Welcome Guest! To enable all features please Connexion ou Inscription.

Notification

Icon
Error

2 Pages12>
Options
Aller au dernier message Aller au dernier message non-lu
Offline Dalvyn  
#1 Envoyé le : lundi 15 novembre 2010 15:49:49(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
héobald Ithier avait voyagé pendant plusieurs jours quasiment sans s'arrêter, prenant seulement la peine de faire de courtes haltes pour monter sa tente, grignoter les rations de voyage qu'il avait achetées avant son départ, et dormir quelques heures. Il aurait dû être heureux de voir enfin poindre à l'horizon les murs et les toits de Korvosa, et surtout la silhouette distinctive de la Grande Tour qui s'élevait au sommet de Château-Korvosa, lui-même sis sur l'antique pyramide. Fallait-il voir dans cette place-forte pesant de tout son poids sur l'ancien monticule une image bien concrète de la manière dont les colons chélaxiens étaient venus sur place et avaient écrasés les natifs shoantis ? L'esprit de Théobald était bien loin de ces considérations…

Il aurait peut-être dû être heureux de pouvoir enfin dormir à nouveau dans un bon lit, de pouvoir se baigner dans de l'eau chaude, et de manger un repas chaud fait d'ingrédients frais… mais trois choses l'en empêchaient.

Il y avait tout d'abord le souvenir triste de l'enterrement auquel il avait présidé quelques jours plus tard, à Biston. C'était le village natal de celui qu'il appelait son mentor mais qu'il considérait plus comme un père et plusieurs fois, il l'avait entendu dire qu'il désirait y reposer quand tout serait fini, quand Iomédae le rappèlerait à ses côtés. Théobald avait fait tout ce qu'il pouvait pour que les souhaits de son mentor soient respectés à la lettre ; c'était le moins qu'il pouvait faire pour lui. Il avait ainsi transporté le corps jusqu'au petit village de pêcheurs bordant le lad Syrantula et avait lui-même creusé une tombe au sommet de la falaise qui dominait le lac. Ainsi pourras-tu continuer à observer la région, à veiller contre le Mal et à répandre la justice avait-il pensé en admirant la vue qu'offrait l'endroit.

L'autre chose qui le préoccupait, c'était les nouvelles qu'il avait justement reçues à Biston quand il était arrivé avec le corps de son défunt mentor. « Au fait, vous avez appris, pour Korvosa ? Il paraît que le vieux Éodred II est mort, et que c'est la jeune reine Iléosa qui occupe le trône désormais. D'après Bellam le Borgne, le marchand de Melfesh, paraît qu'il y a eu plein d'émeutes en ville à cause de ça, même des incendies, et qu'ils ont appelé les Chevaliers Infernaux pour rétablir le calme ! » lui avait-on, en essence.

Théobald ne savait pas grand chose d'Iléosa ; après tout, au cours des quelques années qu'il avait passées à Korvosa, il avait eu bien d'autres préoccupations que de s'intéresser à la royauté. Il savait seulement ce que la rumeur disait d'elle : que c'était une jeune noble qu'on disait ambitieuse et qui aurait quitté le Chéliax pour venir se perdre dans ce trou perdu qu'est Korvosa pour satisfaire sa soif de pouvoir… Difficile de dire si c'était vrai ou pas ; il fallait se méfier des rumeurs, si on espérait pouvoir répondre à la Question.

Mais les Chevaliers Infernaux, ça, il connaissait. C'était un mélange d'admiration et appréhension forgé au fil des années et de quelques rencontres avec ces individus. D'un côté, les Chevaliers se fixaient des objectifs et faisaient tout pour y arriver, c'était là un côté que Théobald appréciait : souvent, il avait eu l'occasion de se rendre compte que le chemin de la Justice était lui aussi long et difficile, et que les occasions et les tentations pour perdre le but des yeux, pour dévier vers des chemins annexes, étaient nombreuses. Par contre, les Chevaliers infernaux n'avaient pas du tout pour but la Justice. Parfois, leurs buts correspondaient mais c'était avant tout la loi, les règles et les décisions des puissants qui primaient pour eux. Quoi qu'il en soit, pour les gens du peuple comme pour les dirigeants, les Chevaliers Infernaux étaient en quelque sorte une arme à double tranchant : une arme toujours efficace, mais aussi toujours sanglante. Si les Chevaliers avaient été appelés à Korvosa, c'est que les choses étaient vraiment graves.

La mort de son mentor aurait pu suffire à guider ses pas vers Korvosa. Les nouvelles récentes aussi. Mais c'était une troisième raison qui l'avait incité à faire ce voyage, une troisième raison pour laquelle ce n'était pas de la joie qu'il ressentait en revoyant Korvosa au loin. C'était une affaire sombre, un passé enfoui. Le chemin qu'il suivait grimpait sur le flanc d'une petite colline. Arrivé au sommet, il s'arrêta un moment pour reprendre son souffle et observer d'un regard sévère la ville qui se dressait à quelques kilomètres de là. Mais sa sévérité n'était peut-être pas tournée exclusivement vers Korvosa, car, dans le fond, une question le préoccupait. Il savait au fond de lui ce qui le poussait vraiment à revenir dans cette ville et, à cause de cela, il ne pouvait s'empêcher de se poser la Question, celle que son mentor avait discutée maintes fois avec lui, pas seulement au sujet de son cas, mais au sujet de chacun des cas qu'ils avaient eu à traiter alors qu'ils parcouraient la Varisie pour dispenser la justice.

Une question simple, qui tenait en deux ou trois mots. Une question difficile, dont la réponse n'était jamais évidente. Une question éternelle, selon son mentor, qu'il lui faudrait se poser à chaque cas.

Justice… ou vengeance.

À suivre

Modifié par un modérateur lundi 15 novembre 2010 16:02:49(UTC)  | Raison: corrections balises

Annonce
Offline Dalvyn  
#2 Envoyé le : lundi 15 novembre 2010 16:00:10(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
Après cette courte pause méditative, Théobald Ithier se remit en marche. À peine une heure plus tard, il se rendit compte que quelque chose n'était pas normal.

Il approchait de la ville par le nord et dut longer la rive du fleuve Jeggare jusqu'au Camp des Voleurs pour rentrer dans l'enceinte de la ville. L'endroit était ainsi nommé par les "vrais Korvosiens" car c'était généralement là que les nomades varisiens s'établissaient (et, pour eux, cela ne faisait aucun doute : ils étaient tous des voleurs). D'habitude, c'était un lieu animé, où on pouvait observer de nombreux feux de camp autour desquels les Varisiens chantaient et dansaient, mais pas ce soir-là. Le Camp était quasiment désert. Il y avait aussi nettement moins de roulottes et de tentes que d'habitude.

