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Offline mdadd  
#261 Envoyé le : samedi 9 janvier 2016 15:12:44(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
es nains se mirent à courir sans s’arrêter. Ils s’engouffrèrent dans une forêt dense de hauts sapins aux branches lourdement chargées de neige au point de ployer jusqu’au sol pour les plus basses. Une clameur de hurlements lupins retentit dans la montagne. Certains étaient vraiment tout proches, d’autres beaucoup plus loin. Le vieux nain était déjà loin lorsqu’Othair se retourna pour lui demander son nom. Mais il n’obtint qu’un rire à la limite de la démence ou de la sénilité tandis que tel un aigle fondant sur sa proie, il avait plongé dans une ravine dans une de ses glissades dont il avait le secret et devait déjà se lancer à la chasse aux Orcs. Puis il n’y avait plus de temps à perdre. Les jeunes barbouzes se démenaient dans une neige épaisse, collante et qui s’enfonçait sous leurs pas. La progression était difficile et au loin les bruits de la chasse ne leur donnait pas envie de s’arrêter. Ils avaient l’impression que la meute avait été surprise par le soudain changement de direction du groupe. Les quelques hurlements qui s’étaient élevés aussitôt leur confirmèrent que certains n’étaient vraiment pas très loin sans doute derrière afin de s’assurer qu’ils poursuivaient dans la bonne direction. Ce furent ceux là qui connurent un accident majeur de la montagne tandis qu’une coulée de neige les emportait pour se fracasser contre une paroi rocheuse. Leurs cris étaient devenus étranglés puis s’étaient tus tandis que d’autres beaucoup plus lointains les appelaient. La meute était là, il n’y avait aucun doute à ce sujet, mais le vieux nain semblait décidé à donner du champ aux jeunes héros en se servant de la montagne et de ses terribles dangers pour ralentir les Orcs, voire les éliminer. Mais seul face à une meute, il avait plutôt intérêt à éviter la confrontation directe. Petit à petit les cris de la meute s’éloignèrent malgré la progression ardue et lente du groupe ; Les Peaux Vertes paraissaient se battre contre la montagne elle-même et craignait pour se survie. Il y eu plusieurs fois des cris qui finissaient en râle post-mortem, des phénomènes d’avalanches, d’éboulis de roche ou autres manifestations aussi soudaines que mortelles, la montagne en voulait aux Orcs et ceux-ci n’allaient sans doute pas s’en sortir.

Le ciel était plutôt dégagé, la luminosité des étoiles et de la lune se reflétant sur la couche de neige rendait la visibilité possible même sans la vision dans le noir. Toutefois cela donnait une luminosité plutôt blafarde voire fantomatique et souvent les jeunes nains avaient du mal à distinguer les irrégularités du sol, tantôt s’enfonçant dans un trou, tantôt buttant contre une racine, tantôt s’arrêtant au dernier moment devant une crevasse, tantôt échappant de justesse à l’effondrement d’un pont de neige au-dessus d’un précipice sans fond, tantôt faisant craquer la glace d’une rivière gelée et finissant par trébucher. Un véritable calvaire qui dura presque deux heures, deux heures qui en parurent une éternité tellement elles étaient harassantes. Ce fut au bord de l’épuisement et transi de froid qui certains avaient poursuivit la seconde heure, mais lorsqu’ils virant les formes sombres d’une construction dans une combe près de la rivière qui cette fois coulait encore, ce fut avec un énorme soulagement. Le coin était plutôt boisé mais peu dense. La visibilité s’étendait au-delà de la cinquantaine de pas avant de débouler dans une zone plus dégarnie ou on voyait des barrières de bois délimitant des zones sans doute des champs, des prés ou des enclos. Un peu plus bas, on entendait la rivière et non lin les contours d’une bâtisse d’un seul tenant et d’un seul niveau. Le toit descendait bas, même les nains pouvaient toucher le bord en levant le bras et sur la pointe des pieds. Elle n’était pas bien grande et était séparée en deux parties. La partie la plus haute devait être la maison. Sans doute une seule pièce autour d’une table centrale, un âtre de cheminée qui devait consumer de grosses bûches de bois pour la nuit sans avoir besoin de l’alimenter. De l’extérieur on pouvait voir le filet de fumée s’échapper de la cheminée autour de laquelle la neige avait fondu. Une seule porte d’entrée, une fenêtre, la cheminée était à l’extrémité Est de la maison tandis que de l’autre, la maison se prolongeait vers une partie plus basse avec une grande porte double à l’extrémité Ouest. La double porte ressemblait à ces portes qu’on retrouvait dans les étables, permettant de rentrer une petite charrette. Une porte normale permettait aussi d’accéder à cette partie de la maison. Il n’y avait aucune fenêtre ni autre accès. Tout le long de cette partie du bâtiment, le toit faisait une avancée qui finissait assez bas pour abriter un stock impressionnant de bûches fendues bien rangées et alignées. Il devait y en avoir suffisamment pour tenir deux ou trois hivers bien rudes. A part la fumée qui s’échappait de la cheminée, il n’y avait aucun signe de vie et depuis un moment plus de signes d’une activité orque dans les parages…

