Bhaal ouvrit les yeux et releva la tête. Un homme était penché sur lui, agenouillé. Il avait du mal à distinguer ses traits, mais il ressemblait au saint des statues du Monastère. Quel était son nom déjà ?

La douleur dans son ventre était au-delà de la douleur, ce qui faisait qu'il n'avait presque pas mal. Au loin, perdue dans une brume, une silhouette féminine dansait lentement, comme dans un rêve au ralenti, devant un fauve humanoïde d'au moins quatre fois sa taille. Non, elle ne dansait pas, elle se battait. C'était Alia. Elle avait de grandes ailes blanches et brandissait un cimeterre dont la lame était parcourue d'éclair. Tempête.

L'homme posa les mains sur ses épaules et le gratifia d'un sourire doux et bienveillant. Aussitôt, Bhaal sentit une énergie chaude et douce parcourir son corps. La douleur s'estompa quelque peu et sa plaie se referma. Relève-toi, lui dit l'homme. Relève-toi et sauve-la. C'est ton rôle de la protéger.


Bhaal ouvrit les yeux et releva la tête. Dans la salle des statues, le combat faisait rage. Le léopard géant dominait la pièce de toute sa stature. Alia tenait bon, la garde haute, l'épaule ensanglantée. Nemlak jouait du fouet tandis que Célestin farfouillait dans sa besace.

Le géant rouge cracha un filet de sang sur le dallage empoussiéré de la salle séculaire et entreprit de se relever. Il était faible, mais il devait faire quelque chose. Il fallait qu'il fasse quelque chose. « Hmmmmrrrr... » Il gronda sous l'effort mais se retrouva debout, sa bardiche en main. Il fit un pas en avant, arma son coup, et frappa. Mais il manqua de précision et le monstre l'esquiva facilement. Il n'y arriverait pas comme ça. Il lui fallait donner tout ce qu'il avait, pour elle. Il lâcha son arme et laissa venir à lui le sang des Abysses qui l'habitait depuis toujours. Ses mains se muèrent en griffes.

Il hurla : « je suis toujours vivaaant ! » avant de se précipiter, toutes griffes et crocs dehors, sur le fauve colossal.


Matériel supplémentaire non noté sur la fiche : corde 15 m, grappin, pitons, marteau, pelle

Modifié par un utilisateur samedi 25 juin 2016 22:06:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que sa lame perçait la peau du lycan, Alia eut l'impression qu'une main était posée sur les siennes et aidait Tempête à pénétrer plus loin, plus cruellement. Une chaleur bienfaisante se répandit dans tout son corps et la plaie grande ouverte qu'elle avait au niveau du cou se referma. Plus que la chaleur, c'est une sensation de complétude qui envahit l'aasimar, comme si elle était enfin elle-même. Elle était Vardishal ou Vardishal était elle, peu importait, elle ne pouvait plus faire marche arrière maintenant, elle le savait. Elle avait imploré son aide et il était venu.

Elle ne le regrettait pas, pour avoir une chance de sauver Bhaal, elle était prête à bien plus. Le grognement qui s'éleva du fond de la salle emplit son cœur de joie. Il vivait ! Bhaal vivait !

« Merci. Merci à toi, Vardishal. Je ne te décevrais plus. »

Le Gladiateur lançait une nouvelle offensive malgré les plaies tout juste refermées, hélas le léopard était toujours debout. Elle reprit sa danse de plus belle et lança une nouvelle fois Tempête à l'assaut de leur adversaire. La lame pénétra la chair du fauve et elle sentit un sentiment de satisfaction l'envahir sans qu'elle sache vraiment qui d'elle ou le Templier du Vent du Nord se réjouissait vraiment.

Modifié par un utilisateur samedi 25 juin 2016 22:17:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le Prince était la fureur incarnée, les coups et brûlures semblaient l'affecter autant qu'une mouche sur le flanc d'un lion roupillant, totalement dominée par la fureur qu'on lisait dans ses yeux, telle un brasier éternel qui ne demandait qu'à consumer le monde jusqu'à sa fin. Pire, les blessures ne faisaient qu'agrandir les flammes, ses muscles semblaient plus gros à chaque seconde, sa posture plus agressive, son emprise sur son katara plus ferme. Bhaal le surprit à se relever aussi rapidement, et Bhaal lui rendit sa morsure en l'agrippant au cou, non sans planter au passage l'une de ses griffes dans son pectoral droit, pour ajouter à sa prise. Alors que Nemlak ratait à nouveau de maitriser la cible de son fouet, probablement peu habitué aux esclaves de ce gabarati, Alia profita des circonstances pour placer d'elle-même un magnifique coup au talon de la créature, qui plia le genou alors qu'elle commençait à saigner de partout.

