Le petit groupe pénétra à l'intérieur, directement dans une pièce commune comportant trois bureaux et une table avec quatre chaises autour de laquelle la shériff discutait avec quatre de ses adjoints une coupe de thé à la main.
Deux portes sur le mur nord donnaient accès aux cellules, vides pour l'instant. Un mur de barreaux étroits séparait le bureau du Shériff du reste de la pièce.

A leur arrivée les conversations se turent et Rhona écouta avec attention les paroles des nouveaux serviteurs de l'Archibaron.

« Un nouveau décret ? Avant toute chose, permettez moi d'en vérifier l'authenticité. Vous comprendrez qu'en tant qu'étranger en ville et en ajoutant que vous traînez avec ma nièce je ne compte pas pour argent comptant vos paroles même si vous portez les couleurs du Baron. »
Elle prit l'un des décrets et l'examina avec attention avant de le donner à l'un de ses adjoints et de répondre.
« Parfait, il me semble authentique. Vous avez raison sur le fait que des étrangers apposant un tel décret ne risque que pousser les tensions déjà existantes dans la ville. Je vais demander à mes adjoints de les apposer aux différents endroits indiqué par le Baron. Ils ont l'habitude de traiter avec la population qui de plus les connaissent.
Vous pouvez donc attendre ici avec moi que cela soit fait, et ainsi reporter au Baron que je suis sa loyale servante et que ses ordres sont exécutés comme il l'entend avec efficience. »

Ses adjoints se mirent derrière leur Shériff comme pour faire corps avec elle alors qu'une certaine tension commençait à se faire sentir dans la pièce.

Modifié par un utilisateur lundi 5 décembre 2016 10:48:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aux paroles de Gratiano, la Shériff fronça les sourcils et répondit calmement.
« J'avais très bien compris vos sous-entendus messire. Mais si le Baron est si mécontent de ma loyauté il n'a qu'à venir ici me retirer ma charge. Vous dites que vous voulez me donner un chance de faire amende honorable ? Mais quelle serait donc mon crime ? Je n'ai fait que servir les intérêts de la ville, bien avant que vous ne posiez pieds ici, à Longacre. Les citoyens de cette ville connaissent ma valeur et ma volonté de servir leurs intérêts et ceux du Baron.
A vous entendre, vous ne me faite pas confiance et j'en conclus qu'en tant que laquais du Baron vous êtes ici pour bien me faire comprendre qu'il n'a plus confiance en moi et bien très bien. Allez faire votre rapport, mais je ne cautionnerai pas vos actions par ma présence.
Je vous autorise à accompagner mes adjoints si vous le souhaitez, afin de vérifier que les Édits du Baron soient bien placardés à l'endroit prévu. Une fois que vous aurez fait votre rapport au Baron, il pourra venir lui même me démettre de mes fonctions. Ce sera une première de le voir mettre un pied en ville, mais en ces temps troublés les premières semblent légion. »

Gratiano sentait que son approche et ses mots n'étaient pas les bons, il l'avait cependant trouvé le ton juste pour éviter que la Shériff les renvoi et il était encore possible, il le sentait, de la convaincre en changeant de stratégie.

Modifié par un utilisateur lundi 5 décembre 2016 13:14:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Soredamor écouta le discours de Gratiano avec satisfaction, il avait bien parlé, décidemment il ne cessait de l'impressionner. Hélas, la shérif n'était pas réceptive et l'anti-paladine sentait la colère montait en elle doucement.

Elle parla d'un ton agacé.

« Je crois que vous n'avez pas très bien compris. L'arch-baron nous a donné pour mission de placarder ses affiches et nous a donné toute latitude pour le faire. Toute latitude. Si on est venu vous chercher c'est pour que tout se passe pour le mieux, votre présence calmera la population. Vous avez le choix, c'est pas qu'une question de fidélité ou autre, j'm'en fous de ça, mais c'est juste que si vous nous accompagnez y a de grande chance que tout se passe bien. Vous êtes le shérif de cette ville, c'est pour ça que vous allez venir. Et aussi parce que vous vous rendez compte que vous n'avez que deux choix. Soit vous venez et ça se passe bien pour tout le monde, soit vous nous en empêcher, mais dans ce cas là vous devez assumer votre rébellion et vous savez que c'est la ville qui va en souffrir. »

Elle regarda Rhona froidement.