Skaldor et Dovahkrok : ont raté son test d’endurance. Passent à l’état fatigué.
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline rone  
#262 Envoyé le : dimanche 10 janvier 2016 22:25:31(UTC)
rone
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Othair
Canalisations 2/3
CA : 17

2 / 10

Par chance Othair supportait plutôt bien la marche forcée mais ce n'était pas le cas de tous ces compagnons. Et même s'il n'avait rien dit, le dernier assaut de l'orc avait complètement broyé son bras. Si l'hémorragie avait cessé, le moindre coup pourrait réouvrir la plaie encore fraîche et ôter au prêtre ses dernières forces.
Quand ils arrivèrent en vue de la ferme fortifiée, le prêtre s'avança frappa sur la porte de son marteau et annonça leur arrivée. Malgré l'urgence de la situation, la fierté naine empêchait Othair d'expliquer les détails, notamment qu'ils étaient pour làpluoart vacillant et sans doute poursuivi, même si la menace s'était éloignée.
« Ola les Tanriens, nous sommes le nains du Kangreddin, fidèles serviteurs de Torag, missionés par l'intendant d'Heaume pour éliminer la menace orque qui pesait sur nos routes marchandes.
Nous avons traversés l'Ombreterre, nous avons affronté les orcs et nous avons vaincus. Tels que vous nous voyez, nous sommes sans pain, sans bière et sans feu pour la nuit. Au nom votre amitié avec l'ermite nain des montagnes, acceptez que nous trouvions asile dans votre demeure pour la nuit. »


s'il n'y a pas de réponse, j'essaierai un truc plus dramatique.
Offline mdadd  
#263 Envoyé le : mercredi 13 janvier 2016 21:23:18(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
e groupe de nains n’avait pas encore atteint la porte qu’un chien aboya depuis l’intérieur de la petite maison. Le volume sonore produit par l’animal semblait indiquer que le canidé devait être tout au plus aussi gros qu’un chien de berger. Mais aucune voix ne sembla répondre immédiatement ou faire taire ces aboiements pourtant d’alarme. Puis une voix forte cria quelque chose – « DONK ! » – Et le chien se tut même s’il couinait ou jappait encore. Alors Othair tambourina à la porte, parlant à voix forte au départ puis presque en criant ensuite, remplaçant le poing par la cognée de son marteau de guerre, un barouf incroyable à réveiller un mort dans sa tombe tandis que les aboiement du chien reprenaient de plus belle, avant d’entendre une voix chevrotante crier d’une voix pas très accueillante – « Oui ! Oui ! Ça va ! Ça va ! Pas la peine de défoncer la porte ! » – Puis d’entendre des pas trainants s’approcher tandis que la même voix qui n’avait pas cherché à être discrète poursuivait en râlant comme ça n’en pouvait plus contre les insolents qui osaient réveiller les honnêtes gens en pleine nuit par ce froid glacial d’hiver – « Non mais y’a pas idée ! » – Plusieurs quintes d’une toux grasse, un crachat graveleux qui vint s’écraser dans un feu que le vieillard attisait probablement avec un pic en ferraille, il prenait son temps pour venir à la porte, sans doute l’âge ne lui permettant pas des mouvements rapides et toniques, par contre il avait la langue acerbe et ne s’arrêtait jamais de jurer et de ronchonner – « Non mais qu’est-ce que c’est qu’ce boucan ! »

Onan

Tanrien

Puis enfin une clé tourna dans la serrure dans un effort qui paraissait surhumain vu l’expiration produite à ce moment-là et enfin l’huisserie s’ouvrit dans un grincement sinistre. Une faible lueur propagée par une lanterne à capote que l’occupant tenait en main et levait à hauteur de visage du prêtre nain, une bouffée de chaleur qui s’enfuyait de la demeure, l’homme qui se tenait devant Othair était à peu près de la même taille à ceci près qu’il était vouté par l’âge et les efforts du travail de fermier, ce qui présageait qu’il devait avoir bien une ou deux têtes de plus s’il pouvait se redresser. Il tenait la lanterne d’une main et la porte de l’autre, prêt à la fermer si jamais il y avait un danger. Mais si danger il y avait, il serait immanquablement surpris vu son manque de dynamisme. Il était tout maigre, les os saillant sous une peau parcheminée terne, de grands yeux sévères marron aux sourcils broussailleux épais et en bataille, tout comme sa barbe qui lui mangeait le visage. Son crâne commençait à se dégarnir, il présentait une chevelure aussi longue qu’épaisse grise et plusieurs taches sombres irrégulières comme si une étrange tumeur le recouvrait petit à petit. Malgré sa fragilité apparente, il tenait fermement la porte et levait sa lanterne sans trembler malgré le froid évident extérieur, lui qui était simplement dans une sorte de longue chemise de nuit légère. Une autorité évidente lui faisait dégager une force de caractère qui présageait des difficultés de négociation. Son haleine de poney fouetta e visage du prêtre lorsqu’il s’adressa à lui sur un ton plus de reproche qu’une véritable question, comme si tous ses maux étaient uniquement dus aux nains – « Qu’est-ce que c’est ! »

Modifié par un utilisateur mercredi 13 janvier 2016 21:24:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline rone  
#264 Envoyé le : mercredi 13 janvier 2016 22:37:54(UTC)
rone
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Othair
Canalisations 2/3
CA : 17

