Source : Le livre des damnés page 122
PX 800
Défense
CA 15, contact 9, pris au dépourvu 15 (armure +3, Dex -1, naturelle +3)
pv 30 (4d10+8)
Réf +0, Vig +8, Vol +5
Capacités défensives abandon de la chair, armure de chair, affinité avec l’énergie négative
RD 5/fer froid ou Bien
Immunités électricité, poison
Résistances acide 10, froid 10, feu 10
RM 14
Attaque
Corps à corps épée longue, +6 (1d8+2/19-20) et morsure, +1 (1d6+1)
Attaques spéciales possession corporelle
Pouvoirs magiques (NLS 3 ; concentration +4)
Statistiques
For 15, Dex 9, Con 14, Int 12, Sag 13, Cha 12
BBA +4 ; BMO +6 (+10 lutte), DMD 15
Compétences Bluff, +10, Connaissances (religion) +8, Déguisement
+10 (+18 lorsqu’il occupe un corps), Évasion +6 (+14 lorsqu’il n’occupe pas de corps), Perception +8, Psychologie +8, Utilisation d’objets magiques +8 ; Modificateurs raciaux +8 en Déguisement lorsqu’il occupe un corps, +8 en Évasion lorsqu’il n’occupe pas de corps
Langues abyssal, commun ; télépathie 30 m
Écologie
Environnement quelconque (Abysses ; champs de bataille et cimetières)
Organisation sociale solitaire ou nid (2-20)
Trésor standard
Pouvoirs spéciaux
Abandon de la chair (Sur). Par une action rapide, un vermlek peut
abandonner un corps possédé, en s’extirpant d’ignoble façon du
corps de son hôte et en laissant derrière lui une enveloppe de peau
vide et quelques bouts de chair sanguinolente. Lors du processus,
le vermlek absorbe la majeure partie de la chair du corps pour se
soigner et récupérer 2d6+3 points de vie. Il ne peut pas posséder
un même corps plus d’une fois à l’aide de cette capacité.
Armure de chair (Sur). Lorsqu’un vermlek occupe un corps d’humanoïde
(voir possession corporelle ci-dessous), la chair et les
muscles du corps mort lui servent d’armure, ce qui lui procure
un bonus d’armure de +3 à sa CA.
Possession corporelle (Sur). Un vermlek peut s’introduire dans le
corps de n’importe quel humanoïde de taille M. Il dévore et se
substitue alors au squelette et aux organes internes de son hôte.
Ce processus dure 1d4 rounds et le vermlek est considéré comme
pris au dépourvu pendant toute cette durée. Une fois cette durée
écoulée, le vermlek a l’apparence de la créature qu’il possède,
mais le corps est affreusement boursouflé ; il gagne un bonus
racial de +8 sur ses tests de Déguisement lorsqu’il tente de se
faire passer pour un humanoïde normal grâce à cette capacité ; il
ne gagne toutefois aucune des capacités que la créature possédait
de son vivant, y compris ses attaques naturelles, ses modes de
déplacement particuliers ou ses bonus à l’armure naturelle. Le
vermlek ne peut plus se déplacer en creusant lorsqu’il possède
un corps, mais peut manipuler des armes et porter des armures
adaptées aux humanoïdes (remarquez que le bonus d’armure
ainsi octroyé ne se cumule cependant pas avec celui de la capacité
spéciale d’armure de chair).
Affinité avec l’énergie négative (Ext). L’énergie négative soigne
un vermlek et l’énergie positive le blesse, comme s’il était un
mort-vivant.
| - Voir la description des démons.
C'est un homme corpulent qui titube comme s'il avait trop bu, mais si on l'observe de plus près, l'horrible vérité se fait jour : il ne titube pas vraiment, mais quelque chose grouille à en lui, comme si ses organes internes se tortillaient et ondulaient, telle une masse de serpents huileux. Soudain, dans un haut-le-cœur et un bruit de déchirure écœurant et abominable, le visage de l'homme s'ouvre comme les pétales d'une fleur corrompue et un ver blafard doté de cinq mâchoires jaillit de la béance aux bords déchiquetés, là où se tenait une tête quelques instants auparavant.
Les vermleks sont des démons hideux situés dans les échelons
inférieurs des espèces démoniaques. Ils détiennent une puissance
tout juste supérieure à celle des dretchs, mais sont cependant
beaucoup plus ambitieux et intelligents que ces inférieurs
grassouillets. On les rencontre le plus souvent en groupe,
en train de se tortiller en nombre écoeurant sur les nombreux
champs de batailles et cimetières des Abysses, en attendant avec
impatience une occasion d’investir le corps d’un humanoïde.
Lorsqu’il ne possède aucun corps, un vermlek ressemble à un ver
doté d’une grosse tête et de quatre longues queues, chacune se
terminant par un amas frétillant de longs filaments. Sous cette
forme, un vermlek ne peut pas manipuler d’armes ; sa morsure
et ses pouvoirs magiques sont donc ses seules possibilités offensives.
Un vermlek typique mesure 2,10 mètres de long (il faut
ajouter 90 centimètres si l’on prend en compte les filaments) et
pèse 45 kilos.
ÉcologieLes vermleks naissent des âmes de ceux qui ont perturbé de leur
vivant la quiétude des morts, tels que les pilleurs de tombes, les
nécromanciens et les nécrophiles.
