Antal avait admiré la manière avec laquelle Deivon leur avait frayé un chemin vers le tunnel à travers les flammèches de soufre et de chlore. Lorsque nous aurons un peu de temps, je lui demanderai de m'apprendre ce tour là... Cela pourrait nous sortir d'autres situations périlleuses... Et puis cela sera amusant de faire des tours aux autres...

La fumée se faisait de plus en plus présente et voilà qu'un nouveau danger semblait être apparu derrière eux. Ursion avait alors proposé de s'engouffrer dans le tunnel et de descendre pour rejoindre Ilsius. « Tu as raison Ursion, nous n'avons pas le choix. Allons-y prestement avant que la créature qui s'ébat dans les eaux derrière nous n'en sorte et ne nous assaille. Entre la peste et le choléra, il faut choisir le moindre des maux... »

Le halfelin fit apparaître ses lumières dansantes et commença à se diriger vers le tunnel pour en éclairer l'entrée et qu'ils pussent voir dans quel cul de basse fosse ils allaient encore s'engouffrer.

• Vigueur : 1d20+3 donne [11] + 3 = 14

Modifié par un modérateur dimanche 9 janvier 2011 21:39:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ursion pesta intérieurement. Il n'y avait visiblement aucune sortie par ici, et l'endroit ne semblait pas être l'un des plus agréables de la Varisie non plus. Pour ajouter à leurs problèmes, la salle semblait baignée de la substance inflammable et puante dont ils avaient usé à l'étage… il valait donc mieux éviter d'utiliser le feu. Dès qu'il aperçut le mage-bestiole, Ursion fit un pas sur le côté pour éviter de bloquer le passage à ses compagnons (déplacement en F6 par exemple). Il attrapa son arc et y encocha une flèche avant de mettre le mage-bestiole en joue.

La créature en question avait déjà tenté de les tuer au-dessus, il n'aurait aucune hésitation au moindre geste inamical, au moindre début d'incantation de cette dernière : il lâcherait la flèche.

« Tu es coincé, monstre. Et ton cristal ne te servira certainement à rien quand tu seras mort ! »

Antal essayait d'observer ce qu'était ce cristal dans les mains sanguinolentes d'Ilisius, il n'avait jamais rien vu de pareil et jamais on ne lui avait parlé de l'existence de ce genre de chose à l'état naturelle. Même s'il savait que de certaines pierres contenant du phosphore on pouvait obtenir un éclairage. Ici l'éclairage était trop vif pour pouvoir être naturelle, il y avait forcément de la magie là-dessous, c'était donc quelqu'un qui avait mis volontairement ce morceau de cristal magique dans ce bain d'acide sulfurique. Qui et pourquoi cela restait un mystère ! Si c'était Ilisius il devait bien se douter qu'il allait avoir du mal à le récupérer à moins qu'il eut prévu une astuce et que l'arrivée des aventuriers l'ait empêché d'une manière ou d'une autre de l'atteindre. Mais pourquoi ne pas l'avoir gardé sur lui ? Cela aurait été plus simple et il aurait pu se servir de sa soi disant puissance pour d'un sort anéantir le groupe tout entier. Ils allaient peut-être bientôt avoir la réponse...

Ilisius criait toujours et tomba enfin à genoux parvenant difficilement à saisir du bout de doigts d'homme insecte son précieux trésor. La lumière qui pulsait à l'intérieur pouvait faire penser à un coeur qui bat. Le mage était hypnotisé par ce spectacle. Soudain la lumière se fit plus forte et moins intermittente jusqu'à éclairer continuellement avec la même intensité que les lumières dansantes d'Antal. Ilisius se releva comme porté par des mains invisibles, ses yeux se vidèrent pour devenir d'un blanc laiteux et ses pieds quittèrent le sol pour donner une image de l'homme insecte en pleine lévitation.

Ursion n'hésita pas sans savoir ce qui allait maintenant se passer le prêtre jugea que le comportement n'étaitpas normal et que celapouvait mettre en péril son groupe. Il lâcha la corde et le trait vînt se ficher sans qu'il ne bronche dans le corps d'Ilisus. Cela dura plusieurs secondes et le prêtre de Sarenraé eut même le temps de préparer une nouvelle flèche. L'ancien Éclaireur de la loge secrète de Korvosa tenta de marmonner quelque chose mais il n'y eu que du sang qui s'échappa de sa bouche. La seconde flèche atteignit le ventre... à ce moment là lumière du cristal fut réabsorbée en une seconde et le mage relâché au sol comme une masse... Avait-il eu le temps de faire ce qu'il désirait ? Apparemment non...

