Je me faisais du soucis pour toi...

Qui était la dernière personne à lui avoir dit cela ? Dorian se le demandait alors que ses souvenirs les plus enfouis remontaient à la surface du lac de sa mémoire. Un endroit dont il n'était plus remonté de peur d'en voir le fond éclairé par le bûcher.

Louis Orson

« Je me faisais du soucis pour toi » Lui disait Louis. « On t'as cherché partout avec maman, tu sais que tu n'as pas le droit d'aller au sanctuaire. »

« Mais j'veux y aller moi aussi. J'connais mes textes ! »Répondit Dorian, neuf ans.

« Tu es trop jeune pour les comprendre, notre déesse n'est pas une divinité comme les autres. »

« Elle est celle qui fleurit sans cesse, La déesse Milani est la sainte patronne de ceux qui combattent l'oppression et l'injustice. Elle est la lueur d'espoir de ceux qui combattent l'oppression de certains régimes, donnant du courage aux démunis qui désire une vie libre. Elle... elle... heu attends... ça parle d'Aroden... et de main-mise sur...
 »Disait le jeune Dorian en cherchant dans son esprit encore embrouillé par sa récente découverte de l'entrée du sanctuaire familial.

Louis rigolait, son rire était court et clair, ses cheveux étaient aussi brun que la nuit la plus noire et Dorian lui ressemblait énormément.

« Tu as encore beaucoup de travail Dori, allez viens, je vais te montrer quelque chose »Fit-il en ouvrant la paume de sa main qui contenait une graine de rosier alors qu'il remontait au salon, attendant le retour de leur mère qui cherchait Dorian dans les rues de la vieille Kintargo.« Regarde. »

Soudain, la graine luisit d'une faible lumière blafarde, comme entouré d'un halo blanc et commença à germer sous les yeux ébahis du jeune frère de Louis.

« T'es un magicien Louis ! T'es un magicien ! Putain ! »Criait Dorian qui sautait à pied joint pour en demander plus.

« Si père t'entends dire des grossièretés, tu auras droit à la correction ! »Lui dit sérieusement Louis alors qu'il s'approchait de l'oreille de son jeune frère pour lui chuchoter « Ce n'est pas de la magie Dori. C'est... »

Mais le souvenir de son premier contact avec le Ki ne remontait pas plus loin, Dorian se souvenant que sa mère interrompu son frère à ce moment là. Ce frère dont il avait oublié le visage, dont il avait préféré effacer de sa mémoire pour ne pas se remémorer le drame qui suivit quelques semaines après.

Maintenant, tout lui revenait et Dorian pleurait comme un enfant, il se prit la tête dans les mains pour cacher la misère et la tristesse qui déformait son visage.

« La mort d'Aroden, associée aux changements radicaux qui la suivirent, lui donna de nouveaux pouvoirs et de nouveaux fidèles. Ses fidèles trouvèrent le courage d'organiser les rebellions contre l'infernale main-mise de l'Empire chelaxien. »Récita-t-il en saccadant ses mots sous le coup de l'émotion et étant mort de honte de craquer devant Alice. « Je me souviens maintenant. »se lamenta-t-il en pensant au beau et jeune visage de son frère aîné et se relevant à moitié.« Je me souviens pourquoi je me bas. »Puis regardant Alice « Je me bas pour les autres. »

Ce n'était plus le feu du bûcher qui éclairait le lac de ses souvenirs à présent. C'était un corbeau d'argent.«  J'ai besoin de vous, mes fidèles amis. Je suis désolé de vous avoir fait faux bond. »

Modifié par un utilisateur jeudi 18 mai 2017 19:02:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

24 Sarénith - Port de la Yolubilis, Bains de la Mouette
Malgré sa journée frénétique et l'épuisement qui l'accompagnait, Dorian se sentait mieux suite à sa rencontre avec Alice...et aux souvenirs qu'il avait retrouvé. Même si son corps était fatigué, il était animé d'un nouveau but, et cette énergie nouvelle ne l'abandonnerait pas de sitôt.

