Mérisiel avait dans un premier temps envisagé de pendre les deux brigands : leurs excuses étaient pitoyables, combien de personnes auraient-ils tués ou détroussés pour plaire au Seigneur-cerf en laissant libre court à leurs instincts les plus viles en se disant qu'ils y étaient contraints ? Elle en avait connu des bandits que se grimaient sous l'apparence de pauvres victimes qu'ils n'étaient pas, mettant en avant qui une mauvaise récolte, qui une enfance atroce, qui une contrainte pour se faire bandits. Ils la dégoutaient.
Et voilà que sous le prétexte que le frère de l'un d'eux servait d'otage, Alendil leur proposait une rédemption ? Elle fixa durement son amant dans un premier temps, mais son ton et son attitude n'avaient rien de compassionnels et elle comprit qu'il avait raison : ils pourraient devenir un atout et surtout il leur appartenait de prendre leurs vies en mains, de montrer qu'ils pouvaient faire les bons choix au péril de leurs vies, car retourner dans le fortin du Seigneur-cerf c'était s'exposer à de cruels sévices si celui-ci n'était pas convaincu par le discours du guetteur, ou à la mort si le chef des bandits estimait que ceux-là n'étaient plus utiles et avaient rempli leur office...
Elle regarda alors durement les deux trappeurs : l'heure était venue pour eux de faire un choix : se comporter en lâche ou redevenir des hommes.
Elle hocha alors la tête en direction d'Alendil pour lui indiquer qu'elle était d'accord avec lui et qu'elle le soutenait, puis se tourna vers les kobbolds pour leur traduire la scène et ses implications : leurs alliés avaient le droit de comprendre ce qu'il se passait.

Daine voyant que ses compagnons prenaient les choses en main il reprit sa sinistre tache de terrassement, répondant au clin d’œil de l'elfette par un demi sourire a peine perceptible et un regard vaguement interrogateur.

Yulahendil reportait habilement le plan avec précision sur son parchemin, ajoutant les annotations idoines, tandis que sa blanche chevelure ondulait au rythme de ses pensées... et de ce qu'elle percevait de celle des autres. Elle commenta :
« Auchs... le cerf... Dovan... le vieux fou... » avant de relever ses yeux de rubis vers le loquace bandit en questionnant :
« Bien. Combien d'hommes avec eux ? Combien de gardes pendant le jour, pendant la nuit et où sont-ils placés ?
Qui y'a-t'il en prison ? ton cadet ? avec qui d'autre ?
Comment s'appelle ton frère et comment le reconnaître ? »

Modifié par un utilisateur lundi 5 décembre 2016 16:48:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mérisiel eu un bref sourire aux questions dont Yuhalendil bombardait les deux vauriens. Elle fixait intensément chacun des hommes et posa également ses questions :
« Savez-vous s'il y a un souterrain qui aboutirait à l'extérieur ? Les hommes du fortin sont-ils disciplinés ? A quelles heures dorment la majorité des gens et des chefs ? »

Elle se tourna vers Alendil et lui demanda : « Quel était ton plan ? L'envoyer dire au Seigneur cerf que des trolls nous avaient attaqués peu avant le guet et qu'on se soignait et se reposer quelque part non loin, plusieurs d'entre nous gravement blessés pour les forcer à sortir et les attaquer une fois sortis ?  »

Rhishzan regardait avec attention le plan tracé, essayant d'en retenir le maximum de détails et de relier les éléments avec ce que disaient les hommes.

Un élément la fit se redresser.

« Que fait-il si vous ne le voyez pas ? Reste-t'il au fort ou en sort-il ? »

La prêtresse avait brisé le silence tendu qui attendait la précision du plan d'Alendil, Caulas répondit précipitamment « On ne voit pas beaucoup le Seigneur, et il reste dans ses quartiers. D'après des recrues plus anciennes, il paraitrait qu'il picole comme un trou ...

Pour ce qui est de l'approvisionnement en eau, il y a de grosses barriques qui récupèrent l'eau de pluie à différents endroits. Et si nécessaire, on va au Lac. D'ailleurs, on m'a toujours dit, que si je devais y aller, il fallait bien rester sur le chemin du "nord" pour descendre de la colline depuis le fortin. Avant de contourner largement cette même colline pour rejoindre le Lac. Quand j'ai posé la question sur le pourquoi de ce détour, on m'a dit que si je tenais à ma vie, il était préférable de suivre ce conseil.

