lle doit avoir une trentaine d'années et semble presque autant en colère qu'apeurée. Lorsqu'Uktar tente de lui saisir le bras, elle recule vivement et ne ralentit presque pas en se retournant à moitié pour lui répondre.

« Ne me touchez pas! Vous n'espérez tout de même pas que je vous croie? Votre ami m'a fait le coup du policier aussi... Je ne sais pas où il est de toutes façons, vous perdez votre temps! ». Ses propos sont un peu décousus et sa voix tremble légèrement.

Les constables doivent faire demi-tour et hâter le pas pour la suivre, elle semble décidée à ne pas écouter. Après quelques mètres, elle ajoute, cette fois sans se retourner. « Laissez-moi tranquille ou bien... Le commissariat n'est pas si loin... ».

Modifié par un utilisateur vendredi 16 juin 2017 15:37:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ils ne savent pas s'y prendre avec les femmes... un goujat de pierre et un diable entêté !Pensa Sindaré alors qui balançait la tête de droit à gauche en signe de réprobation envers l'attitude trop engagé de ses deux collègues envers Lynn Kindleton.

« Vous allez bien Mademoiselle Kindleton ? »Dit Sindaré en se mettant à son niveau pour qu'elle voit son visage souriant. « L'individu que nous recherchons est potentiellement dangereux, vous n'avez pas été blessé ? » Disa-t-il en feintant une compassion qui avait pour but non pas de lui mentir puisqu'il se préoccupait réellement que cette femme n'ait rien mais bien de percer à jour son comportement hâtif et forcément suspect.

Versatilité artistique sur mon test de psychologie

D'un coup de bec sur le chapeau et la tête dessous, Liz invectiva le mage. « Ton insigne, gros ballot ! »

Jean n'était pas encore très habitué à sa fonction. Il sortit maladroitement son insigne de son vêtement. « Désolé. Je suis une recrue récente, il est vrai ! Tenez, voilà. » Il marqua une pause. « Quand vous a-t-il quitté, exactement ? Que pouvez-vous nous dire sur votre entretien avec lui ? »

Uktar à son tour montra son insigne, et fit un pas à reculons pour ne pas la brusquer davantage. Il scruta attentivement les alentours, guettant les ombres principalement.
«  C'est un homme très dangereux madame, si vous le voyez à nouveau, n'hésitez pas à appeler à l'aide. Nous pouvons prendre votre déposition si vous le souhaitez, au constabulaire. Votre ami s'est mis dans de beaux draps malgré lui, témoin au mauvais endroit, au mauvais moment. Ces gens veulent l'éliminer, et nous, nous souhaitons le trouver avant que cela n'arrive, pour que justement cela n'arrive pas. Si vous avez la moindre information, Madame, il serait des plus adaptés de nous la fournir. SI vous manquez de confiance, ce qui est normal, vous pouvez toujours nous livrer l'information plus tard, je vais vous communiquer notre adresse. Mais, peut-être alors, sera t'il trop tard. »

Modifié par un utilisateur jeudi 22 juin 2017 12:26:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

orsque Uktar évoqua la possibilité de prendre sa déposition de manière formelle, elle sembla tout à fait d'accord. « Ma déposition? Dans un endroit officiel? Oui, d'accord, je vous suis, nous ne sommes pas loin, n'est-ce pas? » Pour Sindaré, il ne faisait aucun doute qu'elle avait encore besoin de cette preuve supplémentaire pour être tout à fait rassurée sur l'identité des constables. Elle ne serait tout à fait en confiance qu'une fois les avoir vus dans leur milieu de travail.

Puis vint la question de savoir où elle était sensée recontacter le soi-disant inspecteur. « Je ne sais pas, je n'ai pas voulu en savoir plus... c'était peut-être une erreur, j'aurais du faire semblant... » Elle sembla embarrassée. « J'ai appelé le gardien pour le faire décamper, un peu tôt peut-être... »

Jean était déçu. Cette ultime pérégrination n'avait guère ramené d'éléments nouveaux. Peut-être serait-elle plus bavarde au constabulaire. Il avait hâte d'y retrouver Vence, pour faire le point sur toute cette affaire.

En chemin, entre les conseils de bon sens généreusement prodigués par Uktar, il devisa aimablement avec la jeune femme sur un sujet sans doute rassurant pour elle, car il représentait son quotidien, à savoir la médecine. Comment lui était venue cette vocation, quelles matières avaient sa préférence, pensait-elle restée ici, ce genre de choses. Il préféra attendre d'avoir retrouvé leur collègue, avant de poursuivre sur le sujet qui les intéressait.

Enfin parvenu auprès de ce dernier, il l'interrogea du regard, pour savoir s'il avait du nouveau.