2 / 10

Othair comprit vite que son interlocuteur ne serait pas patient aussi il expliqua la situation le plus brièvement possible. « Nous sommes des guerriers nains venus d'Heaume. Nous avons fait ravaler son casque à un renégat qui cherchait à rallier les tribus orques en une seule armée. Notre mission accomplie nous cherchons à retourner à Heaume mais nous avons été surpris par la nuit. Un vieux nain solitaire nous a assuré que nous pourrions trouvez chez vous un abri pour la nuit. Nous avons des blessés, je suis un serviteur de Torag, il me donne le pouvoir de réparer les corps mais j'ai besoin d'être au calme pour prodiguer des soins. Je pourrais aussi chasser votre toux.... »
Offline Kristall  
#265 Envoyé le : jeudi 14 janvier 2016 07:45:51(UTC)
Kristall
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Skaldor
-
CA : 16

12 / 12


Skaldor laissa le prêtre faire. Fatigué, il n'avait qu'une seule envie, c'était de rentrer auprès du feu qui semblait chauffer cette maison. Il piétinait à l'extérieur pour réchauffer ses pieds et soufflait dans ses mains pour tenter de les réchauffer.

La foi transporte les montagnes. Si elle pouvait transporter la bière aussi, ça nous arrangerait. PROVERBE NAIN
Offline mdadd  
#266 Envoyé le : samedi 16 janvier 2016 20:29:34(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
thair devait s'armer de patience. En face de lieu un vieux bougre ronchon et visiblement au moins aussi têtu qu'un nain. Le prêtre débita son discours pour la seconde fois, voyant que le vieillard tournait légèrement la tête tout en fronçant les sourcils, comme s'il entendait mal. Othair monta le volume sonore de sa voix à mesure qu'il parlait, ne sachant trop s'il entendait vraiment ou comprenait seulement ce qu'il disait; Après tout que savait-il du kangreddin, avait-il même entendu parler de Heaume ou de Torag ? Les fermiers dans des régions aussi reculées n'étaient pas réputés pour leur immenses connaissances. Ils savaient prédire la météo sur quelques jours, observer la terre, le ciel et les animaux, il connaissaient les bêtes d'élevage, les techniques de labours et ben d'autres petits artisanats propres à leurs activités. Beaucoup d'entre eux savaient fondre et marteler le métal pour refaire un soc de charrue ou confectionner des outils utilitaires, beaucoup savaient réparer ou fabriquer tout un tas d'objets simples d'utilité courante, potiers, ferronniers, charpentiers, etc. Mais savaient-ils seulement qu'ils étaient des serviteurs du Grand Artisan ? C'était peu probable. Les hommes avaient d'autres croyances et imploraient d'autres divinités, parfois même ces croyances étaient assez basiques, ancestrales et traditionnelles et cela leur suffisait. Othair restait perplexe en regardant celui qui devait être Onan Tanrien qui le regardait toujours avec ses sourcils froncés, un léger rictus limite désagréable montrant les trous de sa dentition plutôt jaunâtre et laissant échapper son haleine pestilentielle comme si la mort et la pourriture l'avaient déjà pris à l'intérieur.

Puis une grosse voix retentit sur le côté - « OHHH !.. » - Le groupe de nains qui jusqu'alors s'était rassemblé et avaient les yeux rivés vers la porte, tressauta et pas seulement du froid qui les envahissait et les engourdissait après une si longue marche qui les avait mis en sueur, sueur qui leur gelait le corps maintenant qu'ils restaient sur place. Cette fois ce n'était pas un vieillard hirsute et ronchon, mais plutôt un géant ! Un géant humain. Le jeune homme devait facilement mesurer plus de six pieds, une véritable montagne de muscles. Il était( difficile de voir un air de ressemblance avec le vieil homme à la porte, à moins que le fait de porter la barbe soit de famille. Celui qui se tenait sur le côté était sans doute sortit par la grange. Il portait peu de choses étant donné la température extérieure. Une tunique courte ceint à la taille par des ceinturons d'arme, des lanières de cuir autour des poignets, des sandales en cuir qui lui remontaient les chevilles en se croisant, le jeune homme était roux et portait une de ces armes monstrueuses à tête de marteau hérissée de pic : un briseterre. Il n'avait aucune difficulté à le porter et semblait être en mesure de s'en servir efficacement. A côté de lui, il y avait un vieux chien de berger au poil rêche et grisonnant. L'animal se tenait raide prêt à bondir et en silence, comme les chiens de chasse à l'affût. Si le colosse humain était impressionnant, tout devenait ridicule lorsqu'il ouvrait la bouche pour parler - « PAPA !.. Ce sont des nains !.. Comme tonton Roy !.. » - Sa locution était plutôt lente et difficile. IL avait sans doute du mal à coordonner les mots avec son souffle et ses phrases étaient entrecoupées, ce qui lui donnait un air parfaitement benêt.

