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Transmutation

Ses parents étaient assez âgés lorsqu'elle est née, frisant la quarantaine. Sa mère, Vivianne, était une noble déchue qui s'était sauvée de la maison familiale, séduite par un homme à la réputation douteuse. Cet homme, prénommé Daevan, faisait partie d'une troupe Scarzni avec laquelle ils voyageaient partout en Ustalav. Ensemble, ils avaient déjà eu cinq enfants. Arken était la sixième, mais la première fille. La grossesse fut une surprise, comme ses parents ne croyaient pas que Vivianne puisse encore enfanter. De ses cinq frères, quatre vivaient encore, âgés de 12 à 22 ans lorsqu'elle est née.

Ses parents tombèrent malades quelques années plus tard et n'en réchappèrent pas. Arken n'avait pas encore cinq ans. Comme elle n'avait pas de sœur qui puisse s'occuper d'elle, que ses frères n'étaient pas encore mariés et qu'elle était trop jeune pour être laissée à elle-même, il fut décidé qu'elle serait placée sous la tutelle de sa grand-mère. Celle-ci faisait office de guérisseuse, d'herboriste et d'alchimiste pour la troupe. Arken devait l'assister dans ses tâches. Elle l'accompagnait lors de ses récoltes d'herbes et d'ingrédients de toutes sortes, qui pouvaient servir à la confection de potions, d'onguents et autres substances alchimiste utiles. Quelques années plus tard, Arken pouvait aller seule faire ces récoltes, puisqu'elle connaissait maintenant les noms et les vertus de beaucoup d'ingrédients et pouvait les reconnaître aussi facilement que sa grand-mère, voire mieux, comme sa vue n'était pas déclinante. Malgré cette occupation, elle pouvait tout de même jouer avec les autres enfants de la troupe, quoiqu'elle préférait étudier l'herboristerie plutôt que de se pratiquer à tirer les cartes, au vol à la tire ou au chant. En dépit de ce trait de caractère, qui était vu comme une bizarrerie, elle était appréciée par les enfants de son âge. Ses frères la chouchoutaient beaucoup, agissant avec elle plutôt comme des oncles le feraient, la gâtant sans cesse. Excepté la mort prématurée de ses parents, qui peut expliquer son attrait pour l'herboristerie (si elle avait connu les vertus des plantes, peut-être aurait-elle pu sauver ses parents qu'elle n'avait presque pas connus) rien ne vint entacher son enfance.

Lorsqu'elle eut 12 ans, sa grand-mère mourut à son tour. Arken reprit une partie des activités de celle-ci à son compte, devenant l'une des alchimistes de la troupe. Elle était jeune pour de telles responsabilités, mais elle était aussi très compétente dans ce domaine.



L'année suivante, elle commença à s'intéresser spécialement à l'un de ses amis, un certain Zevran. L'intérêt étant réciproque, ils passaient tout leur temps libre ensemble. Amoureux candides, tous s'accordaient pour dire qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Après quelques mois de fréquentations, ils devinrent amants, d'abord hésitants puis passionnés, essayant de se soustraire au regard de la troupe le plus souvent qu'ils le pouvaient.

Ils allèrent un soir se promener dans les boisés bordant la clairière où la troupe avait décidé de passer la nuit. Ils parlaient de leur future vie ensemble et du fait qu'ils devraient bientôt penser à demander la permission de leurs parents pour se marier. Ils savaient que cela ne poserait pas de problème, ce n'était qu'une formalité : Arken avait une profession utile et lucrative, et Zevran était devenu, avec les années, un excellent tire-laine. Ils s'éloignèrent plus que de coutume, sans le remarquer, tant ils étaient pris par leur conversation. Où se marier? Par quelle divinité faire consacrer leur union? Prendraient-ils quelque temps pour être seulement tous les deux ensemble, loin de la troupe? Arken était heureuse.

Puis tout changea.

