CULTE DU DÉVOREUR (LE)
Les Apôtres de l’anéantissementL’espace profond fournit un refuge à de nombreux criminels et
hors-la-loi, allant des pirates mercenaires à ceux qui pactisent
avec les démons en passant par les mutants rendus fous par les radiations
de réacteurs défectueux. Mais tous ces exclus font pâle figure
face à l’horreur implacable du culte du Dévoreur.
Les habitants des mondes civilisés se demandent souvent comment
les adeptes du Dévoreur peuvent vénérer une divinité de la destruction
qui ne leur offre strictement rien en retour. Ce qu’ils ne comprennent
pas c’est que le rien, le néant, est exactement ce que ces adeptes désirent.
Les destructions du Dévoreur ne sont pas simplement la promesse
de la fin de l’univers mais aussi la totale déstructuration de la réalité.
Il ne consumera pas uniquement le futur mais aussi le passé ; pas
uniquement le plan Matériel mais tout ce qui peut exister. En oeuvrant
pour sa cause, l’adepte affligé par le chagrin peut littéralement
annuler des tragédies passées afin qu’elles ne soient jamais survenues.
En mettant un terme à l’après-vie, le coupable peut éviter d’être jugé.
Tandis que les prêtres des différentes sectes débattent de savoir si cette existence
sera remplacée par une autre correspondant
plus aux goûts du Dévoreur, leur postulat de base est que celle-ci est
totalement pourrie et qu’elle doit être effacée complètement.
Bien que le public pense que les adeptes du Dévoreur sont des
sadiques cannibales, des berserkers
en armure couverte de sang qui
attaquent les vaisseaux pour le simple
plaisir du carnage, ce n’est qu’un
des aspects de cette foi. Ses
troupes de choc sont appelées
des « déferlants », des barbares
sous l’effet de drogues sacrées,
qui massacrent et mutilent, pas
pour leur propre plaisir, mais
pour briser l’esprit même des civilisations.
Ils sont soutenus par les « obscurs », des sociopathes
pieux qui agissent discrètement
au sein des sociétés pour collecter des informations,
recruter des partisans et planter les
graines de l’entropie. Les prêtres et leaders peuvent
faire partie d’un de ces deux « choeurs » (puisque
ces deux traditions sont connues) et différentes
congrégations accordent plus ou moins d’importance
à ces deux tactiques. Mais ceux qui
dominent ce culte sont les rares « atrocites »,
des individus qui se sont libérés du Cycle des
âmes afin d’ourdir des destructions à une échelle suffisamment
grande pour attirer l’attention du Dévoreur.
Tandis que les différents cultes peuvent s’opposer, s’affrontant
à bord de leurs vaisseaux de guerre déformés et
balafrés, tous se soumettent immédiatement en présence
d’un atrocite, dans les orbites vides et dans l’aura de tempête
duquel ils peuvent discerner leur victoire finale.