Il se tourna vers le chien - « DONK ! Couché... Bon Toutou... » - L'animal se faufila entre Othair et le vieil homme pour aller se réfugier prêt du feu tandis que le colosse approchait après avoir baissé son arme qu'il tenait à présent d'une main au milieu du manche, comme on aurait porté une massette de tailleur de pierre. UN large sourire lui fendait la barbe tandis qu'il montrait sa dentition soignée et il plissait des yeux, lui donnant un air encore plus demeuré pus en accord avec sa voix - « Excusez-moi... De vous d'mander... Pardon... » - Commença-t-il poliment - « Faites pas... Attention à papa... Il a plus... Toute sa tête... » - Le vieillard sursauta et cria, agitant la lanterne - « J'ai entendu ! »- puis le fils de répondre par un grand sourire - « Pardon p'pa ! » - Il s'approcha du vieil homme, le faisant rentrer gentiment dans la maison avec des mots doux et tendres comme quoi il allait attraper la maladie, qu'il faisait trop froid, etc, puis l'accompagna à l'intérieur, invitant les nains à le suivre. La maison ne comportait qu'une seule pièce avec une table centrale, une grande cheminée occupant presque tout le mur de gauche, laissant juste deux espace de la largeur d'une couche entre le manteau de cheminée et le mur. Chacun avait son lit et il n'était pas difficile de voir lequel appartenait à qui. Ilan conduisit son père jusqu'à une couche où il le rallongea et le recouvrit de couvertures. Il tisa le feu de nouveau, jetant quelques buches énormes comme s'il manipulait des brindilles, puis il revint vers les nains qui un à un étaient rentrés à l'abri et surtout, au sec et au chaud.

Il faisait bon dans cette petite demeure au plafond bas. Ilan devait se pencher pour ne pas se cogner la tête sur les poutres tenant le plancher supérieur. La pièce restait simple à la fois en mobilier et en équipement. Autour de la cheminée, des ustensiles de cuisine, sur des étagères, quelques pots, ballots, petits sacs et outillages. Le mur de droite comportait une large ouverture vers l'étable d'où on entendait renâcler de temps en temps; De la paille jonchait le sol et entrait dans la pièce de la maison. Prêt du passage vers l'étable, une fourche, quelques outils de ferme, 4 sacs contenant du grain, des fèves ou autres produits de consommation, deux tonnelets finissaient d'encombrer ce côté là. En suspension près de la cheminée, un énorme jambon et plusieurs saucissons fumaient, séchaient et répandaient un mélange d'odeurs qui mettaient les nains en appétit. Le gaillard alla poser son arme près d'une malle assez volumineuse avant de revenir vers les nains toujours avec un large sourire. Tandis qu'il s'adressait à eux, i leur tapotait tantôt sur l'épaule amicalement, tantôt sur la tête, sans aucune méchanceté - « Excusez-moi... De vous d'mander pardon... Vos seigneuries mais... Prenez place... Vous devez avoir faim... J'ai du pain... Je peux faire fondre... Du fromage... Faire griller du lard... » - Il était visiblement soucieux du bien-être de ceux qui étaient venus faire intrusion dans sa maison au cœur de la nuit. Tandis qu'il sortait un énorme morceau de fromage et qu'il s'apprêtait à en couper de généreuses tranches, il s'arrêta net avec un air désespéré sur le visage - « OHHHH !... Je suis sincèrement désolé... Je n'ai pas... De bière... Tonton Roy dit... Toujours que les nains... Aiment par dessus tout... La bière... Ici il n'y a que de l'eau... Et un peu de vin... Pour Papa... Ilan il ne boit pas de vin... C'est fait pour... Les grandes personnes... » - Il s'arrêta d'un seul coup, en détresse complète avec son fromage dans une main et une miche de pain dans l'autre, regardant le groupe comme s'il s'attendait à une punition sévère.

Modifié par un utilisateur samedi 16 janvier 2016 22:38:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Online Yg One  
#267 Envoyé le : dimanche 17 janvier 2016 11:08:26(UTC)
YgOne
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Localisation : Nord de Rennes

Thrôrir
Réserve magique 2/5
CA : 14

6 / 12


Glups... je n'ose imaginer les dégâts que ce briseterre pourrait infliger manié par pareil colosse. Sur la tête d'un nain cela ferait de la pulpe en n'en pas douter. Telles étaient les réflexions du magus tout en suivant Ilan dans la bâtisse. Il fut encore plus gêné quand l'immense humain se montrât penaud de n'avoir point de bière à offrir. Thrôrir tenta de dissiper les craintes du géant en riant de manière maladroite :
« Non non, ne vous inquiétez pas pour ça, nous aurons tout notre content de bière une fois rentrés chez nous ! Haha ! Du pain, du fromage, du lard, ce sera déjà un festin après ce que nous avons traversé, il n'y a pas offense, et nous vous remercions grandement de votre hospitalité. » Répondant à l'invitation de leur hôte, Thrôrir s'assit et se délesta de son sac, puis massa ses jambes saturées de fatigue. Après cette journée de fou, il se sentait capable de dormir une semaine !

