus amusant de soumettre que de se mettre d’accord, mais c’est personnel… Je ne sais ce qu’il a été lui raconté, mais au moins, je sais que la mission est accomplie et que notre Maison a clairement une occasion de se faire bien voir de la Noblesse locale, quant à moi, j’ai probablement gagné une future amie, du moins je l’espère… Il revint donc avec dix pièces d’or par personne, que j’aurais pu prendre seule à mon compte, mais il vaut mieux rester dans l’esprit d’équipe pour mieux les manipuler par après et leur montrer que je suis tout simplement la meilleure, même si bon, ça ne devrait pas à être démontré…

Après cela, nous allons rejoindre les deux autres boulets à la Garde pour d’une part leur donner leur paye complétement déméritée mais aussi apprendre que nous sommes assignés à prendre le dernier bateau pour nous diriger vers la fameuse Augustana – ville portuaire d’Andoran – où visiblement tout se passe, voilà qui devient enfin intéressant, je ne sais pourquoi j’y vois déjà beaucoup d’opportunités à saisir pour le bien de la Maison, peut-être cette fois-ci Mère sera contente de mes agissements, ça me changera de passer pour autre chose que la petite dernière uniquement considérée comme une petite peste…

INTERLUDE I : VOYAGE VERS ANDORAN

Jour Trois : Départ du bateau

A peine monté sur le bateau, nous sommes déjà dans une impasse : ces rustres veulent me faire voyager moi, dernière fille de la famille de Zauviir, avec mon frère, maintenant un mâle, de surcroit avec les deux autres incapables, mais cerise sur le gâteau avec un illustre inconnu et dans une vulgaire cale au fond de la coque… Non mais qu’est-ce qu’il leur passe par la tête à ces Humains ?? Hors de question pour moi bien évidement de me soumettre à leur demande, je vais donc voir un membre du personnel du bateau me renseignant si par le plus grand des hasards il n’y aurait pas une cabine sur le pont supérieur qui n’aurait qu’une (ou plusieurs, peu m’importe) femmes seules qui accepterait de partager sa cabine avec moi. Il n’a pas fallu un battement de cil pour qu’il revienne m’annoncer qu’en effet, une Noble est seule et est prête à tel partage. Siwyn ne pouvant refuser ma demande, il fut forcé d’accepter ma demande – même s’il ne s’agissait pas d’une demande mais d’un ordre – puisqu’à la Surface la dignité des femmes a quand même une certaine importance, du moins en ces Terres. Me voilà donc transportée dans une vaste cabine comportant deux pièces entières aussi grandes que celle qu’on propose aux mâles de mon groupe et les présentations furent un choc… Oh pas pour moi, mais pour elle ! En même temps, je ne sais à quoi pensaient les membres du personnel du bateau, mais j’avoue que la situation m’amusait : me retrouver moi, Noble Drow, en compagnie d’une vénératrice de Herastil, dieu fort connu pour être… Comment dire… L’un des plus nunuches parmi tous ! Forcément elle prend peur en me voyant et plus elle prend peur, au plus je ne peux retenir un rire sadique bien carnassier comme nous Drow savons le faire… L’avantage ? Je n’ai aucun souci à installer mon paquetage pour ensuite quitter les quartiers pour le pont, autant profiter de brise nocturne, doucement éclairée par la leur de la Lune… A mon retour, la voilà déjà établie dans la seconde pièce, me laissant donc libre toute celle dans laquelle j’avais installé mes affaires ! N’est-ce pas magnifique d’être Drow ? Je pense personnellement que oui, au moins je passerai une bonne nuit et douce nuit, bercée par le tangage du bateau…

Jour Quatre : Le début de la folie de la voisine…

La journée fut calme et sans anicroche, mis à part l’autre dingue qui, durant la nuit commença à cauchemarder. En même temps Frère est allé la voir pour la remercier de son hospitalité et visiblement lui a fait peur, je ne sais pourquoi, mais par contre cela ne fait qu’augmenter mes fous rires !

