L'attitude détendue d'Akin changea, aussitôt la proposition de Solveig délivrée. La rusée scélérate ne perdait pas le nord. Elle profitait qu'ils étaient acculés, sans solution autre que la sienne, pour les envoyer tuer un dragon et se débarrasser d'un ennemi vraisemblablement majeur.

« Un dragon ! Rien que ça ! Le prix que vous nous fixez me parait bien élevé. » Il se tourna vers ses compagnons. « Mais avons-nous le choix ? »

De nouveau, il fixa la jeune femme, plus sérieux. « Dites-nous en plus d'abord, sur cette créature. Où la trouver ? Comment peut-on l'approcher ? A-t-elle de la famille ou d'autres liens forts avec des personnes du coin ? Ou des vices que nous pourrions exploiter, peut-être ? »

Modifié par un utilisateur mardi 19 septembre 2017 23:58:34(UTC)  | Raison: orthographe !

Jairess se posait exactement la même question qu'Ortog : si la garde de fer pouvait s'occuper de la garde hivernale, mais que le dragon leur posait problème, en quoi Jairess et ses compagnons avaient-ils une chance contre ce dernier, alors qu'on venait précisément de leur expliquer que la garde hivernale était un trop gros morceau pour eux? La logique sous-jacente lui échappait. Elle attendit donc avec intérêt la réponse de leur interlocuteur.

Solveig fronça les sourcils face à la remarque d'Akin :

« - Le prix que JE fixe ?

JE ne fixe aucun prix.
VOUS m'avez demandé une solution pour approcher de la hutte, je vous en donne une pour pousser la Garde de Fer a tenté un coup et vous donnez l'occasion d'accéder à la place du Marché. Je n'ai pas dit qu'ils en étaient pas capable tout seul, j'ai dit que Logrivitch était un obstacle et que sa disparition me donnerait les moyens de les convaincre d'agir, de saisir cette opportunité.

Libre à vous de trouver mieux, inquisiteur. »

Elle se tourna vers Ortog et Xoran.
Contenant sa colère, elle répondit à leurs questions.

« - Il n'est pas bien gros, la taille d'un homme adulte à peu près. Donc je suppose qu'il doit être jeune pour un membre de sa race. Il reste toute de même redoutable.
Logrivitch a établie son antre au sommet d'un beffroi près des portes Nord de la ville. Nous avons appris que quelques trolls y logent aussi mais la plupart des membres de son régiment préfère dormir ailleurs, à cause du bruit des horloges. Malheureusement, toutes les personnes qui y ont été emmenées ne sont jamais ressorties donc nous n'en savons pas plus sur ce qui s'y trouvent à l'intérieur. »
PJ, déplacements, Trône-Blanc

Akin haussa les épaules. « Moui... Enfin, avouez que cela vous arrange bien. Mais passons, mon frère a raison. » Il sourit en se frottant le crâne qu'il avait lisse comme un œuf. « Avec le climat qui règne ici, j'ai le cerveau tout congelé. Hélas, ma Patronne m'impose des voyages que je n'approuve pas forcément. »

Dans le fond, il était soulagé d'apprendre que le dragon n'était pas bien gros. « Je ne savais pas que ces lézards pouvaient être si petits. Il doit être ridicule. Xoran ne va en faire qu'une bouchée ! Par contre, la tour me ramène plutôt des mauvais souvenirs. Et c’est quoi, cette histoire d’horloges ? »

« Ce ne sont pas des lézards, abruti ! » Siffla Xoran, outré que l'osirien ose comparer les enfants du Grand Dieu à de vulgaires reptiles. «  Et je doute qu'il soit ridicule, sans quoi les gens d'ici le le craindraient pas. Nous devons nous préparer à un combat difficile et, si possible, nous protéger contre son souffle... Sans quoi ton cerveau fonctionnera encore moins bien, et je ne crois pas trop m'avancer en affirmant que personne ici n'a envie deça. »

Assez satisfait de son trait d'esprit acéré, il se tourna vers ses autres compagnons. « Quant au reste... Ae a raison, cette histoire de tour complique les choses... Sauf si le dragon habite dans la tour et non sur elle... Auquel cas c'est nous qui aurons l'avantage, si on le coince à l'intérieur et qu'il ne peut pas s'envoler facilement. On devrait essayer de faire un repérage discret, pour voir comment entrer et où se situent les ouvertures. »

Akin ignora les propos agressifs de Xoran. On ne peut empêcher un porc de grouiner. Il regarda le barbare des pieds à la tête, s'arrêtant brièvement sur une zone bien précise, sous la ceinture. « Ou un rhinocéros... ou plutôt un éléphant de baréter... » Il sourit en haussant les sourcils, l'air faussement inncoent. Son regard se fit soudainement plus intense, cherchant à capturer le sien. « Ne te sous-estime pas, Xoran. Tu es un lézard tout aussi gros que notre cible. » Il détourna les yeux après une grosse seconde figée, comme pour appuyer son message, ce qui était le cas.

Son attention se reporta aussitôt sur Solveig. « Au moins ne nous entendront-ils pas venir, avec tout ce raffut. Si nous y allons en outre de nuit, pour être moins visible... ? Mais le couvre-feu s'étend à cette zone aussi, j'imagine ? Quoi qu'il en soit, vous touchez du doigt le nœud du problème, en soulignant notre apparence. Mais j'y pense, c'est votre spécialité, la furtivité, non ?! Peut-être pourriez-vous nous aider et dresser un plan des environs ? Nous décrire le quartier, maisons et habitants, et les dangers significatifs ? Nous conseiller une approche, voire nous amener sur les lieux en toute discrétion... Votre domaine a peut-être des ramifications assez étendues... »

Il tenta à peine de camoufler l'ironie dans ses dernières questions, ne souhaitant pas trop arroser d'huile ce tempérament de feu. Mais il n'y pouvait rien si sa présence méridionale échauffait les esprits ! N'en déplaise à ses compagnons, il ne percevait pour l'instant pas l'aide apportée par cette fidèle qui se prétendait si proche de son frère, mais qui les laissait prendre tous les risques pour détruire un ennemi qui était surtout le sien, de son point de vue.