Mais avant de retrouver les Corbeaux et de retrouver un destin commun, il avait encore des projets à mener à bien. Après l'incendie qu'il avait causé, il aurait été dommage de ne pas en profiter. Restait à espérer que la Salamandre tiendrait ses engagements. Suivant les instructions que le gnome lui avait donné, Dorian transmis un message par le personnel des Bains de la Mouette. La réponse ne se fit pas attendre: la Salamandre lui donnait rendez vous sur place le soir même, ce qui ne laissait qu'une paire d'heures à Dorian pour pouvoir se préparer.



Après le coucher du soleil, l'Eclair rouge, enveloppé dans sa cape, se glissa silencieusement à l'intérieur des bains. Sabucia gardait les lieux comme lors de sa précédente visite, et lui fit silencieusement signe d'entrer. A l'intérieur, assis sur un banc et jouant avec sa canne, la Salamandre l'attendait.
A son entrée, le gnome sauta à bas du banc, s'avançant vers lui.
« Le moins qu'on puisse dire, c'est que vous ne faites pas les choses à moitié en matière de diversion! Je ne sais pas si je vous demanderai à nouveau un service, je m'attends à moitié à voir le pont Morne partir en fumée. Mais bon, le job est fait, alors, ce serait hypocrite de ma part de critiquer maintenant. Vous vouliez que je rassemble les chefs de gang, c'est ça? J'ai pas mal de question pour ça, mais commençons par les plus simples: où, quand et lesquels? »

La Salamandre hocha la tête en signe d'acquiescement.
« Très bien. Une minute...SABUCIA? »
La jeune femme entra avec le même air blasé qu'elle arborait pratiquement en permanence, et la Salamandre écrivit rapidement sur un bout de papier qu'il lui tendit, y apposant rapidement une signature.
« Assure toi que ce message soit transmis. Et que tout le monde parmi nos amis y réponde! Si jamiais ils doutent, dis leur que j'ai une bonne raison de les rassembler, et que ce sera dans l'intérêt de tout le monde. »

Une fois qu'elle fut partie, la Salamandre reprit, tout en jouant distraitement avec sa canne...
« Les chefs de gang...et bien, il y a les Plumes Rouges, ou plutôt il y avait, donc je suppose que tu n'as pas besoin d'en savoir plus sur eux. Actuellement, il y a deux grands gangs en ville... »

« Le premier, les Serres de la Rivière, bossent pour Ravzee Serre d'Acier. Ils sont avant tout contrebandiers et pickpocket, mais ils ne sont pas non plus contre le cambriolage, si le coup est assez bons. Ils vivent sous le Pont Morne, et sont actifs sur les deux rives, mais ne s'éloignent pas vraiment. Bien sûr, ils sont aussi plutôt présents le long de la rivière à cet endroit là. Ravzee est du genre paranoïaque, par contre, et il ne reste jamais bien longtemps au même endroit, mais toujours autour du Pont Morne, et sur le port de la Yolubilis. Ils sont plutôt nombreux, au moins quarante ou cinquante, et la plupart des tengus de la ville travaillent avec eux d'une manière ou d'une autre. Après tout, la garde ne les aime pas, alors ils n'ont pas de raison de se montrer trop scrupuleux avec la loi, hein? »

« Le second, je le connais moins. Les Crânes Borgnes sont des nouveaux venus, et ils ne sont pas là pour plaisanter. Ils sont surtout présents autour du Vieux Kintargo, mais aussi tout le long du port sur l'île d'Argos, jusqu'à Toits-Rouges. Il n'y a que les quais militaires qu'ils évitent. Je ne sais pas qui est leur chef, mais je sais que c'est une femme, jeune, et qu'elle se fait appeler "Capitaine". Ca, plus le fait que tous les Crânes Borgnes portent le même tatouage, ça donne vraiment l'impression qu'il s'agit de pirates en train de se reconvertir dans la contrebande, et le racket. Pas à prendre à la légère, ils ont l'habitude de se battre, clairement. »