Jour Cinq : Et la folie empire petit à petit, un peu grâce à moi…

Le lendemain, dans un esprit tout à fait humain et de la plus grande gentillesse, je décidai donc de lui offrir l’un des petits déjeuners les plus copieux que je connaisse et même fort bien agrémenté sur ce bateau : de la cervelle avec la paire d’yeux et la langue sur un lit de persil… Mon frère, qui proposait à priori de le lui apporter a lâchement finalement refusé, j’ai donc dû le faire moi-même, et cette folle dingue n’a visiblement soit aucun humour, soit aucun goût, mais ce que soit l’un ou l’autre, j’abandonne… J’ai donc laissé le déjeuner sur sa table de nuit, les yeux la fixant dès son réveil, pour aller manger au mess des Nobles tranquillement… Mais je reste sur ma faim : aurais-je dû aller plus loin ? Peut-être, mais soit, le but ici n’est pas de trop me faire remarquer et j’avoue qu’en soi, j’ai de la chance : en effet, Frère me raconte qu’il se passe des choses bizarres dans sa cale… Tout d’abord, ils sont en cale avec une espèce de fou furieux qui raconte n’importe quoi, se balade avec un chat vivant qu’il tient par la queue et un rat mort à moitié éviscéré…

Et pour finir, il n’a de cesse de dire « Ré mineur » en tapant cette pauvre bête vivante partout… Et cerise sur le gâteau, il continue sans cesse de dire une autre chose : « Les Profondeurs Abyssales vont nous envahir », comme s’il pensait qu’une espèce de monstre marin va nous détruire…

Jour Cinq à jour Vingt :

Et le voyage continue, sans le moindre souci, j’avoue avoir laissé la folle dans son coin, après tout, à présent j’ai ma propre pièce au sein de la cabine et je peux me balader tranquillement sur ce riche bateau qui je l’avoue n’est pas fait pour la guerre, il est fait pour moi : luxe, tranquillité, bref… rien à redire !

Jour Vingt & Un : Le sabordage et le naufrage du navire

Impossible visiblement de prendre le bateau sans qu’il ne se passe quelque chose… Le dernier jour de croisière afin d’atteindre Augustana, capitale d’Andoran, une espèce de cinglé a visiblement affaibli la structure du navire à l’aide de termites, et un énorme craquement s’est alors fait entendre, je ne sais ce que c’était, mais il est clair que la coque du navire a heurté quelque chose… L’eau commençant irrémédiablement à pénétrer dans la coque et l’alerte donnée, il n’y avait déjà plus rien à faire ! Frère et moi décidons donc de faire monter les animaux sur le pont, sachant que contrairement à nous, ils savent nager et auront donc une chance de survie. Après cela, au vu de la panique autour des barques, je décidai d’endormir tout le monde autour de la troisième barque afin que nous puissions y monter tous deux avec tout notre équipement récupéré au préalable, que ce soit nos sacs à dos ou nos fontes qui étaient encore sur le dos de nos montures respectives. Une fois dans les barques et le navire en train de sombrer, nous avons pu attraper les brides de nos chevaux en montant dans la barque. Dans l’empressement, nous avons pu sauver huit autres personnes en plus de nos vies et partir en direction du rivage, des mégalodons s’occupant des survivants qui n’ont pas eu notre chance…. Chance pour Sherza, ma fidèle jument, puisqu’ils étaient trop occupé par les rescapés que pour s’occuper d’elle, qui nageait fièrement à coté de notre barque. C’est alors que s’en suivi une période extrêmement pénible pour moi, que Frère sembla passer sans le moindre problème, pour rejoindre la rive, mais nous sommes en vie, et Sherza aussi, et j’ai envie de dire : c’est tout ce qui importe…

Le boulet gringalet a réussi à nous rejoindre, je ne sais ce qu’il est advenu du petit homme et du cinglé qui semblait s’être rapproché du groupe durant la traversée, mais je l’avoue, ça n’a que peu d’importance à mes yeux… Nous établissons donc un campement de fortune de naufragés, les autres s’occupant des survivants, moi je ne gardai qu’un oeil sur mon frère afin de m’assurer qu’il n’est pas encore en train de jouer les héros pour rien, et le reste du temps me reposai et m’assurai que Sherza allait bien…

