Gazda et sa mère avaient fait du bon boulot. L'opposition s'était affaiblie. Mais c'était malheureusement insuffisant. La porte d'entrée commençait à céder. Et voilà que Lukas avait pété un câble. Il venait gaillardement de libérer un prisonnier, faisant complètement fi des lois du pays, et remettant du coup en cause tout leur travail de ces derniers jours et leur crédibilité vis-à-vis des gardes. Lorsque les gonds céderaient, ils avaient une motivation supplémentaire pour baisser les armes. "Lukas, mais tu es complètement malade !?" Atterré, le tieffelin remonta à l'étage et risqua un tête à l'extérieur. "Afin d'éviter un massacre, je vous propose une ordalie ! Je combattrais un des vôtres et nous verrons de quel côté penchent les dieux. Si votre héros l'emporte, nous vous laisserons passer, sinon, vous rentrerez chez vous, en vie, attendant la fin du procès. Qu'en dites-vous ?" Même s'ils sont contre, cela devrait les faire réfléchir un peu et nous faire gagner un peu de temps...

Lukas regarda Melfur d’un air étonné… «  J’amène une personne respectable et respectée ici pour qu’elle discute avec la population. Elle ne mérite pas l’emprisonnement et n’est là que par la FOLIE des adorateurs de Pharasma.

Donc oui permet moi de libérer une prêtresse de Sarenrae, divinité bonne par excellence.  »

Il se tourna alors vers la prêtresse qu’il tenait toujours par la main… «  Tu penses pouvoir les calmer ? Ca semble avoir bien dégénérer ici…  »

Il appela assez fortement dans le bâtiment en direction des gardes. «  Aucun d’entre vous ne vénère Sarenrae et aurait un symbole sur lui ?  »

Modifié par un utilisateur mardi 27 juin 2017 09:24:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lukas sembla satisfait de l’intervention de Kyla. Une fois celle-ci finie et le garde entré, il lui répondit simplement… «  Mes amis ici vous expliqueront.  »

Il invita alors Kyla à revenir près de lui, et il l’emmena plus loin, loin des oreilles et des yeux de tous. «  Merci beaucoup, je savais que tu trouverais les mots. Maintenant il te faut fuir, si Pharasma t’en veut tu risques ta vie pour n’avoir fait que le bien.  »

Il la regarda droit dans les yeux, accentuant son effet émotif en mettant sa main sur sa joue Oui oui celle où il a enlevé l’alliance… «  Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit par ma faute.  »

Modifié par un utilisateur jeudi 22 juin 2017 14:44:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hé bien, mère tu as vu comment calmer des vivants ?! » Sa remarque était injuste et Anya le regarda en dodelinant de la tête, avec une moue de reproche. Il sourit. « Mais je suis fier de toi. C'était une belle initiative. Certains t'ont même entendue et écoutée. » Le fantôme rayonna davantage, l'air ravi.

Lâcher un tel compliment était sans doute la conséquence du soulagement apporté par la fin de cette émeute. La tension retombait rapidement, cependant. La fatigue le gagnait déjà. Son esprit cognait dans son crâne, en signe de protestation pour son sommeil interrompu. Il se frotta les yeux brièvement, le temps de prendre sur lui.

« Il faut aussi féliciter... cette personne. », commenta-t-il, en désignant du doigt la nouvelle venue. « Elle a su merveilleusement bien apaiser la foule en colère et la renvoyer dans ses pénates. Je ne sais pas pourquoi elle est emprisonnée, mais son cas mérite la clémence. C'est une bonne personne. » Il se tourna vers la prêtresse de Sarenrae, qu'il salua de la tête. « Merci à vous, madame. Vous avez été décisive, dans cette affaire. »

Lukas regarda vers Kyla… «  La seule chose que je peux faire c’est essayer une diversion pendant que tu sautes d’une fenêtre au premier. Je peux te laisser un sortilège qui pendant 30 secondes fera que tu ne feras aucun bruit… Si tu sautes à ce moment-là, tu tomberas sans bruit.

Ensuite alors réfugie-toi à cette adresse, derrière la maison ou dedans, dis lui que tu viens de ma part. Je te rejoindrai avec des effets du temple dans quelques heures… Au moins ton symbole.  »

Son plan ne semblait pas parfait mais clairement Lukas voulait aider la prêtresse, elle qui lui faisait tellement confiance. «  Je suis prêt à prendre ce risque pour toi…  »

En disant cela, il remit la mèche de la prêtresse derrière son oreille, ses yeux plongés dans les siens…

Je rappelle que nous sommes bien plus loin, loin des regards et des oreilles indiscrètes…

Modifié par un utilisateur lundi 26 juin 2017 09:11:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'ustalavien décida d'ignorer la question du garde. Lukas s'était isolé avec la femme en question. Un vrai séducteur, ce garçon. Et le tieffelin s'était enfui comme un voleur.

« Voilà, voilà. Bien. La situation est retournée à la normale, en effet. Je vais donc vous laisser. Bonne nuit ! » Il fit un signe amical au garde en agitant les cinq doigts de sa main droite levée, lâcha un petit sourire, puis sortit, suivi par Anya.

