For DM's eyes only

Modifié par un utilisateur samedi 18 mars 2017 14:57:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry sitôt réapparu battit le rappel des troupes :
« Reculons, en bon ordre compagnons. Cet endroit n'est pas seulement un traquenard, c'est un vrai gruyère... »
Face à la réaction de Devargo, Méry leva ses deux mains -vides- paumes en avant, avec un rapide salut :
« Je comprends parfaitement votre contrariété, Majesté ; tout le monde en ferait de même, avec un poignard dans le dos. Mais remettons les évènements en perspective, si vous le voulez bien. Nous, on vient de vous sauver la vie. Si votre sécurité a été mise en défaut, c'est le fait de votre entourage. Votre assassin, cet Ovidius ? que vous semblez bien connaître, n'est plus dans cette cabine, il s'est faufilé à travers un hublot tant qu'il était encore invisible. Votre drake, il est dehors, et cela m'étonnerait qu'il retrouve votre sombre emplumé, fallait le lancer à sa poursuite dès que l'autre avait disparu, et pas lui laisser des longueurs d'avance... parce que vu la flagrante inefficacité de vos hommes, il doit être loin, maintenant, et ceux-ci s'agitent aussi utilement que nuée de moustiques pris dans une toile d'incompétence. Bien sûr, ce ne sont pas nos affaires, et votre grandeur a ses priorités, mais à votre place, messire, j'envisagerai sérieusement de changer de portier, ou alors faudra investir dans une armure de plaques et du contrepoison.
Bref. Ceci ne nous concerne pas.
Pour en revenir à notre affaire, comme je vous l'ai annoncé, les parchemins sont en sécurité. Restant hors de portée, par la grâce de Léomund. Et le pognon aussi -hormis les deux lingots qui restent exposés dans cette pièce où on rentre et sort comme dans un moulin. Alors c'est pas la peine d'énerver vos belles pour ça, moi j'ai fait mon boulot. Et ainsi l'expertise pourra être complète d'ici le moment prévu pour la transaction. À moins que vous ne remettiez en cause notre accord, parce que cette mauvaise journée vous mettrait d'humeur à renoncer à 980 voiles d'or, pour prix de votre discrétion ? Notre maître négociateur devrait en profiter pour vous demander de préciser lequel de vos sbires a ouvert ses lettres et traumatisé malhabilement les sceaux...  »... parce qu'un silence acheté, il faut le garantir...
Le petit bonhomme restant parfaitement concentré sur l'instant présent, fit signe vers Rakyel, pour lui rendre la parole...

Modifié par un utilisateur dimanche 19 mars 2017 10:59:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Malgré la bonne humeur et le gymnastique linguistique de Méry, Devargo avait l'air tout sauf convaincu, surtout que le nombre d'insultes à peine voilées ne lui avaient pas échappé. Le regard aussi glacial que les profondeurs de la Jeggare, il lança au reste du groupe, ignorant pour l'instant le halfling.
« Votre petit compagnon est beaucoup trop sûr de lui pour son propre bien. Il y a une chose qui compte plus à mes yeux que l'or, et c'est ma réputation. Je ne laisserai pas quelqu'un me voler à la fois mes informations et mon drake et oser s'en sortir indemmes. Mais comme il l'a dit, cela ne vous concerne pas. Livrez moi le halfling et amenez moi la somme convenue demain, et vous pourrez faire ce que vous voulez des lettres, elles sont à vous. Si vous tenez absolument à le défendre... »

La menace dans sa voix attira l'attention des deux ondines et des truands, qui s'approchèrent lentement, armes en main...Pour l'instant, le pont derrière eux était encore dégagé, mais un affrontement ne manquerait pas d'attirer l'attention. Ils avaient trois options: acquiescer à la demande de Devargo, prendre la fuite, ou affronter le roi des Araignées et ses sbires.

Sauf si vous prenez la première option, j'aurais besoin de vos jets d'initiative!