« Les autres sont plus mineurs...il y a les Crocs Cobalt, qui font surtout du traffic de...disons, produits récréatifs. Ils opèrent ici, sur le port de la Yolubilis et autour de Villegre: c'est là que les étudiants et les riches se trouvent. Ils sont menés par Cobalt, justement...pas certain de sa vraie nature, mais c'est une ondine ou une elfe aquatique. Il y a les Vautours, qui eux sont un autre gang de Toits-Rouges. Je croyais que les Plumes Rouges les avaient dispersés, mais il faut croire qu'ils ont survécu, et ils ont repris leurs activités...ils ont un réseau de mendiants en cours de reconstructions, et la moitié des prostituées du ghetto travaillent avec eux. Leur chef est un humain, mais il porte un masque d'oiseau en général. Il y a Yeux Noirs, un groupe de halfling du Vieux Kintargo qui se prétendent justiciers mais font payer de lourdes taxes pour leur "protection". Et finalement, les Demoiselles, un groupe exclusivement féminin qui se taille aussi une part du Vieux Kintargo, et passe beaucoup de temps à affronter les Yeux Noirs et les Crânes Borgnes. Si leur chef, Kulgara, n'était pas aussi brutale, elles auraient déjà disparu. Le fait qu'elles organisent des combats clandestins les aide sans doute à rester à flot, aussi. »

« Je ne sais pas d'où ils tirent ça, mais les Crânes Borgnes ont débarqué avec assez d'or pour corrompre leur chemin à travers le port et s'installer. Depuis, ils font surtout du racket, mais j'ai aussi loué leurs services pour faire sortir ma marchandise de la ville. »

« En ce qui concerne les chefs de gang...je pense qu'ils seront suffisamment curieux pour accepter de venir, mais je doute qu'on parvienne à les contrôler indéfiniment...Je ne sais pas trop quoi penser de la chef des Crânes Borgne, mais Ravzee ne viendra jamais seul, il aura au moins deux lieutenants avec lui, et ne viendra pas sans armes non plus. Les Crocs Cobalts, je pense qu'ils devraient rester calmes. Idem pour les Vautours, au moins si les choses ne dégénèrent pas. Par contre, on va avoir du mal à empêcher les Yeux Noirs et les Demoiselles de se sauter à la gorge...surtout Kulgara. Cette orque est cinglée. Mais avec un peu de chance, la présence de plus gros morceaux qu'eux va les empêcher de faire n'importe quoi. Au moins le temps d'écouter ce que tu as à dire. »

« Après, les Vautours et les Crocs sont plutôt des négociants, ils vendent des biens et des services même si ces derniers sont illégaux. Marchander, ils savent faire. Les Serres et les Crânes ont plus à perdre que la moyenne, donc je pense qu'ils écouteront: ils n'en seraient pas là si ils n'étaient pas disposés à faire des compromis. Mais les Yeux et les Demoiselles...ce sont surtout des brutes. La raison n'est pas vraiment leur motivation première. »

Le gnome haussa les épaules.
« Ca, je n'en sais rien...Mais c'est de moi qu'il s'agit, ils ont tout intérêt à être présents, surtout que je fais l'effort de me montrer fiable envers mes partenaires. J'utilise des encres spéciales, que je fabrique moi même et qui me servent de signature...ça devrait suffire à la convaincre que c'est bien un message de ma plume. Ensuite, c'est à eux de voir... »

« En ce qui concerne les Demoiselles, c'est pas vraiment une arène, elles occupent le sous-sol de la plupart des tavernes du Vieux Kintargo, et elles changent régulièrement pour éviter de se faire pincer. Je sais qu'elles seront à L'Ecume du Vieux Port à partir de ce soir pour quelques jours. Et oui, elles contrôlent aussi les paris sur le sujet, c'est leur principale source de revenu. D'autres questions? »