À ce jour, elle conserve un souvenir confus de l'évènement... Une odeur de putréfaction. Des corps blêmes, décomposés, morts, mais avançant tout de même. Son coeur qui battait la chamade. Une pensée unique, obsédante : fuir, se sauver. Ça ne semblait pas possible, ils étaient encerclés, seuls, sans armes. Pas qu'elle ait pu faire grand-chose même si elle avait été armée. Zevran lui dit de courir, qu'il ferait diversion. Il l'embrassa, passionnément. Une dernière fois, une ultime fois... Elle ne savait pas encore que ce serait leur dernier baiser. Il fonça vers une des créatures et elle put s'échapper vers le campement.

Les rôdeurs mirent quelques heures à retrouver Zevran, comme elle n'arrivait pas à leur donner d'indications claires. Il ne restait pas grand-chose de son cadavre...

Les mois qui suivirent furent difficiles pour tout le monde, mais spécialement pour Arken. Elle se regardait comme responsable de la mort de son amour. Elle se savait impuissante face à ce qui c'était passé et c'est justement de cela qu'elle était coupable, de n'avoir rien su faire. Elle entra dans une torpeur constante. Elle fonctionnait tout de même, mais plus rien n'avait d'importance. Elle mangeait peu, dormait encore moins et maigrissait à vue d'oeil.

Elle se laissait dépérir.



Puis un matin, elle alla voir son frère le plus âgé, Henric, qui faisait partie du groupe chargé de protéger la troupe. Sa visite l'étonna, comme elle ne sortait presque plus de sa roulotte. Elle lui expliqua en peu de mots qu'elle désirait apprendre à combattre. Il ne voulait pas lui apprendre, devinant que cela la mettrait dans des situations dangereuses, qu'elle ne se contenterait pas d'apprendre, mais voudrait appliquer ce qu'elle aurait appris... Mais elle insista tant, disant que si lui refusait elle trouverait bien quelqu'un, quelque part, qui accepterait. À la fin, il céda, mais pas sans mettre une condition : qu'elle revienne parmi les vivants. Elle lui répondit qu'elle avait finalement accepté que, puisqu'elle n'avait survécu que grâce au sacrifice de Zevran, elle lui devait de continuer à vivre.

Durant les années qui suivirent, elle s'assura d'être constamment occupée. Elle fabriquait des antivenins et d'autres items alchimiques, elle apprenait puis peaufinait des techniques de combats, apprenait à chasser et à connaître diverses créatures monstrueuses. Elle concentra son apprentissage sur les morts-vivants, pour lesquels elle développa une véritable haine... Elle n'avait que peu de contact avec ses amis et sa famille, mais ceux-ci étaient tout de même heureux qu'elle revive. Elle était un ermite au milieu de la troupe, leur devenant presque étrangère. Comme elle passait un temps considérable armée de pied en cape, de l'adolescente rachitique il ne resta bientôt plus rien. Elle grandit encore un peu, arrêtant sa croissance juste sous la barre du 1m80, et elle devint très athlétique, forte, en pleine santé. Ses proches pensaient qu'elle travaillait trop, mais elle ne voulait rien faire d'autre. Ils n'osaient insister, de peur qu'elle rechute.

Lors des jours de fête, elle trouvait toujours un prétexte pour s'absenter. Un périmètre de sécurité à vérifier, des plantes ne fleurissant que la nuit à ramasser, etc. Elle ne supportait pas les rires, la danse, les embrassades... Pour les 40 ans de son frère préféré, elle fit une exception, cédant aux exhortations de sa femme et ses enfants. Elle accepta même de se faire coiffer et de laisser son armure dans sa roulotte. Elle était méconnaissable. Le simple fait de porter une robe adoucissait énormément ses traits. Elle était belle.

La soirée se passa bien, jusqu'à ce que Dorian, un jeune homme un peu plus éméché que les autres s'approchent d'elle et lui demande de danser. Elle refusa, mais il n'acceptait pas son refus et se mit à l'embêter, lui tournant autour et lui contant fleurette. Il osa aller jusqu'à l'attraper par la taille, l'attirer à lui et l'embrasser. Ne s'y attendant pas, elle ne put rien éviter. Le contact de ses lèvres contre les siennes raviva des souvenirs refoulés sous des années de labeur acharné... Elle lui assena un violent coup de poing au visage qui le sonna et le fit tomber à la renverse. Il resta là, sur le sol, inerte.

