Anselme s'approcha de la structure en prenant garde de ne pas marcher dans les traces de sang et examina l'oiseau et la rune.

Méliore fit rapidement le tour de la pièce. Sous la tapisserie de lierre et de racine, il ne semblait y avoir aucune autre issue à cette pièce. Tout comme Lhassa, il remarqua cependant que d’autres assemblages étaient disposés dans la pièce. On y trouvait une couleuvre, un rat, un lièvre et une grenouille. Tous ces animaux semblaient avoir été momifiés selon le même procédé. Sur chacun était gravée une rune différente. Averti de la chose, Anselme constata que les traces de sang se dirigeaient vers deux des autres treillages.

En y regardant bien, il en allait de même à partir de chacune des pyramides, si bien que les lignes de sang dessinaient en définitive une étoile à cinq branches. Bien que leurs connaissances dans les domaines occultes soient pour le moins limitées, Anselme se souvint tout de même de cette forme, le « pentacle », dont il avait entendu la mention dans les rumeurs autour de la fameuse « Sorcière de Nogrond », une jeune femme amoureuse d’un marchand itinérant qui aurait sacrifié la chèvre d’une de ses rivales au centre d’un pentacle avant de s’enfuir, pourchassée par les habitants, dans les mines de Nogrond. Elle n’avait jamais été retrouvée.

En ce qui concernait les runes, Anselme n’en comprenait pas la signification et ne pouvait les rattacher, sur le plan de la graphie, à aucune des langues qu’il connaissait.

Modifié par un utilisateur jeudi 17 novembre 2016 23:04:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lhassa regarda un moment les manœuvres d'Anselme puis fit non de la tête en signe d'incompréhension, puis elle reporta son attention sur la pièce et sur les "racines" de la plante monstrueuse, étonnée que cette chose puisse "pousser" sur le rocher de la caverne .

Pendant qu’Anselme et Khilgan cherchaient à comprendre la signification de la mise en scène de la pièce, Asaran prélevait ça et là divers échantillons de tout ce qui se trouvait sur place. Jarsen montait la garde auprès de Barbenfeu et de Frédélin, toujours blessé. Lhassa, s’étant détournée du pentacle, concentra ses efforts sur la créature qu’ils avaient combattue. Elle l’ausculta du mieux qu’elle le pouvait. La liane se vidait lentement de son « sang », une sève épaisse de couleur orangée. La « chose » faisait un bon quatre mètres de long. Sur le premier mètre, celui qui était en contact avec le sol, se trouvaient des milliers de très longues radicelles. En y regardant de plus près, celles-ci semblaient partir dans toutes les directions et s’étendre à la pièce entière, accrochées en définitive aux mousses et lichens qui avaient envahi l’endroit.

En fouillant minutieusement la pièce, Méliore vit son attention attirée par le même phénomène : dans un chaotique entrelacs, les radicelles de la plante couvraient absolument tout. Elles semblaient pourtant être dirigés vers le mur ouest en particulier. Lhassa et Méliore concentrèrent leur recherche à cet endroit.
Anselme réfléchissait, mais la fatigue embrouillait son esprit. Il passait d’un treillage à l’autre pour voir si quelque chose ne lui avait pas échappé. « Messire, si vous en avez fini… puis-je inspecter ces animaux, disons… plus profondément? »

Méliore et Lhassa, pendant ce temps, découvrirent une fissure dans le mur qui laissait croire à une porte dérobée. Méliore dégagea la porte en y grattant la mousse, découvrant que les radicelles s’infiltraient dans le mur tout autour de la porte. À n’en pas douter, ce qui se trouvait derrière était l’épicentre.

De fait, c'est plutôt Asaran

Asaran n’avait pas été très long à se mettre au boulot après qu’Anselme lui eut donné la permission. Déjà, il avait entrepris de disséquer l’oiseau, sous une avalanche de contre-indications de Khilgan à cet effet. « Hé bien, hé bien… qu’est-ce que nous avons là? ». L’elfe sortit du corps momifié un bout de parchemin roulé. Plus intéressé par la technique de momification, il tendit le papier à Khilgan sans trop porter attention, comme si le jeune humain était son assistant. Non sans une moue offusquée que ne remarqua même pas Asaran, Khilgan prit le parchemin et l’ouvrit soigneusement.

Le petit bout de papier faisait environ cinq centimètres de largeur. Une fois déroulé, il faisait une quinzaine de centimètres de long. « Je crois que nous avons ce que nous cherchons… », dit-il en se rapprochant d’une des torches pour y mieux voir. Anselme s’approcha pour regarder ce qu’ils avaient trouvé. Sur le bout de parchemin, la rune qui se trouvait gravée sur l’oiseau se trouvait en lettrine. Le reste du texte semblait être de la même langue. Quelques indications supplémentaires avaient été ajoutées en exergue. Elles n’étaient pas de première main, comme en faisait foi l’encre différente qui avait été utilisée et le fait que ces indications étaient écrite en elfique et semblait commenter ce qui était écrit : « placer à une paume du sol », « utiliser du sel ou de la cendre ».

Au vu du ton du jeune nobliau Lhassa se précipita vers l'un des braseros, en fit tomber les braises rougeoyantes avant de lui ramener le récipient plein de cendres. Puis elle commença à fourrager dans leurs sacs afin de préparer de quoi manger un peu. Ils étaient tous exténués et manger un peu ne pourrait que leur faire du bien.