C’est alors que des locaux sont venus nous accueillir avec des fournitures et nous mener au campement de guerre qui entoure la belle cité d’Augustana, dans ce qu’ils appellent, très logiquement, le Port Salé, puisqu’il fait référence au type d’eau : eau salée correspond à la mer, Port Doux correspondant forcément à la partie plus continentale et donc au fleuve d’eau douce qui traverse la ville… C’est ainsi donc que parmi ce campement de guerre, il fût facile de remarquer qu’une titan, d’une taille plus grande que toutes les créatures qu’il m’ait été donné de voir, est à la tête de cette armée qui se lève… De vieilles légendes entendues de ci de là à la Surface me rappelle que cette personne, en dehors de son imposante – et le mot est vraiment faible – stature est une réelle héroïne de guerre en ces terres… Mais ce n’est pas elle qui vint directement vers nous mais un duo qui inspire le respect et l’humilité : un demi-géant magicien qui se fait appeler Anius ainsi qu’un paladin Humain répondant au nom de Kralidor.

Par la force des choses, sur une soixantaine de réfugiés, Frère et moi ne passons pas inaperçus pour ce que pense pouvoir appeler des héros de guerre qui semble fort intéressés par notre présence et nous rejoignent comme si de rien n’était autour de notre feu de camp – durant lequel j’ouvris une de mes deux bouteilles de vin Drow avec mon frère afin de nous reposer pleinement – sans même demander quoi que ce soit mais lorsque que vous êtes face à tel héros, vous ne discutez pas … Se présentant tous deux, nous ne pouvons bien entendu faire autre chose que nous incliner et montrer du respect – même si encore une fois je ne les connaissais pas mais Siwyn semblait les connaître et a directement mis genou à terre, mouvement que j’ai suivi, comme quoi il est nécessaire que nous travaillons de concert – et se présenter. Il nous présenta tout deux comme représentants noble de l’Alquenastre, même s’il était clair qu’ils l’avaient déjà compris rien qu’à identifier fort facilement notre race. Nous avons donc discuté avec eux autour du feu pendant que nous nous sustentions, sans même que je me rende compte (subjuguée par ces deux personnes) que les deux autres boulets de service nous avaient rejoint, et je dois dire que j’ai appris bien plus sur la Surface en quelques minutes que durant la centaine d’années d’apprentissage à la maison…

Durant cette discussion j’eus l’occasion d’apprendre que j’étais face à rien d’autre que ceux qui ont dirigé une éradication d’un nid de Flagelleurs Mentaux – je hais les Illithids au plus haut point – et autres créatures des profondeurs comme des Tyranoeils, ainsi que tout ce qui peut sortir de mes Profondeurs regrettées… J’appris aussi que cette ville est un des derniers bastion du Bien contre les forces du Mal qui ont une forte tendance à vouloir conquérir la Surface… J’avoue que cela m’a fait réaliser qu’en soit, la Surface n’est pas si différente et violente que nos Profondeurs, même si en fait ici, les forces des

Profondeurs semblent s’allier au mal de la Surface, ce qui m’inquiète de plus en plus sur la mission que nos parents nous ont confiée… On fît donc un tour du feu de camp pour que chacun des membres de la Treizième Milice puisse énoncer ses capacités et ce qu’il peut apporter à l’effort de guerre… Jeune et impétueuse, je tentai de leur montrer que je suis prête à tout pour le bien de nos terres et surtout du nom de notre Maison, mais sans succès, je n’eus que suspicions, regards étonnés et méfiants à mon égard. Il aura donc fallu que je choisisse la seule voie qui n’existait pas dans leur rang… Excellente nouvelle…

Me voilà donc considérée exactement comme à la maison : la petite jeune rejetée, celle en qui personne n’a confiance, celle qui a choisi la mauvaise voie, celle que personne n’accepte par défaut comme les autres parce qu’elle n’est pas normale… Et moi qui croyais que ma voie était mieux vue à la Surface que dans les Profondeurs… Raté, encore une fois, les gens me perçoivent comme une chose et non un être vivant… C’est devenu tellement une habitude qu’à présent je ne m’en formalise pas, après tout j’ai le droit, comme tout le monde, de vivre comme je l’entends… Soit, j’ai fait mon choix et je l’assume et l’assumerai jusqu’au bout, qu’ils aillent tous crever si ça ne leur plait pas, je n’ai pas besoin de ce ramassis d’abrutis !!! Mais il est temps de monter ma tente personnelle et de dormir à présent…

