Meril sembla au bout de ses forces, il se prit le visage entre les mains.

«  Ne me demandez pas ça... c'est horrible...  » Il soupira puis inspira profondément, se résignant de lui-même en comprenant la gravité de la situation. Il regardait fixement le sol pendant qu'il entama son récit.
«  Je rentrais chez moi après une journée de travail, je suis jardinier chez les Ornelos... ma femme travaille chez eux aussi comme femme de chambre de Dame Licia Ornelos. Ce jour là... on m'a prévenu que Brenna n'était pas venue. J'ai cru qu'elle était malade ou qu'elle était restée garder un des enfants qui l'était.  »
Il s'essuya le visage d'une main.

«  Quand je suis rentré... ... ... Il y avait du sang partout. Brenna était à genoux, la tête en arrière, les mains attachées à deux chaises placées devant elle. Il y avait du sang partout... Sa bouche était ouverte... ses yeux aussi.  »

Il éclata en sanglots.

Aaron posa sa main sur son épaule de manière compatissante.
«  Merci beaucoup pour cette effort de souvenir. ..  »

On n'arrivera pas a en tirer d'avantage, je le crains

Aaron se dirigea alors vers la fameuse pièce, voir ce que ses compagnons qui y avait déjà pénétré avait trouvé quelque chose.

La salle derrière les draps était ce qu'on pouvait appeler "vide".

Au sol, des lattes de bois étaient propres surtout au milieu où un cercle clair était visible, comme si on les avait poncées à cet endroit. Tous les autres meubles (table, fauteuils, chaises) avaient été repoussés contre les murs. Seules les fenêtres indiquaient que la poussière n'était pas faite tous les jours... et ne le serait sans doute plus avant un bon moment.

Col ouvrit la porte du fond : elle donnait sur une petite cuisine aux odeurs d'oignons et d'ails bien présentes. Une autre porte dans la cuisine menait à un tout petit jardin avec une cabane en bois étroite qui servait de lieu d'aisance.
L'inspecteur ne trouva rien qui sorte de l'ordinaire, il revint dans le salon et regarda une pendule. Elle était très jolie, le tic tac régulier, les aiguilles sans doute en étain... cela semblait le passionner, ce qui ne faisait pas vraiment avancer l'enquête. Vive le 2 en perception... !

Meril, quant, à lui sanglota sur l'épaule de l'inquisitrice de Pharasma lorsque celle-ci fit montre de compassion à son égard. Cela sembla lui redonner des forces pour poursuivre un peu lorsqu'il s'installa sur une des chaises qu'on avait ramenée. Il ne regardait pas la pièce, lui tournait le dos en faisant face aux enquêteurs.

«  Elle... elle était attachée avec des petite cordes. Celles qui servent à fermer des sacs. Il... Je ne sais pas ce que vous appelez "trace de lutte"... rien n'avait été renversé. Elle... elle avait une trace sur le front... comme une griffure qui partait du milieu et allait comme ça.  » Il traça sur son front avec son index une ligne qui allait du cuir chevelu vers la droite.
« Et... et elle n'avait plus de langue.  » il ferma les yeux comme s'il revoyait cette vision de cauchemar.
« Pardonnez-moi...  » il se remit à sangloter en boule.

Modifié par un utilisateur lundi 21 novembre 2016 14:20:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cette rencontre fut plus pénible qu'efficace. Cela fait trop longtemps pour qu'il reste des indices.
« Puis-je suggérer qu'après notre passage au temple nous passions au domicile de la victime la plus récente pour tenter de trouver des indices matériels ? »

Avant de partir je toque rapidement chez les voisins pour savoir s'ils ont vu ou entendu quelque chose de particulier le jour du meurtre.

Modifié par un utilisateur mercredi 23 novembre 2016 14:31:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aaron rompit le silence qui s'était installé durant le chemin vers le temple.

« Eh ben, on est pas beaucoup avancé... Espérons que les corps nous donnerons plus d'indice.  »

N'ayant rien de particulier à dire, Col emboîte le pas de ses compagnons enquêteurs.

Emi marchait d'un pas décidé dans la rue, son chapeau vissé sur sa tête, elle semblait perdue dans ses pensées. La large épée qui lui barrait le dos, la masse et l'arbalète qui pendaient de sa ceinture, et la cape brodée de la comète spiralée dont elle resserrait les pans autour d'elle lui donnaient un air martial et pas réellement avenant.

Elle se retourna cependant avec un franc sourire lorsque Slycent rompit le silence qui devenait pesant:

« Je suppose que j'y suis née aussi... A vrai dire je ne sais pas vraiment où je suis née... Mais j'y ai été élevée depuis aussi longtemps que je me souvienne! » Puis avec un demi-sourire « Je serais surtout curieuse de savoir si certains d'entre vous ont vécu hors des murs de de notre chère Korvosa ? »

Puis semblant se souvenir des paroles prononcées quelques minutes auparavant, son sourire disparut aussi rapidement qu'il était arrivé:

« Rien que le fait que les victimes soient quatre jeunes femmes laisse supposer qu'elles ne sont pas choisies au hasard... Des idées sur quels critères notre meurtrier pourrait utiliser ? La potentielle dimension mystique de cette affaire me pousse à vérifier les religions de ces pauvres filles mais sans réelle conviction... »

Modifié par un utilisateur vendredi 25 novembre 2016 19:06:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le groupe arriva au temple de Pharasma. Les pierres grises austères et le silence de mort dénotait avec l'extérieur de la ville bien vivant. Emi semblait comme un poisson dans l'eau et connaissait les couloirs et saluait les prêtres.

Elle s'entretint rapidement avec l'un d'eux qui leur indiqua la zone de la morgue. Le groupe s'y rendit et pénétra dans une pièce froide dans laquelle travaillait un prêtre aux cheveux courts blanchis par les âges, tout comme une barbe chatoyante surmontée d'une moustache fine et élancée.

Derrière ses petites lunettes rondes, son regard était emprunt d'une profonde gentillesse et un sourire illumina son visage en voyant des inconnus. Il fut pendant quelques secondes crispé en s'avançant vers ces intrus puis se détendit en voyant les emblèmes de Pharasma sur la tenue d'Emi.


«  Bonjour, bonjour et bienvenue dans mon humble office. Je dois vous dire que mes clients ne parlent pas beaucoup, aussi j'ai quelque plaisir à avoir des interlocuteurs un peu plus loquaces. Que puis-je faire pour vous chère consœur et inconnus ?  »

Sa camarade enquêtrice lui laissant la parole :"
"Non pas vraiment grand chose à rajouter.." en regardant autour de lui dans un regard pensif ...puis il fait une courte pause ... "ah si ... j'ai une une question. Savez-vous si ces femmes étaient affiliées, dévouées ... enfin avaient-elles un lien avec la moindre religion qui soit ? Que cela soit symbolisé par un médaillon, un tatouage, une marque de naissance ? ... on sait qu'une d'elle était croyante en Desna mais les autres ?" ... il se tut quelques secondes ..."et finalement, est-ce que les victimes ont déjà été mise en terre ?"
... "oui je sais cela fait toujours plus d'une question ... ma femme me dit toujours que je parle trop."