Bronto remarqua que l'aubergiste tentait de garder la face et usait d'insultes pour cacher sa position peu enviable. Mais il était très loin d'être serein. L'occasion était trop belle pour le faire basculer.

« Oui ma jolie, vas-y ! Montre-nous ton vrai visage. De la haine et du racisme ! Croix-tu être le premier à me faire remarque que l'un de mes parents avait une sale tronche ? Tu peux faire ton fière et nous faire miroiter des jours meilleurs pour toi et un avenir sombre pour nous ! Pour ma part, je ne me suis jamais rendu tel un gros lâche ! En attendant que la météo soit en ta faveur, tu as préféré te laisser enfermer dans la merde et laisser aux autres tout le boulot ! Ils sont tous comme toi ? La sainte nitouche et ses deux rejetons ! Tu penses que maman viendra chercher son vilain petit cuistot ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 4 octobre 2017 15:34:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Soredamor regardait l'aubergiste qui essayait par tout moyen de les énerver. Dans quel but ? Voulait-il finir en martyr ? Mais elle n'était pas disposée à le lui offrir.

Elle posa sa main sur le bras de son demi-frère. « Pas maintenant. »

Puis elle se tourna vers l'homme à l'air bravache. « Insulte à autorité dans l'exercice de leur fonction. Vous aggravez votre cas, je pensais vous libérer ce matin, pensant que cette nuit vous aurait fait réfléchir, je vais devoir vous y laisser. Une journée de plus vous calmera peut-être. Si ce n'est pas le cas... » Un sourire cruel fleurit sur ses lèvres. « vous nous rendrez service. »

Soredamor allait répondre à l'aubergiste lorsque Danter apporta son message. Instantanément, elle devint encore plus pâle, ses traits se figèrent sous la fureur qui l'envahit. Elle délaissa totalement le prisonier et parla d'une voix glaciale entre ses dents serrées.

« Bronto, va chercher Gratiano et rejoignez-moi à l'hospice. Tout de suite. »

Sans attendre, elle se dirigea vers la sortie mais se retourna une dernière fois vers Caggan.
« Si tu as la moindre chose à voir avec ses blessures, toi ou tes amis, tu es mort. »

Elle franchit la porte et se dirigea vers l'hospice à pas vif, prenant sur elle de ne pas courir.

Bien qu'étrange, la nouvelle venait de faire perdre son sang froid à Soredamor. Bronto n'envisageait pas de la calmer, au contraire, si elle pouvait sortir de ses gonds, il allait peut être y avoir de l'action. Le barbare prit ses affaires et répondit. « OK, j'y fonce ! »

Toutefois, il s'arrêta devant le nouveau gardien de prison pour lui demander. « Le mioche, il t'a dit comment Lorenzo s'était blessé ? Il s'est quand même pas battu avec les vieillards ! Bon, je file. Reste vigilent ! » Puis il quitta les lieux à son tour.

Modifié par un utilisateur lundi 16 octobre 2017 16:01:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gerya accueilla Gratiano avec chaleur, mais sembla plus réservée envers Bronto et Cimri.
Elle les amena à l'endroit où elle avait installé le blessé.
Lorsque Gratiano fit appel à l'Archi Duc Moloch, elle sembla surprise que cela permette de réduire les blessures de Lorenzo.
« J'admire toujours le pouvoir de guérisons des hommes et femmes de Foi. J'aimerai pouvoir parfois avoir les mêmes possibilité pour soigner certaine blessures...
Vous avez plus fait en quelques secondes que moi en plusieurs minutes. Lorenzo, vous avez de la chance d'avoir un prêtre parmi votre famille. »


Cimri observa les blessures de Lorenzo avant que Gratiano ne le soigne.
« Ben y t'ont pas raté ceux qui t'ont fait ça ! »

Lorenzo ne put s'empêcher d'avoir un soupir de soulagement en voyant arriver ses deux frères, suivis de près par leur sœur. Les soins prodigués par Gratz eurent tôt fait de lui rendre son sourire, alors qu'il ne restait plus que quelques vagues ecchymoses, sourire qui se fit carnassier alors qu'il répondait à Cirmi. « Je ne les ai pas ratés non plus. Crois-moi, ils sont dans le même état que moi. Et je ne suis pas sûr qu'ils aient la chance d'avoir un frère qui puisse faire appel à la guérison divine. Merci Gratz. » termina-t-il en se tournant vers son jeune frère.