Cette scène fit scandale. Dorian n'eut pas de séquelle physique, mais son orgueil en prit un coup. Étant un habile parleur, il s'employa à noircir Arken autant qu'il le put. Personne n'arrivait à comprendre sa réaction : il y avait déjà quatre ans que Zevran était mort, il fallait en revenir. La vie continuait. On n'assommait pas quelqu'un pour une bagatelle de ce genre... Ce n'était qu'un amour de jeunesse après tout, à 18 ans on devait agir en adulte... Sa famille savait qu'elle était encore fragile, renfermée, mais ils ne comprenaient pas plus que les autres. Ça leur semblait exagéré.

Elle supporta les murmures un temps, puis elle décida de partir. Elle en avait assez, elle en savait assez. Son premier amant, son seul amour était mort, tout dans la troupe le rappelait à sa mémoire, et elle n'en avait toujours pas fait le deuil. Elle refusait d'y penser, refusait d'oublier.



Elle se promena de village en village, proposant ses services d'alchimiste et de chasseuse de monstre, pour un prix. L'Ustalav ne manquant pas de créatures étranges et dangereuses, elle survivait assez bien. Elle avait toujours voyagé, mais jamais seule. L'expérience était nouvelle, presque grisante. Habitant les auberges lorsqu'elle en trouvait, elle aimait à écouter les raconteurs et les bardes. Au début, elle faisait un bien triste public, ne souriant jamais. Mais doucement, bercée par des chants mélancoliques sur l'amour éternel, l'abandon, les retrouvailles impossibles, etc., elle commençait à faire son deuil, loin de ses souvenirs. Il arriva qu'elle revît le même barde dans différentes auberges, un dénommé Jaskier. Ils lièrent conversation à chaque fois, et une chose en amenant une autre, ils passèrent une nuit ensemble. C'était la première fois depuis Zevran. Elle le quitta avant qu'il ne s'éveille.

Elle avait mis six ans à faire son deuil. Elle recommença à vivre pour elle-même, un peu, mais elle n'était pas encore prête à s'attacher à nouveau. Parfois, elle regrettait cette fuite.

Elle prit l'habitude, après avoir accompli un travail, d'utiliser une bonne partie de l'argent gagné pour rendre son prochain voyage aussi agréable que possible, ne se privant de rien. Repas copieux et bien arrosés, bonnes chambres, bains à profusion et charmante compagnie, lorsqu'elle trouvait son compte. Elle n'eut jamais à payer pour ce dernier élément. Elle était belle d'une beauté non pas radieuse, douce, céleste, mais plutôt sensuelle, dure, insolente : à moins de vouloir de la compagnie (pour parler ou tout autre chose), elle arborait un air renfrogné qui en décourageait beaucoup. Elle ne s'était plus jamais donnée, depuis Zevran : elle prenait, refusant de s'attacher, refusant de souffrir à nouveau. À ce jour, elle n'a jamais reçu de plainte à ce sujet, mais comme elle quittait toujours le lit de ses amants de passage avant que ceux-ci ne s'éveillent, aucun n'eut jamais l'occasion de protester contre son départ. Arken croyait qu'en les quittant aussi rapidement qu'elle les avait connus, elle ne laissait pas de traces dans leur vie, qu'elle n'était pas regrettée, qu'ils l'oubliaient. Elle se trompait. Presque tous gardaient d'elle le souvenir d'une excellente nuit, et certains regrettaient même que cette jolie brune se soit sauvée dans la nuit, sans une pensée pour eux, sans une parole. Qu'avaient-ils bien pu faire de si terrible pour provoquer une telle réaction? La réponse : rien. Ils posaient simplement le risque qu'elle s'attache. Mais elle n'en avait pas conscience, croyant sincèrement que c'était dans leurs intérêts qu'elle agissait ainsi.