Modifié par un utilisateur dimanche 17 janvier 2016 21:19:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thrôrir, nain magus 1, avec Mdadd => terminée
Hume-Au-Vent, Homme-Rat voleur 1, avec Greflechtin => terminée
Helam, elfe mage 1, avec Efpi92, puis Zinou (2 PFS) => terminée
Aylora, humaine archéologue 2, avec Djezebel => terminée
Helam, elfe mage 1, avec Bengrow (PFS) => terminée
Joro-La-Panse, halfeling chasseur divin 1, sur la BG-290 avec Nauron
Offline rone  
#268 Envoyé le : dimanche 17 janvier 2016 20:17:58(UTC)
rone
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Othair
Canalisations 0/3
CA : 17

9 / 10

Othair restait méfiant. Il s'assura que la porte était fermé à double tour et il passa la tête dans l'étable pour vérifier qu'il n'y avait pas d'accès. Non pas qu'il crut que les epais murs, la carrure gigantesque du "fiston" ou leurs armes naines ne sauraient les protéger mais les évènements du jour l'avait profondément marqué tant physiquement que psychologiquement. Tant qu'il s'occupait il ne pensait ni à la douleur ni aux ilages de corruption et de mort de la journée passée.
Au bout de quelques minutes, sa main trouva la pierre précieuse dans laquelle le Forgeron avait placé sa volonté et qui les avait plusieurs fois sauvé de la mort. Calmé par son aura bienfaisante, Othair se rapprocha du feu en remerciant ses hôtes. « Merci pour le repas, je vais d'abord me débarrasser de mes armes et prodiguer les soins à mes compagnons. »

Dans sa condition, se désarmer ne serait pas une mince affaire, la partie de gauche de son armure et son bouclier étaient enfoncés dans son bras. Le sang coagulé et gelé collait à l'armure se qui obligea Othair à se rapprocher du feu pour décrocher et ramollir le métal. La chaleur raviva la douleur qui lui rappela sa jambe récemment transpercée par un éperon rouillée. Après quelques manipulations hétérodoxes a l'aide de pinces et de son marteau, l'apprenti forgeron fut libéré du fer fiché dans son bras.
Il appela ses compagnons.

« Aujourd'hui nous avons servi le Créateur en protégeant ses enfant d'une pénurie de bière. Le Forgeron à déjà béni notre voyage en nous permettant de retrouver une relique sacré et en mettant ce vieux nain étrange sur nos pas. Sans parler de la force que le Père du feu et du fer a donné à nos armes messagères de sa Loi.
Aujourd'hui nous avons scellé la fin des ambitions factieuses des tribus orques, aujourd'hui nous avons de nouveau fait couler la bière dans les fûts d'Heaume.
Demain nous célébrerons avec les nôtres mais la route est encore longue. Profitons de l'hospitalité de ces hommes braves, reposons nous et oublions nos blessures. Elles ne sauraient nous marquer longtemps, nous qui sommes faits du matériau primordial et modelés de la main du Premier des artisans. Mes amis, sentez de nouveau le Feu sacré des Forges éternelles alimenté nos corps et nos âmes. Vive ! »


Othair se concentra pour faire venir à lui. A bout de force il se laissait complètement habiter par la puissance du Dieu. Elle coula en lui comme l'acier fondu. Puis elle reparti comme elle était venue. Laissant le nain guéri et rempli d'une sensation de plénitude que venait juste troublé son appétit retrouvé qui se manifestait de nouveau. Sans un mot de plus, il s'assit à la table et fit honneur au festin qui lui était offert.

  • Canalisation : 1d6 donne [2] = 2
  • Canalisation 2 : 1d6 donne [5] = 5

Modifié par un utilisateur dimanche 17 janvier 2016 20:40:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Kristall  
#269 Envoyé le : mardi 19 janvier 2016 07:28:06(UTC)
Kristall
Rang : Habitué
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Messages : 524

Skaldor
-
CA : 16

12 / 12


Tout comme ses compagnons, Skaldor ne s'était pas fait prier lorsqu'il fut invité à rentrer dans la maison. Il est possible qu'il fût même le premier à se dévêtir et poser ses armes devant l'âtre tellement il était gelé et rien que les flammes semblaient le ragaillardir. La neige sur ses vêtements et ses chausses se mit à fondre et il reprit des couleurs. "du fromage et du lard", même sans bière, cela fera parfaitement l'affaire et ses yeux se mirent à briller. Il acquiesca à la formulation de Thrôrir. Massant le bas de son dos, comme s'il voulait se redresser de sa petite taille, il s'approcha du géant.

« C'est une belle arme que vous avez là dites-moi. Est-ce vous qui l'avez forgée? »
La foi transporte les montagnes. Si elle pouvait transporter la bière aussi, ça nous arrangerait. PROVERBE NAIN
Offline Jägers  
#270 Envoyé le : mardi 19 janvier 2016 16:37:48(UTC)
Jägers
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Localisation : Nantes

Dovahkroc
Bille: 10/10
CA 16

14 / 14

Sur le seuil de la bâtisse, Dovahkroc se débarrassa de la neige qui recouvrait ses vêtements et parsemait sa barbe. Il entra ensuite dans la maison. Le jeune nain accueillit la chaleur du foyer avec un soupir de soulagement. Néanmoins toujours sur ses gardes et méfiants, le guerrier examina les lieux et ses occupants. Reniflant bruyamment, il hocha la tête en direction des deux hommes pour les saluer. Ces fermiers étaient généreux pour leur offrir le gîte et le couvert.

Il accueillit le discours d'Othair avec un sourire féroce.

