Préambule :
Je décide pour ceux qui s'ennuient de vous faire part de l'évolution de ma campagne faite perso. J'ai pris quelques libertés scénaristiques (en créant deux villages qui n'existent pas sur les cartes officielles), j'ai fais du mieux que j'ai pu.
Les lieux : En Varisie
Clairchamp : un petit village principalement humain en lisière de Miérani établis il y a 80 ans avec l'accord des Elfes de la forêt à condition que chacun reste chez soi et que les humains ne se fournissent pas en bois dans la forêt : condition respectée par le village qui n'a pas vraiment envie de se faire assaillir.
Ce village regroupe plusieurs commerces : une forge, une tannerie, un couple de vannier/chandelier, un boucher, un meunier, un boulanger, une petite auberge, un petit temple orienté vers Sarenraé mais ayant créé des alcôves dédiées à Iomédae, Abadar, Erastil, Pharasma, Gozreh et Desna.
La population est essentiellement rurale, s'occupent des champs ou quelques résidences d'anciens aventuriers. Une partie du village a été construite rapidement suite à un afflux récent (une 10aine d'années) d'un village de mineurs dans les montagnes Calphiaques qui a été attaqué par les orques. Les villageois ont fuis vers Clairchamp, il y a 3 enfants demi-orques parmi eux.
Glaid Calen : Village elfique assez proche de la lisière de la forêt.
L'histoire :
Tout commence avec la mage Sylnodel. Ce jour là, Sylnodel s'occupait de nettoyer le laboratoire de magie, situé dans une alcôve naturelle d'un de ces arbres gigantesque. Son maître, la magicienne Narwë, lui avait demandé de nettoyer l'endroit et de préparer les composants pour l'invocation d'un sort. Parmi les divers objets à préparer, il était noté dix baies rouges sur le parchemin. Dix ? Seulement ? Sylnodel se dit qu'il s'agissait-là d'un sort de nourriture et que dix baies ne donneraient pas assez de goût ! Non, il fallait en mettre 12 ! Son ingéniosité lui vaudrait à coup sûr les remerciements et les félicitations de son maître !
Lorsque Narwë entra dans la pièce, elle jeta un regard sur l'endroit afin de s'assurer que tout était prêt, puis elle demanda à Sylnodel de se retirer, ce que la jeune apprentie accepta en souriant fièrement. Elle rangea son tablier et son éponge pendant que son maître se concentrait sur l'incantation puis quitta silencieusement la pièce.
Après avoir refermé la porte, Sylnodel fit trois pas et BOOOM ! Une détonation fit trembler l'arbre.
"SYLNODEL !" Hurla Narwë, qui apparu sur le seuil de la porte, les cheveux hirsutes, les vêtements déchirés par endroits, la peau noircie, le regard menaçant.
Encore une fois, Sylnodel n'avait pas pu s'empêcher d'aller à l'encontre des règles... Son maître lui donna donc une punition (encore une) dont elle se souviendrait.
Après avoir consulté Imandil, le chef de la milice, Narwë attribua à Sylnodel un poste de faction au Nord de Glaid Calen (une zone appelée Harmen Glaid). Elle devait rester plantée dans un arbre à s'assurer qu'aucune personne malveillante n'entre dans ces bois.
La bonne nouvelle était qu'elle avait pu prendre discrètement avec elle son grimoire de sorts afin de les étudier et éviter la monotonie de l'attente interminable, car, dans cette zone, à part les oiseaux et éventuellement une belette, il n'y avait VRAIMENT pas grand monde. Les Humains qui vivaient dans leur village de Clairchamp à un kilomètre de là ne venaient que rarement dans ces lieux : ils savaient bien que les Elfes défendaient leur territoire et avaient la réputation d'être inhospitaliers. Il y a deux semaines d'ailleurs, un groupe d'enfants était allé jusqu'à l'orée de Harmen Glaid, entrant d'une dizaine de mètres dans les bois. Rapidement, un des enfants (le plus trouillard) était allé prévenir des adultes qui sont alors arrivés et ont disputés comme il se doit leur progéniture qui s'était aventuré dans "un endroit où il ne faut pas aller !". Ca avait bien fait rire les Elfes lorsque l'histoire se rependit à Glaid Calen.
La mauvaise nouvelle toutefois, lors de ce poste de faction, était Gellem. Gellem, un demi-elfe de cent ans de moins que Sylnodel et assez... comment dire ça convenablement... insouciant. A la limite de l'agaçant.
Voilà comment commence l'aventure de Sylnodel, dans un arbre, avec un grimoire dans les mains, et un Gellem qui va et vient à sa guise dans les bois, l'incarnation de la déconcentration.
Pendant que Sylnodel, assise sur une branche lit paisiblement son livre, une horrible araignée tombe sur son grimoire, venant d'on ne sait où. Sylnodel manque de tomber, regarde la bestiole qui dans un "pop" sonore se transforme en petit oiseau qui s'envole. Gellem est hilare au pied de l'arbre.