Jour Vingt-deux : Découverte d’Augustana

Alors que nous commençons à nous installer dans ce gigantesque campement de guerre, nous avons pu avoir une entrevue avec ce titanesque être qui nous pris simplement dans sa main pour nous approcher de sa tête afin que nous puissions parler tranquillement. Alors que, comme à son habitude, Frère s’occupa de la diplomatie, nous arrivons à obtenir une tente et les informations nécessaires pour obtenir les bannières au centre-ville. Pendant que Siwyn va prier et se confesser, j’en profite pour aller commander les deux bannières – la première de notre pays, la seconde de notre famille – pour la modique somme de quarante-cinq pièces d’or avec une pièce supplémentaires pour la livraison.

Dans l’envie de me changer les idées après tout cela, je commençai à rechercher un endroit du même genre que celui d’Absalom. Pour simplifier les choses, je me mis donc à la recherche d’un service de messagerie afin de contacter la tenancière du divin endroit où je suis allée dans cette ville. Bénédiction pour moi, il existe un service de messagerie magique coûtant à peine cinq pièces d’or par message, je décidai donc d’en profiter ! Le message – premier d’une longue série au final – était simple : savoir si cette Dame avait de l’influence dans cette cité et si elle possédait un endroit du même genre en cette dernière. La réponse fût rapide : malheureusement non, mais à la lumière de ma demande elle me fît comprendre qu’elle serait fort intéressée de s’implanter ici. Mais ce n’était pas tout, elle me promit aussi que j’aurais libre accès permanent à cet endroit si je lui trouvais la parfaite maison pour cela…

Je la pris donc aux mots et commença alors à arpenter la ville afin de trouver ce futur parfait petit coin de bonheur ! Le choix du quartier étant important, je trouvai rapidement les deux quartiers les plus propices : le District des Pentes – quartier où les manoirs sont légions – et le District de la Vieille Ville, où trônait la bourgeoisie locale. Commençant par le premier, la première découverte fut un manoir se situant sur les hauteurs, entourés d’arbres et possédant deux étages. Relativement nouveau, il était malgré tout trop exposé et voyant…. En continuant je trouvai enfin la perfection : un manoir proche du centre-ville. Examinant les lieux, je pus voir qu’il était situé derrière une petite allée boisée masquant partiellement le manoir, assurant ainsi une discrétion qui plaira certainement à cette Dame.

Je retournai donc à ce service de messagerie afin de prévenir la Dame que j’avais trouvé son bonheur, et par là même, le mien aussi. Elle fût étonnée de ma promptitude et me fît savoir qu’elle allait venir elle-même constater que, comme à mon habitude, j’avais bien fait mon travail. C’est alors que je lui envoyai un message contenant toutes les précisions nécessaires pour me retrouver, à savoir la description de la tente de Frère et moi. Tentant de bien me faire voir de ma famille, j’envoyai aussi un pigeon voyageur à Mère afin de lui expliquer ce que j’étais en train de faire… Peut-être que je ne serai plus perçue comme une petite peste, qui sait ?

Jour Vingt-Trois : L’Apothéose !

Après une journée tranquille, j’eus la magnifique surprise de voir la Dame se téléporter avec son laquais de mage directement dans ma tente, juste derrière moi ! Après une brève introduction de sa part, nous partons donc pour le District des Pentes afin de pouvoir montrer à cette Dame que j’avais effectivement trouvé le parfait petit coin de Paradis dans cette ville. Le constat fût rapide, clair et net : j’avais parfaitement fait mon travail !! Elle fût d’ailleurs surprise de trouver quelqu’un possédant tant de débrouillardise et surtout pleine d’initiatives, mais je ne compte pas en rester là !! A ma grande surprise, nous allons, par téléportation, directement chez le marchand – en pleine nuit et directement dans sa chambre pendant son sommeil – afin qu’elle puisse acheter ce manoir et obtenir, pour le double du prix, le titre de propriété. A présent propriétaire, elle lança tout aussi directement les travaux d’aménagement en usant de magie…