Il en comprit la raison dès que les gardes stationnés au bout du pont l'interpellèrent. « Oh là, du voyageur ! Sache que la ville de Korvosa est actuellement touchée par une terrible épidémie mortelle, une maladie qu'on appelle le Voile Sanglant. Si tu tiens à ta vie, peut-être ferais-tu bien de rebrousser chemin tant que tu le peux ! » Voyant qu'ils avaient affaire à quelqu'un d'obstiné, les gardes ajoutèrent « Mais si tu veux vraiment rentrer, évite au moins le Vieux Korvosa, le quartier au nord du canal Sainte-Alika ; c'est le plus touché. Au moins, le bon côté des choses, c'est que tu n'auras aucun mal à trouver une chambre de libre dans une auberge ! »

Théobald remercia le garde de ces informations puis continua son chemin. Il traversa le pont relativement désert en cette fin de journée et arrivé à la grande entrée de Korvosa. Une fois encore, il s'interrompit avant de franchir le seuil. C'était plus symbolique qu'autre chose… mais il prit une profonde inspiration avant de rentrer vraiment dans l'enceinte.

Il observa les alentours, des lieux autrefois relativement familiers. Sur de nombreuses portes, on avait accroché un bout de tissu rouge — sans doute était-ce le signe convenu pour les maisons touchées par l'épidémie. Le garde avait dit vrai : à peu près une porte sur trois portait la sinistre marque. Les rares passants qu'il croisa étaient tous emmitouflés dans d'épais vêtements et prenaient bien soin de ne pas se frôler les uns les autres ; il ne put dire si c'était pour sa cacher et cacher les marques de la maladie ou pour éviter de la contracter.
Offline Uktar  
#3 Envoyé le : lundi 15 novembre 2010 22:39:56(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
La perte de son mentor avait été un sérieux coup, mais celui-ci avait préparé Téobald depuis quelques années, non pas qu’il était vieux et qu’il sentait la fin de son combat arriver, mais depuis qu’il menait une vie vouée à traquer le mal et faire régner la justice il s’était fais un nombre in-considérable d’ennemis. Et la chose était arrivée aussi soudaine que violente et sans un acte héroïque de son mentor lui aussi aurai trouvé une mort certaine. Il avait veillé un mort toute la nuit se rappelant chaque chose qu’il lui avait apprise, revoyant toutes les expériences qu’ils avaient vécu ensemble, toutes les recommandations qu’il avait pu lui faire lors de son perpétuel apprentissage. C’est comme cela qu’une discussion lui revint à l’esprit, ses dernières volontés !!
Il les respectera avant de reprendre la route, son enfance déjà loin derrière lui et complètement retirée de son esprit, ce sont les nouvelles de Korvosa, sa ville natale, qui firent ressurgir tout un passé oublié, toute une enfance gâchée, toute une famille ruinée. Mais il n’allait pas se lamenter sur son sort passé, ce n’est pas cela que maitre Perdicas lui avait appris, aller de l’avant, se servir de ses défaites pour être plus fort, se servir de ces échecs pour mieux comprendre !

Ainsi sa ville tant aimée de ses parents et qu’il lui avait valu quand même de bon moment étant tout petit, était en deuil de son roi et sous contrôle d’extrémiste qu’étaient les Chevaliers Infernaux. Il n’allait pas croire à toutes ces rumeurs et s’y rendrait pour voir de lui-même. Théobald retira son gant de la main droite et vit cette cicatrice de brulure qui lui recouvrait une partie de la main et l’avant bras, oui de plus il avait une vielle affaire à régler, pour lui ou pour tous ces enfants !!!!
Non il ne se laisserait pas gagner par la haine de la vengeance, il avait trop travaillé pour cela. Son mentor et Iomédae y était pour quelque chose, et il ne manquerait pas à honorer leur travail et sa foi.

Au fur et à mesure que les plus grandes tours de la citée grandissaient à sa vue, une autre chose grandissait en son être, la peur !! La peur de retrouver cette ville depuis le temps, la voir changée et sous l’influence d’une jeune reine qu’on disait intéressée par le pouvoir de la belle Korvosa.
Les premières impressions n’étaient pas bonnes, effectivement il se passait quelque chose en ville ? Son doute ne resta pas en l’état bien longtemps, un garde l’interpella bien rapidement pour le prévenir d’une épidémie, il aurait voulut lui poser beaucoup de questions, mais à quoi bon, comment un garde pouvait savoir les pourquoi et les comment d’une telle épidémie ? Mais une question fusa tout de même, « Merci, et savez vous comment la contagion se propage ? »

Théobald avait fais le tour des marchants espérant trouver une meilleur réponse que celle du garde, et pour trouver également quelques foulards qui le protègerait à court terme de l’épidémie !! Il en positionna un sur son visage couvrant sa bouche et son nez.
Il chercha dans sa mémoire pour trouver quelques conversations qu’il aurait eu ou qu’il aurait pu entendre, puis s’engagea dans la ville beaucoup moins accueillante que ce qu’il se rappelait.
  • Con mystère/voile Sanglant : 1d20+5 donne [3] + 5 = 8

Il parcourut jusqu'à la limite de la tombée de la nuit les ruelles et les rues de la citée, voulant se remémorer un passé qui pourrait maintenant l’aider. Il tourna également à la recherche du temple de Iomédae, peut être y trouverait il des réponses. Et puis aller se présenter pour proposer son aide, faisait également parti de sa vie.
Demain, suivant les questions qu’il allait pouvoir poser et les réponses qui en découleraient, il essaierait de retrouver la planque des Lamms.

Il observa quelques minutes le temple voir s’il était encore ouvert et quelle sorte de fréquentation et pour quelle raison on s’y rendait actuellement.
La route avait été longue et pleine de nouveaux éléments, il lui fallait se poser pour une nuit de sommeil dans un vrai lit et pour remettre un peu d’ordre dans sa tête ! Mais est ce les prêtres de son temple qui pourraient l’accueillir ou lui faudrait il traverser la ville à la recherche d’une auberge ?

Modifié par un utilisateur mardi 16 novembre 2010 12:53:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Dalvyn  
#4 Envoyé le : mardi 16 novembre 2010 13:10:47(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
Le garde répondit en hochant la tête négativement. « Non, on sait pas comment cette saloperie est arrivée, ni comment elle se propage. M'est d'avis qu'c'est à cause de toute la crasse de ceux du Vieux Korvosa qu'c'est arrivé. » Haussant les épaules, il ajouta « Heureusement, la reine a fait appel à des médecins qualifiés, qui étudient la chose et s'occupent des malades. » Théobald eut l'occasion de s'en rendre compte par lui-même en entrant en ville.

Il s'attendait à y croiser des Chevaliers infernaux, mais il n'en vit pas. Apparemment, les émeutes dont on lui avait parlé s'étaient produites quelques semaines plus tôt et, le calme étant revenu, la présence des Chevaliers infernaux n'était plus nécessaire. Nul doute cependant que leur passage avait laissé de graves séquelles chez les habitants, et de nombreux morts… comme à chaque fois. Et maintenant cette épidémie ? Décidément, c'était une mauvaise période pour Korvosa, déjà orpheline de son roi.

Comme la nuit tombait, Théobald se dirigea vers une des auberges de la Pointe Nord, le quartier de Korvosa dans lequel il se trouvait. Comme le garde l'avait dit, il n'eut aucun problème à trouver une chambre libre. Il paya l'aubergiste et monta s'allonger immédiatement. Il resta ainsi, pensif, pendant quelques longues minutes. Puis, finalement, la fatigue du voyage, aggravée par les dernières nuits écourtées par les pensées qu'il avait ressassées, finit par le gagner, et il sombra dans un profond sommeil.