Jean fermait la marche derrière Deivon qui avançait au rythme escargot. Ils avaient vu quelque chose plonger dans les eaux sombres de la caverne inondée et d'après Erec s'était foncièrement maléfique. Le fermier-combattant se disait qu'il serait la première et ultime défense si jamais une horreur sans nom surgissait de ces eaux glauques pour les attaquer par derrière, aussi son attention et sa lance étaient tous deux pointés dans cette direction. La seule chose qui lui venait à l'esprit était ce monstre qu'avait évoqué Ursion là-haut dehors, cette bête qu'avait invoqué Illisius le monstre-araignée, un hullatoïn qu'ils avaient dit et Ilisius lui-même dans sa folie des grandeurs avait dit que c'était lui qui en était l'origine, c'était son arme pour conquérir la côte ouest...

Mais arrivé en bas, un autre combat les attendait. Il fut si bref que le colosse n'eut guère le temps de faire le point sur la situation et encore moins de comprendre ce qu'il s'était passé. Ursion le sortit de sa stupeur et lui demandait déjà d'escorter Deivon-le-lent dit l'escargot à l'étage supérieur qu'ils avaient eu grand peine à descendre, enfin pour l'ensorceleur. Selon Jean, le danger était là, Hullatoïn ou un autre qui était tapi dans le noir et attendait de pouvoir surgir et dévorer ses victimes. Mais son pragmatisme chassa cette peur enfantine et aussitôt il se mit à réfléchir à une sollution pour remonter à la surface, car désormais plus rien ne les retenait ici si ce n'était le passage bloqué.

« Je... Mais... Excusez-moi de vous d'mander pardon votr' seigneurie, mais... Il faut d'abord attendre que le feu il s'éteint... Et puis la fumée aussi... Il faut attendre qu'elle soit dispersée... Et puis aussi cette chose qui a plongé dans l'eau... On sait pas ce que c'est... Mais Illisius le monstre-araignée il a parlé... de l'hullatoïn... Ce monstre qu'on a vu les traces dehors... Et la puanteur... Et les morts qui se lèvent... Si ça se trouve c'est lui... Et il est entrain de relever Habil... En mort-vivant !.. »

Le colosse s'arrêta après ce long effort de locution et reprit son souffle tout penaud de devoir tergiverser ainsi - « Oh Jean il a pas peur hein !.. Il est fort et il sait se défendre maintenant... Vous inquiétez pas, Deivon-le-lent il craindra rien avec moi... Et puis si ça se trouve, la pierre qui ferme le passage... On peut l'ouvrir d'en bas... Peut-être que Demoiselle Mérisel elle peut regarder ça... Et puis s'il faut pousser, Jean il est là !.. »

Modifié par un utilisateur mercredi 12 janvier 2011 18:43:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jean réfléchit à la réponse du très saint haut prêtre de Sarenraé : Deivon-le-lent... Mais pourquoi était-il devenu si lent ? Réfléchis Jean, Réfléchis !..

« Ha !.. Heu... C'est à cause des pierres c'est ça ?.. C'est parce qu'elles sont maudites... » Se penchant vers le prêtre et Antal et baissant d'un ton comme si les gemmes pouvaient l'entendre, lui le balourd : « Et si Jean il les écrase avec son grand morgenstern... Est-ce que la malédiction elle est détruite avec ?.. »

Le colosse sentait qu'il avait peut être trouvé une solution un peu simpliste, mais elle était tout à fait à la hauteur de ses capacités tant physiques que mentales. Parfois une solution simple suffisait à résoudre de grands tracas disait son père...

Modifié par un modérateur vendredi 14 janvier 2011 12:51:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les aventuriers s'approchèrent du corps d'Ilisius, les mains du mage araignée continuaient à être rongées par l'acide du bassin, il était bel et bien mort, ou sur le point de l'être. Ursion n'aurait su dire si c'était le contact avec ce cristal rouge orangé qui avait provoqué sa chute, les deux flèches qu'il lui avait envoyé dans le ventre ou l'acide qui lui rongeait ses mains jusqu'à l'os... Certainement un peu de tout cela... A première vue il n'y avait pas grand chose sur lui ses vêtements de peaux et de fourrure n'étaient plus que des guenilles. Son ceinturon serré au dernier cran pendait mollement sur ses hanches et il lui restait une sacoche de ceinture contenant des composantes pour ses sorts, une dague avec sa gaine en cuir décorée d'entrelacs et dans son dos en bandoulière un sac en lin avec à l'intérieur un livre usagé sans doute son grimoire. Mérisiel fit remarquer que l'objet le plus intéressant était l'amulette qu'il portait autour du cou, celle qu'il avait montré à Xine un peu plus tôt.