Puis il regarda sa jumelle, la laissant l'inspecter, alors qu'il ne restait grand chose à voir grâce à l'intervention de Gratiano. « Je me rendais à l'hospice pour discuter avec la doctoresse Rohalendi, lorsque Davius et ses copains, Tibor et Thomas, m'ont tendu une embuscade. » Il posa sa main sur celle de sa sœur, lui intimant ainsi silencieusement de ne pas partir immédiatement à leur recherche. « Deux d'un côté, le dernier de l'autre. Ils ont dû penser que j'étais un faible nobliaux, sans la protection de sa famille, et notamment de Bronto... D'ailleurs, je crois qu'ils ont peur de toi frérot ! » sourit-il. « Mais ils en ont été pour leurs frais ! Ils sont tous repartis tour à tour ventre à terre, grièvement blessés. C'était clairement Davius qui les menait. »

Se redressant sur son lit, de nouveau presque indemne, il se leva. « Et maintenant, je crois qu'on a un gibier à chasser. Ils ont connu les cellules de la prison de l'extérieur, ils vont apprendre à les connaître de l'intérieur. »

Il se tourna vers la doctoresse, et s'inclina légèrement. « Je vous remercie pour vos soins, madame. Combien vous dois-je ? Ah ! Et... Puis-je vous emprunter votre livre de compte ? Comme promis, je vais essayer de faire en sorte que vos dépenses soient amoindries, mais pour cela, il me faudra travailler sur le dossier pour avoir de quoi argumenter auprès de l'archbaron. »

Dès que dame Rohalendi eut répondu, il la paya, s'inclina de nouveau, et sortit de l'hospice - si possible, avec le livre de compte.

Modifié par un utilisateur jeudi 19 octobre 2017 09:15:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsqu'il apprit qu'en fait, les blessures de Lorenzo étaient dues à une attaque sur sa personne, Bronto s'en voulut d'avoir laissé leur sœur partir seule. L'inquiétude le tarauda jusqu'à ce que cette dernière franchisse à son tour le pas de la porte de l'hospice. Rassuré, il devint même ravi lorsqu'il la vit à la limite de l'explosion. Le semi-orque jubilait à la perspective de croiser le chemin des trois fous qui venaient de s'en prendre à un membre de leur famille.

Lorsque son frère souligna la crainte que ces trois larrons ressentaient envers lui, il se contenta d'une simple approbation. « Bien ! C'est ce qu'il faut ! » Bronto garda pour lui son envie d'exprimer combien la crainte qu'il inspirait aux faibles lui apportait une joie intense. En effet, il était inutile de se dévoiler trop devant la gentille Gerya. D'autant qu'elle semblait sous le charme de Lorenzo. Mieux valait ne pas dissuader une potentielle belle sœur !

Bronto resta dans l'attente de la décision de Sorédamor. Bien conscient qu'une réplique violente ne jouerait pas en leur faveur, du point de vue politique, il la soutiendrait toutefois avec ardeur si tel était son souhait.

Modifié par un utilisateur jeudi 19 octobre 2017 15:52:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le visage de Soredamor devint encore plus blanc de rage pendant le récit de Renzo, elle ne prononça pas un mot, la fureur l'empêchant de parler.
Une fois dehors, il lui fallut encore une longue minute avant de pouvoir parler sans exploser. Puis la respiration encore oppressée par la colère, elle répondit à Gratiano.

« Je veux voir couler leur sang. Il est temps que ces chiens apprennent qui sont leurs maîtres. »

Gratiano sourit.
«  Si l'on doit se contenter d'en punir vraiment un, c'est ce Davius qu'on devrait choisir. Il corrompt ses aides en les exhortant à attaquer la loi. Il a l'air de faire le lien entre la tante de Cimri et les anciens gardes. Allons les chercher. »

Lorenzo remercia la doctoresse avant de partir, souriant. Voilà quelqu'un qui pourrait s'avérer être d'une aide précieuse par la suite, et qu'il avait mise dans sa poche. Restait à s'assurer qu'elle le reste...

Une fois dehors, ils discutèrent de la suite à donner à l'attaque de Davius et ses sbires. Sa famille était furieuse, et un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. « La rébellion a déjà débuté mon frère. » répondit-il à Gratiano. « Comment nommes-tu des gens qui disent "On va te montrer nous ce qu'on fait aux séides du baron", si ce n'est "rebelles" ? Elle n'est peut-être pas encore bien organisée, mais elle existe. Et il nous faut l'étouffer dans l'œuf avant qu'elle ne prenne de l'ampleur. Commençons par Davius et ses deux collègues, Tibor et Thomas. Trois exemples devraient faire réfléchir les plus hésitants. Mais nous devons faire ça bien, au nom de la loi, et certainement pas au nom de la vengeance. Nous devons toucher la fibre patriotique des citoyens, afin d'éviter une escalade de la violence. »

Lorenzo réfléchissait, visiblement concentré sur une idée. Cimri venait de leur dire qu'elle savait où habitait ledit Davius, mais il y avait peu de chances de l'y trouver. Ils avaient un point de rendez-vous. "On se retrouve là bas!" avait-il dit à Thomas. Ce "là-bas" n'était probablement pas une de leurs adresses. « Non Cimri, nous n'allons pas aller de suite chez Davius. Je ne crois pas qu'il soit assez bête pour y retourner, du moins pas dans l'immédiat. Allons plutôt prélever des témoignages de mon agression auprès des citoyens qui se trouvaient sur les lieux. C'est à deux pas d'ici. Nous aurons déjà un aperçu de comment ils réagissent à ce genre de comportement. »

Modifié par un utilisateur mercredi 25 octobre 2017 11:40:48(UTC)  | Raison: Non indiquée