« Alors ? Que décidez-vous ?  »

• diplomatie : 1d20+6 donne [4] + 6 = 10

Modifié par un utilisateur lundi 5 décembre 2016 22:40:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Sheriff, je suis un partisan de la loi, pas spécialement de tel ou tel baron, je ne remets pas en cause vos capacités, que la loyauté de vos disciples prouve en ce moment-même, mais j'ai des devoirs, comme vous, et j'aimerai que chacun respecte les siens, et face au mieux pour tous. Vous et nous ne sommes pas les seuls concernés par cette histoire, qu'arrivera t'il à votre nièce si la Glorieuse Réclamation prend le pouvoir, ou si l'Archbaron fait de votre cas une affaire personnelle pour insubordination? Qu'arrivera t'il aux gens qui sont chers à d'autres ici? Et vous prendriez ce risque avéré pour ... ? Je n'insisterai pas davantage madame, nous, nous ne resterons pas ici, si cette cité était rasée à feu et à sang, nous ne serions pas les premiers concernés. Mais il semblerait que c'est presque ce que vous souhaitez. Sa Seigneurie semble vous considérez autrement qu'à votre juste valeur, prouvons lui le contraire. Nous sommes extérieurs à la ville, il ne pourra nous accuser d'accointance ou de partialité. ».

Lorenzo eut une moue dépitée. « Tout ceci aurait pu se passer bien mieux, dame Staelish. » dit-il sur un ton de regrets condescendants en sortant de l'étui à parchemin le décret la relevant de ses fonctions. Il le déroula devant lui, le relut dans sa tête afin de vérifier qu'il n'avait raté aucun point, puis le tendit à l'adjoint à qui elle avait remis le précédent décret. « Adjoint, je vous laisse lire à voix haute les ordres de l'arch-baron la concernant. » lui demanda-t-il.

Il regarda Rhona dans les yeux, attentif au moindre signe d'agressivité. Comment réagirait-elle ? Et surtout, comment réagiraient ses adjoints ? Il espérait qu'ils aient la présence d'esprit d'être loyaux envers l'autorité et non envers leurs anciennes supérieures...

L'un des adjoints prit le décret tendu par Lorenzo et commença à lire, mais il n'arriva pas à continuer, sa gorge se nouant et c'est ce moment que choisit Bronto pour s'avancer, menaçant, vers la Shériff.

Lorsque Bronto mis la main sur sa grande lame, les 4 adjoints mirent la main sur la leur.

Pendant quelques secondes la tension fut à son maximum...

Mais Rhona fit un geste envers ses hommes et répondit à Bronto et Lorenzo.

« Si c'est ainsi que vous voulez apaiser les tensions, je lis maintenant à travers vos belles paroles. Elles n'étaient que mensonges pour m'attirer dans vos raies. Bien, si le Baron a décidé de m'envoyer ses affidés plutôt que de venir lui même me demander ma démission c'est qu'il est encore plus veule que je ne pensais. » Elle défit sa veste noire portant le symbole du Chéliax et la posa sur la chaise. Elle retira ensuite son ceinturon sur lequel était rangé son épée à la garde d'ivoire et le jeta sur la table, faisant trembler les tasses qui y étaient posées.
Sous le regard courroucé de ses adjoints envers les étrangers, elle se rendit à son bureau, prit ses affaires personnelles et revint vers le petit groupe, leur remettant les clefs de la prison.
Elle se retourna vers ses adjoints et dit « Ne soyez pas inquiet pour moi mes amis, gardez vous de vous placer hors la loi. Ces étrangers ne semblent respecter que la Force. » Avant de s'adresser aux Salvucci « Mais j'ai peur, oui j'ai peur. Peur pour ce qui attend les habitants de Longacre avec des brutes telles que vous en charge de l'autorité ! »
Débarrassée de ses effets officiels elle s'adressa à Bronto. « Je vous suis. »


« Non ! Ce n'est pas juste ! »
S'écria l'un des anciens adjoints de Rhona. « Vous ne pouvez pas faire ça ! Vous n'avez pas le droit ! »
En même temps, il prit son arbalète et la chargea d'un geste rapide, menaçant les quatre représentants du Baron.