Une fois délesté du brancard et ses blessures soignées, le combattant des tunnels commença à sortir des affaires de son sac à dos. Il prit un des tonnelets qu'il déposa sur la table à côté de lui. Il saisit ensuite une chope en acier couvert de runes, un petit paquet contenant de la viande séchée et des biscuits, et une pipe. Le guerrier remplit son verre avec un liquide ambré dégageant une odeur de houblon. Il porta le récipient jusqu’à sa bouche et avala une longue gorgée. Il lança au géant :

« Pas b'soin d'stresser comme ça. C'est d'jà sympas d'nous accueillir. »
Online Yg One  
#271 Envoyé le : mardi 19 janvier 2016 19:11:53(UTC)
YgOne
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Localisation : Nord de Rennes

Thrôrir
Réserve magique 2/5
CA : 14

11 / 12


Ayant tenté d'avaler tout d'un bloc un morceau de lard gros comme son avant-bras, Thrôrir changea de couleur, puis se frappa sur la poitrine de façon saccadée, avant de déglutir bruyamment et de gober goulument une bolée d'air.
« Ça fait du bien par où ça passe par la barbe des mes ancêtres ! » s'exclama-t-il et s'essuyant la lippe.
Touché par la puissance divine canalisée par Othair, le magus sentit ses blessures le picoter - le froid en avait engourdi la sensation - avant qu'elles ne se referment. Il se remémora alors comment il les avait contractées et son air se fit plus grave.
« Ilan Tanrien ! Nous vous sommes redevables de votre accueil, le vieil ermite n'avait pas menti sur votre hospitalité. Il ne mentait pas non plus quand il évoquait la horde d'orcs qui nous poursuit. Il nous a dit que vous pourriez nous prêter des poneys afin de continuer notre route, dès ce soir, et que si des orcs venaient jusqu'ici, vous sauriez vous en charger - ce qui au vu de votre carrure ne fait pas le moindre doute ! Allons, en selle camarades, Heaume nous attend ! »
Thrôrir, nain magus 1, avec Mdadd => terminée
Hume-Au-Vent, Homme-Rat voleur 1, avec Greflechtin => terminée
Helam, elfe mage 1, avec Efpi92, puis Zinou (2 PFS) => terminée
Aylora, humaine archéologue 2, avec Djezebel => terminée
Helam, elfe mage 1, avec Bengrow (PFS) => terminée
Joro-La-Panse, halfeling chasseur divin 1, sur la BG-290 avec Nauron
Offline mdadd  
#272 Envoyé le : samedi 23 janvier 2016 11:54:10(UTC)
mdadd
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e brave Ilan se pliait en deux lorsqu'il parlait aux jeunes barbouzes, son visage se retrouvait à leur hauteur, une marque de respect et de politesse afin de ne pas les regarder de haut ce qui aurait pu être pris pour une marque de domination, mais il se pliait aussi en quatre pour satisfaire les appétits soudain devenus voraces des nains qui avaient passé une dure journée et s'étaient dépensés sans compter. Avec sa locution difficile et son extrême politesse, le colosse était des plus serviables et volontaire. Il écoutait et commentait au sujet des dangers et des orcs. Visiblement, il ne paraissait pas en avoir peur. Il savait se battre. Il avait appris à la ville parce qu'il avait servi comme soldat, puis le fameux « Oncle Roy » s'était moqué de lui lorsqu'il était revenu. Il l'avait traité de pantin en armure et il lui avait même montré à quel point son apprentissage de soldat était défectueux en terme de technique guerrière. Du coup il avait pris en charge son apprentissage et oncle Roy lui faisait faire des exercices toujours bizarres quand il n'était pas là - « Un jour... Notre Jument est morte... Faut dire qu'elle... Était très vieille... Alors Ilan... Il a remplacé... La jument... Il tirait la charrue... Pendant que papa... Dirigeait le soc... » - pour ensuite lui montrer en quoi ceux-ci lui servaient dans le combat avec armes et armures. C'était lui qui lui avait fait cadeau du briseterre, il était adapté à son gabarit et le vieux nain lui avait appris à s'en servir d'une manière beaucoup plus efficace que l'épée large et le bouclier qu'il avait dans sa malle. Quant aux Orcs, « Oncle Roy » en parlait souvent quand ils venait à la ferme. Le soir en fumant sa pipe, il racontait plein d'histoires à Ilan et ce dernier l'écoutait, buvait ses paroles.