Dans les Abysses, les vermleks sont extrêmement nombreux.
Une unique âme pécheresse peut engendrer plusieurs douzaines,
voire plusieurs centaines de ces démons, de la même
façon qu’un cadavre provoque rapidement l’apparition d’une
multitude d’asticots. Un vermlek nouveau-né peut poussivement
ramper dans les nécropoles nauséabondes, les marais et les cimetières
des Abysses pendant une éternité avant de trouver un
corps à posséder. La plupart du temps, ces créatures sont « récoltées
» puis utilisées lors des guerres que mènent des démons
plus puissants. Les vermleks ainsi récupérés sont enfermés dans
d’énormes cages d’acier et transportés sur le dos de gigantesques
bêtes de somme fiélones, telles que des horreurs chasseresses. Ils
peuvent alors être vendus à de puissants lanceurs de sorts originaires
du Plan matériel ou utilisés au combat contre des ennemis
humanoïdes. Dans ce cas, le démon ouvre les cages retenant
les vers-démons après une première bataille ou escarmouche ;
les vermleks ondulent alors au travers du champ de bataille et
s’introduisent dans les cadavres qui sont donc recyclés pour le
prochain affrontement. Puisque les vermleks peuvent uniquement
posséder les corps d’humanoïdes, cette tactique est moins
souvent appliquée dans les Abysses (où les démons se battent
souvent entre eux ou contre d’autres Extérieurs), mais dans certaines
régions de Golarion dominées par les démons, telles que
la Plaie du Monde ou le Roncier, ils sont très utiles comme arme
psychologique pour démoraliser les troupes adverses.
Le procédé qui permet à un vermlek d’investir et de
contrôler le cadavre d’un humanoïde est à la fois biologique
et nécromantique. Le corps d’un vermlek est dénué d’ossature
et possède une incroyable élasticité ; il peut s’introduire dans
un corps par la bouche, par une plaie ou par d’autres orifices
en moins d’une minute, en dévorant les os et les organes
rapidement et bruyamment. Il se love ensuite dans la cavité
ainsi créée, puis étend ses quatre queues le long du torse, des
bras et des jambes évidés de son hôte. Les filaments situés aux
extrémités de ces queues se greffent aux nerfs et aux muscles
pour manipuler le cadavre comme les fils d’une marionnette.
Ceci fait, le vermlek peut immédiatement utiliser le corps pour
se déplacer, pour manipuler des armes, pour parler et interagir
de manière générale avec son environnement. Il peut contrôler
les ondulations et les frétillements de son corps pour normaliser
son apparence humanoïde, mais ne peut pas faire grand-chose
vis-à-vis de son obésité ; les corps humanoïdes possédés par
des vermleks grossissent toujours de manière particulièrement
hideuse. Pire encore, le corps investi est définitivement mort
et se décompose normalement ; un vermlek qui ne préserve
pas son corps grâce à son pouvoir de préservation des morts doit
abandonner le cadavre complètement putréfié au bout de 7 jours
pour partir à la recherche d’un nouvel hôte.
Les vermleks savent qu’un observateur attentif qui examine
la bouche d’un hôte peut rapidement s’apercevoir de la supercherie
; ils ont donc tendance à marmonner lorsqu’ils s’expriment
pour éviter d’ouvrir trop largement leur bouche. Beaucoup
portent des voiles, des heaumes ou des écharpes pour la dissimuler.
Toutefois, lorsqu’il doit se battre, le vermlek abandonne
rapidement son déguisement et sort son hideuse tête de ver au
travers de la bouche de son hôte pour pouvoir bénéficier de son
attaque secondaire de morsure ; dans ce cas, le vermlek ne pourra
plus tenter de se déguiser avec ce corps désormais dénué de tête.
Habitat et sociétéLes vermleks pullulent généralement sur les sites abyssaux où se
sont déroulées d’importantes batailles contre des humanoïdes
(fiélons, célestes ou autres). Ces sites sont particulièrement courants
dans la Kurnugie, où les gnolls fiélons de Lamashtu se
battent constamment entre eux, et en Ishiar, où pirates et gredins
humains fiélons mènent une guerre perpétuelle pour s’emparer
des îles de ce royaume océanique. Ces démons apparaissent généralement
dans les royaumes abyssaux tels que l’Éternelexcès,
l’Uligor et la Spirale, où règnent les seigneurs démons associés
aux morts et aux vers. On les trouve en grand nombre dans les
cimetières et les nécropoles de ces régions.
Même s’ils font souvent office de chairs à canon lors des
batailles de grande envergure, les vermleks n’apprécient pas
particulièrement les combats. Livrés à eux-mêmes, ils préfèrent
vivre discrètement dans les sociétés humanoïdes du Plan
matériel s’ils trouvent un moyen de s’y infiltrer. Un vermlek qui
a cette chance aime se déguiser en manouvrier, en fossoyeur,
en balayeurs des rues ou en travailleurs des classes inférieurs
parmi lesquels ils peuvent se fondre tout en ayant accès aux
morts de la ville. La création des vermleks décuple leurs désirs
tabous et macabres et, une fois sur le Plan matériel, ces démons
entraînent sous une hausse soudaine de crimes extrêmement
violents ou odieux.
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