Le gnome hocha la tête, impassible.
« J'y penserai, mais je crains que cela ne finisse par porter préjudice à cette cité si un quartier entier part en fumée à chaque fois. J'ai besoin d'un port pour pouvoir faire transiter ma marchandise, après tout. »



24 Sarénith, après le couvre-feu - Taverne l'Ecume du Vieux Port
Le nom de la taverne était plutôt inconnu à Dorian, mais après tout, il ne passait pas beaucoup de temps dans le Vieux Kintargo. La vieille ville était un peu décrépite, et plutôt endormie, mais elle devenait franchement dangereuse une fois le soleil couché. Les choses étaient un peu plus sûres depuis que la garde appliquait le couvre-feu, car contrairement à Urix Pera, la capitaine Hadrix Pictor ne prenait pas les directives impériales à la légère.

Dorian était de toutes façons trop furtif pour que les patrouilles remarquent sa présence, et il pu rejoindre l'Ecume du Vieux Port sans grande difficulté. La taverne paraissait effectivement louche: a proximité du port qui donnait sur la baie de Nidal, les dockers et autres personnages moins que recommendables étaient légions dans cette partie de la vieille ville, et la petite taverne crasseuse ne payait décidément pas de mine.

D'ailleurs, lorsque Dorian entra, il se rendit vite compte qu'il risquait de faire tâche dans le paysage. La taverne était assez quelconque (en dehors de son côté poussiéreux et enfumé), mais l'immense majorité des clients, principalement des femmes, portaient les tatouages et surtout la musculature des dockers habitués à transporter des marchandises à longueur de journée. En comparaison, la stature presque frêle de Dorian paraissait déplacée.


Il ne fallut pas très longtemps au patron pour remarquer son arrivée, en revanche. Le nain posté derrière le comptoir interrompit sa discussion avec deux de ses clientes pour se tourner vers le nouveau venu.
« Nouvelle tête, hmmm...? J'tai jamais vu dans l'quartier, t'as pas l'air d'un docker et pourtant t'arrive après le couvre-feu...j'veux pas d'ennuis, alors les trucs louches, ça n'a pas sa place dans ma taverne, pigé gamin? »

Le nain haussa un sourcil et se pencha en avant, s'approchant assez près pour que Dorian puisse sentir l'alcool et le poisson dans son haleine. Il répondit à voix basse, à mi chemin entre le murmure et le grognement.
« Ah. Ce sont nos Demoiselles que tu cherches? »
Il appuya particulièrement sur le début du mot, soulignant la majuscule.

Le nain indiqua d'un signe de tête la porte de l'arrière boutique, et s'en retourna à ses clients, laissant Dorian trouver son chemin lui même. Il referma l'huis et descendit l'escalier menant au sous sol. Ce dernier était remarquablement vaste compte tenu de la superficie de l'auberge. Il consistait en une vaste pièce centrale qui avait été murée par endroit pour la séparer des autres sous-sols attenant, et plusieurs portes avaient été aménagés pour permettre de vider les lieux.

Au centre de la pièce se trouvait une balustrade percée d'une ouverture carrée menant à l'étage inférieur. Des dizaines de personnes se pressaient autour de la balustrade à la lumière de quelques lanternes et torches, et la foule était en pleine effervescence, lançant des sifflets, des cris d'encouragements et des acclamations. Nombre d'entre eux avaient des chopes ou des verres à la main, et dans la cohue des éclaboussures brillaient dans la lumière.

Outre la foule, plusieurs femmes de diverses races, surtout des humaines, des orques et des demi-orques, portant un brassard jaune-ambré gardaient un oeil sur l'assemblée et certaines prenaient les paris lancés avec un enthousiasme à la limite de la furie. Une demi-orque jeta un regard peu amène à Dorian, mais ne commenta pas sur sa présence.