Mais si Ilan racontait, il restait aussi ébaubi à chaque récit des nains et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'Othair invoqua la puissance de Torag afin de soigner tout le monde. Il était resté coi plusieurs minutes, la bouche entrouverte, les yeux ronds, immobile tandis que le miracle accompli, les nains reprenaient lards grillés, fromage ramolli voire fondu, tranches de pain, jambon fumé, saucisse, etc. Puis ce furent les paroles de Thrôrir qui le sortirent de sa rêverie. Le magus parla du départ et des poneys. Aussitôt, le colosse accourut à l'étable dans la pièce attenante et se mit à l'ouvrage pour préparer de grands poneys assez massifs, des doubles poneys. Si l'animal ne devait pas être un modèle de rapidité, il était robuste et vu les gabarits des nains, ça n'était pas à négliger. Ilan rentra dans quatre box et équipa quatre monture avant de revenir complètement confus -«  Excusez-moi de vous... D'mander pardon vos seigneuries mais... Ilan il n'a que... Quatre poneys... Mais c'est pas grave... Ilan peut faire... Le cinquième... Il a une charrette... A bras... C'est pour emmener papa... A la ville... C'est confortable... Et puis ça permet... De rapporter... Des produits... Du terroir... Quand on fait... Le Marché... A chaque fois... C'est Ilan qui... Tire la charrette... Et puis comme ça... Ilan il pourra... Rentrer avec les poneys... Quand vous serez... Arrivés... Vos montures... Sont prêtes... Mes seigneurs... » - Il se courba une nouvelle fois comme un serviteur devant un noble.
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline rone  
#273 Envoyé le : samedi 23 janvier 2016 14:51:55(UTC)
rone
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Othair
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L'hospitalité de ces humains étaient plus que bienvenues et fut en partie expliquée par les liens particuliers d'Ilan avec le vieux nain. Otahir s'étonnait à peine de la proposition du géant et il l'accepta bien volontiers même s'il avait un léger doute : « Votre père ne sera-t-il pas en danger isolé dans un territoire hostile ? »
Offline Jägers  
#274 Envoyé le : samedi 23 janvier 2016 16:21:24(UTC)
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Dovahkroc
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Malheureusement, comme venait de le dire Thrôrir, ils ne pouvaient s'attarder plus longtemps. La ferme était accueillante et ses occupants bienveillants, il allait être difficile de retourner affronter la morsure du froid. Finissant sa chope de bière, Dovahkroc quitta sa chaise et commença à ranger ses affaires. Le jeune nain réajusta ensuite ses vêtements en fourrures et rajouta un peu de graisse animale sur les parties sensibles de son visage. Le guerrier était prêt à reprendre la route.

« Oui-da, ton père passe avant nous. »
Offline Kristall  
#275 Envoyé le : lundi 25 janvier 2016 07:32:28(UTC)
Kristall
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Skaldor
-
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12 / 12


Skaldor se rhabilla, prépara de nouveau ses armes tout en mangeant un dernier quignon de pain avec un bout de fromage.

« Merchi beaucoup. », déclara-t-il entre deux bouchées.

Il se massa la bedaine de satisfaction.

« Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié votre hospitalité. Cela réchauffe le ventre, la chair, l'esprit et le coeur. Et on en a bien besoin car la route n'est pas terminée. »,

Il esquissa un geste pour mettre une claque dans le dos du géant, mais se ravisa en raison de la différence de taille...
La foi transporte les montagnes. Si elle pouvait transporter la bière aussi, ça nous arrangerait. PROVERBE NAIN
Offline mdadd  
#276 Envoyé le : lundi 25 janvier 2016 23:22:47(UTC)
mdadd
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Heaume suit Heaume


es quelques instants passés en compagnie d’Ilan avaient suffi à évacuer la tension accumulée durant cette longue journée. A faire le bilan, elle avait commencé bien tôt, très tôt même. Le soleil dardait à peine ses premiers rayons sur l’immense étendue neigeuses des flancs montagnards Est des Monts des Cinq Rois que les jeunes barbouzes se plantaient dans la salle d’attente du bureau du Grand Intendant. Puis ils avaient été reçus par celui-ci ainsi que le Grand Prêtre de Torag lui-même. Et les voilà lancés dans une course folle contre le temps et les bestioles qui hantaient désormais les galeries souterraines autrefois exploitées par les nains, ensuite ils avaient fait irruption dans un Kraal oublié où la Mort régnait et enfin ils étaient descendus de la montagne non sans avoir des maudites peaux vertes sur leur passage et enfin un sorcier nain renégat qui en voulait à toute sa race natale au point d’avoir pactisé avec des forces malveillantes de manière à obtenir la plaie du peuple fier un monstre rouilleur. Et voilà qu’en ce début de nuit, leur voyage ne s’arrêtait pas là. Une courte halte chez ces fermiers, le père vieillard malade et grincheux, le fils légèrement benêt à la locution difficile mais plus que généreux et volontaire, ils s’octroyèrent le temps d’une courte pause agrémentée par un copieux repas qui allait leur donner un regain d’énergie afin de nouveau affronter le froid et le blizzard.

Ilan avait préparé les montures. Il n’y en avait que quatre et il ne démordit pas pour tirer la charrette à bras afin d’emmener le cinquième nain. Il avait balayé toute opposition concernant la menace envers son foyer et sa famille par – « Sauf votre respect… Vos seigneuries… C’est pas grave pour Ilan… Oncle Roy… Dit toujours… Que les Orcs n’attaqueront… Pas la maison… Sinon il leur… Bottera le cul… Si fort… Qu’ils pourront plus s’asseoir… Pendant des cycles… Je sais pas trop… Si les cycles… C’est des années… Ou des dizaines d’années…. Ou des centaines d’années… Mais en tout cas… Ça fait très longtemps… Et puis quand… Vous serez arrivés… Il faudra bien… Ramener les poneys… Vous inquiétez pas… Ilan les ramènera… A la ferme… Et tout sera bien. » – Puis le colosse était parti s’équiper. Une lourde cotte de maille, une épée large qui battait son flanc, un bouclier rond en bois cerclé de métal qui devait faire pas loin de cinq pieds de diamètre et son fameux briseterre qu’il avait accroché sur le côté de la charrette tandis que le moins endurant des nains y prenait place. Les jeunes barbouzes profitèrent de la charrette à bras pour y stocker tout leur matériel encombrant afin d’alléger le plus possible les poneys. Ilan recouvrit son équipement guerrier par un épais manteau de voyage fourré et une fois tout le monde en selle et prêts, les voilà à courir les sentiers de campagne à la poursuite du temps. Juste avant de partir, Ilan avait ordonné à Donk, le vieux chien de berger, de garder la maison – « Bon toutou ! »