Carte

Méry avec la plus grande prudence haussa les sourcils et fronça ses narines, en une volonté affichée de reculer prudemment vers l'extérieur... rapprochant les mains (toujours vides) de sa ceinture pour parer à toute initiative malencontreuse, maugréant devant la tournure vinaigre de la majesté des velues... à l'ingratitude notoire.
« Votre drake... quoi ?!? C'est pas vous qui l'avez lancé à la poursuite de votre assassin ? ... bah comment il est sorti, alors ? »
on aurait pt'êt' mieux fait de le laisser assassiner, l'ombrageux... si c'est ça qu'il appelle faire des affaires, je te lui en mettrais de la réputation,...

Modifié par un utilisateur dimanche 19 mars 2017 18:53:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sans répondre ouvertement à cette question, le barde jugeait effectivement le prix raisonnable. Surtout quand il comptabilisait les enjeux des deux côtés de la balance.

D'un côté, on avait un halfelin malin comme un singe, mais qui l'était parfois un peu trop pour son propre bien et qui ne semblait pas hésiter à faire bande à part quand cela lui plaisait, malgré un plan commun établi au préalable. Ajouté à cela que Sagacius ne se sentait pas plus lié à cet étrange bonhomme qui semblait parfois se croire tout permis et qui les plaçait à sa convenance dans des situations plus que délicates.

Et de l'autre, il y avait cette mission à mener à bien pour le compte de la reine, qui lui permettrait de se rapprocher du pouvoir et de faire avancer la position de sa famille. Famille qui était depuis peu en difficulté à cause des fiançailles rompues de sa cousine. Et autre point, cette fois, personnel. Le barde s'avait pour avoir assez écumé le milieu que le roi des araignées était puissant et qu'il fallait éviter de s'en faire un ennemi. Sinon, il risquait de ne plus pouvoir faire son job aussi efficacement dans les bas-fonds et les quartiers pauvres de la ville avec un ennemi de cette envergure.

Oui, à bien y réfléchir, le prix lui convenait. Mais en irait-il de même avec le reste de ses compagnons ? Le taciturne Ninaerthyl restait une énigme pour le barde. Mais quelque chose lui disait que les agissements de halfelin avaient aussi impacté le demi-elfe. Gracchius, lui, semblait surtout s'inquiéter pour sa sœur. Si un combat devait éclater, Sagacius se doutait que l'homme chercherait avant tout à la défendre. Il estima donc logiquement que le bretteur se rangerait de son côté pour la sûreté de son propre sang. En jetant un coup d'œil à Sorina, Sagacius supposa qu'elle se rangerait aussi à ses côtés. Rien ne la poussait à protéger la tête brûlée. Et surtout, Barvasi était quelqu'un d'influent, capable de les aider dans la recherche du garçon Varesco. En faisant le compte, le barde voyait ses compagnons se ranger à sa décision. Seul Rakyel restait l'inconnu dans cette équation. L'ancien loqueteux semblait depuis peu s'être fait le combattant du bien et de la justice. Et Sagacius supposa que si un soutien à Mery devait se manifester, il viendrait en priorité de lui. Aussi notre barde choisit-il de confirmer sa position, espérant que cela engendrerait un momentum allant dans son sens. « Si c'est le prix à payer pour maintenir notre marché, ce prix me convient. Après tout, nous savons tout deux que quand notre parole est engagée, nous n'avons pas d'autre choix que de nous y tenir sous peine de perdre toute crédibilité. »

Maintenant, il faudrait attendre la réaction du reste de son groupe et voir dans quel sens pencherait la balance.

Méry pinça les lèvres (ce qui faisait disparaître son sourire...), reculant -très- lentement, manifestement prêt à tout et notamment, à réagir de manière imprévisible, au premier qui tenterait quelque chose... vers/contre lui.
« Woola... d'abord, permettez moi de rappeler humblement que je ne suis que le convoyeur -en ce moment, des fonds comme du butin.
Pour le drake... votre drake, pardon, majesté... j'ai pas tout suivi les problèmes, et en l'instant, je peux vous affirmer que je ne me sens nullement concerné, mais dès que certains détails seront réglés, je suis prêt à vous apporter mon aide, et mes modestes compétences, toussa...
Mais, bien sûr, si, au cours de la mission de sécurisation qui m'a été confiée, quelque noble -ou pas- négociateur(s) décide(nt) que je doive rester otage de votre Majesté... je présuppose que je n'aurai d'autre choix, bien évidemment, qu'accepter cette alternative -inattendue.
Inutile de préciser, que, seul gardien des fonds et du butin, je considère qu'ainsi, abandonné en otage... aheum pardon... garant... invité... comme il vous plaira, votre seigneurie, entre vos mains... j'accéderais rapidement à toutes vos requêtes, dès qu'un accord mutuel sera fructueux. Tandis que ceux qui ne s'intéressent qu'aux lettres ont bien évidemment tout intérêt à satisfaire votre majesté, qui pourra en révéler ce qu'elle veut... sans aucune authenticité, puisque mon expertise sur ces documents -pourtant préalablement requise- aura été bradée ici... pour ne pas dire abandonnée...
J'en serai donc le seul garant... éventuel. »