Elle eut un jour quelques problèmes avec le bourgmestre d'un village qui refusa d'honorer leur contrat verbal. Elle se fit flouer, mais elle n'avait pas envie de causer un esclandre trop grand. Un vieux paysan de l'endroit reconnaissant de ce qu'elle avait fait pour son village lui suggéra alors d'aller voir l'ancien comte de Rival, Alpon Caromarc. Il pourrait peut-être lui donner quelque chose de plus, pour le service qu'elle leur avait rendu. Celui-ci avait encore un certain poids diplomatique, il pourrait peut-être même punir le maire. Comme elle n'était pas très loin des marais Dippelmere, au nord de Lepidstadt, elle y alla. Elle fut bien accueillie par l'ex-comte qui la surprit en lui proposant d'acheter les cadavres des monstres qu'elle venait de tuer, quelques jours plus tôt. Elle trouvait cette proposition étrange, mais retourna tout de même les chercher pour les vendre à l'ex-comte, maintenant professeur. Il l'invita à dormir sur place comme il se faisait tard, et elle accepta. Il lui expliqua qu'il serait sans doute intéressé par toutes les créatures étranges qu'elle tuerait et qu'il paierait bien à chaque fois. Elle repassa donc souvent par la région, passant chacune de ces nuits au château, discutant avec le vieil homme (il devait avoir près de 60 ans).

Au fil des conversations, il s'aperçut qu'elle avait des connaissances en alchimie. Il lui demanda si elle aimerait parfaire ses connaissances et peut-être même apprendre à créer des potions et des bombes, si elle possédait les capacités adéquates.

Elle adorerait recommencer à étudier l'alchimie, mais habituée à errer, sans jamais plus s'attacher, elle hésita. En y réfléchissant un peu, elle réalisa qu'elle aimait bien Alpon : elle s'y était déjà attachée, à sa manière. Elle accepta. À 21 ans, après une vie de voyages incessants, elle se fixait enfin quelque part. L'idée lui était étrangère, mais elle voulait essayer.



Au début, Caromarc lui interdit certaines parties du château, arguant quelles avaient besoin de rénovations pour être sécuritaires. Son enseignement commença, très différent de ce qu'elle avait déjà appris aux côtés de sa grand-mère. Elle comprit assez bien la création d'extraits, mais elle n'arrivait pas à comprendre comment créer les bombes. Cela ne la dérangeait pas trop, comme elle préférait combattre au corps à corps, de toute façon.

Le professeur testait chaque jour sa morale, n'osant pas lui dévoiler l'étendue de ses recherches dès l'abord, de peur qu'elle prenne la fuite ou le dénonce. Comme elle ne réagissait presque jamais négativement, il poussa toujours plus loin, jusqu'à ce qu'elle devienne une espèce d'assistante, voire de confidente, comme il partageait ses recherches et ses objectifs avec elle. Ceux-ci devinrent aussi ceux d'Arken, comme elle n'en avait aucun qui lui soit propre. Ou du moins, rien de très précis : détruire des monstres, apprendre, voir le monde... En somme, vivre.

Arken put ainsi lire les notes de ses recherches passées. Beaucoup touchaient à la modification d'êtres vivants, et les premières n'avaient pas été très réussies. Mais, la fin justifiant les moyens, Caromarc avait persévéré et mieux réussi par la suite. D'autres recherches visaient à recréer une certaine forme de vie, à partir de matière inerte. Certaines avaient fonctionné, comme le témoignaient les golems peuplant le château, auquel elle avait finalement un plein accès.



Elle allait encore dans les marais et les villages des alentours pour vérifier s'il n'y avait pas de monstre menaçant la population. Lors d'une de ces chasses, elle eut un problème majeur : la torche qu'elle portait pour s'éclairer tomba par terre et fût éteinte dans la mêlée. Ne voyant plus rien, elle eut du mal à battre en retraite et pensa y laisser sa peau. Cela ne l'aurait pas dérangée outre mesure si le monstre qu'elle traquait ne l'avait pas ensuite suivie jusqu'au village... Le lendemain matin, une jeune fille nouvellement mariée était retrouvée morte. Elle en voulait au monstre, elle s'en voulait. Lorsqu'elle le retrouva, elle se contenta de le rendre inconscient puis le ramena au château, vivant. Elle était d'une humeur noire.

