hallelu n'était pas transportable. Malgré les soins magiques, le traumatisme subi par son corps et son esprit semblaient trop violents au regard de la mage curative limitée que pouvaient pratiquer Prospéro ou la sorcière pour lui permettre de faire le voyage. Aaria s'engagea à protéger la jeune elfe et à l'aider à regagner Pointesable au plus vite. Elle rassura une nouvelle fois les voyageurs sur la protection dont jouissait son petit coin de forêt :
« Les gobelins ne sont pas prêts de venir fouiner par ici, même toute une armée, il craignent le gardien de la forêt, à raison, et les spectres... bref, je pense que cette masure sera l'endroit le plus sur des jours à venir et si les gobelins osent tout de même braver ces dangers, je ferai en sorte d'en être avertie à temps et je fuirai avec Shallelu dans un endroit plus sur encore. N'ayez crainte, j'ai de la ressource. Allez plutôt prêter main forte à mon héro de fils qui semble finalement avoir plus de bravoure que ce cervelle... ah les garçons... »La chevauchée fut éreintante et dura tout le jour et une partie de la nuit, les cavaliers poussant leurs montures et prenant quelques risques sur les chemins boueux des campagnes pointesabloises en cette fin d'été. Bien que d'ordinaire peu porté sur la chose, Prospéro brilla dans l'épreuve, devançant régulièrement Lyod lors du franchissement des quelques obstacles et affichant un air déterminé et alerte jusqu'aux faubourgs de Pointesable.
Lyod, malgré une monture plus grande et robuste arriva à Pointesable
fatigué et les fesses et les cuisses douloureuses.
L'aube pointait seulement au loin lorsque les cavaliers arrivèrent en vue de
Pointesable. Il suivirent la route de la Côte Oubliée jusqu'au ponton menant à la ville. Apercevant au Nord sur la rive Est du Turandok des feux de camps entourés de chariots et des hommes montant la garde autour, ils constatèrent que les entrées de la ville étaient gardés par des hommes portant des armures et des armes dépareillés sur les traits desquels la fatigue se lisait en cette fin de nuit.
A la vue de leurs laissers-passers, les miliciens les escortèrent jusqu'à la caserne, gros bâtiment fortifié situé en plein choeur de la ville et faisant apparemment face à la Mairie, autre bâtiment fort, quoique d'aspect et de vocation moins guerriers. En chemin, le milicien qui menait la patrouille les escortant leur indiqua les divers bâtiments de la ville et les informa que la ville abrîtait de nombreux réfugiés varisiens, ce qui n'était pas sans créer quelques tensions.
Il notèrent le peu d'activité en ville, même la boulangerie n'était pas ouverte. Le port à côté duquel ils passèrent ne bruissait pas de l'activité des marins partant à la fraîche, bien qu'une odeur de poissons en émanait, permettant d'espérer qu'une pêche ait été réalisée récemment.
Les miliciens les escortèrent finalement jusqu'au bureau du Prévôt, situé à côté de la salle des cartes, où il leur fut servit un petit déjeuner tandis qu'un page allait quérir les prêvôts temporaires pour entendre leur rapport.
Bienôt une demi-douzaine de personnes firent leur entrée les uns après les autres, tous marqués par une certaine fatigue, mais une farouche résolution.
Un mince jeune homme blond aux cheveux filasses prit la parole en premier.la suite sur le lien ci-dessusModifié par un utilisateur lundi 30 novembre 2015 18:28:51(UTC)
| Raison: Non indiquée