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Un diamant éblouissant brille dans une amulette de métal sombre, dont les contours semblent dessiner des crocs et des chaînes.

Histoire

La jalousie a fait du royaume thassilonien d’Édasseril un territoire de suspicion et de vanités suprêmes. Les désirs et les obsessions du seigneur des runes Bélimarius, la dernière maîtresse des lieux, la poussèrent à placer sur toutes ses possessions, même les plus insignifiantes, des protections dignes de celles des trésors les plus fantastiques. Le dernier seigneur des runes de l’Envie fit alors preuve d’un talent particulier pour créer des sceaux capables de défendre ses favoris, qu’elle considérait comme ses « biens, » contre ceux qui convoitaient leur place. Ainsi, tous les consorts de Bélimarius portaient un gage de son désir et de sa possession, emblème d’un esclavage honorifique. L’Édasseril tomba avec le reste du Thassilon et la plupart de ses merveilles jalousées furent perdues… mais pas toutes.

On a longtemps cru que Lusbraid n’était qu’un tas de rochers visible depuis l’île de Péridot, au nord de la Varisie, mais cette tour en ruine qui dépasse au-dessus des vagues était l’un des palais des plaisirs de Bélimarius. Quand le noble Marcel Moulot, tombé en disgrâce, explora l’île surnaturelle en 4618 AR, il découvrit une petite fortune faite d’anciens trophées dont le plus impressionnant était un énorme diamant enchâssé dans un inquiétant collier. Lorsque Moulot revint dans son Ustalav natal, ses nouvelles richesses lui permirent de retrouver sa place parmi les nobles et le diamant servit de somptueux cadeau pour Iésmein, sa cousine au deuxième degré, avec laquelle il célébrait ses fiançailles. Moins d’un mois plus tard, la jeune épouse fut retrouvée morte, assassinée dans la demeure des Moulot mais, assez curieusement, le collier de diamant n’avait pas bougé. Trois ans plus tard, la gemme passa à la nouvelle femme de Moulot qui, un mois plus tard, mourut elle aussi. L’histoire se répéta quatre fois de plus, le trésor passant entre les mains de trois générations d’héritiers Moulot mâles, gagnant ainsi son nom et sa sinistre réputation.

Implications

Quiconque cherche l’œil invidien sera sans doute confronté à l’un ou à plusieurs des dangers suivants.
  • Artefact jaloux. Pour le moment, l’œil invidien perçoit les hommes humains comme ses propriétaires, tout particulièrement Marcel Moulot, depuis longtemps décédé, ce qui lui a valu sa sordide réputation et explique pourquoi il n’a jamais fait de mal à ses propriétaires quand ce sont des hommes de la famille Moulot. Ceci soulève une question sur ce que Marcel Moulot a rencontré à Lusbraid pour recevoir ce collier.
  • Trésor national. L’œil invidien repose actuellement aux Archives de Quartfaux, musée national de l’Ustalav, à Caliphas. Quiconque cherche à s’emparer de la gemme doit la dérober à la célèbre institution où elle est protégée par divers systèmes de défense avec d’autres trésors qui ne souhaitent pas être emportés.