Modifié par un utilisateur mardi 21 mars 2017 20:44:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Devargo se mordit la lèvre, pensif. Il n'aimait pas se sentir piégé, et n'aimait pas non plus qu'on lui pose des conditions. Mais il sembla retrouver une partie de son sang-froid, se contentant d'un regard assassin à l'adresse de Méry à la mention du drake.
« Dans ce cas, j'ai une contre-proposition. Je vous laisse les lettres en échange du paiement d'origine. Je garde le hafling en gage de bonne foi, avec la promesse de ne pas lui faire de mal, et je vous le rends demain au moment du paiement. Je passe l'éponge sur l'affaire du drake, et en échange, je suis prêt à aider votre...employeur, si je peux obtenir une protection contre de futures tentatives d'assassinat. Clairement, je gêne quelqu'un. Je ne vous demande pas de me garantir ça, simplement de transmettre mon message, je pense qu...qu'il y verra un intérêt commun. Ensuite, nous pourrons mettre cette affaire derrière nous et mettre nos différents de côté. »

Il tendit la main à Sagacius.
« L'autre avantage, c'est que votre camarade halfling pourra en plus autentifier les lettres. Deal? »

Modifié par un utilisateur mardi 21 mars 2017 23:52:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les traits tendus du demi-elfe s'affaissèrent. Il était visiblement soulagé qu'une issue pacifique ait été trouvée. Il n'avait qu'une hâte : sortir d'ici avec tous ses compagnons en vie.

Devargo failli s'emporter à nouveau, mais cette fois la proposition du halfling n'était pas dénuée d'intérêt pour lui.
« Oh. Si vous êtes disposés à régler cette affaire aujourd'hui, le plus tôt sera le mieux. Pour tout le monde, je crois. Donc, maître...et bien, maître fossoyeur, je suppose, à en juger par votre magie, acceptez vous également cet accord? Si oui, je vous attendrais ici avec votre compagnon halfling. Si vous tenez à faire l'échange en terrain neutre, annoncez vous à mes hommes, je vous rejoindrai.  »

Devargo acquiesça d'un signe de tête.
« Pourquoi pas? Nérion, accompagne les. Et assure toi qu'ils ne tentent pas de nous doubler. Nous vous attendrons là, votre ami halfling et moi. »
Le truand hocha la tête, et les hommes de Barvasi rangèrent leurs armes, laissant le petit groupe partir sans encombre. Nérion Carax les accompagnait, l'air revêche, mais préférant malgré tout obéir à son patron. Même en situation de faiblesse, le Roi des Araignées n'était pas un sujet de plaisanterie. Rendez vous était donc pris pour le coucher du soleil.


Alors qu'ils quittaient l'Impasse de l'Anguille en compagnie de Nérion Carax, Valéria soupira de soulagement.
« Ouf! Pas fachée d'être sortie de là. Qu'est ce que c'était que cette histoire, Gracchius? Qui sont ces gens et pourquoi est ce que tu es avec eux? Et pourquoi t'as affaire au Roi des Araignées? »
Elle sourit, et frappa gentiment dans l'épaule de son frère.
« Tu m'as manqué, imbécile! »


Nérion Carax, qui n'avait pas l'air particulièrement ravi d'être là, lança.
« Bon, je vous suis. Le plus rapide sera le mieux, j'ai pas que ça à faire et le boss non plus. Et je suppose qu'vous non plus, non? Alors, qu'est ce qu'on attend? »

Modifié par un utilisateur jeudi 23 mars 2017 23:07:41(UTC)  | Raison: Non indiquée