Le lendemain matin, il se réveilla comme il s'était couché : tout habillé. Il s'arrangea pour qu'on lui prépare un bain — il était préférable de faire partir l'odeur du voyage — ainsi qu'un copieux petit déjeuner. De toutes façons, vu le type d'enquête qu'il allait mener, il était inutile de commencer tôt le matin.

C'est donc en fin de matinée qu'il se mit en route et quitta l'auberge.

Je te laisse décrire tes premières recherches, + un test de Diplomatie pour la récolte d'informations.
Offline Uktar  
#5 Envoyé le : mardi 16 novembre 2010 14:18:47(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
La nuit avait été plus que bonne, le repas du soir n’avait été qu’un tout petit morceau avalé en deux trois bouchés. Il n’avait eut qu’une hâte c’était d’aller tester ce bon vieux lit que lui avait loué cet aubergiste.
Il n’eut même pas le courage de commencer à poser des questions, sachant pertinemment qu’il aurait beaucoup de mal à suivre la conversation, et surtout les réponses risquaient de se mélanger dans son crane fatigué par tous ces événements.
Il allât se coucher dans une méditation sur ce qu’il était réellement venu faire ici à Korvosa, et qu’elle allait être sa tactique d’approche pour trouver les réponses aux questions qu’il se posait encore.

C’est encore habillé qu’il se fit réveiller par les différents bruits ambiants de l’extérieur, plus habitué à vivre comme un citadin, le brouhaha matinal des passants lui permirent de se lever tôt et de s’attacher à ses rituels du matin. Le bouclier posé devant lui, l’épée longue dans une main, le symbole de son dieu dans l’autre et un genou à terre, c’est une méditation profonde qu’il engagea, pendant que l’aubergiste lui préparait son bain ! S’il avait eu le courage la veille il aurait fait nettoyer ses vêtements, mais pour ce jour il les remettrait.

C’est habillé, rasé et coiffé qu’il redescendit pour s’offrir un repas du matin digne d’un banquet, il pourrait de se fait commencer à écouter ce qui se racontait, ou à défaut poser quelques questions pertinentes à l’aubergiste.
Il l'interpella donc à un moment où il passait pas loin de lui.
« C'est une belle journée qui s'annonce?
Je reviens d'un très long voyage, et j'ai appris la mort du roi! C'est pour cela que le peuple est rentré dans un état de rébellion, la reine vous a fait des misères?? »


Il l'avait laisser répondre en essayant de voir et de comprendre le ton du personnage, puis avait enchainé

« Je vois par ce manque de client que l'épidémie fait quand même des ravages, ci ce n'est par des morts au moins par la désertion des endroits publics, cela fait combien de temps, que la maladie se propage?? Et on sait comment elle est arrivée ici??
Ne me dites pas que toutes les personnes en moins dans les rues, ce sont des gens qui sont morts?
 »

Théobald n'avait pas voulut rentrer plus dans les détails, il savait déjà qu'il essayerait d'aller au temple de Abadar, là peut être qu'il aurait d'autres réponses.

  • Diplomatie : 1d20+7 donne [18] + 7 = 25
  • Psychologie : 1d20+10 donne [3] + 10 = 13

Modifié par un utilisateur mercredi 17 novembre 2010 23:07:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Dalvyn  
#6 Envoyé le : mercredi 17 novembre 2010 13:38:18(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
L'aubergiste jeta un regard étrange à Théobald lorsque celui-ci parlait d'une belle journée, mais il ne fit aucun commentaire à ce moment-là. Quand il eut terminé de parler, l'homme, qui était occupé à nettoyer les tables de la salle commune, hocha la tête, comme s'il venait de comprendre quelque chose. « On voit bien que vous venez de débarquer ! » L'aubergiste jeta un coup d'œil tout autour de lui dans la salle vide, comme pour s'assurer (bien inutilement) que personne ne puisse l'entendre puis il s'approcha de Théobald.

À voix basse, il répondit « C'est que… tout le monde n'est pas persuadé que la reine ait les meilleurs intérêts de la ville à l'esprit. Certains la voient comme une pimbêche ingénue venue du Chéliax pour mener la grande vie et jouir d'une position de pouvoir ; après tout, c'est une jeunette d'une bonne vingtaine d'années alors que le vieux Éodred — Pharasma accueille son âme — n'était vraiment plus de prime jeunesse. » L'aubergiste avait fait part de l'opinion d'une certaine partie de la population sans se mouiller ; Théobald avait remarqué qu'il utilisait des tournures de phrase comme 'Certains pensent que', comme s'il ne voulait pas se mouiller.

L'aubergiste poursuivit « Y'a eu pas mal d'émeutes, surtout près de Château Korvosa. Pis la reine a fait appel aux Infernaux. Ah, ils ont été efficaces, y'a pas à dire. La situation s'est calmée… du moins en surface. Je ne crois pas que le ressenti soit parti, dans le fond. On change pas l'opinion des gens comme ça. » L'homme se tut un moment puis il continua son récit.

« Puis y'a c't'épidémie qui a commencé. Alors, forcément, les gens restent chez eux : les malades, parce qu'ils sont trop faibles pour sortir ; et ceux qui ne sont pas malades, parce qu'ils ne veulent pas contracter la maladie ! Forcément, c'est pas du tout bon pour les affaires tout ça ! » avait-il ajouté avant de repartir nettoyer les tables.

Il n'y a pas de temple d'Iomédae à Korvosa — voir la section du Guide du joueur sur Korvosa ; par contre, il y a un temple d'Abadar dans le quartier où Théobald se trouve (la Pointe Nord).

Théobald se couvrit la bouche avec le morceau de tissu qu'il avait utilisé la veille, espérant que cela le protège de l'épidémie qui s'était abattue sur Korvosa puis il sortit dans la rue. Celle-ci était quasiment aussi déserte que lorsqu'il était arrivé en ville ; la veille, on aurait pu mettre cela sur le compte de l'heure tardive, mais cette excuse ne tenait plus ce matin-là. Il descendit une des artères principales du quartier de la Pointe Nord, celle qui menait au temple d'Abadar et eut, l'espace d'un moment, l'impression que c'était là que tous les Korvosiens s'étaient rassemblés.

Le grand temple d'Abadar, celui qu'on appelait la Banque d'Abadar (parce que l'édifice faisait également office de lieu de dépôt d'argent ou de biens précieux), se dressait au sommet d'un large escalier de marbre blanc. Du moins était-ce le cas dans ses souvenirs car, à ce moment-là, on ne voyait plus aucune portion de marbre tant l'escalier était noir de monde, recouvert de suppliants demandant l'attention des prêtres pour les soigner des maux qui les affectaient. Même si la Banque était l'un des temples principaux de la ville, il était évident que les prêtres n'étaient pas suffisamment nombreux pour s'occuper de tous les malades. Au sommet des marches, les gardes d'Abadar, des guerriers enchâssés dans des armures dorées, faisaient de leur mieux pour empêcher la foule vociférante d'envahir le lieu saint.