Uktar rit devant son étourderie, tendant le bras tour à tour vers Vence puis vers la jeune femme.
«  Agent Vence, voice Lady Lynn Kindleton, une proche du Docteur. Elle a été quelque peu bousculée par l'homme qui est à ses trousses, et souhaiterait donc faire une déposition. »

Modifié par un utilisateur vendredi 23 juin 2017 12:54:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

n arrivant au constabulaire, Lynn Kindleton parut rassurée. Elle s'excusa d'avoir pris les constables pour des voyous qu'ils n'étaient pas et rendit à Vence ses salutations. Mikal, rentré également, se joignit au reste de ses collègues pour écouter la déposition de la femme.
Elle se concentra pour se rappeler précisément les faits comme le lui avait demandé Vence. « Un soi-disant policier est venu me voir en milieu de soirée à la morgue. Il a attendu que je termine mon cours pour m'aborder. J'avais encore des étudiants à qui je montrais un estomac atteint de ... enfin bref... Il s'est présenté comme l'inspecteur Porter, il a sorti un badge. Je ne me suis pas méfiée tout de suite. Mais ensuite, il a commencé à parler de Wolfgang. Il voulait savoir où il était et si je savais ou il irait en cas de problème. Quand je lui ai dit que je ne savais pas où il était, il m'a répondu que Wolfgang s'était mis dans de sales draps, qu'il avait fait des choses répréhensibles et que je devais coopérer si je ne voulais pas qu'on me pense complice. Je n'en croyais pas un mot, il a du le remarquer, parce qu'il s'est mis à arguer que si la pègre retrouvait Wolfgang avant lui, il passerait un sale quart d'heure. Mais quelque chose chez cet inspecteur Porter ne semblait pas tourner rond. Il avait l'air beaucoup trop menaçant pour un policier qui ne ferait que chercher des informations. Je l'ai prié de sortir et il m'a dit que je ferais mieux de coopérer si je ne voulais pas d'ennuis. Il a insisté pour que je le recontacte si j'apprenais quoique ce soit et il a voulu me tendre un papier - avec ses coordonnées je suppose - mais j'ai préféré l'esquiver et appeler le gardien. Il n'a pas insisté. Il est sorti. J'ai demandé au gardien de vérifier qu'il quittait bien le bâtiment et je suis restée assise quelques minutes pour reprendre mes esprits et réfléchir à ce qui venait de se passer. Puis je suis sortie pour rentrer chez moi et j'ai croisé vos collègues. je les ai d'abord pris pour des amis de ce Monsieur Porter. Encore pardon...

Je ne sais vraiment pas où est Wolfgang, mais j'espère qu'il n'y avait vraiment rien de vrai dans tout cela. Mais vous savez ce qu'il en est? Vous m'avez parlé d'une enquête pour meurtre... »

Modifié par un utilisateur lundi 26 juin 2017 16:02:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

ynn Kindleton écouta Vence avec attention et son visage s'assombrit visiblement au fur-et-à-mesure que celui-ci parlait.
« Je vous assure que je n'ai pas la moindre idée d'où il se trouve mais je peux vous tenir au courant s'il me contacte, et si vous me donnez votre parole qu'il s'agit bien de le protéger. Je ne vois pas chez qui d'autre il aurait pu se réfugier. Il a fait ses études ici mais je ne pense pas qu'il ait gardé de liens suffisamment forts avec quelqu'un pour demander qu'on l'héberge à l'improviste, à part avec moi bien sûr. Et il n'est pas venu chez moi, contrairement à cet inspecteur Porter, ce qui veut dire que les meurtriers dont vous parlez ont du avoir accès aux informations qu'il a fournies au consulat, n'est-ce pas? Mais... Qu'entendez-vous au juste par "au minimum"? Wolfgang a prêté serment, et celui-ci a une valeur sacrée à ses yeux, il ne mettrait en tout cas jamais fin à la vie de quelqu'un... Il ne peut donc être que témoin, pas plus, je vous l'assure! »

Les paroles de la jeune femme le turlupinaient. Une complicité dans l'ambassade était tout à fait plausible. Mais pour quelle partie ? Se pourrait-il que Porter soit envoyé par les danorans pour récupérer leurs documents, en court-circuitant le Constabulaire ? Ou bien le quidam obéissait-il à la partie adverse, à l'origine du vol ? Là, en compagnie, de leur "invitée", l'image du corps de la pauvre victime, allongée sur la table de manière si incongrue en ces lieux, s'imposa à son esprit. Il frissonna. Cherchant à chasser ce corps froid qui tourmentait ses émotions, il tenta d'imaginer la vie d'avant de cette voleuse. Elle travaillait à l'usine, d'après sa fidèle amie... dans l'industrie... Était-ce une bête histoire d'espionnage industrielle ?!

Son attention revint au présent. Vence menait l'interrogatoire d'une main de maître. Un vrai militaire. Cependant, qu'il en révèle autant le surprit, sur le coup. Se pouvait-il qu'un homme aussi martial soit tombé sous le charme ? Ou se montre assez souple pour jouer avec la jeune femme ?

« Parlez-nous aussi un peu plus du Dr, Mlle Kindleton, s'il vous plaît. Comment l'avez-vous connu ? Avait-il une spécialité ? Saviez-vous qu'il envisageait un départ vers l'étranger ? Si oui, pourquoi ? Comment ce danoran est-il venu par ici ? Ce genre de questions, voyez ? »