C’est alors qu’elle me demanda de lui recommander un hôtel… Ne connaissant pas encore la ville, je fus contrainte de lui annoncer que je ne pouvais répondre à sa demande, mais par contre, toujours dans un esprit d’initiative, je lui promis de trouver ce qu’elle recherchait au plus vite. Après une visite rapide dans les quartiers les plus huppés de la ville, je trouvais facilement son bonheur, dans lequel elle m’invita à passer la nuit après avoir congédier son magicien, proposition que je ne pus bien sûr décemment refuser…

Commençant à discuter, vint le moment de choisir ce que nous allions boire. Elle examina donc ce que l’hôtel pouvait proposer, mais une nouvelle fois je pris l’initiative : faire quémander un serviteur afin d’aller chercher ma dernière bouteille de vin Drow dans la tente et au passage prévenir mon frère que je ne reviendrais pas dormir à la tente en cette si belle nuit. Comme de bien entendu, elle fût charmée par le goût de ce merveilleux vin – une cuvée familiale que j’avais pris soin d’emporter avec moi – si fruité, tout simplement parfait ! Afin de ne pas gâcher, nous passons à d’autres breuvages le temps de la nuit, gardant ce délicieux liquide pour la fin. Elle profita du moment pour en apprendre plus sur moi et les raisons de mes voyages. N’ayant aucun secret pour elle, je décidai donc de tout lui livrer sur un plateau, sans le moindre mensonge : Je ne sais encore pourquoi, mais je suis persuadée de pouvoir lui faire confiance. Je profitai aussi du moment pour lui livrer une idée de mon crû : assister aux soirées Nobles de la cité afin de vanter les mérites du futur Manoir des Milles Plaisirs, idée qui fût bien sûr fort bien accueillie... C’est alors que nous finissons le divin liquide vert avant de dormir toutes deux…

Jour Vingt-Quatre :

Réveillée vers neuf heures comme à mon habitude, je constate que la Dame est déjà prête et a pris soin de faire venir le petit déjeuner dans la chambre avant de partir – en payant la note – pour le manoir. Profitant du copieux petit déjeuner, je m’apprêtai donc pour moi aussi rejoindre le manoir et constater l’avancement des aménagements…

Me croyant en plein rêve, je puis constater que tout était déjà quasiment terminé, les serviteurs mâles arrivèrent directement pour m’accueillir, les décorations présentes me rappelèrent étrangement celles du petit paradis d’Absalom. La Dame était bien entendu présente, donnant ses ordres à son personnel et m’accueilli comme personne ne l’avait déjà fait auparavant ! J’adore cette Dame, je ne sais quel lien nous partageons mais il est clair qu’il est puissant et bien établi : Je cherchais un coin de paradis, elle cherchait quelqu’un capable de prendre de bonnes initiatives, nous étions faites pour nous entendre !!!

Nous discutons comme nous en avons l’habitude et ma curiosité naturelle me pousse à lui poser une question très personnelle : quelle est donc la signification de ce tatouage qu’elle porte dans le bas du dos… D’abord fort hésitante et douteuse de la confiance qu’elle peut m’accorder, elle finit par se livrer à moi : il s’agit d’une marque d’un Pacte avec les Diables que sa propre grande soeur a fait dans son dos… La soeur en question n’étant rien d’autre que la Reine Trois Fois Damnée du Cheliax, à la tête des armées que nous sommes en train de combattre actuellement… Je pense que – comme à mon habitude – j’ai dégoté la personne la plus intéressante qui puisse être !!! Cette amitié n’a pas fini de se construire, j’en suis plus que jamais persuadée !! Elle trouvera en moi une femme de confiance et une alliée de choix, je ferai tout pour qu’il en soit ainsi…

Après s’être livrée, ce fut mon tour de lui montrer gage de confiance : je l’avertis donc que les deux héros, Anius et Kralidor, m’ont bien fait comprendre que je serais surveillée. Elle ne sembla pas être plus inquiète que ça, m’annonçant que je n’avais rien à craindre, ce qui, je l’avoue, me rassura grandement !!!

FIN DE SEANCE : Toujours au manoir avec elle en cette belle matinée


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