Non, décidément, s'il voulait des réponses, il ne les trouverait pas auprès des prêtres, qui avaient visiblement d'autres chats à fouetter ; des tonnes d'autres chats à fouetter.
Offline Uktar  
#7 Envoyé le : jeudi 18 novembre 2010 07:20:13(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
La réponse de l'aubergiste avait été des plus standard, juste assez pour confirmer les paroles du vieux sage de Biston. Mais il n'en attendait pas plus, et puis il était toujours difficile de poser de nombreuses questions, surtout très indiscrètes et concernant l'autorité local. Il était difficile d'importuner encore plus longtemps l'aubergiste.

Il rassembla ses affaires et prit la direction de la sortie de la taverne, peut être que plus de renseignements lui seraient donnés par les prêtres, mais là aussi devant l'affluence de la population aux abords du temple, Théobald n'osa aller les importuner, la chose serait très dure pour recueillir le moindre indice, il était devant une cité qui allait mal, aux dires de la population, la reine n'avait pas le respect et la confiance de tous ces sujets, malheureusement l'ordre avait été rétabli ou au moins partiellement en surface, par les Chevalier Infernaux ce qui n'avait pas du plaire à la population. Puis cette épidémie qui faisait rage, n'enthousiasmait pas trop Théobald à aller poser des questions à tout va, il n'avait pas envie de se faire contaminer, même s'il n'avait aucune idée de la source et de la manière dont elle se propageait?

L'idée première qu'il avait eu en revenant à Korvosa était de retrouver Gaedren, se souviendrait il des planques et de l'endroit ou ils se rassemblaient, avait il changé de refuge? Il allait commencer ses recherches visuelles par des lieux qu'il avait bien connue à son époque de jeune garçon, aller voir la caserne qu'il espionnait serait un bon début, peut être passerait il devant son ancienne maison, surement pas pour y rentrer, pas encore c'était trop tôt et puis ces nouvelles il n'était pas encore prêt à les apprendre!!

Theobald prit la direction de cette caserne qu'il avait si souvent espionné quand il était gamin, il en profita pour également passer devant les principaux édifices ou grande maison, pour voir si un élément, un parchemin, une note y était déposé!
Son trajet le poussa inexorablement, vers l'endroit ou se retrouvaient tous les petits Lamm, à l'époque ou lui aussi en était un. (Je ne sais pas si c'était déjà la pêcherie, mais si c'est le cas c'est là que je vais!)


  • Diplomatie pour l'éventuelle approche d'un garde : 1d20+7 donne [18] + 7 = 25
  • Psychologie : 1d20+10 donne [14] + 10 = 24
  • Perception : 1d20+5 donne [15] + 5 = 20
  • Con local : 1d20+1 donne [15] + 1 = 16

Modifié par un utilisateur jeudi 18 novembre 2010 07:22:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Dalvyn  
#8 Envoyé le : jeudi 18 novembre 2010 13:35:47(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
Théobald se dirigea naturellement vers les quais sud de Korvosa ; c'était le quartier où, plusieurs années auparavant, Gaedren Lamm avait sévi. Les rues lui semblaient vaguement familières, des souvenirs issus de son passé mais perturbés par la différence de point de vue : à l'époque, il n'était pas beaucoup plus grand que trois pommes. Et, en même temps, l'endroit semblait sinistre, lugubre. Dans ses souvenirs, c'était un lieu animé, où les pêcheurs, les marchands, les marins, les directeurs d'entrepôt et autres ouvriers des quais se faisaient entendre et parcouraient les passages en tous sens… mais, aujourd'hui, c'était plutôt des allées désertes où les quelques rares passants qui bravaient le brouillard frôlaient les murs, évitaient de croiser le regard de ceux qu'ils rencontraient et, surtout, semblaient très peu enclins à répondre aux questions.

Malgré tout, Théobald avait acquis pas mal d'expérience au cours des années précédentes ; il savait comment s'y prendre pour faire parler les gens et les convaincre de partager leurs secrets avec lui. Cela prenait du temps, beaucoup de temps, et nécessitait beaucoup de calme et de patience, mais la méthode avait porté des fruits plus d'une fois. C'est ainsi qu'après une longue journée passée à arpenter les rues du quartier, Théobald s'était peu à peu persuadé du fait que le règne de Gaedren Lamm avait pris fin. Que certains ignorent son nom, passe encore… mais qu'aucune des personnes interrogées n'ait entendu parler de lui, des ses "lamas" comme il aimait à les appeler, ou de vols récents ne pouvait signifier qu'une chose : le vieux Lamm avait pris sa retraite, d'une manière ou d'une autre.

D'après les souvenirs que Théobald avait de lui, le salaud n'était pas du genre à mettre un fin à une affaire qui fonctionnait ; et il n'avait certainement pas du cesser ses activités à cause de son âge : après tout, ce n'était pas lui qui faisait le gros du travail ! Non, cela signifiait certainement que la cessation des activités de Lamm n'était pas de son ressort, qu'une cause extérieure était intervenue.

Il pensa naturellement d'abord à la garde. La Citadelle Volshyének, la place-forte de la Garde, n'était pas très loin des quais. Il s'y rendit donc et tenta d'en apprendre plus en interrogeant les gardes de faction. Il y consacra quelques heures… mais, là non plus, il n'apprit rien de concluant. Ou plutôt si : la Garde n'y était pour rien, et Lamm n'avait pas été capturé.

Restait donc une seule solution : Lamm avait été tué… ou il était mort de manière naturelle. Théobald pensa à toutes ces hypothèses en revenant vers l'auberge où il avait loué une chambre. Il secoua la tête ; non, Lamm n'était pas mort de manière naturelle. Iomédae ne l'aurait certainement pas permis ; ça aurait été là une mort bien trop douce pour lui. Il devait croire qu'il avait été assassiné… mais par qui ? Un rival ? Un lama ?

La nouvelle était à la fois heureuse et triste pour Théobald. C'est la recherche de Lamm qui l'avait poussé à revenir à Korvosa, c'est ça qui l'avait animé depuis la mort de son mentor. Et là, il se trouvait face à une nouvelle situation qui le laissait "vide", comme si quelque chose manquait. Dans le fond, sa tâche était terminée : si Lamm était mort, il n'y avait plus rien à faire, sa vengeance était accomplie — justice ou vengeance ? Mais pourquoi celui ou ceux qui avaient accompli ce geste ne s'étaient-ils pas fait connaître ? Cette question était-elle fondamentale, ou Théobald ne cherchait-il qu'une nouvelle quête pour remplacer celle qui lui avait donné un grand sentiment de vide intérieur ? Et où pourrait-il bien trouver la réponse à cette nouvelle question ?
Offline Uktar  
#9 Envoyé le : vendredi 19 novembre 2010 13:26:42(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
Le fait qu’il soit revenu pour retrouver son bourreau d’enfance, et que celui-ci semblait avoir disparu, ne le réjouissait guère. Il ne savait pas et il ne le saurait jamais, comment il se serait comporté en face de cet individu, alors qu’il avait enfin d’armes égales pour s’opposer à lui. Des réponses lui manquaient encore! Comment un réseau comme le sien avait pu du jour au lendemain s’arrêter, disparaitre? Ou peut être qu’il s’en était fait toute une montagne et qu’en fin de compte cela ne représentait pas grand-chose !!