« Allez, on rentre dormir, je suis fa-ti-gué. » Tel un nuage de fumée happé par une tornade, Anya fut aspirée par les oreilles de Gazdă. « Putréfaction ! On ne va pas être frais, demain ! » T'inquiète, je te réveillerai demain matin. Il grogna, revêche : « ça, je suis sûr de pouvoir compter sur toi pour écourter mes nuits ! »

La période de grâce était achevée.

Kyla secoua la tête.
« Lukas, non. C'est trop risqué, et je ne laisserai personne prendre des risques pareils pour moi. Ces accusations sont de toutes façons sans fondement, et j'ai confiance en la Fleur de l'Aube, elle m'aidera à traverser cette épreuve. Ou en tout cas, l'église m'aidera. »
Elle jeta un demi-sourire au magicien.
« Que peuvent ils faire après tout? L'église de Pharasma est influente, mais elle ne contrôle pas la loi. Ne t'en fais pas, tout ira bien. »

Plantant le magicien sur place, elle retourna vers les gardes, expliquant son rôle dans l'émeute et indiquant qu'elle allait regagner sa cellule. Le sergent de la garde paraissait embarrassé, mais hocha la tête, faisant signe à un de ses hommes de l'escorter.
Pendant ce temps, Melfur peinait à l'extérieur. La foule ne s'était dispersée que depuis quelques minutes, mais les dizaines de traces de pas et le piétinement de l'assemblée rendait la piste impossible à suivre. Il n'était même pas certain de quoi chercher, et dans l'obscurité glaciale, il n'arrivait à rien.

Peu à peu, l'agitation se calma, et ils purent enfin retourner à l'auberge du Monolithe, espérant pouvoir prendre quelques heures d'un repos mérité avant l'audience du lendemain.


20 Kuthona - Auberge du Monolithe

Le lendemain matin, c'était un petit groupe morose qui était attablé à l'auberge du Monolithe. Tout Lepidstadt ne parlait que de l'émeute de la veille, même si leur participation n'était pas encore connue. La dernière audience du procès était aussi au coeur des discussions, et les spéculations allaient bon train...les étrangers défendant la Bête obtiendraient ils gains de cause? Etait-ce une bonne chose? Etait-ce un affront à la justice que méritaient les victimes? Et si la Bête n'était pas responsable, qui l'était?

Mais les défenseurs de la Bête, eux, se remettaient lentement d'une nuit agitée. L'audience ne tarderaient plus, et ils n'avaient pas beaucoup de temps pour discuter de leur stratégie pour cette ultime audience. Elina, la tenancière, fit de son mieux pour ramener la bonne humeur, cependant. Elle leur amena un plateau portant deux miches de pain doré et encore chaud, du beurre, du miel, ainsi que des oeufs et des saucisses, un solide petit déjeuner pour les remettre d'aplomb.
« Allez, ne faites pas cette tête! Vous vous êtes comportés comme des héros jusque là, et vous avez pris le jury au dépourvu à chaque fois! Je suis certaine que vous allez réussir. Et puis, vous avez quand même empêché une émeute, qu'est ce qui pourrait mieux prouver votre intégrité? »

Melfur était revenu bredouille. Mais il s'y attendait et ne fut pas particulièrement déçu. Le sommeil le faucha dès que sa tête eut touché l'oreiller. Fort heureusement, le reste de la nuit fut reposant.
Ce fut avec un certain contentement que le tieffelin s'installa pour petit-déjeuner. Les propos d'Elina, aussi agréables à entendre qu'ils furent, ne calma pas ses appréhension. Il fut surpris par la réaction de Zaonessa. A croire que nous n'avons pas passé la même nuit... Il sourit malgré tout à la jeune femme. Inutile de lui faire de la peine, elle en avait déjà suffisamment subit avec le départ de Larissa.
"Bien, concernant le procès d'aujourd'hui, nous n'avons aucune preuve nous permettant d'incriminer de façon certaine qui que ce soit dans l'incendie, et par contrecoup nous n'avons aucun moyen de prouver que la Bête n'y est pour rien. Il va falloir faire diversion. Je pense donc que nous devrions détourner tout de suite les débats sur l'implication des alchimistes dans les évènements de Morast. De là, nous enquillons sur le fait qu'ils savent relever les cadavres et qu'il y avait des morts-vivants dans les ruines de l'hospice -même si on sait que là-bas c'était des goules et non des zombies...-. En outre, ils fournissaient l'asile en produits divers et variés. A partir de là, on suggère aux jurés que ces criminels sont à l'origine de l'incendie, possiblement pour voler les travaux du docteur et/ou pour le faire taire. Qu'en dites-vous ?"

Modifié par un utilisateur dimanche 25 juin 2017 20:35:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zaonessa acquiesce.

«  cela me semble logique Melfur.  »

Insistant

«  Et en même temps, il faut rependre les arguments d'Elina car les jurés et le peuple doivent penser que le revirement vient d'eux, qu'ils ont trouvé tous seuls le bon raisonnement et qu'ils ne sont sont pas trompés  »

«  Pourrions-nous récapituler la situation? »