Au delà de la balustrade, une fosse carrée avait été creusée dans le plancher, amenagée en une arène de peut être cinq mètres de côté, aux parois de bois. A l'intérieur, deux créatures se faisaient face. D'un côté se trouvait un homme, ou ce qui pouvait passer pour un homme, particulièrement difforme. Ses épaules énormes semblaient prêtes à éclater à cause de ses muscles noueux, et ses poings énormes se balançaient au bout de bras démesurément longs. Un sourire vicieux déformait son visage couvert de lésions et de bosses osseuses. Il devait s'agir d'un ogrekin, le rejeton difforme d'un ogre et d'un humanoïde plus petit, ce qui ne le rendait pas moins dangereux.


Son adversaire était beaucoup moins impressionante, même si sa taille avoisinait les deux mètres, et ses muscles tendaient sa peau verte. Il s'agissait d'une femelle orque, et son sourire confiant dévoilait ses défenses acérées. Elle fit craquer ses phalanges, resserra les bandes de tissu qui couvraient ses avant-bras, de la même couleur jaune-ambrée que celle des autres, et lança à la foule.
« Alors, est ce que vous êtes prêts? Prêt à me voir remettre cet abruti à sa place? »
L'orque élicita un rugissement enthousiaste de la part de la foule et un sourire méprisant de celle de l'ogrekin...

Pour reprendre la métaphore de Dorian, Kulgara était faite d'un bois brutal, vicieux et redoutablement dangereux au corps à corps. Son adversaire était plus grand, plus lourd, et plus fort, mais l'orque mettait à profit son expérience du combat pour éviter la majorité de ses coups. Certes, chaque frappe de l'ogrekin qui portait faisait craquer les os de Kulgara, mais elle poursuivait sans ralentir malgré la douleur et le sang qui coulait de sa lèvre fendue.

Et pour chaque fois que l'ogrekin la touchait, elle avait frappé trois ou quatre fois. Rapidement, elle prit le dessus, visant les articulations et les points faibles de son adversaire. Finalement, elle parvint à lui briser un coude, et profita de l'occasion pour lui casser une cheville d'un coup de pied en biais. L'ogrekin, désorienté et titubant, ne vit pas venir le coup de grâce. Kulgara frappa de toutes ses forces à la gorge, enfonçant la trachée d'un coup de coude. Lorsque l'ogrekin chuta, elle lui rompit les vertèbres d'un coup de talon sec et précis, essuyant le sang qui coulait de sa lèvre fendue.

Kulgara était dangereuse, certes, mais Dorian pensait avoir ses chances si nécessaire. Elle était habituée à des adversaires plus fort et grand qu'elle, bien qu'elle même soit déjà d'une taille considérable, mais il avait la vitesse pour lui. D'un autre côté, se retrouver forcé de combattre quelqu'un d'aussi dangereux ne paraissait pas une bonne idée quelle que soit la situation...L'orque était une brute, mais l'expérience lui avait appris à canaliser sa brutalité dans une direction utile, et elle avait clairement une technique au delà de celle d'une vulgaire bagarreuse de taverne. En revanche, elle jouait clairement de ses capacités pour le bénéfice de la foule.

La Demoiselle lui lança un coup d'oeil intrigué, mais ne releva pas. En revanche, il put la voir parler discrètement avec Kulgara lorsque cette dernière remonta de l'arène, et revenir vers lui après avoir consulté la chef du gang.
Je ne sais pas exactement pourquoi, mais la boss veut te parler. Suis moi.


Elle guida Dorian dans une des pièces à demi-démolie attenantes au sous sol et à l'arène improvisée. Kulgara était occupée a examiner ses blessures, du fil et une aiguille à portée de main.
« Alors c'est toi qui a pu convaincre ce nabot de faire quelque chose qui ne lui rapporte pas directement? Pas évident. J'présume que tu veux quelque chose de moi aussi. Alors crache, qu'est ce qui t'amène? »