Chacun trouve assez naturellement sa place dans ce convoi hétéroclite.

Dragan, tu t'accommodes bien volontiers de cette mission impromptue. Comme le sergent l'avait indiqué les chevaux avancent au pas tous seuls et suivent bien la route. Tes gestes et tes cris sont plus pour donner le change, notamment à Chriolo qui s'est empressé de te lâcher quelques pièces et t'en as promis d'autres si tout se passe bien. Par chance, la briska est plutôt confortable : elle combine ingénieusement un système de roues et de patins pour lui permettre de glisser sur la terre plutôt que de rouler et d'en subir les cahots. Litterina (la vieille servante de Clara) s'est assise à côté de toi.

Clara tu es installée confortablement dans la briska. Tu as tiré les rideaux et la toute est si calme que tu pourrais te croire à l'arrêt. On a préparé à ton attention les mets fins (fruits confits, pâte d'amande). En temps normal tu peux en dévorer des boîtes entières mais tu n'as probablement pas fin. On a aussi mis à ta disposition des huiles essentielles et des parfums pour lutter contre les désagréments de la route. Dans la torpeur de la petite cabine tout a été fait pour faciliter ton repos et ton bien-être. Peut-être parviens tu enfin à trouver un semblant de repos ?

Bradil et Alonso vous discutez tous les deux avec le marchand Don Roluo. Bien peu intéressé par les paysages nains de Kahad Burg il a orienté la conversation sur le sujet qu'il préfère : lui-même. Don Roluo est un négociant typique de Ciudalia. Son métier consiste à acheter n'importe quoi n'importe où pourvu qu'il puisse le revendre plus cher ailleurs. Sa cargaison du jour comporte notamment : des poignets de porte en ivoire avec des motifs dans un style de Ressine ; des graines ; des médailles de pèlerinages ; des pointes pour plume à encre.
Il ne connait pas de Palingos mais il connait évidemment les vins de Frambois et vous assure qu'il pourra vous avoir des prix chez son ami Wictaire Prilain. Vous reconnaissez ce nom comme celui du plus connu des sept échevins de Bourg Preux, le prévôt des marchands qui possède aussi des maisons de change dans toute la région.

Bartholomeus, comme à ton habitude, tu marches silencieusement. Le regard légèrement perdu. Tu n'as plus aucun émerveillement pour le spectacle, vu mille fois, des toits de Ciudalia flottant sur la baie des princes. Cette brisure de brique dans la ligne des horizons a redéfini ceux marins et sublimer ceux des poètes.
Mais, toi, tu suis une ligne d'horizon bien plus concrète, terreuse et de trente pas de larges. Cette route, ta route. Tes semelles en ont charrié la terre. Nourries à ses déchets rocailleux, elles partagent avec le chemin l'intimité des frères d'armes.
Après quelques mois d'inactivités forcées, leur plaisir de retrouver cette sœur si stable mais si imprévisible se fait sentir. Pas après l'autre, tu ressens au travers l'épaisse corne le cuir craquelé s'emparer de tes pieds. Tu as retrouvé la route fidèle à celle que tu avais laissé.
Jusqu'à ce qu'après quelques heures de marche, alors que la caravane s'installait dans la torpeur lénifiantes des longs voyages à pieds, tu remarques des traces inhabituelles sur la route. Dans la terre meuble du devines le passage récent de plusieurs centaines de molosse de chasse. Qui pourrait bien entretenir un équipage d'une taille si démesurée ? Et surtout comment se fait-il qu'on n'entende pas les aboyer ? Tu suis des yeux les traces se perdent dans les champs et tu vois au loin un nuage de poussière.
Le sergent aussi l'a vu. Il ordonne de s'arrêter et te demande ton avis sur les traces. Bientôt tous les regards se tournent vers cette tempête sableuse qui à quelques centaines de mètres de la route noircit les champs.
Mais seuls Dragan et Bartholemeus sont capables de distinguer derrière le manteau de poussière le visage terrible des chiens de la horde : ils ont les yeux révulsés, certains ont les chairs à vif, on en a recouvert d'autres de tissus flétris et de fourrures souillées (probablement prélevés sur d'autres animaux). Devant eux la nature fuit. Qu'un oiseau ou un rongeur ait le malheur de ne pas s'enfuir à temps et il sera déchiqueté par cette mer de dents.

C'est alors que de l'autre côté on entend crier une voix enfantine : « Deoderia ! Deoderia ! » Ce qui pour tous sonne comme le simple cri de l'enfant qui cherche sa mère est bien plus que ça pour l'apprenti studieux que tu es Alonso. Deodoria c'est le nom de l'épouse assassinée du dernier roi de Leomance. Celle dont la mort a plongé le royaume dans la guerre civile. Celle dont la progéniture morte dans son ventre fut ramener à la vie par l'utilisation delà magie interdite.

Les rideaux tirés, la pénombre s'était installée dans la briska qui glissait sans heurts sur la route, une douce torpeur s'emparait de Clara. Elle lutta d'abord, ne voulant pas se laisser envahir par le sommeil, craignant de voir ressurgir les cauchemars désormais ordinaires. Mais le jour commençait à peine et Clara se dit que c'était peut être la l'occasion de se reposer enfin, sans qu'il fasse nuit noire.
Elle ferma les yeux et commença à dormir d'un sommeil sans rêve.