La fumée continuait à sortir de ses poils noircies alors que le feu grégeois travaillait encore sa chair, qu'on entendait cuire. Toute la force de la volonté rageuse du Prince parut le quitter. Ses yeux convulsaient alors que sa respiration se ralentissait. Il perdit conscience en rapetissant, ses vêtements déchiquetés, toujours tenu à la gorge par Bhaal à son sommet, son sang se répendant sous lui en flaque à partir de son talon. Le plus troublant n'était pas tant la métamorphose physique à laquelle chacun avait assisté par deux fois, mais plutôt l'apparence d'un sourire de soulagement sur ses lèvres alors que sa royale existence avait prit fin, ou n'allait pas tarder à le faire.

Modifié par un utilisateur dimanche 26 juin 2016 11:53:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal, à nouveau habité par la Bête, planta ses crocs dans le cou du léopard géant et, en transe, accompagna son agonie jusqu'au sol en une étreinte mortelle. Ce n'est que lorsqu'il sentit que la vie du prince le quittait pour de bon qu'il se résolut à le lâcher, et il réalisa à ce moment qu'il avait repris forme humaine. Le géant rouge se tenait là, hébété et haletant, à genoux devant le corps inanimé, couvert de son propre sang et de celui de son ennemi, jusque dans sa bouche.

La douleur revint. Il porta la main à son ventre, qu'il avait toujours à moitié ouvert, même si quelque chose avait contenu le gros de l'hémorragie. Mais il n'eut pas le temps de reprendre ses esprits. Déjà Alia s'était précipité pour se pencher sur lui et l'embrasser goulument, passionnément, du baiser vibrant de la vie même qui renaît après le passage de la mort. Bhaal n'eut ni la force, ni l'envie d'y résister. Sans chercher à comprendre, la tête en arrière, il s'y abandonna totalement et goûta ces lèvres douces et parfumées. Lorsqu'elle recula avec un embarras visible, il était trop sonné pour donner un sens à ce geste. Il se contenta de la contempler sans comprendre tandis qu'elle évitait son regard.

« Euh... C'est rien... » Finit-il par bredouiller à voix basse, réalisant enfin l'incongruité de la situation. Ayant soudainement besoin lui aussi de se donner une contenance, il se mit en devoir de ramper vers sa longue hache afin de s'appuyer dessus pour se relever.

Matériel supplémentaire non noté sur la fiche : corde 15 m, grappin, pitons, marteau, pelle

Modifié par un utilisateur lundi 27 juin 2016 00:07:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Célestin demeura un moment immobile, incrédule. La créature - le prince ! - était tombée. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il réalisa ce qu'il s'était passé. Vardishal lui-même était intervenu à la supplique d'Alia. Il avait eu donc raison, celui-ci n'était pas vraiment mort ! Mais sous quelle forme se trouvait-il actuellement ? Il n'avait pas eut le temps de localiser la provenance du souffle divin qui avait guéri leurs blessures, mais son regard se posa sur l'arme de l'aasimar. Se pouvait-il qu'il soit en elle ? Cela expliquerait la gravité des blessures qu'elle avait infligé... Une arme douée d'une âme ?

Sans y penser, ses yeux se reportèrent sur le prince. Un frisson parcourut son échine en repensant à la bête qu'il était un instant auparavant, et il tomba à genou, les jambes coupées, le corps tremblant. Ils avaient failli tous mourir.

Dans le feu de l'action, chacun s'était battu pour sa survie, pour la survie du groupe, et l'éventualité de leur mort n'avait rôdé qu'en périphérie de sa pensée. Mais la réalité rattrapa l'artisan. Il n'était plus à la cour d'Almah, il était en mission dangereuse pour elle. Et ce n'était que le début. Il déglutit péniblement, et repensa aux paroles de Jyll. C'est un décor plus brut que ce à quoi tu es habitué. [...] Rien ne sera simple, mais la déesse ne t'a pas amené ici pour que tu échoues, ou pour que tu meurs. C'était certain, la Fleur de l'Aube, via Vardishal, veillait sur eux. Toujours à genoux, il adressa une prière silencieuse à Sarenrae, la remerciant pour sa bonté, et puisa dans sa foi la force de se relever.

D'un pas vacillant, il s'approcha de Bhaal et d'Alia, ne se rendant compte qu'en cet instant de leur proximité, et du baiser qu'ils venaient d'échanger - ou non, plutôt du baiser qu'elle venait d'offrir au géant rouge. Il leur laissa leur moment d'intimité, attendant qu'ils s'intéressent à lui, avant de s'adresser à eux. « Nous devrions rentrer au campement. Vous n'êtes plus en état de vous battre convenablement, Bhaal. » dit-il plein de sollicitude. « Je vais pouvoir réduire un peu vos blessures, mais ce seront mes dernières ressources. » Il posa sa main sur le bras de l'ancien gladiateur et le regarda dans les yeux. « Merci de nous avoir protégé. » rajouta-t-il, le regard emplit de bienveillance et de sincérité. « Il va me falloir quelques minutes pour rassembler le peu de magie qu'il me reste en réserve pour vous soigner. »