Dans tous les cas s’il était arrivé quelque chose de banal à Gaedren, un des ses lieutenants aurait repris la suite, non ce n’était pas possible quelqu’un ou quelque chose avait du mettre un terme à toute l’organisation! Mais alors qu’était devenu les petits Lamms. Est-ce que la disparition était arrivée il y a plusieurs années, quelques semaines ou seulement quelques jours ???
Il fallait qu’il en découvre plus, ses recherches n’allaient pas s’arrêter là…. !!

Théobald quitta la place forte de la garde, vu qu’il n’avait pas été capturé, ce ne devait pas être la garde qui s’était occupé de l’affaire, les Chevalier sinfernaux devaient surement avoir autre chose à fouetter que ça, donc ce devait être une ou des personnes qui avaient soit été commandité, soit avait voulu eu même se venger !!

Théobald reprit le chemin des quais, espérant découvrir un enfant sans famille, ou un adolescent n’ayant pas remonté la pente. Il y avait ce petit groupe de vagabonds sans attache, qui l’avait hébergé juste après avoir été laissé pour mort, il allait essayer de les retrouver peut être auraient ils eux aussi recueillit des enfants qui pourraient alors le renseigner sur la fin de Gaedren.

Certain temple aussi, pouvait avoir recueilli ces mêmes enfants. Il recommença ces recherches, ayant un autre but. Les recherches n’allaient certainement pas être facile et c’est dans une taverne des quais qu’il irait finir sa journée, de manière à écouter les dernières nouvelles de la ville, les dockers et marins imbibés étaient des plus bavards !!!

  • Diplomatie : 1d20+7 donne [6] + 7 = 13
  • Perception : 1d20+5 donne [14] + 5 = 19

Modifié par un utilisateur vendredi 19 novembre 2010 13:29:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Dalvyn  
#10 Envoyé le : vendredi 19 novembre 2010 22:16:19(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
En quittant la citadelle Volshyének, Théobald repassa par le quartier des quais. Après tout, c'était le quartier de prédilection de Lamm, à l'époque, et puis, de toutes façons, c'était sur son chemin pour rentrer à l'auberge… et puis la nuit tombait. Les allées étroites du quartier lui semblaient moins sentir le poisson que dans ses souvenirs … ou peut-être était-ce simplement parce que les pêcheurs, comme la plupart des autres habitants de Korvosa, restaient tout simplement chez eux. Il tourna pendant un bon quart d'heure dans les rues quasiment désertes sans trouver de réponses à ses questions : les quelques rares personnes qu'il avait croisées ne savaient rien ou ne voulaient tout simplement pas lui parler.

Finalement, alors qu'il s'était résolu à se diriger vers une taverne qu'il avait autrefois fréquentée, il entendit des cris provenant apparemment d'une rue toute proche. Le temps qu'il arrive sur place, un petit rassemblement d'une vingtaine de personnes s'étaient déjà formé autour d'un noyau de trois personnes qui en tenaient une quatrième qu'ils avaient visiblement faite prisonnière.

Au moment où Théobald arriva et se joignit à la foule, l'un des trois hommes lançait « Mais on peut pas l'tuer comme ça. Ces créatures, y paraît qu'y faut d'la magie, non ? ». Un autre répondit « Non, j'ai c'qui faut » tout en produisant un poignard dont la lame avait été recouverte d'argent. Le prisonnier se débattit et hurla qu'on le libère en voyant la dague. Sa voix était légèrement stridente et, tout en tentant de se libérer, il montrait les dents à la manière d'un animal et produisait une sorte de sifflement.

Les hommes au centre, qui étaient montés sur des caisses, n'étaient pas les seuls à intervenir : plusieurs des personnes dans "la foule" vociféraient pour qu'on exécutât le prisonnier. « Ouais, ouvrez-lui le bide à ce salopard ! », « Ca leur montrera, à tous les monstres comme lui ! », « Ouais ! Faut les exterminer ces crapules qui nous ont contaminés ! », …

Le temps que Théobald comprenne la situation et l'un des hommes avait déjà plongé la dague en argent dans le ventre du prisonnier, avant de réaliser un mouvement rapide vers le haut, éventrant l'individu à la manière d'un poisson qu'on évidait. L'homme éventré avait poussé un nouveau cri strident ; il continua de se débattre pendant quelques secondes, mais ses mouvements étaient bien inutiles vu les deux individus musclés qui le tenaient en place.
Offline Uktar  
#11 Envoyé le : samedi 20 novembre 2010 00:29:30(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
C’est d’un air résigné que Théobald avait pris le chemin d’une taverne, la journée n’avait pas donné plus que ce qu’il avait appris le matin. Peut être qu’il n’y avait rien à apprendre de plus. L’image qu’il s’était donné de son retour à Korvosa s’éloignait de plus en plus, mais les événements des derniers jours sur la mort du roi et la succession prise par la reine avaient de quoi faire oublier à une population un être, qui pour certain n’avait jamais existé !!

C’était plongé dans cette réflexion et certainement entrain de rentre ses dernières conclusions qu’un attroupement perturba sa méditation. Sur le coup il avait été près à invoquer les faveurs de Iomédae pour aider cet homme prit dans un piège. « Iomédae aide moi à voir clair dans ce personnage » (détection du mal). Mais cette concentration lui valu de ne pas être assez rapide pour pouvoir intervenir !

La chose était faite, et dans les dires des autres intervenants il pu apprendre, ou deviner que la créature qu’il venait d’exterminer était sans doute les raisons de l’épidémie. Il en profita pour se rapprocher de celui qui avait lancé la dernière phrase.
« Vous l’avez trouvé où ?  »

Théobald laissa l’individu répondre, puis il allait enchainer sur d’autres questions. Il fallait en profiter pendant qu’ils étaient sous l’effet de leur vengeance et de leur réussite !!!

  • Diplo : 1d20+7 donne [5] + 7 = 12
  • Psy : 1d20+10 donne [3] + 10 = 13

Modifié par un utilisateur samedi 20 novembre 2010 12:50:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Dalvyn  
#12 Envoyé le : samedi 20 novembre 2010 01:25:37(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
Théobald n'avait pas eu le temps d'incanter… et, quand bien même, était-ce vraiment prudent de se mettre à incanter dans une foule visiblement prête à lyncher (ou, plutôt, à éventrer) un individu ? Malgré tout, une fois l'homme tué, il en profita pour poser quelques questions.