"Hahah ! Tu aurais vu ta tête ! C'était trop drôle !
- Mouais. Au cas où tu ne le vois pas, je suis en train d'étudier.
- Mais je m'ennuie ! Il n'y a rien dans ces environs.... Dis, j'ai entendu parler d'un cirque qui allait se pointer chez les Humains. Ca te dit de venir ?
- Je te signale qu'on nous a confié la tâche de surveiller cet endroit.
- Aller... il ne s'y passe jamais rien ! Et puis c'est un CIRQUE, il va y avoir des choses qu'on n'a jamais vu et en plus leur taverne sert des alcools pas trop mauvais.
- Comment tu le sais ?
- Ben, heu c'est à dire que heu... Herm. Je crois qu'on m'appelle !
- Bon, d'accord, je viens.
- Vrai ?! "
Et les deux oreilles pointues partirent en direction du village humain.
Pendant ce temps, à Clairchamp, la prêtresse de Sarenraé Sylréah balayait les marches du temple après sa prière quotidienne à l'aube. Soudain, un cheval portant deux cavaliers entra à toute allure dans le village et s'arrêta devant le temple. L'un des cavaliers descendit prestement, tandis que l'autre, torse nu barré de quatre grandes entailles sanglantes, tombait à moitié de sa monture.
Le premier supplia la prêtresse de bien vouloir soigner son ami, celle-ci obtempéra sans même qu'il n'ait besoin d'insister et soigna le pauvre bougre. Il s'appelait Rumtag, était dresseur pour le cirque qui était en route. Malheureusement, lorsqu'il voulût donner à manger à une bête féroce, celle-ci l'attaqua et s'enfuit dans la forêt.
Cette bête n'était autre qu'un tigre importé du Mwangi qui faisait la fierté de cette petite troupe.
La prêtresse prévint le chef de la milice locale, Garrick-le-sec qui entrainait à ce moment un jeune homme blond à la carrure imposante : Milesteg.
Garrick pris la nouvelle avec froideur et décida d'envoyer en diplomate vers la forêt la prêtresse demi-elfe ainsi que son charismatique élève, avec toutefois de nombreux doutes quant à leur succès.
Milesteg et Sylréah se mirent donc en route vers la forêt afin d'éventuellement trouver l'animal, plus vraisemblablement prévenir les Elfes de cet intrus dont les maîtres aimeraient le récupérer.
En chemin, nos deux acolytes rencontrent Sylnodel et Gellem et exposent leur problème.
"Un tigre ?! Heu, je pense que je vais aller monter la garde là où j'étais sensé le faire, ça sera plus sûr hein ! Heu, je te laisse gérer ça avec eux, Syl' ! Bonne chance !"hurla Gellem en s'enfuyant vers la forêt.
Dépitée, Sylnodel accepta d'accompagner le Paladin et la Prêtresse dans la forêt. Elle se demandait si cela enfreignait encore une fois le code elfique et si cette fois-ci sa garde ne se ferait pas dans les tréfonds des plus obscures racines d'arbres.
Lors de leur cheminement vers Glaid Calen, ils perçurent un cri : un malheureux villageois arrivait en hurlant dans leur direction. Il avait vu une bête horrible et orange avec des yeux couleur de feu passer à ça ! oui oui à ça de lui et aller plus avant dans la forêt.
L'Elfe l'interrogea sur sa présence en ces lieux, le villageois répondit simplement qu'il cherchait des glands et qu'il allait de ce pas retourner vers le village.
Le trio usa de persuasion pour le convaincre de les accompagner vu qu'il semblait un peu connaître la forêt (en tout cas ce coin-ci). Ils avancèrent pendant quelques dixaines de minutes puis firent la rencontre d'un ours-hibou plutôt agressif.
C'était l'occasion de mettre en pratique leurs talents ! Le combat fut âpre mais nos héros s'en sortirent sans égratignure. Sans doute fusse grâce aux encouragements du villageois tapis derrière un tronc d'arbre. Celui-ci estima que le chemin était trop dangereux pour lui et il préféra les laisser.
Sylnodel sachant qu'elle était presque chez elle accepta cette pitoyable fuite et pris sur elle de guider ses deux comparses.
Ils arrivèrent au bout d'un moment à un bosquet. L'Elfe savait qu'il ne fallait pas y entrer et elle demanda à l'humain et l'hybride de respecter cette règle. Ils regardèrent néanmoins à travers les buissons et virent une elfe aux cheveux noirs en train de méditer près d'une pierre druidique au centre d'une clairière.
Ils remarquèrent également une bête ressemblant à un immense chat au pelage orange rayé de noir s'approcher doucement vers l'Elfe en méditation.
