Ursion ramassa une petite pierre et incanta un sortilège qui la fit briller. Il la lança dans le passage nouvellement dévoilé et observa attentivement l'endroit. Tout en faisant cela, il demanda à Cok, sans se retourner, « Tiens, c´est vrai… comment es-tu parvenu à t´enfuir des geôles de Pointesable et surtout à nous retrouver, Cok ? » C'était peut-être une manière de détendre l'atmosphère ou, tout du moins, de ne pas concentrer tous les esprits sur les dangers qui les attendaient certainement plus bas. Avec un peu de chance, si Habil était encore en vie, il verrait peut-être la lueur de la pierre enchantée et viendrait s'enquérir de sa nature.

Modifié par un utilisateur mercredi 29 décembre 2010 13:38:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tiens, il pratique aussi l'illusion... Il s'était bien gardé de nous le dire lorsque nous l'avions interrogé... Mais après tout nous ne lui avions rien demandé à se sujet...

Antal sourit lorsqu'il reposa son regard vers Cok, ou plutôt vers le halfelin qui avait pris la place de Cok. L'illusion était suffisamment bonne pour tromper bon nombre d'observateurs peu regardants. « Cok, je crois que nous allons nous entendre si tu pratique aussi bien d'autres tours tels que celui-ci. » Puis s'apercevant qu'il venait d'avaliser un acte répréhensible - Cok s'était tout de même échappé d'une geole, au nez et à la barbe de la juridiction de Pointesable - il s'empressa d'ajouter « Mais attention, l'illusion est un art difficile lorsqu'elle est employée pour la bonne cause. La frontière est ténue entre le bien et le mal lorsqu'on l'utilise et il est souvent plus facile de se laisser emporter par le mauvais côté... »

Ayant fait sa petite remontrance plus pour la forme et pour rassurer ses compagnons, le barde s'employa a regarder au fond du trou maintenant éclairé par la pierre lumineuse lancée par Ursion.

Test de Perception (1d20+7) => [19] + 7 = 26

Cok remballa son illusion, redevenant le crasseux petit être parfois lent qu'il était avant. Il leva les épaules et fit une grimace signifiant son incompréhension.

« Sais pas... Le chaman a dit un truc sur ma tête et maint'nant j'me transofrmu comme ça... J'aurais préféré un dragon mais le petit homme ça va aussi. C'est plus facile pour voler de la nourriture... »

Deivon fut surpris par les paroles de Jean. Son regard étonné fit sûrement réagir le géant car celui ci se confondit en excuses. Il ria de bon coeur à la réaction du pauvre Jean.

« HA HA HA HA, il n'y a pas de mal Jean. Ce petit futé de Cok a un objet particulièrement intéressant et utile qu'un Shaman de sa tribu lui a donné. Ici cela n'a que peut d'intérêt mais avec un peu d'entraînement je suis sur que notre petit ami gobelin pourra parfaitement faire illusion. »

Puis, l'esprit des maléfique des lieux repris sur l'humeur de Deivon qui de nouveau redevint plutôt sombre. « Mais bon, laissons là ces enfantillages et essayons de voir si nous ne voyons pas de traces de votre ami Habil. Plus tôt nous serons partis, mieux j'irai... Mérisiel ou même toi Cok, vous voyez des traces ? »

Mérisiel n'alla pas plus loin faisant confiance au reste du groupe. Le gobelin serait de la partie et cela avait l'air de lui faire plaisir. Néanmoins elle savait que les tares inhérentes à cette race se feraient tôt ou tard rappeler à leur souvenir et cela dès que le petit Cok n'aurait plus besoin d'eux. Pour le moment, il se servait du groupe alors autant se servir de ses talents, Mérisiel le laissa inspecter les marches et descendre en premier. La petite pierre illuminée lancée par Ursion s'était arrêtée au milieu de l'escalier en colimaçon, les marches étaient poussiéreuse, signe qu'on ne les avait pas empruntées depuis un moment. De nombreuses araignées y circulaient et on y trouvait également pas mal de toiles ce qui signifiait qu'il allait falloir encore faire attention si on ne voulait pas avoir le même coup que Jean avec son armure.

Cok s'aventura dans le passage qui était en tout point identique à celui qui menait du 1er niveau au second, les marches étaient patinées par le temps et les allées et venues qu'on imaginait jadis nombreuses. Le silence était maintenant de mise et on put entendre le craquement des arachnides sous la chausse du gobelin et un goutte à goutte assez éloigné dans les profondeurs. Le roublard fut, forcément, le premier à atteindre le bas, lui et ceux qui suivaient aboutirent sur une plate forme haute d'un mètre cinquante, rien ne permettait d'en descendre. D'hideuses statues de deux mètres cinquante décoraient les quatre coin de la pièce, sans doute représentaient-elles un suppôt de Mammon ou l'une des horribles formes qu'on lui connaissait. Sur le sol on pouvait voir les vestiges d'une mosaïque d'un rouge vif, par endroit recouvert de restes d'insectes et de rongeurs. Encore de quoi faire du bruit à chacun de leur pas.

Au dessous d'eux un passage quasi creusé dans la pierre et la terre descendait encore plus bas. Devant un grand couloir permettait de quitter cette pièce, étrangement il était éclairé par les même brûloirs qu'à l'étage du dessus, ceux qui s'allumaient lorsqu'on passait à proximité...