L'individu qui avait manipulé la dague en argent semblait tout à fait prêt à y répondre ; il semblait même en tirer une grande fierté. « C'ui-là ? » demanda-t-il en désignant le cadavre à moitié affalé sur les caisses en bois, comme à moitié suspendu au-dessus d'une flaque de boyaux. « C'est moi qui l'ai trouvé, avec mes deux potes. On l'a pris en train de piquer d'la bouffe alors on l'a poursuivi. Et il a filé droit vers un cul-de-sac ! » Les deux hommes qui avaient tenu le prisonnier acquiesçaient de la tête. « L'a même failli nous échapper ! Quand on est arrivé dans l'cul-d'-sac, on l'a pu vu ; y'avait juste un rat de la taille d'un p'tit chien ! »

L'homme rayonna encore plus la fierté qu'avant et il se pencha vers Théobald tout en se désignant fièrement du pouce. « Mais on la fait pas à Mac ! J'sais bien moi qu'les gens y disparaissent pas comme ça ! Alors, mes potes et moi, on l'a attrapé avec un filet. Pis y s'est r'transformé sous nos yeux ! Il est r'dev'nu ça » — il désigna le cadavre. « C'est un d'ces crevures de rats-garous qui vivent dans les égouts. L'cousin d'ma femme, il est égoutier. Il a d'jà croisé des sales bestioles comme lui deux ou trois fois… et c'est sûr, c'est ces machins-là qui ont am'né l'Voile à Korvosa. Ces crasses-là, c'est comme des rats, mais en pire. Ca ramène toutes sortes de saloperies. »

Puis l'homme se tourna vers la foule pour fanfaronner « Mais grâce à Mac, y'en a d'jà un d'moins ! Et c'est qu'le début ! » Il tendit un bras vers le nord et dit « L'aut' jour, j'ai entendu dire qu'y'en a qui en ont coincé un aut' plus au nord, et qu'ils l'ont crevé ! Eh bien, moi j'vous l'dis ! Quand on aura éliminé toutes ces saloperies de d'ssous la ville, ben on s'port'ra mieux ! » Ses dernières paroles attirèrent plusieurs cris d'approbation dans la foule. Apparemment, pour ces gens, il ne faisait aucun doute que des rats-garous étaient à l'origine de tous leurs maux et ils étaient bien contents de pouvoir porter le blâme sur quelqu'un. Théobald avait déjà vu ce genre de réactions ailleurs ; cela se produisait souvent, quand les gens cherchaient à faire justice sans vraiment pouvoir le faire. Bien sûr, rien ne garantissait que les rats-garous n'avaient rien à se reprocher… mais rien ne prouvait non plus qu'ils avaient quoi que ce soit à avoir avec l'épidémie. Selon toutes les apparences, en cherchant des réponses à une question, Théobald était tombé sur… d'autres questions. Mais toujours pas de réponse en vue.

Je te laisse revoir tes questions si tu veux en poser d'autres, au cas où tu voudrais en changer en fonction de ce qu'il a répondu.
Offline Uktar  
#13 Envoyé le : samedi 20 novembre 2010 13:40:06(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
Théobald avait essayé de ne rien faire paraitre de son étonnement du à la vue de la créature que la troupe venait d’exterminer. Son approche avait marché et c’était la première fois qu’on lui répondait clairement, depuis qu’il était revenu dans sa ville natale. Il n’avait jamais entendu parler de ces hommes rats et il ne lui semblait pas en avoir entendu parler lors de son enfance. Théobald n’osait pas divulguer sa naïveté sur ces êtres, mais comme à chaque fois la curiosité, l’envie de savoir et de résoudre un problème passa la timidité qui le caractérisait.

Tout en acquiesçant de la tête et en applaudissant légèrement des deux mains, voulant par la même entrainer la foule à le faire parler ou à commenter ses faits. Théobald enchaina sur d’autres questions en le flattant.
« Vous avez bien raison l’ami, c’est grâce à des gens comme vous que Korvosa va s’en sortir !! Et on vous a dit combien il pouvait y en avoir la d’sous ?

Mais vous avez l’air de vous y connaitre rudement bien, c’était bien vu le coup de l’épée en argent !! Et d’où peuvent venir ces créatures ???

Ah !!A pendant mon enfance il y avait un type nommé Gaedren Lamm, qui sévissait aussi et la garde n’avait l’air de rien pouvoir faire, s’il y avait eut des gars comme vous, ça aurait pas été la même !!

Mais là pour ces créatures qu’est ce que fais la garde ou la compagnie ??? »

  • Connaissance local/con de ces créatures : 1d20+5 donne [18] + 5 = 23


Offline Dalvyn  
#14 Envoyé le : samedi 20 novembre 2010 14:10:03(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
Théobald avait déjà vaguement entendu parler des diverses créatures qu'on disait habiter les égouts qui couraient sous Korvosa.

À l'époque de l'installation de Korvosa, après les conflits qui avaient opposés les colons chélaxiens et les Shoantis locaux, il était de bon ton d'amener en ville toutes les grandes nouveautés à la mode au Chéliax. L'une de ces "nouveautés" était la création d'égouts nettoyés par des otyughs. Ces espèces de créatures monstrueuses avaient la particularité de bouffer tout et n'importe quoi (y compris des humains d'ailleurs) et pouvaient servir de nettoyeurs naturels et extrêmement efficaces pour les déchets urbains. C'est ainsi que, tout naturellement, certains Chélaxiens avaient eu l'idée d'en enfermer dans les égouts afin de faire d'une pierre deux coups : non seulement ils gardaient les conduits plus ou moins propres mais, en plus, ils servaient de gardiens en cas d'invasion de la ville par le dessous. Et, bien sûr, les premiers Korvosiens avaient insisté pour qu'on mette cette "nouvelle idée" en pratique à Korvosa.

Bien sûr, comme toute médaille, cette idée là aussi avait son revers. Au fil des années, la population des otyughs s'était multipliée et, de temps à autres, une de ces créatures en quête de nourriture se frayait un passage vers la surface en sortant par une des plaques d'égouts qui parsemaient la ville et s'attaquait aux passants. Cela n'allait jamais bien loin, car les gardes réagissaient rapidement et, pour tenter d'éviter ces incidents, ils nourrissaient régulièrement les otyughs. Cela avait même fait la réputation d'une auberge du Vieux Korvosa (le district nord de la ville, le plus pauvre et le plus atteint par la maladie), une auberge appelée le Voyageur, qui était située à proximité d'un des points d'accès aux égouts par lesquels les gardes jetaient de la nourriture pour les otyughs.

De temps à autres, lors de ces séances, un otyugh profitait de l'ouverture de la plaque d'égout pour sortir à l'air libre et s'attaquer aux gardes ou aux passants. Le propriétaire de l'auberge avait rapidement compris que la possibilité d'assister à un tel spectacle attirait beaucoup de monde. Il avait donc fait poser des grilles protectrices sur les fenêtres de son établissement et organisé régulièrement des événements dans son auberge lors de l'ouverture de l'accès aux égouts. Les citoyens (et les étrangers) accouraient alors de tous les coins de la ville pour assister au spectacle, avec le secret espoir d'apercevoir une de ces créatures monstrueuses sortir de sous terre.

Les égouts étaient donc un lieu sombre, humide, nauséabond, et évité : la présence des otyughs suffisait à inciter la plupart des gens à ne jamais y mettre les pieds. C'est donc tout naturellement qu'ils avaient acquis au fil du temps un côté mystérieux et que de nombreuses légendes s'étaient développées à leur sujet. On parlait de monstres ressemblant à des nains avec une peau sombre qui s'infiltraient dans la ville pour enlever des citoyens innocents qu'ils soumettaient ensuite à toute une série d'expériences plus atroces les unes que les autres ; on parlait des fantômes des ancêtres shoantis enterrés sur place avant et pendant les combats qui avaient opposé les Chélaxiens et ces barbares et qui reviendraient à la vie pour torturer les descendants de leurs meurtriers ; et on parlait aussi des rats-garous, ces créatures qui pouvaient prendre l'apparence d'humains mais aussi de rats et qui avaient la réputation d'être des voleurs, des vecteurs de maladie et des nuisances en général. Bien sûr, tout cela n'était que des on-dits et des légendes… qui pouvaient avoir un fond de vérité… ou pas.

