Aussitôt que tu retires le médaillon de la bouche de l'enfant il se remet à hurler.

La horde continue de se rapprocher. Elle sera sur vous dans quelques dizaines de secondes et vous n'êtes pas en mesure de la combattre.

J'ai l'impression que vos persos prennent leur mort soudaine dévorés par des chiens zombies un peu à la légère.

Et merde ! Mais tu vas te taire.
Clara remit d'autorité le médaillon d'ivoire dans la bouche de l'enfant, espérant que cela arrêterait les pleurs. Du coin de l'œil, elle vit la meute s'approcher dangereusement et sans attendre grimpa dans le premier véhicule venu.
Une pensée lui traversa l'esprit alors qu'elle montait dans le chariot, la meute semblait vouloir l'enfant. Si elle leur laissait, ils seraient sûrement tous en sécurité...
La tentation était grande mais elle ne put s'y résoudre, elle ne savait pas ce qu'était cet enfant mais elle savait qu'elle ne pourrait pas le mettre à mort.

«  Mais c'est quoi ce boxon, je vais me réveiller c'est pas possible!

Venez on file avec la calèche, prenez l'enfant, ou pas, c'est vous qui voyez, moi je veux juste voyager!

On a des gardes qui nous laisse faire, une horde de choses qui nous fonce dessus et un bébé qui change d'apparence. Je sais que je comprend parfois des choses mais là!

Mademoiselle, que pensez-vous faire de cette créature?

Venez dans le chariot pour partir.  »

Puis Alonso va en vitesse (après avoir aidé Clara qui porte le bébé à descendre de l'autre chariot et à remonter dans celui tiré par Dragan) rejoindre les autres

La horde se rapproche. La terre tremble. La poussière vous entoure. Bientôt vous ne voyez plus à 10 pas. Avec ton foulard comme masque et tes lunettes sur le nez, Dragan tu t'élances sur les chevaux. Déjà paniqués les bêtes n'en demandent pas plus pour partir au quart de tour. Embarquant avec toi, Bartholemeus qui n'a pas eu le temps de descendre après son lancer de bébé.

Ce départ précipité accentue le mouvement de panique. Clara tu t'injectes poupon en main dans la briska. Bradil tu as à peine le temps de sauter sur le marchepied du véhicule en marche pour échapper à la meute.

Alonso tu roules dans le fond ouvert du dernier chariot et ton corps heurte des caisses et ce que tu supposes être des êtres vivants.

Après avoir foncé une éternité sur la route de terre, les chevaux exténués s'arrêtent. Bradil à bout de force tu peux enfin descendre de ta position inconfortable et dangereuse. Alors que chacun se remet comme il peut de ses émotions, on entend la voix de Paltern. Il est flanqué de deux soldats.
« Qu'est-ce qui m'a foutu aux trousses une chiurne pareille. Convoyeurs, inventaire immédiat des disparus, des blessés et des marchandises. »

Après examen, toutes les marchandises sont en bon état (sauf la poignée de porte mâchouillée). On ne peut pas en dire autant des hommes. Aucune nouvelle des servants qui avaient fui des l'arrivée de l'enfant. On retrouve le scribe et un marchand planqués derrière une caisse dans la charrette d'Alonso. Arbus sort fripé d'un des coffres cachés sous une des banquettes de la briska. Il manque : Roluo, Chriolo, Litterina et deux soldats. Les soldats et Paltern on perdu leurs armes d'hast. S'il y a d'autres PNJ que j'ai oublié, ils manquent aussi à l'appel.

D'après le mouvement du nuage de poussière la meute à continuer en ligne droite vers les montagnes. Le bébé toujours à sucer le médaillon de Clara ne pleure plus.

Devant l'ampleur du carnage le sergent Paltern convoque rapidement les voyageurs autour de lui.

Je vous laisse poster vos réactions avant d'enchaîner sur son discours. Même si vous ne dîtes rien, décrivez votre état mental, comment vous avez vécu la fuite, dans quelle position etc.

