Le groupe se prépara et, après un petit déjeuner copieux préparé et servi par l'aubergiste, se rendit chez le palefrenier. Comme promis, il leur fournit les sept chevaux, un cheval nain, et tout le nécessaire pour la journée.

Les montures étaient en parfaite santé, visiblement brossées du matin même. Elles paraissaient calmes, et obéissaient sans rechigner aux ordres.

Après toutes les vérifications faîtes, la petite troupe sortit du village et se dirigea vers le sud-ouest, selon les indications du sergent Falka. Il fallut une bonne heure et demi de voyage à travers les plaines arides à longer d'assez près la frontière avec le Belkzen pour enfin voir se profiler sous les rayons du soleil levant la colonne rocheuse dont il avait parlé, ainsi qu'une colline au sommet de laquelle un grand arbre solitaire veillait.

Sous celui-ci, profitant de l'ombre, les attendait le sergent Falka, flattait l'encolure de son cheval en vous regardant approcher. Lorsque le groupe fut assez près, il vous héla. « Bonjour ! Eh bien, toute votre petite troupe est présente, caporale ! »

Il monta en selle avec souplesse, et commença à mener son cheval vers le sud-ouest, dans la prolongation du trajet que le groupe avait fait jusqu'alors. « Suivez-moi. Nous ne sommes pas très loin de là où nous avons retrouvé le capitaine. »

Menant la troupe, il descendit l'autre versant de la colline et les guida à travers une zone de plus en plus aride, bientôt presque dénuée de végétation. « Nous approchons. » dit-il au bout d'une quinzaine de minutes. Puis enfin, il immobilisa sa monture. Partout devant eux se profilaient des gorges et des colonnes de terre rouge, véritable labyrinthe rocheux. « Soyez vigilants. Le terrain est propice aux embuscades. Nous avons retrouvé votre père dans ces gorges, à une petite centaine de mètres. » précisa-t-il en remettant sa monture au pas d'une simple pression des genoux tout en prenant son arc en main, les sens aux aguets.

Sterenn avait encore remercié Balka d'un signe de tête silencieux lorsque la petite troupe était arrivée à hauteur du sergent. La militaire avait craint un instant que le rendez-vous n'ait pas lieu, soit que le sergent ait été empêché, soit qu'il ait changé d'avis. Mais il était bien là. Elle ne put s'empêcher de scruter de temps à autres l’horizon derrière le groupe, demandant parfois à ce que l'on marque un bref temps d'arrêt pour s'assurer que l'on était pas suivi. Tout cela, bien sûr, ne changerait rien au fait qu'on pouvait les pister, mais il n'y avait rien à y faire pour l'instant.

Une fois arrivée au niveau des gorges, Sterenn empoigna elle aussi son arc et scruta les alentours sans encore descendre de sa monture, cherchant un passage en surplomb des gorges, pour éviter si possible de s'introduire dans le défilé sans en avoir inspecté les hauteurs.

Elle demanda ensuite à Pistache de survoler les environs, à cinquante mètres à la ronde, en restant bien à hauteur du sommet des colonnes. Il était important de repérer tout signe d'activité, mais il fallait aussi éviter que Pistache ne prenne trop d'altitude afin de ne pas l'exposer inutilement.

Modifié par un utilisateur mardi 22 novembre 2016 21:14:29(UTC)  | Raison: correction de l'affichage du jeton

Draegloth et Valentine suivent le groupe, chacun sur son cheval si possible, sinon à deux sur un seul.
Et comme les autres restent aux aguets, avec des armes à distance prêtes à l'emploi.

Modifié par un utilisateur mercredi 23 novembre 2016 12:27:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Filip fit s'arrêter les autres en indiquant : « Je vais tenter de voir si je trouve des traces de passage qui nous donneraient une quelconque piste, ou un indice. Je vais effectuer cette recherche en cercles concentriques, tâcher de ne pas vous approcher plus pour brouiller un peu plus les éventuelles traces à trouver... vu la nature du terrain, cela sera assez compliqué comme cela.
Si l'un d'entre vous s'y connait en pistage, je ne suis pas contre un peu d'aide.
 »
Le rôdeur rangea arc et flèche et descendit de cheval, se dirigeant lentement vers l'endroit désigné par Falka à la recherche de traces, empreintes, pistes, herbes rares couchées, défécations, traces de sang séchées, de brûlure ou autre, bref de tout indice ou toute traces lui permettant de se faire une idée de ce qui avait pu se passer sur place.
Il était totalement absorbé par sa tâche et faisait confiance à Pistache pour déceler à temps un éventuel danger.



+2 pour humains et +1 si suivi traces

Sterenn hocha la tête et se mit à tenter d'aider Filip et Lars. « Voyons si cela donne quelque chose mais cela fait tellement longtemps... Si je rajoute de la confusion à la scène, je me mettrai de côté, le but n'est pas de rendre les traces plus compliquées à déceler... »

Le sergent Bast Falka descendit de cheval et participa aux recherches, même s'il était facile de deviner à son expression qu'il ne semblait pas vraiment croire en un résultat. Comme venait de le préciser Sterenn, une quinzaine de jours était passée depuis la mort du capitaine d'Orberoc, et le sol poussiéreux cumulé aux fortes pluies de la saison ne facilitaient pas les recherches.

Il fut donc surpris lorsque Lars trouva une trentaine de mètres plus loin vers l'ouest plusieurs petites marques rondes dans la roche, à environ 1m50 de hauteur, ressemblant à des impacts de flèches ayant manqué leur cible. La direction des impacts lui laissait supposer que les tirs allaient de l'est vers l'ouest.