« Combien ? Oh, ch'ais pas moi. Vous voyez, ces sales bestioles s'tapissent dans les égouts, elles aiment l'ombre et les ténèbres et n'sortent que la nuit. Pis, quand elles sortent, elles peuvent s'transformer en rats ou en hommes comme vous et moi, alors c'est pas facile de savoir. Mais suffira d'en exterminer quelques-uns pour que l'reste d'cette vermine se taille la queue ent' les jambes ! » répondit l'homme.

Il montra fièrement sa dague en argent, qu'il essuya sur les guenilles du cadavre. « Ouaip, c'est sûr qu'y faut être bien armé ! C'est l'cousin d'ma femme qui m'l'a dit : c'est comme les loups-garoux, faut d'l'argent pour tuer ces bestioles ; les armes normales, elles leur font que dalle. » L'homme ne semble pas réagir le moins du monde lorsque Théobald évoqua le nom de Gaedren Lamm ; visiblement, il ne le connaissait pas.

Par contre, il répondit sur un ton vif et emporté sur le sujet de la garde. « Bah ! Ceux d'la garde, sont bien trop peureux pour s'attaquer au vrai problème ! L'cousin d'ma femme et moi, on a bien essayé d'leur dire que ça n'pouvait v'nir que d'ces saloperies d'rats-garous, mais y veulent pas écouter. Y'a pas d'preuve qu'y disent ! J'te leur en foutrai moi des preuves ! C'est bien simple : y'avait rien à Korvosa, pis y'a rien d'spécial qu'est arrivé et, bardaff !, du jour au lend'main, y'a des gens qui tombent malades. Et où surtout ? Ben dans l'Vieux Korvosa, là où c'est qu'les gens, y s'lavent pas toujours très bien, si vous voyez c'que j'veux dire. Alors, suffit de réfléchir et d'mettre tout ensemble : si c'est dans la crasse que la maladie s'développe et qu'y'a rien qui s'est passé, c'est qu'c'est v'nu d'là où on voit pas… et où est-ce qui y'a d'la crasse et qu'on voit pas ? Les égouts, bien sûr. Donc ça peut être qu'les rats-garous, c'est sûr. La Garde, c'est juste une bande de fainéants qu'ont pas l'courage de faire c'qui faut pour sauver la ville, c'est tout ! »

Offline Uktar  
#15 Envoyé le : samedi 20 novembre 2010 20:28:28(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
Théobald avait tenté une approche pour dériver la question, mais encore une fois il n’eut pas de réponse, à croire que tout ce qu’il avait vécu n’avait été qu’un rêve. Ce n’est pas encore avec ce groupe qu’il saurait ce qui s’était passé avec Les Lamms.
Il s’approcha un peu plus de la créature qui avait subit le courroux, effectivement ces créatures lui était connu, et il n’y avait pas à en faire tout un esclandre !
Il avait cru tenir enfin une réponse à ces derniers événements et aux raisons de l’épidémie, mais il n’avait rencontré là que des personnes trouvant juste un soufre douleur pour faire croire à une solution et assouvir une pulsion justicière. Nombre de fois auparavant, avec son mentor il avait croisé le chemin de troupe prête à faire justice eux même et ne pas comprendre les choses, mais juste se baser sur ce qu’ils voyaient et non sur ce qu’ils auraient du comprendre !!
Là il était entrain de découvrir la même situation, une maladie qu’on ne comprenait pas et don on ne savait d’où elle venait !

Théobald prit une grande inspiration et avala sa salive, le passage sur la garde ne lui plaisait pas du tout, il aurait voulu crier à l’impuissance de la garde devant toutes les actions à mener, leur faible effectif et leur faible moyen. Mais cela était les dires de feu son père, peut être qu’actuellement elle était devenue incompétente !!?? Non il ne voulait et pouvait y croire, mais il lui était impossible devant cette troupe enflammée et sûr d’elle de vouloir leur faire comprendre l’inverse.

Pour le moment il visait juste, mais qu’adviendrait il s’il se trompait de cible et qu’une de leur victime n’était pas un homme rat-garou ???
Il continua à hocher de la tête durant toute la réponse de l’homme, puis enchaina
« Excuser ma naïveté, mais je viens de revenir à Korvosa, après une longue absence, mais depuis combien de temps cette épidémie sévit elle et qu’elles sont véritablement ses symptômes ??
Que pensez vous faire par la suite ?? »

Offline Dalvyn  
#16 Envoyé le : samedi 20 novembre 2010 21:51:18(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
« Oh ben ça doit faire une bonne semaine maintenant. » répondit l'homme en regardant ses deux complices qui acquiescèrent. « Ouais, c'est à peu près ça. Ca a commencé dans les bas quartiers, ici sur les quais, dans le Vieux Korvosa, et au camp des Voleurs, puis c'te saloperie a atteint toute la ville. Paraît qu'y'a même des cas dans les beaux quartiers et à la Rive Sud ! »

Puis, quand Théobald lui demanda ce qu'il comptait faire, il répondit « Continuer à chasser ces saloperies de rats-garous pardi, et les crever jusqu'au dernier ! Y z'ont am'né cette saloperie chez nous, et on va pas s'laisser faire ! », ce qui incita des cris d'approbation chez ses deux collègues et ici et là dans la foule de ceux qui s'étaient rassemblés.

Un test de Perception et un test de Psychologie stp
Offline Uktar  
#17 Envoyé le : samedi 20 novembre 2010 23:59:11(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
Une épidémie qui durait depuis plus d’une semaine, Théobald espérait au fond de lui que personne ne soit sorti de la ville de manière à ne pas contaminer le reste de la Varisie. Le vieux sage ne lui en avait pas parlé, il pouvait donc imaginer que les gardes ne laissaient repartir personne de la cité.
L’avenir du groupe était donc toute tracée, pourchasser les créatures jusqu'à ce qu’un membre soit contaminé et qu’à son tour il contamine le reste de la troupe !
Théobald n’allait pas les contredire, il était plus de ceux qui cherchent vraiment les raisons, plutôt que ceux qui combattent ce qu’ils ont devant eux. Il se rappela d’un des exemples que Perdicas lui avait expliqué. « Tu vois cette fourmilière, tu as deux façons de procéder, la première est de se poster à une des entrées et de mettre ton doigt sur chaque fourmis qui en sort, la deuxième est de ne pas tuer celles là mais d’essayer d’atteindre directement l’antre de leur reine, et de ce fait tu anéantiras la fourmilière par le non renouvellement de leur effectif. » A l’époque cette image l’avait laissé de nombres minutes dans une médiation profonde !
Ces individus ressemblaient étrangement aux doigts qui écrasent les fourmis qui sortent de leur fourmilière, il n’allait pas rester avec eu, cette solution ne lui convenait pas.