La cavalcade s'arrêtant, je descends péniblement du cheval et vomis mes tripes à ses sabots. Je me souviendrai longtemps de mon premier galop.

Longeant le chariot, je m’arrête à mi-hauteur de celui ci, les poings sur les hanches en respirant fortement, je regarde Bartholoméus:

« Ça va ? Rien de casser ? »

Reprenant mon souffle, Je cherche du regard les rescapés de la fuite.

Des compagnons étaient tombés, et Bartholomeus n'avait aucune envie de parler. Mais il savait qu'il tomberait un jour en faisant son travail comme ses frères d'armes.

Ils avaient disparu. Chacun gère à sa manière le silence soudain de ceux qui n,'étaient que des inconnus.

Clara tu ne t'es peut-être pas encore rendu compte de la disparition de tes domestiques, peut-être fais-tu exprès de ne pas le voir. Toujours est-il que tu occupes ta fureur à tournée en rond en appelant ces idiots. Arbus t'aide à les chercher dans le silence le plus profond. Sans doute ne veut-il pas t'énerver plus que tu ne l'es déjà en te rappelant la triste réalité : la moitié de votre troupe a disparu.


Alonso tu restes le plus rationnel. Tu jettes un rapide coup d'œil dans les caisses contre lesquelles tu as cogné. Elles contiennent de la marchandise variée : des poignées de porte, des pointes de plume, des pigments pour peinture etc. Rien qui attire particulièrement ton attention.

Bartholomeus tu restes silencieux face à la disparition de tes amis. Tu cherches du regard le réconfort de celui qui est comme un père pour toi.

Bradil tu lances à la volée ton injonction au sergent. Il te jette un regard noir et en s'adressant aux survivants.

« Ca craint. C'est la première fois qu'une merde pareille m'arrive. Je calcule pas ce que c'était, je calcule pas comment les affronter ou s'en protéger, je calcule pas qui est ce mioche et ce qu'il veut. Dans ces conditions c'est hors de question de s retourner. On trace le plus vite jusqu'à pouvoir prévenir des types compétents, Sophonte, Archonte et le Capitaine. Au moins. »

Toujours les poings sur les hanches, je regarde tout le monde:

« Bon on fait quoi ? Si vous y retournez...Partez sans moi, je trouverez ma route. »

Alonso regardait ses compagnons se demandant qui dirigeait ici…

«  Bon, qui prend les décisions ici, parce que soit on bouge, soit on pique-nique. Si on bouge on va voir les autorités ou alors on avance vers la destination. Ce n’est pas que la fabrique du vin soit quelque chose d’important, mais si on ralenti trop, je risque de rentrer tard après le voyage…

Je ne suis pas maladroit de mes doigts, je pourrais éventuellement avec quelques outils fabriquer un endroit pour déposer le bébé s’il s’endort, pour reposer vos bras.  »

Le convoi se remet en marche. Il y pèse un silence de plomb. Certains ont l'esprit absorbés par la disparition de ceux qui, un court instant, ont partagé la route ; tous ont la voix coupée par le rythme de la marche forcée imposée par le sergent.

Dragan, tu as repris ta place de cocher. L'œil à l'affût et les bras tendues, tu diriges ,avec un talent que tu te découvres, les bêtes lancées au galop.

Bartholomeus tu t'es assis à l'arrière du dernier chariot où on prit place certains rescapés.

Bradil et Alonso vous vous êtes installés dans la briska avec Clara pour étudier l'enfant. Clara tu l'as posé sur un couffin improvise par Alonso.

Concernant son alimentation, il faut vous rendre à l'évidence. L'enfant ne consomme pas de lait mais bien de l'ivoire. Il ronge avec appétit le médaillon que tu lui as laissé en bouche et à cette vitesse il aura bientôt fini de le détruire. Plus il mange, plus il semble prendre une apparence normale et saine.

Bradil toi tu t'attardes sur les médaillons de l'enfant. Il en émane une puissante nécromancie.