Ensorceleuse Gnome
Parents : Abroshar et Trig Beboc
Feeria vit le jour dans un paisible village à quelques lieues de Doux-carillon, sur le fleuve qui mène à Magnimar, loin sur la côte ouest, et dont la rive sud est occupée par un immense marais.
A 10 ans (donc encore enfant pour un gnome), un évènement tragique vint modifier un destin qui s'annonçait banal.
Feeria jouait dans l'atelier d'alchimie de son vieux père, Abroshar Beboc, pendant qu'il travaillait à ses potions. Sa mère, Trig,boulangère, était partie faire sa tournée de livraison.
Soudain le tocsin du village sonne : le village est attaqué par des gobelins lécheurs-de-crapauds, enhardis par la présence d'un chef de guerre puissant, comme cela n'arrive que très rarement.
Abroshar est sorti de l'atelier avec deux potions en mains, la gnomette a entendu des cris, et il est revenu quelques secondes plus tard avec une grande entaille sur le front.
Il courût vers un coffre floqué d'une rune à 7 branches qu'il ouvrit avec une clé qu'il portait autour du cou, puis en vida le contenu sur le sol, et y farfouilla pour extirper un parchemin couverts de jolis gribouillis. Satisfait il incanta quelques secondes en lisant le vélin, et une grande explosion lumineuse se produisit : une créature serpentine de 12 mètres de long, brûlant comme un brasier, venait d'apparaître !
"Oh oh, c'est pas c'qui était prévu" s'exclama son papa. D'une voix grondante le Seigneur Élémentaire fit part de son courroux d'avoir été ainsi dérangé par un paltoquet en tablier de cuir. Implorant, le père pria le seigneur de dévorer tous les gobelins qui attaquaient son village pour assouvir sa faim. "J'exige une âme en retour" - "Prenez la mienne sire !" - "Bah, tu es bien trop vieux, ta fille fera l'affaire" et le serpent de flammes lança une langue de feu qui frappa le bras de la jeune gnomesse qui hurla de douleur. Puis il disparût par la fenêtre pour accomplir son œuvre de destruction pendant que le père criait son désarroi.
Une heure plus tard le village comptait ses morts et ses bâtiments brûlés. Trig faisait partie des victimes. Abroshar, désigné non sans raison comme responsable d'un plus grand chaos que ce qu'auraient fait les gobelins, fut prié de quitter la communauté.
Ce fut ensuite une vie d'errance pour le duo, le père, inconsolable, s'enfonçait peu à peu dans l'affadissement. Il prodigua cependant de l'aide à sa fille afin de canaliser les pouvoirs qui naissaient en elle. Il lui racontait également des histoires de l'ancien Empire du Thassilon, dont il aimait collectionner les reliques. Souvent, quand Feeria n'arrivait pas à maîtriser sa colère, un incendie se déclarait et il fallait déménager. Puis Abroshar disparût et Feeria fut obligée de subvenir seule à qes besoins.
Un feu brûlant couvant toujours sous son apparente jovialité, elle a trouvé dans le mercenariat freelance de quoi se venger du destin qui lui a presque tout pris. Et la rune qui rougeoie a son bras le lui rappelle tous les jours.
Retour
"Alors que la lune pâle est voilée par de noirs nuages qui déversent à intervalles réguliers leurs rideaux de pluies, Feeria se retrouve seule sur le pont de la péniche. Elle s'est réveillée en sursaut d'un cauchemar qui ne lui a laissé aucun souvenir.
Elle prend l'air en massant son avant-bras, douloureux à l'endroit où se trouve un tatouage en forme de rune, lui rappelant des évènements de son passé.
Un nouveau grain débute, elle se retourne donc pour rentrer dans sa cabine, mais est surprise par la présence d'un individu à quelques mètres d'elle. Il est courbé, porte une cape noire à capuche, tient un bâton dont le sommet forme un croissant, mais ce n'est pas là le plus étonnant. Son visage est celui d'un corbeau et ses mains sont comme des serres.
Sa peau est faite de grandes plumes noires, et il porte comme un signe religieux autour du cou, une cloche marquée d'un éclair. Il regarde dans ta direction, mais ses yeux laiteux te font penser qu'il est aveugle.
Il secoue son bâton et s'adresse à toi dans la langue commune, et c'est comme si un corbeau parlait : "Vous ! Vous semez la ruine et la mort ! Vous brûlerez tout, tout ce qu'on a construit depuis des siècles, et vous, en un instant d'insouciance, des Cendres ! Tant de morts, tout mon peuple ! ça brûle en vous, je le vois, ça consumera tout et vous aussi ! Alors il faut vous arrêter, Plaie de Nuit doit vous arrêter !".
Après une courte lutte, la créature est défaite, mais a le temps de prononcer les mots suivants en sortant une dague :
"Nous sommes les Fils des Vents du Destin, et par ces vents soyez maudits !", en terminant par se trancher la gorge.
Les marques sur le bras de Feeria sont les suivantes :
Les deux sont de couleur rouge, comme la trace d'une brûlure. Depuis quelques semaines elles deviennent de plus en plus nettes, et de marques sans forme spécifique elles sont passées à des caractères faisant penser à des runes.