Le gars avait dit que cela avait commencé sur les quais ici, dans le vieux Korvosa et au camp des voleurs. Le vieux Korvosa lui semblait très bien pour changer ces plans de la soirée. Il scruta une dernière fois le gars qu’il avait devant lui ainsi que les alentours. Puis Théobald allait changer ses plans, il irait dans le vieux Korvosa, là bas surement une auberge l’accueillerait !

  • Perception : 1d20+5 donne [2] + 5 = 7
  • Psychologie : 1d20+10 donne [10] + 10 = 20

Modifié par un utilisateur dimanche 21 novembre 2010 00:00:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Dalvyn  
#18 Envoyé le : dimanche 21 novembre 2010 00:32:37(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
Théobald n'avait rien remarqué de particulier pendant son entretien avec le tueur de rat-garou mais il avait ressenti un certain malaise, comme si quelque chose clochait, comme si tout n'était peut-être pas exactement comme on le lui avait dit. Ca ne provenait pas vraiment de son interlocuteur principal, non… il était quasiment certain que celui-là, celui qui avait plongé son couteau et éventré le soi-disant rat-garou n'avait pas menti ou, du moins, qu'il croyait dur comme fer ce qu'il lui avait dit. Non, c'était plutôt une impression générale, un sentiment global qui provenait de tout l'attroupement.

Il regarda autour de lui mais ne remarqua rien de spécial… la foule se dispersait dans toutes les directions. Sans doute personne ne voulait-il être aperçu tout près du cadavre sanglant abandonné sur les caisses. Malgré tout, l'étrange sentiment perdurait.

Comme il ne parvenait pas à identifier la source de son malaise, Théobald rebroussa chemin vers son auberge. Après tout, la nuit était tombée depuis près d'une heure maintenant. Il repartit vers les quais puis les longea vers le nord pour retourner vers la Pointe Nord.

« Et vous, qu'est-ce que vous pensez de tout ça ? » La voix provenait de derrière lui. Il se retourna et aperçut une femme d'âge moyen, assez petite, emmitouflée dans un châle qui n'était pas de toute première fraîcheur. Elle répéta sa question « Qu'est-ce vous pensez de tout ça… ces gens qui en assassinent d'autres dans les rues ? »
Offline Uktar  
#19 Envoyé le : dimanche 21 novembre 2010 15:33:59(UTC)
Uktar
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/06/2010(UTC)
Messages : 6,105
Localisation : Codognan(30)
La sensation qu’il avait raté un élément, une chose qui se dégageait de cette situation, l’envahie. Pour la première fois depuis la mort du père Perdicas son mentor, il aurait aimé que celui-ci soit à ses cotés pour lui expliquer ce qu’il avait raté. C’était clair qu’à force de recherche il trouverait, mais avec l’aide de son mentor, de nombreuses vies et beaucoup de temps auraient été épargné !
Voilà encore une des discussions qu’ils avaient souvent, même maintenant qu’il n’était plus là, son fort intérieur le rappelait à l’ordre à la place de son maitre !! C’était un sujet qu’ils avaient abordé à de nombreuses reprises, la vie et le bien contre la justice et la loi ou plutôt préserver la vie tout en faisant respecter la loi, c’était une doctrine que père Perdicas s’était exténué à inculquer à Théobald, mais rien n’y faisait le jeune novice n’avait pas la préservation de la vie en première objectif, mais le respect des lois. Certainement du à son lourd passé, ou il avait appris à ne plus avoir d’état d’âme. Les morts on ne pouvait plus rien faire pour eux et ils n’influenceraient pas ceux qui restent, mais le fait de ne pas respecter une loi pouvait faire sombrer toute une civilisation dans le chaos.

C’est résigné et dans ses souvenirs qu’il quitta le lieu de l’exécution, il passerait encore de longues minutes avant de s’endormir à méditer sur tout ceci, quand une voix l’interpella derrière lui. Ainsi quelqu’un avait remarqué que cette situation le tracassait, malgré son couvre chef et son foulard, son attitude et sa démarche attirait encore, et l’avait suivi jusqu’ici. Il passa sa main sur son épée longue sous son manteau de cuir avant de se retourner, qui l’interpellai ?
Il se retourna et scruta la femme qui se dressait devant lui.
« Qui êtes vous ? Et que me vaut le fait que vous m’ayez suivi jusqu’ici ? »

Il laissa la femme lui répondre, sa question à elle était pertinente et posé à juste point, comme ci elle avait pu lire dans ses dernières pensées, son conflit éternel balancé entre la justice et la vie !!
Il la regarda comme si il allait pouvoir rentrer dans son crane et découvrir les raisons de sa question.
« Donner la mort pour se défendre ou exécuter pour punir est une chose, mais tuer parce qu’on ne comprend pas ou qu’on à un doute sur la personne, ne me correspond pas. C’est une chasse et une justice aveugle, tôt ou tard ils assassineront un innocent qu’ils penseront coupable. Je ne me suis pas interposé, car je viens de revenir dans ma ville d’enfance, une citée que je retrouve dans le chaos et que je ne reconnais pas. Je suis ici depuis hier et j’ai l’impression qu’il faudrait deux ou trois décennies pour retrouver la Korvosa de mon enfance ! »

Il s’approcha d’elle comme pour lui serrer la main mais se résigna au dernier moment, « je m’appelle Théobald Ithier et je défends la justice suivant les préceptes de Iomédae. »
  • Psychologie : 1d20+10 donne [16] + 10 = 26

Offline Dalvyn  
#20 Envoyé le : dimanche 21 novembre 2010 18:00:45(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
« Éries. » répondit la femme, « tu peux m'appeler Éries. » Puis elle se tut et, tout en marchant — elle avait le pas rapide malgré son âge apparent —, elle écouta attentivement la réponse de Théobald. Elle resta silencieuse pendant quelques longues secondes ensuite, avant de reprendre la parole. « Tôt ou tard, ils assassineront un innocent qu'ils penseront coupable ? » répéta-t-elle sur un ton ironique. « Eh. Qu'est-ce qui vous dit que ce n'est pas déjà ce à quoi vous avez assisté ce soir ? Oh, bien sûr, personne n'est jamais totalement innocent… et ce rat-garou avait certainement déjà commis quelques larcins. Mais méritait-il la mort pour autant ? »

La femme continua d'avancer en accompagnant Théobald le long des quais, comme si elle attendait que celui-ci dise quelque chose de plus. Le sixième sens de ce dernier était apparemment revenu, car il sentait que la femme en savait sans doute plus que ce qu'elle disait. Il avait également la nette impression que, même si elle gardait la tête baissée et qu'elle semblait surtout occupée à regarder attentivement où elle posait les pieds — les quais étaient notoirement glissants —, elle était aussi en train de le juger, de le jauger, de le tester.
Utilisateurs actuellement sur ce sujet
Guest (Masquer)
2 Pages12>
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum.
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets de ce forum.
Vous ne pouvez pas effacer vos messages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas créer des sondages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum.

| Pathfinder-fr v2 Theme by Styx31, with some icons from fugue
Propulsé par YAF.NET | YAF.NET © 2003-2024, Yet Another Forum.NET