L’équipée courut et chevaucha dans la froidure de la nuit pendant deux bonnes heures avant de faire une première halte. Ils avaient parcouru une très grande distance en fin de compte. Ilan tenait un bon rythme malgré la cotte de mailles, du moins il allait aussi vite que les poneys qui n’allaient pas plus vite que le trot pour ne pas désarçonner des nains peu habitué à ce genre de mode de transport. Beaucoup ballottaient dessus plus qu’ils ne chevauchaient et serrant les dents, ils essayaient surtout de ne pas se retrouver sous le ventre ou à terre piétiné par l’animal robuste. Au bout de deux heures, l’équipée ralentit le rythme pour marcher et se donner un peu le temps de souffler. Ils s’arrêtèrent près d’un ruisseau afin de laisser les poneys boire un peu, Ilan vérifia chacun d’eux, leur harnachement mais aussi leur santé physique afin de vérifier que l’équipée nocturne n’avait pas provoqué de blessures. Visiblement l’enfant de la ferme s’y connaissait en équidé, du moins c’était l’apparence qu’il donnait. Puis ils reprirent la folle équipée. Encore deux heures, puis un ralentissement et une halte de dix minutes, puis une troisième fois tandis que les nains commençaient à avoir des courbatures et des ecchymoses un peu partout au niveau du dos, des jambes et des fessiers. Ilan quant à lui semblait toujours être souriant et serviable, se préoccupant autant du bien-être des poneys que des cavaliers. Et finalement, tandis que le ciel commençait à se zébrer des couleurs mauves pastel annonçant une aube imminente, la splendeur des flancs encadrant la grande porte de Heaume apparut. Des petites lumières scintillaient dans la montagne comme autant de trous et de fenêtres des salles souterraines qui donnaient sur l’extérieur. Le chemin de pierre encadré par les majestueuses colonnes qui se rejoignaient en arches et qui se dressaient telles des sentinelles, les massives tours de guets qui se succédaient jusqu’à la grande porte et la façade de la forteresse naine plus que millénaire, la pierre semblait chanter dans le cœur de nos vaillants héros qui votaient là enfin la fin de leur Kangreddin. Des sons graves de cors résonnèrent dans la montagne tandis que les poneys battaient des abots sur le sol de pierre, Ilan ne savait où donner de la tête et des yeux tellement i était impressionné, osant à peine avancer en tirant la charrette à bras derrière lui, Le soleil pointait derrière les pics et sommets des montagnes, répandant une vive lumière aveuglante alors que le groupe franchissait les arches menant à la porte.

Rapidement, une effervescence de nains vint à leur rencontre. Une escouade d’une bonne vingtaine de guerriers bien ordonnés et armés jusqu’aux dents fit une sortie aussi bruyante qu’impressionnante avant de se retrouver à complètement encercler le groupe, les escortant jusqu’au hall de la citadelle. Là Ilan ne put continuer plus avant. La charrette fut vidée de son contenu, les jeunes barbouzes entraînées avec leur matériel vers les salles souterraines et la grande salle du trône ou autre destination tandis qu’on remettait au fils Tanrien une poignée de pièces d’argent en remerciement avant de le raccompagner gentiment mais fermement vers la sortie avec sa charrette et ses poneys. Ilan adressa un large sourire et un salut de la main aux jeunes barbouzes avant qu’ils ne se fassent engloutir par la garde de la citadelle et guider à l’intérieur, puis il reprit la route en sens inverse. Il avait attelé un poney à la charrette et les trois autres à la traine derrière. Il tenait la bride de celui de tête et avança d’un pas régulier pour retourner sans doute vers sa ferme et dans l’oubli. Quant aux nains, finalement ce n’était pas l’heure du repos. Pas encore. Malgré la folle journée et la nuit blanche à chevaucher, il fallait encore sans doute rendre des comptes et les voilà de nouveau dans le vestibule où tout avait commencé, où ils s’étaient retrouvés et rencontrés là pour la première fois. Seulement deux gardes étaient restés avec eux et les avaient aidés à porter leur matériel. Ainsi tout serait bientôt fini, il restait sans doute à rendre compte au Grand Intendant et au Grand Administrateur. C’était le moment de se remémorer leur incroyable aventure et tout ce qu’ils y avaient appris. Il ne fallait omettre aucun détail car tout avait une grande importance. Était-ce aussi cela le Kangreddin ? Des enseignements acquis par cette expérience extraordinaire ? Ce qui était certains, c’était qu’ils avaient gagné leur droit d’entrer dans le monde des adultes et de mener leur propre chemin comme d’entrer dans les différents ordres et factions de la citadelle ou même de leur forteresse d’origine. Ils avaient leur place et leur rôle à jouer dans le royaume des nains.

Modifié par un utilisateur mercredi 10 février 2016 22:23:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
thanks 1 utilisateur a remercié mdadd pour l'utilité de ce message.
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