Puis Célestin se posa dans un coin, et prit Agathe dans ses mains en coupe, la regardant intensément. « J'ai besoin de toi mon amie. Confie-moi un peu de ta magie, aide-moi à canaliser un peu d'énergie positive pour soigner notre ami. Il a besoin de moi, et j'ai besoin de toi. Formons une chaîne, et transmettons-lui notre énergie. Puise dans les plans céleste les ressources qu'il te faut, je t'en prie. »

Le petit volatile sembla comprendre parfaitement la demande, et parut aussi concentrée et concernée que son maître. Des lueurs dorées apparaissaient par moment, semblant flotter du familier au sorcier, comme s'il se chargeait d'énergie positive. Cela dura bien quinze minutes avant que Célestin ne bouge enfin, posant Agathe sur son épaule, pour enfin se relever. De nouveau, il se dirigea vers Bhaal, et posant sa main sur son torse, il prononça cette fois-ci quelques paroles mystiques, comme une prière. La lueur dorée qu'il avait accumulée se diffusa dans le corps de celui-ci, refermant une partie de ses blessures, sans toutefois parvenir à le guérir entièrement.

Regardant le géant de nouveau dans les yeux, Célestin eut un sourire amusé, et même taquin. « Je crois que nous l'avons trouvée, cette divinité qui ne vous chie pas dessus, mon chou. »



Célestin communie 15 minutes avec Agathe pour remplir son slot vide avec un soins légers.

Modifié par un utilisateur lundi 27 juin 2016 00:15:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nemlak voyant Célestin communier avec sa colombe, profita cet instant de répit pour à son tour méditer pour préparer quelques sorts qui devrait leur permettre de finaliser leur exploration du lieu.

Préparation de détection des passages secret et d' Identification

Une fois ses sorts préparés, il les utilisa. Le premier pour faire le tour du propriétaire et s'assurer qu'il n'avait rien oublié et que rien de caché n'était présent. Le second pour s'assurer de l’innocuité des objets magiques qu'ils avaient découverts.

Alors que Célestin communiait avec Agathe et que Nemlak se concentrait, Alia resta debout appuyée contre le mur, silencieuse.
Elle jetait des regards furtifs vers le demi-démon se demandant encore pourquoi elle l'avait embrassé. Et pourquoi il avait répondu. Elle avait été si heureuse de le voir en vie qu'elle avait perdu toute mesure, comme pour la gifle. Elle n'arrivait pas à penser sereinement quand elle est devant lui, c'était... épidermique.

Il fallait qu'elle pense à autre chose !

Vardishal... Il était toujours là. Présent mais fatigué... si fatigué. Elle pouvait le sentir. C'était comme s'il venait de s'éveiller d'un très long sommeil. Sa présence, pourtant, la réchauffait et la réconfortait, elle n'était plus seule maintenant, il serait toujours là, elle en avait l'intime conviction.

Elle sursauta légèrement lorsque la voix de Célestin retentit alors qu'il s'adressait de nouveau à Bhaal. Les blessures de ce dernier s'étaient un peu plus refermées et elle fut rassurée sur son état de santé lorsqu'il parla de terminer la fouille du lieu avant de repartir tout de suite.

Elle rejoignit Nemlak qui fouillait déjà les lieux.

« Pourquoi pas, mais le mieux est d'emballer les objets dans un linge. Cela devrait éviter le pire je pense.

Maintenant que ce lieu est sécurisé je pense qu'on peut en faire un bon camp de repli. Au vu de la présence d'Haider et de sa puissance, peu de prédateurs risquent de s'approcher d'ici, au moins pendant quelque temps. Avec un peu d'énergie nous devrions même être à même de remettre en fonction la source d'eau et ce caveau nous protégera de la chaleur.
En revanche, il nous faut aménager le passage pour nous éviter de devoir escalader pour en sortir. »

« Nemlak, pourrais-je voir les fioles que vous avez récupéré ? Puisque nous avons un peu de temps devant nous, j'aimerais voir si je peux les réactiver. Sait-on jamais, elles pourraient s'avérer utiles si nous devions nous confronter à de nouveaux dangers. » demanda Célestin en sortant de son sac son nécessaire d'alchimie.

Une fois que le demi-orque lui eut remis lesdites fioles, il s'affaira rapidement, manipulant avec un savoir-faire certain son matériel.

Alchimie : "faire 10" + 12 = 22 pour remettre les potions en état.

Célestin comprit rapidement quelles herbes et substances liquides lier à ces décoctions. En quelques minutes, les potions étaient opérationnelles. Les feuillets permettraient à Célestin, avec de la place et du temps, de fabriquer des onguents de restauration et des pigments merveilleux.


Butin :
-1 potion de bénédiction
-1 potion de soins légers
-1 potion de détection de l'invisibilité
-1 potion de clairvoyance.

Modifié par un utilisateur mercredi 29 juin 2016 14:05:44(UTC)  | Raison: Non indiquée