Soudain, quelque chose n'allait plus. Elle se réveilla en sursaut, cherchant ce qui l'avait arraché si brutalement à son sommeil. Elle se rendit rapidement compte que la briska s'était arrêtée, le doux ronronnement des patins sur la route avait cessé. Elle ouvrit un rideau afin de voir ce qu'il se passait.

Observant la tempête de sable devant eux, elle ne put empêcher sa curiosité d'être satisfaite en ouvrant la porte pour mieux voir. Debout sur la contremarche, elle tendit son corps afin de gagner quelques centimètres et plissa les yeux. Elle pâlit devant la meute composant le nuage de poussière et en entendant la voix enfantine.

Elle murmura comme pour elle même : « Par les Quatre Dieux, qu'est-ce que c'est que ça ?" »

Puis les discours de son père lui revinrent à l'esprit, se pouvait-il que ce soit lié ? Et s'il disait la vérité ?

Modifié par un utilisateur mardi 10 novembre 2015 23:17:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

"Je ne sais pas s'il fera le bon choix mais ça ne me dit rien qui vaille ..."dit Bartholomeus en prenant sa hallebarde ...
"Entre cette horde de molosses maudits et ce nom tout autant de mauvaise augure, j'ai bien l'impression que la merde s’amoncelle sur notre route ...". Le sergent lui lance un ordre d'un regard sans rien dire, et à l'encontre de son quatuor dont il a la charge :"Ariep ! Redan ! Loen !! en formation de défense !!" Et les autres soldats font de même attendant de voir comment évoluent les événements ...

Paltern ne me répondant pas, je regarde la servante et lui ordonne:
« Vous...dans la briska. »Mon ton se fait sévère.

Ma main droite toujours en visière, je me tourne vers la voix enfantine:
« Viens mon enfant, approche...Viens... »

Je sors de mon sac une arbalète de poing et la charge, je la repose sur le rabat supérieur.

Je reste debout et attends la réaction de l'enfant.

Je prends ma hache à deux mains et hurle
«  HERESIE, Il faut détruire cette abomination. Garant de la paix des morts, aide moi à envoyer ce monstre sous la terre d’où il n’aurait jamais dû sortir »

Lancement du sort de faveur divine (+1 en attaque et dégât pendant 1 minute)

Est-ce que je connais un moyen efficace de me battre contre une telle créature ?

Modifié par un utilisateur jeudi 12 novembre 2015 17:52:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Pute borgne...C'est quoi cette saloperie ? »
Voilà ma réaction quand j'aperçois l'immondice s'avancer vers nous, de loin, je ne voyais pas ça comme ça.

La panique contagieuse de la servante aura au moins servit à une chose: je vais pouvoir arriver à portée utile de mon arbalète et tirer sur la monstruosité. Ma générosité a payé du coup.

Je saisis mon arbalète de la main droite, ma canne de la main gauche, je bondis de la calèche et m'avance à portée efficace, je tire.

Bartholomeus reste pétrifié par la peur et n'ose pas bougé par d'un iota ...

Alonso regardait la créature arriver, un peu impuissant. Il demanda alors à Bradil.

«  Vous comptez charger ?  »

S’il voit le nain prêt à charger, il applique un point de pression sur l’épaule de ce dernier, qui sent directement une vague de puissance arriver dans ses muscles.

Lance une amélioration qui dure un round et qui confère +2 en force.
Si Bradil répond que non, il s’approche alors de l’arbalétrier pour lui conférer +2 en Dex.

J'ouvre grand les yeux d'étonnement.

« Il faut l'arrêter... C'est le diable!!! »

Je fouille dans ma poche intérieur, j'en sors un carreau, je charge mon arbalète et retire.

Le vent ou bien la main tremblante de peur de Dragan font que le carreau va se planter de nouveau dans le sol. L'enfant continue à s'approcher du convoi en hurlant sa triste complainte. Alonso et Bradil, il passe sans vous remarquer à votre niveau. Alonso toi qui est plutôt habitué aux odeurs raffinées des épices la puanteur qui s'en dégage t'incommode. Toi Bradil qui fréquente la mort quotidiennement, elle ne te dérange nullement. Elle te rappelle le doux et la sûreté des prisons. Ton esprit s'égare un moment et alors que tu aurais pu le toucher au flanc tu manques le coche et laisse l'enfant atteindre le premier chariot. Là commence à gratter le bois qui ne va pas tarder à céder.

Voyant cela les soldats et le sergent qui ont repris leurs esprits se précipitent vers l'enfant. « Debarassez le plancher de cette rognure de pot. » hurla Paltern. Mais arrivé à proximité l'odeur puante vient lui chatouiller la glotte qui baigne déjà allègrement dans les restes du petit déjeuner. Il vomit tout son soûl sur les chausses des soldats qui en publie leurs ennemis.

Paltern est Alonso sont nauséeux pour 1 round. Bradil a raté son AO et Dragan et les soldats foirent leurs attaques.