C'était le premier véritable premier test des Salvucci. Qu'allaient-ils faire ? Comment allaient-ils répondre ?

Modifié par un utilisateur mardi 6 décembre 2016 13:23:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Devant la menace l'homme tremblait, pendant un instant il sembla que la situation allait dégénérer lorsqu'une voix se fit entendre.

« Ca suffit Davius. » S'écria l'une des adjointes de Rhona qui s'adressa ensuite aux autres « baisse ton arme, je vois qu'il tremble.
De toute façon, nous n'avons plus rien à faire ici. L'autorité n'est plus respectée et c'est l'arbitraire qui domine. Inutile de prouver à ceux qui prêchent la violence qu'ils ont raison. »
Comme la shériff avant elle, la jeune-femme se défit de son surcot noir et de son badge, les jetant à terre avec ses armes de service.

Elle fut rapidement suivit par les trois autres adjoints.



Ils saluèrent chacun leur tour la Shériff et sortirent le plus dignement possible de la prison, la laissant au nouveaux maîtres de Longacre.

Rhône eu un petit sourire de satisfaction, ou de fierté, mais ne dit rien.

Dehors on entendit des insultes de la part des anciens adjoints envers Cimri qui leur retourna les compliments dans un langage plus que fleuri !

Rhona n'écoutait rien, Gratiano perdait patience. Il se jeta à la gorge de la sheriff une fois sa cape enlevée. Ses mains la décolèrent du sol alors qu'il l'étranglait de toutes ses forces, la chair brûlant la sheriff à travers ses gants sous le jugement de Moloch. Il l'envoya sur la table, qui craqua, appuyant jusqu'à ce que la lutte pour la survie ait pris fin en elle. Lorenzo riait comme un dément devant les officiers médusés, Bronto en profita pour se jeter sur eux, mordant leur visage pour y prélever de grands morceaux de peau. Soredamor empalait celle qui venait de parlait sur son épée, jointe par la lance de Lorenzo. La journée commençait bien ,et
... la voix de Bronto le sortit de ses rêves éveillés, et la Sheriff était toujours belle et bien là, vivante, et arrogante.
Dommage.

Gratiano se reprit et se concentra sur ce qui se jouer réellement.
« Nous ne respectons pas uniquement la Force, mais bien la Loi, sinon, nous n'aurions pas pris le temps de vous proposer cela. Cette ville ne craint rien d'autres que la fierté mal placée et l'indiscipline de certains, et la manipulation de disciples de l'Héritière. ».
Gratiano regardait Ertha. L'endroit ne manquait pas de gens bons, mais son attitude à laisser facilement aller tranchait avec ses camarades. Peut-être un coup fourré ... ou une âme plus obéissante que d'autres.

« Citoyenne Rhona Staelish, y a t'il des gens dangereux ou qui pourraient causer des problèmes en ville à votre connaissance? À part nous même, ne vous donnez la peine d'envoyer cette pique, je vous devance. ».

Modifié par un utilisateur mercredi 7 décembre 2016 13:46:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Soredamor se détendit légèrement un sourire aux lèvres, tout ne s'était pas passé comme prévu mais pour l'instant ils s'en sortaient plutôt bien. Les difficultés allaient arriver mais chaque chose en son temps.

Elle regarda l'ancienne shérif et dit d'une voix dure.
« Ne vous inquiétez pas pour votre nièce, elle ne causera aucun trouble. Vous pouvez en être certaine. » Je m'en assurerai moi-même. Puis d'un ton moins abrupt, elle reprit. « Vous pouvez récupérer vos affaires personnelles et rentrer chez vous. Ne quittez pas la ville, évidemment. »