Jairess avait gardé le silence, peu convaincue par l'explication fournie par leurs potentiels alliés. Mais elle était soudain trop lasse pour tenter de tout démêler jusque dans les moindres détails. Le poids du rôle qu'elle avait joué avec tant de concentration et qui lui ressemblait si peu s'écrasait à présent sur ses épaules. Et pourtant, ce n'était pas le moment de se déconcentrer, pas le moment non plus de conclure des accords à la légère.

Jairess avait confiance en Ringeirr, et Ringeirr avait confiance en ces gens. Cela suffisait-il? Peut-être pas, mais c'était le seul espoir. Elle décolla la couche opaque d'abattement qui menaçait de l'enserrer en respirant quelques fois profondément tandis que les voix de ses compagnons débattaient puis se reconcentra. Elle se demanda une fois encore où Akin trouvait l'énergie de ces incessantes chamailleries qu'il semblait affectionner plus que tout. L'osirien était épuisant mais il avait d'autres qualités qui en faisaient néanmoins un atout précieux pour le groupe. Plus tôt, il avait tenu son rôle à merveille et avait "porté" Jairess lorsqu'elle manquait d'inspiration.

L'oracle rebondit sur la dernière remarque de Xoran, revenant dans la conversation. « À la réflexion, je suis aussi assez d'accord pour ne pas effectuer de repérage. S'il est vrai que nous avons habilement manœuvré pour arriver jusqu'ici sans encombre, je crains fort que nous n'ayons pas toujours autant de chance. Par contre, nous aurons besoin des informations les plus détaillées possible sur l'agencement intérieur et extérieur des lieux et les forces en présence, ainsi que les capacités auxquelles s'attendre de la part de nos ennemis... Nous pourrions peut-être dessiner un plan de la tour ? »

L'option d'une intervention sans repérage se profilait. Toutefois, le paladin restait sur son idée d'inverser le sens de l'exploration.

« Soit, d'accord pour y aller comme ça, mais je maintiens que si on pouvait faire tomber la tête en premier, ça serait plus gérable. Si on commence par le bas et que l'alerte est donnée, on risque non seulement d'être piégé, mais aussi de foirer notre objectif. Alors que si on possédait le moyen d'entrer par le haut, on pourrait repartir quand on veut, même si on est repérés. »

En disant cela, Ortog regardait vers les spécialistes des affaires magiques. Il se doutait bien que sans artifice, ils ne tenteraient pas une folle escalade.




Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur vendredi 13 octobre 2017 17:44:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Plusieurs fois déjà, des plans avaient été établis, mais l'équipe avait finalement dû foncer dans le tas. Aussi l'osirien se demanda comment il pourrait en être autrement, ici. Surtout que Solveig ne proposait pas de solution pratique avantageuse, ni d'information déterminante, aussi bien sur la tour que leur cible. Il songeait déjà à lancer quelques piques bien aiguës, mais à quoi bon. Il sentait l'exaspération poindre chez ses compagnons, il devait donc beaucoup trop abuser...

« Je ne me vois pas trop interroger les jadwigas. Certes, Ort', arriver par le haut serait l'idéal, c'est garanti, mais nous ne sommes pas des dragons. L'idée d'une couverture commerciale est à creuser. En qualité de marchands, peut-être pourrions-nous nous arrêter à la tour en demandant une audience ? Nous aurions un cadeau à offrir au maître de gardiens si efficaces, qui protègent le commerce avec tant de bravoure et de réussite ! Ce dragon est-il sensible à la flatterie et aime-t-il les trésors, des faiblesses généralement divulguées par les histoires que l'on raconte sur eux ? » Il regarda Solveig avec une moue interrogatrice. « Ne collectionne-t-il pas autre chose que des cadavres ? Nous pourrions lui offrir un esclave, éventuellement. L'un d'entre nous, bien sûr. Bon, le souci, c'est que nous serions sans doute amenés devant lui sans arme, vraisemblablement accompagnés de gardes du corps. Sans parler du fait qu'il n'autorise qu'un ou deux d'entre nous à monter. Au moins aurions-nous repéré les lieux... » Il avait fini sur un ton ironique, un sourire de dérision sur les lèvres.

Son expression changea alors. Sa main caressa sa barbiche, l'ai songeur sur son visage révélant à la jeune femme qu'il s'agissait là d'un tic habituel, chez lui. « Ce qui pourrait nous permettre de revenir de nuit pour grimper au sommet, en connaissant les lieux. Si l'un d'entre nous peut monter les vingt mètres de haut en trente seconde, la durée de mon sort de silence, il pourrait ensuite laisser tomber une corde pour que le reste de l'équipe le rejoigne plus tranquillement. »

Il haussa les épaules et soupira. Il ne croyait guère lui-même à ses plans davantage fondés sur l'imagination que la raison. Trop d'inconnues dans l'équation, pour le moment.

Les pensées d'Ortog divaguèrent quelques instants, focalisées quelque part dans la forêt, au Nord de la cité. Puis il revint à la discussion.

« J'ai le moyen de grimper le long de la tour jusqu'au sommet sans risque et en moins de quinze secondes. Cependant je ne serais pas discret ! Le silence serait pas mal, c'est sûr, mais il ne faudrait pas que des curieux regardent de mon coté ! »



Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur samedi 14 octobre 2017 15:29:28(UTC)  | Raison: Non indiquée