Elle se libéra de ses remords et de sa frustration en torturant la créature, jusqu'à ce que celle-ci trépasse. Alpon, témoin de cet excès, lui suggéra de modifier un peu sa méthode, arguant qu'elle apprendrait beaucoup en expérimentant sur les différents monstres qu'elle chassait. La vivisection sur des créatures monstrueuses qui méritaient de mourir de toute façon était une bonne chose, acquérir des connaissances sur ses ennemis lui permettrait de plus facilement les terrasser, et partant, sauver plus de vies. Elle se rangea à son avis et les cris furent toujours plus fréquents au château.



Malgré ce nouvel atout qu'elle développa, elle avait encore des lacunes qui l'empêchaient d'être efficace, partout et toujours. Elle devait se fier à des objets pour s'éclairer la nuit et sous terre, ce qui la rendait folle. Embarrassée, Arken en parla un jour au professeur. Tournant autour du pot, elle finit par lui demander s'il croyait possible d'améliorer sa vision pour qu'elle n'ait plus besoin de lumière. Il fut surpris, quasiment choqué, mais lui dit tout de même la vérité : oui, cela était théoriquement possible. Il refusait toutefois d'essayer, étonnant Arken : ayant lu ses notes, elle savait qu'il ne rechignait pas devant la douleur infligée à autrui. Elle comprit qu'il avait pour elle, en plus d'une certaine estime, de l'affection. Il ne voulait pas lui causer de souffrance.

Là-dessus, ils eurent leur première dispute. Caromarc lui expliqua longuement la douleur qu'elle risquait d'endurer, lui présentant que ce n'était même pas sûr que cela réussisse et qu'il y avait aussi un risque qu'elle perde la vue définitivement. Elle ne voulait pas accepter ses raisons pour valables, alléguant qu'elle savait déjà tout cela et que ce n'était pas important. Le bénéfice potentiel valait amplement le risque encouru. Comme il ne pliait toujours pas, qu'il ne comprenait pas son besoin quasi viscéral de détruire des monstres, elle finit par faire ce qu'elle n'avait jamais fait : lui raconter sa vie.

Il plia. Elle souffrit. Longtemps.

Lorsqu'elle se réveilla, le comte l'observait. Ils restèrent longuement ainsi, Arken observée, attendant une réaction. Il finit par lui tendre un miroir. Elle ne put s'empêcher de sursauter. Elle avait changé. Sa peau hâlée était maintenant très pâle et ses cheveux anciennement noirs étaient devenus blancs : elle avait perdu sa pigmentation corporelle. Mais le plus étrange restait ces yeux, qu'elle ne connaissait pas : de la couleur de l'ambre et fendus par des pupilles verticales... Ce devait bien être les siens, puisqu'ils lui rendaient son regard. Ils éteignirent les lumières de sa chambre, pour vérifier le succès de l'expérience. Elle voyait parfaitement! Elle s'aperçut un peu plus tard qu'elle arrivait maintenant à retenir sa respiration beaucoup plus longtemps, beaucoup trop longtemps. Néanmoins, Arken ne s'en inquiéta pas outre mesure : ça pouvait être pratique. Après cet épisode, leur vie reprit son cours. Chasses aux monstres, expériences, vivisections... Cependant, elle ne put s'empêcher de questionner le professeur sur les opérations auxquelles il l'avait soumise, par pure curiosité scientifique. Elle apprit ainsi que c'était grâce à du sang de dragon qu'elle voyait dans le noir, ce qui expliquait l'apparence de ses yeux. Elle s'aperçut plus tard que ce même sang qui courrait maintenant dans ses veines teintait la majorité des habiletés qu'elle acquérait.



Lorsque le comte lui annonça qu'il se rendait à la capitale et lui demanda de l'accompagner, elle hésita un peu, mais accepta, comme elle était curieuse de voir cette ville. Caromarc lui raconta ce qu'il savait de la ville et lui parla de différentes rumeurs, dont deux qui l'intéressèrent particulièrement. L'une d'elles concernait les égouts et l'autre une allée nommée Brookman, réputée comme la plus hantée de la ville. Elle n'eut cependant pas le temps d'investiguer ses rumeurs lors de sa première visite à Caliphas, puisqu'elle accompagnait le comte dans la plupart de ses déplacements et le peu de temps restant, elle le passa soit à faire quelques courses ou dans les tavernes, à écouter divers bardes jouer.
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