Bartolomeo, tu te rends (à cheval) à la forteresse des chevaliers du Sacre. Comme toi la plupart des individus y partagent ton inquiétude. Même si pour le moment aucun homme de la garnison resplendissante n'a été touché, tous savent qu'en cas de problème ils seront en première ligne contre cette meute qui semble invincible. Beaucoup on encore en mémoire la manière dont l'ordre a été presque entièrement massacré lors de la prise de Sacralia par les légions infernales du roi Idiot.

Même si le moral n'est donc pas au beau fixe et qu'on souhaiterai éviter le sujet, on répond à tes questions autant par égard à ton rang que parce que tous savent qu'elles sont guidées par une réelle volonté d'aider.

« Les patrouilles récentes sont formelles, impossible de localiser la meute depuis ce matin. Avant aujourd'hui il y avait toujours des traces de son passage, champs dévastés, végétaux pourris, blessés etc. » t'indique le lieutenant de garde.

« Ça n'annonce rien qui vaille. C'est le calme avant la tempête. » lâche un vieux sergent ce qui n'ajoute rien à l'ambiance déjà tendue.

Une fois ces informations recueillies, tu peux accéder à ta petite cellule et faire ton rapport. D'expérience, tu sais que, en comptant quatre jours pour trouver les informations demandées (les chevaliers ne sont pas connus pour ordonner les archives), tu devrais recevoir la réponse dans une petite semaine.

Karla pendant ce temps tu quittes l'hospice pour te rendre chez le duc Willmert. Sa résidence en ville se trouve près de la place d'armes. Après avoir expliqué la raison de ta visite, le duc te reçoit dans une antichambre décoré dans un style douteux (mélange de style royal et de trophées de chasse et d'armes. Le duc te regarde lourdement.

« Le chevalier se croit permis de me donner des nouvelles que pour récupérer de l'argent qu'il ne vient même pas récupérer lui-même ! » Il a un accent fort de Broamel qui accentue encore plus son ton belliqueux. Après avoir laissé planer un silence pesant, il explose de rire. « Je plaisante bien entendu. Votre argent se trouve ici. Si j'en crois la lettre du chevalier, vous avez fort à faire mais si vous cherchez un emploi venez me voir plus tard. Bon courage pour la suite. » Et il quitte le salon en claquant la porte.

Si l'humour du chevalier t'as peut-être déconcertée, il a bien honoré sa dette. Sur la table se trouve une mallette en cuir qui contient dix lingots de platine marqués d'un poinçon en forme d'œil de chat et d'une inscription "2 livres". Ca correspond bien au dix milles pièces d'or demandées mais sous forme "compacte".

Alonso tu retournes voir la sœur Giulia qui discute avec Clarissima tu laides dans ses préparations et elle te laisse utiliser son établi pour tes propres préparations si tu le souhaites.

Clara tu continues à discuter avec la sœur. La présence d'Alonso ne la dérange, elle semble même la rassurer et elle se confie bien volontiers.

« Je reconnais à votre accent une origine ciudalienne, vous savez sans doute mieux que moi que les enjeux politiques et financiers font souvent oublier à certains le respect de la vie humaine. Bien sûr je n'accuse personne d'avoir provoqué ou favorisé l'apparition de cette peste. »

Elle laisse planer une longue hésitation puis te murmure. « Même recluse dans ma maison, loin des intrigues j'entends des choses. La plus terrifiante d'entre toutes repose sur une vieil légende urbaine. Avez-vous entendu parler du collège des gardiens ? La compagnie des Preux, après la bataille de la Listrelle, a construit Bourg-Preux pour honorer la mémoire de leur compagnon et clore à jamais cette triste histoire. Malgré la destruction apporté par la guerre certaines énergies anciennes étaient restées fixés à ces lieux. Je parle des esprits farceurs, des fées et des lutins de l'ancienne religion. On raconte aux enfants qu'ils ont laissé la ville se construire uniquement pour qu'elles puissent servir de terrains à leur plaisanterie, qu'ils sont tapis dans l'ombre, observe en attendant de pouvoir saisir un esprit faible.

Sans doute cette légende comme touts le mythes contient-elle du vrai et si j'en crois les talents de votre compagnon, je ne vous apprendrai pas qu'il y a des choses par delà la réalité observable et qu'elles peuvent avoir des manifestations bien concrètes. Je suis persuadés que les habitants de cette ville ont toujours cohabité, à leur insu, avec ces essences et que cette cohabitation c'est toujours globalement bien passée.

Ce qui m'inquiète c'est qu'aujourd'hui certains utilisent cette légende des gardiens pour déstabiliser la situation politique.

Récemment le Capitaine a débarrassé la région d'un groupe terrible de bandits, aussitôt la rumeur a couru que les bandits étaient des esprits venus tourmentés les voyageurs. De même un apprenti scribe un peu trop curieux a utilisé un parchemin qu'il n'aurait pas du, son corps s'est mis à changé de forme en fonction des heures du jour et il a semé la panique en ville. Bien sûr l'enchantement adéquat lui a fait retrouver son état normal, mais encore des rumeurs ont immédiatement couru sur l'intervention d'un mauvais esprits.

Chaque fois qu'un phénomène hors de l'ordinaire s'est produit, on a entendu le nom des gardiens resurgir. Je ne sais pas qui cherchent à utiliser cette légende à son propre compte ais j'ai un mauvais pressentiment d'où ma méfiance. »

Elle laissa planer un silence puis repris sur un ton calme.

« Quant au chevalier Bartolomeo, il est arrivé tout récemment en ville, il y a quelques jours. Il s'est montré très serviable et je lui fait confiance même si a mon avis sa présence ici n'est pas anodine. Les chevaliers du sacre ne détachent pas un "ambassadeur" sans raison. »