Le groupe continuant ses recherches en se rapprochant au fur et à mesure de la double colonne, Sterenn trouva qu'une seconde salve de flèches avaient été tirées à une dizaine de mètres avant la double colonne, formant de nouveau un groupement d'impacts dans la roche.

Enfin, une fois arrivés au pied de la colonne double, Filip remarqua de fines entailles dans la roche de celle-ci, à hauteur de buste, probablement laissées par une arme tranchante de type épée longue, montrant que ça avait dû ferrailler aux alentours de cette zone. Une autre arme semblait avoir frappé une seule et unique fois sur la double colonne, mais avec suffisamment de puissance pour casser un bout de roche. Probablement une arme lourde et tranchante, comme une hache ou une épée à deux mains.

Quant à Gezh, qui observait tout ceci de loin, il fut intrigué par les trouvailles de ses compagnons. S'il y avait bien eu impacts de flèches, il semblait n'y avoir nulle traces de celles-ci. Et si le combat s'était déporté de l'ouest vers l'est, comme les impacts le laissaient suggérer, alors il avait commencé à distance, puis avait fini au corps à corps au pied de la double colonne. Quoi qu'il en soit, il s'était déroulé au sol, il ne s'agissait pas d'un ennemi aérien ou provenant des hauteurs. Mais il n'y avait visiblement aucune trace de sang, ni au sol, ni sur les parois, à trente mètres alentour. Soit nul n'avait été blessé, soit la ou les créatures combattues ne saignaient pas...

Modifié par un utilisateur vendredi 25 novembre 2016 15:32:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant que Valentine reste imperturbable, Draegloth se demande également quelles sortes de créatures a pu attaquer la troupe du capitaine d'Orberoc.
Que le ou les assaillants ne saignent pas, c'est une chose, tout à fait explicable, même si les possibilités sont nombreuses. Mais que les soldats eux ne saignent pas, c'en est une autre. Des flèches et des coups d'épée qui laissent des marques dans la caillasse mais qui n'en laissent pas sur leurs victimes, à priori humaines...

Modifié par un utilisateur vendredi 25 novembre 2016 18:21:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le sergent Bast Falka s'approcha des impacts dans la roche et les examina avant de se tourner vers Filip. « Je suis d'accord avec vous. Pour qu'il y ait autant d'impacts et aussi rapprochés, c'est qu'il y avait une unique cible, ou très peu et très proches les unes des autres. Quoi qu'il en soit, je pense que l'ennemi n'a pas été touché, au vue des marques que les pointes des flèches ont laissé dans la roche. Je pencherais plutôt pour un ennemi agile que pour un ennemi résistant. »

Il prit une grande inspiration avant de fermer brièvement les yeux, comme pour mieux se remémorer ces pénibles souvenirs. « Aucun des soldats qui accompagnaient le capitaine ne semblait avoir été blessé. Il était le seul qui arborait quelques marques de blessures, mais aucune n'était vitale, ni même vraiment sérieuse pour une personne de sa trempe. Je ne suis pas un spécialiste en secourisme, je ne dispose que de quelques bases apprises à l'armée, mais je suis certain que ces blessures n'étaient ni mortelles, ni empoisonnées. »

Il se tourna vers Sterenn. « Et je pense, sans certitude, qu'elles ne dataient pas de ce combat. Elles devaient être récentes, mais il me semble qu'elles avaient commencé à cicatriser. Je crains que votre explication de la magie noire soit la seule qui tienne la route pour leur mort. »

Il fronça les sourcils. « Qu'entendez-vous par là, caporale ? Je n'y ai pas pensé avant, mais... Qu'est-ce qui vous a décidé à venir enquêter sur la mort de votre père, alors que le seul rapport d'enquête qu'il y ait eu semble avoir été le mien, et qu'il ne paraît pas avoir été diffusé ? Vous voulez dire qu'il y a eu des fuites ? Et vous avez discuté avec des officiers du décès de votre père ? Avec qui était-ce ? » Il s'arrêta, se rendant sûrement compte qu'il se faisait pressant. « Pardonnez-moi. J'aimerais juste comprendre... Cette affaire me semble surréaliste, et un peu trop compliquée... Comme vous, je commence à croire que l'armée a étouffé l'affaire, mais pas forcément pour de bonnes raisons... » Il paraissait soucieux.

Modifié par un utilisateur mercredi 30 novembre 2016 00:32:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sterenn était songeuse. « Je suis désolée sergent mais je ne peux pas vous dire comment les informations ont transpiré car je n'en sais rien. Quant-aux officiers qui les ont obtenues de façon non officielle, ils ne seraient pas d'accord que je révèle leur nom. Je suis venue enquêter car j'ai entendu, de deux sources différentes, de forts soupçons quant-au fait que mon père ne serait pas mort de la façon présentée par voie officielle. Il m'était facile d’obtenir une permission. Il y a aussi deux disparus, qui semblent avoir été abandonnés par la hiérarchie, ce n'est pas le genre de chose que je prends à la légère. Si l'armée laisse des hommes de côté et cherche à camoufler les choses, qui nous dit qu'elle ne couvrira pas d'autres problèmes semblables dans la région? J'aurais peut-être pu écarter tout doute, me disant que les officiers supérieurs en charge de l'affaire connaissaient le contexte mieux que moi et qu'ils agissent pour le bien commun... Mais les circonstances du décès de mon père semblent trop troubles pour être simplement ignorées.  »

Se tournant vers Draegloth, elle ajouta: « Ah bon? Tu as l'air sûr de ce que tu avances, peux-tu nous en dire plus? »

Modifié par un utilisateur jeudi 1 décembre 2016 14:05:59(UTC)  | Raison: Non indiquée