Pour la nourriture, les lieutenants organise des groupes de chasse. Au retour, il faut donner un mot de passe pour rentrer. Ces derniers jours, le garde vous dit "La caravane passe", il faut répondre "Le Cerf pille" ...  »

Il retourna ses yeux interrogateurs vers Alendil

Alendil regardait les deux bandits de ses yeux bleus glacials. Il écoutait les demandes de chacun, et les réponses apportées. Il reporta son regard sur sa moitié, et secoua la tête négativement. « Ce n'est pas forcément l'idée que j'avais en tête, mais c'est une possibilité oui. » Il marqua un temps d'arrêt, semblant réfléchir, et reporta son attention sur Caulas.

« Oui, je me rends parfaitement compte de ce que je te demande. Et toi, te rends-tu compte de la chance qui t'es donnée de te racheter et de démarrer une nouvelle vie, hors du giron du tyran qui te sert de chef ? Ne crois pas que la transition se fera sans effort de ta part. »

Il poursuivit. « Mon idée était moins bonne que la tienne, Mérisiel. Je ne crois pas vraiment en la possibilité qu'il nous envoie des hommes, surtout s'il n'en a qu'une dizaine. Il a vu de quoi on était capables, et sera sûrement refroidi... Mais ça leur donnera une fausse information sur le moment de notre arrivée. »

Il se tourna de nouveau vers Caulas. « Bien, tu vas leur dire exactement ce qui suit.

Lorsque nous avons voulu passer le gué, nous avons été attaqués par des trolls. Nous nous en sommes débarrassés, mais nous voyant blessés, tes camarades voulurent faire du zèle en nous attaquant. Toi, tu as su rester discret et tu nous as observé. Nous avons vaincu tes camarades, mais nous sommes gravement blessés et amoindris dans nos pouvoirs magiques. Nous nous reposons près du gué.

OK ? »

S'assurant que Caulas avait bien compris le message à faire passer, il continua. « Nous attaquerons peu après la tombée de la nuit, par le chemin "du nord" que tu nous as indiqué, sous le couvert d'une brume que je créerai magiquement. Je compte sur toi pour te battre à nos côtés quand nous pénètrerons le fortin.

As-tu quelque chose à ajouter ? »

Il jeta un regard circulaire à ses compagnons. Si l'un d'eux venait à sembler vouloir évoquer l'entrée secrète, ou contredire son plan, il le couperait par un "on s'en tient à ce plan", sur un ton ferme et sans appel, en secouant très légèrement négativement la tête. Ce n'était pas le moment d'en parler... Pas tant que Caulas serait présent...

Caulas confirma les éléments du plan de l'elfette, et n'ayant rien de spécial à ajouter au plan du Magus, il l'approuva d'un signe de tête.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 octobre 2016 21:53:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mérisiel rengaina sa lame et effectua quelques mouvements de détente en regardant le dénomé Caulas.
Finalement elle indiqua avec une réelle froideur : « Je crois qu'on peut laisser partir Caulas. Il est temps qu'il reconquiert sa vie... »

Elle se tourna vers l'autre avant le départ de Caulas : « Toi, tu viens avec nous, deux kobbolds et surveilleront et auront comme instruction de te tuer en cas de traîtrise de ta part ou de la part de Caulas. Si vous vous comportez dignement et remplissez votre part du marché, alors vous aurez sauver votre vie, ainsi que celle de ton frère Caulas. »

Rhishzan hocha la tête, s'approcha de Daine, elle posa la main sur la blessure et ferma les yeux en priant.

« Chasseur, apporte tes bienfaits au guerrier qui va combattre contre l'Apostat. »

Une lueur verte se répandit sur les plaies accompagnée d'une légère brise printanière, les plaies se refermèrent en partie.

Puis elle se redressa et s'adressa à tous.

« Je suis prête. Nous pouvons continuer. »

Conversion de détection du mal en soins légers.

• soins légers : 1d8+3 donne [5] + 3 = 8

Modifié par un utilisateur samedi 29 octobre 2016 19:31:56(UTC)  | Raison: Non indiquée