Que faire ? Attaquer au risque d'enfreindre la règle ? Se tenir prêt à soigner pour la prêtresse, c'était certain. Sylnodel utilisa son sort de murmure pour chuchoter "Excuse-moi mais il y a une bête qui s'approche derrière toi".
L'Elfe en méditation, Tarie, tourna doucement la tête et vit le tigre. Celui-ci s'approchait, la fixant de ses yeux jaunes. Allait-il l'attaquer ? Contre toute attente, l'animal se coucha près de Tarie et roronna. Tarie caressa l'animal. Ses prières avaient été exhaussées : elle avait désormais un compagnon animal.
Tarie sorti du lieu sacré pour rejoindre les trois intrus qui étaient de fait bien ennuyés.
"Ce tigre appartient à un cirque et on aimerait leur rendre.
- Est-ce que tu veux retourner avec eux ? demanda Tarie à son tigre. "
Celui-ci baissa la tête, exprimant tout son désespoir. On pouvait d'ailleurs observer que l'animal était bien maigre.
Sylréah, la prêtresse, était indignée qu'on puisse maltraiter un animal et commençait également à ne pas vouloir leur rendre. Milesteg, quant à lui, proposa qu'ils aillent voir le dresseur pour conclure un accord en faveur du bien être du tigre : après tout, leur mission était de faire en sorte que l'animal ne soit un danger pour personne, et de le ramener au cirque. Le ramener, pas faire en sorte qu'il y reste.
Tarie se demanda cependant comment ces trois personnes avaient pu venir au Bosquet sans rencontrer d'opposition. D'habitude, il y avait toujours des rôdeurs qui faisaient des rondes. Après quelques recherches, ils découvrirent deux rodeurs étendus, morts, au pied d'un arbre, une arme étrange plantée dans leur dos.
Les quatre aventuriers décidèrent de porter les corps jusqu'au village. Les Elfes espéraient ne pas se faire disputer et, arrivant à Glaid Calen, laissèrent les étrangers avec les dépouilles à l'entré.
Imandil, le chef du village, accueillit la nouvelle avec une sombre tristesse. L'un des deux rodeurs était son frère. L'arme utilisée, il la reconnût bien : c'était une dague drow. Ces abominations avaient réussis à s'infiltrer jusque là et le Shin'Rakorath n'avait rien vu. Il remercia les deux elfes ainsi que les habitants de Clairchamp de leur sinistre découverte.
Il allait prendre les dispositions nécessaires.
Il enjoignit Tarie et Sylnodel d'accompagner leurs invités jusqu'à l'orée de la forêt, ou plus s'ils le désiraient afin de leur servir d'escorte.
Les quatre partirent en direction de Clairchamp. Là-bas, le cirque était arrivé, ses caravanes aux couleurs chatoyantes égayaient l'entré du village. Dans les rues, badauds et enfants venaient voir l'arrivée si excitante de cette attraction inhabituelle.
Des voyageurs et des étrangers étaient visiblement venus aussi regarder le spectacle, si bien que le petit village semblait bourdonner.
En arrivant vers la caravane, nos aventuriers se firent escorter par des enfants émerveillés par le tigre.
Le gérant du cirque, un certain Radimus, gros bonhomme à la barbe bien taillée, fut à la fois soulagé et ennuyé de revoir cette encombrante et dangereuse créature. Néanmoins, il l'avait payée assez cher pour qu'elle fut de retour chez lui.
Le souci, c'est que les Elfes n'étaient pas prêts à lui rendre.
S'empourprant et devenant colérique, Radimus exigea qu'il leur rende la bête ou bien l'or qu'il avait dépenser pour l'aquérir, à savoir 2500 pièces d'or.
Aucune des personnes n'avait hélas cette somme.
Radimus leur demanda de réfléchir à une proposition honnête le temps qu'il aille régler un souci avec des membres de sa troupe en grognant.
C'est alors qu'un gnome membre du cirque se moqua de la situation. Devant l'attitude ennuyée des aventuriers, il leur proposa un marché : en échange de quelques poils de la bête, il serait capable de reproduire l'image de celui-ci.
Ainsi, le dompteur serait en sécurité et les enfants seraient ravis.
Voyant là la seule option possible et la plus raisonnable, les quatre acceptèrent la proposition.
Le soir même, le spectacle eut lieu. La taverne fit couler le vin et la bière à flots, la grande place du village vu animée comme jamais, tant de personnes poussaient des cris d'émerveillement, d'excitation ou d'angoisse face au suspens des artistes. Ca et là les gens chantaient. Ils chantèrent jusqu'à tard dans la nuit.
Cependant, ce fut un autre chant, bien moins gai et plus solennel qui eut lieu cette nuit-là chez les Elfes de Glaid Calen.
Ceux-ci rendaient hommage à leurs morts. Morts qui n'allaient pas restés sans être vengés. Par Callistria !
Modifié par un utilisateur dimanche 2 août 2015 14:04:20(UTC)
| Raison: Non indiquée