Aperçu.

Modifié par un utilisateur mercredi 1 décembre 2010 18:02:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Personne ne vînt répondre à l'appel d'Ursion, tous les aventuriers étaient maintenant descendus et se trouvaient sur la plate forme et tous purent examiner la petite salle et le couloir. Le symbole au sol était une ancienne rune thassilonnienne que le prêtre reconnu aisément comme étant celle de l'avarice, on était donc bel et bien dans un ancien lieu de culte dédié à se seigneur du mal qui avait profité de la décadence de l'empire des seigneurs des runes pour avilir et corrompre.

Les statues était effectivement des représentations de Mammon ou tout au moins de ce qu'il symbolisait aux yeux de tous. On y trouvait un roi avec une couronne ailé et des habits d'apparats sur un trône qui quand on y regardait de plus près était fait d'humains vivants. Cela symbolisait la domination des plus riches sur les autres, qu'il fallait être prêt à tout pour s'élever matériellement et s'enrichir. Une seconde montrait un homme cornu assez obèse qui tenait dans chaque main ses richesses comme s'il les soupesaient, on pouvait assimiler celle là à celle de la justice qui soupesait le bien et le mal en chaque homme pour pouvoir le juger, si ce n'était que là, il n'était pas question de bien et de mal mais juste de richesses accumulées. Une autre symbolisait l'avarice dans toute sa splendeur, un homme qui serrait ses biens contre lui. La dernière était un homme serpent et cornu armé d'une lance.

Alors que plus personne n'attendait de réponse quelque chose se fit entendre faiblement, dans un souffle : « Venez ! Par ici ! Je suis par ici... »

Ursion hésita un instant… comme Déivon l'avait indiqué, rien ne leur prouvait qu'il s'agissait de la voix d'Habil. Le novice de Sarenrae se tourna vers Jean pour voir s'il reconnaissait la voix mais, là aussi, difficile d'être certain : les deux hommes ne s'étaient plus vus (ni entendus) pendant plusieurs années. Il consulta Érec du regard pour avoir son opinion. Puis, finalement, pour trancher, il demanda au vide « Si tu es bien Habil, quel est le nom de ton père ? ».

Tout en posant la question, il s'apprêta à essayer d'en déterminer l'origine de manière plus précise.

Perception (1d20+3) => [8] + 3 = 11

Le couloir était illuminé, mais le passage souterrain qui repartait en-dessous de la plateforme où ils étaient arrivés ne l'était pas, lui. Ursion s'adressa à Mérisiel « Je n'aime pas non plus laisser une ouverture dans notre dos. Voyons-voir ce qui s'y trouve. » Puis, s'accroupissant près du bord de la plateforme, il lança la pierre brillante dans le passage. Menait-il lui aussi à un endroit inondé ?

La salle ne lui inspirait guère confiance. Trop d'ouvertures, trop de symboles affreux, trop de statues horribles, trop de choses étranges - Habil ?..

La voix qui répondit à Ursion était faible, poussée dans un seul soupir, un dernier soupir ? Difficile de reconnaître celle de son ami qu'il avait pourtant entendue l'année dernière alors qu'ils s'étaient rencontrés par hasard presque à Magnimar lors d'une de ses gardes aux portes nord de la ville. Mais c'était une voix quand même et cela signifiait qu'il y avait de l'espoir.

Reprenant du poil de la bête, il réagit lorsque Mérisel se glissa en bas de la dépression - attends, je vais t'aider... - Elle n'avait pas besoin de lui, le temps qu'il arrive à sa hauteur et qu'il tende sa main pour la faire descendre, elle était déjà en bas et s'avançait vers le passage obscure. Tandis qu'Ursion se baissait à son tour pour envoyer une lumière par là-bas, le colosse se laissa lui aussi glisser en bas de la dépression. Il n'avait que 1,5m à descendre, ce qui était plus haut qu'Antal mais très abordable pour le fermier. Il passa donc les jambes dans le vide, s'assit au bord, puis se retourna pour d$se retrouver en appui sur les main et se laissa descendre en fléchissant les coudes jusqu'à ce que ses pieds touchent le sol. C'était un exercice facile qu'il répétait souvent à l'entraînement des gardes, sauf que c'était en pourpoint de cuir matelassé et non en armure lourde. La descente se fit donc un peu plus rapide, une sorte de chute guidée en quelque sorte - Bling-Blang !

Arrivé en bas, il rejoignit Mérisel, pointant sa lance vers l'avant si jamais quelque chose d'hostile venait à surgir par ce côté. Puis de ta voix puissante il lança un appel - « HABIL, C'EST JEAN !.. DIS-NOUS OU T'ES ! »

Cok ne comprenait rien à ce qu'il était en train de se dérouler sous ses yeux. Aussi, décida-t-il de passer le temps en grignotant un bout. Assis par terre, il savourait la viande fraiche prélevée de la mule en haut et attendait que les grandes guibolles se décident. S'il devait nager, ca ne lui déplairait pas, il aimait bien nager. Et puis peut être qu'il y aurait des poissons, les poissons c'est bon, c'est juteux...