De son côté Antal tentait d'examiner le cristal luisant, vu ce qu'il avait fait à Ilisius le halfelin n'était pas prêt de le prendre dans ses mains et se contentait pour le moment de le retourner avec l'un des nombreux ossements humains qu'on trouvait dans cette pièce. Le barde tenta de définir la magie qui le composait mais se rendit rapidement compte qu'il n'en serait pas capable ce qu'ils avaient en face des yeux c'était un artefact d'une puissance extraordinaire certainement et même plus un morceau de cet artefact car le cristal aux formes irrégulières possédait une face plus lisse et arrondie.

Erec n'en pouvait plus sa lutte contre l'aura maléfique du lieu était constante et même s'il avait parfois du mal à ce concentrer cette fois c'est le summum, il arriva auprès d'Ursion, d'Antal et Mérisiel et tomba à genoux écrasant par la même occasion un crâne sans doute vieux de plusieurs millénaires. Ses pupilles étaient dilatées et il semblait fiévreux. Après quelques secondes il affirma : « Non ça ne vient pas du cristal... c'est dans les murs, dans ces ossements aussi et dans ce bassin. Je vois des images de morts atroces ! On égorgeait des gens ici et on remplissait le bassin de leur sang... Je crois... Je crois qu'Ilisius à réussi ce qu'il voulait faire... Jean a raison... les morts se réveillent, il faut vite partir d'ici !!! »

Près de l'escalier Jean hésitait maintenant à remonter chercher le corps brûlé d'Habil et cherchait à croiser le regard d'Ursion, Deivon comme Erec n'avait qu'une hâte quitter cet endroit maudit et attendait lui aussi le prêtre de Sarenraé. Mérisiel s'était relevée et examinait les fameux murs dont parlait toujours Erec lorsqu'il s'agissait d'évoquer l'aura maléfique du lieu. Là encore il y avait de nombreuses runes gravées dans la pierre et à certain endroit, des notes arcaniques récentes avaient été ajoutées à la craie. Soudain le guerrier entendit quelque chose provenant du dessus c'était encore faible et cela ressemblait à un chant de plusieurs voix comme ceux qu'on entend dans les églises...

Antal lance détection de la magie.

• Test de perception d'Antal : 1d20+7 donne [2] + 7 = 9
• Test d'art de la magie d'Antal : 1d20+7 donne [6] + 7 = 13
• Test de connaissance des mystères d'Antal : 1d20+3 donne [10] + 3 = 13

Modifié par un utilisateur samedi 15 janvier 2011 09:35:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Antal obéit à la demande d'Ursion et se tenait prêt à intervenir avec son bout d'os pour le faire lâcher le cristal, mais le barde ne put s'empêcher d'intervenir. « Si le cristal était dans son bain d'acide, c'était peut-être pour une bonne raison non ? Est-ce que l'acide n'annihile pas son fonctionnement ? J'ai peur que si on le sort du temple, les créatures qui se sont réveillées à l'étage au-dessus de nous ne nous suivent... »

Dans le bout de tissus Ursion put prendre le cristal sans risque, Antal était prêt à agir mais il n'eut pas besoin de le faire et le prêtre de Sarenraé referma la peau de chèvre sur l'objet lumineux. Restait à savoir s'il allait le mettre dans son sac ou la relancer dans l'acide pour le moment personne n'avait osé dire à Ursion ce qu'il fallait en faire et prendre ainsi le risque de ramener à Pointesable un artefact aussi puissant...

Mérisiel se pencha sur Ilisius pour tenter d'emmener le corps, ce dernier restait trop lourd pour elle, il lui faudrait l'aide d'Erec et ce dernier le prit par les épaules pour le soulever. Au même moment tout ceux qui le croyaient mort se retournèrent brusquement en l'entendant tousser et cracher du sang. Erec le laissa retomber et porta la main à son épée. Il était toujours inconscient mais respirait encore, en tout cas pour le moment mais son état s'aggravait, si le soigneur du groupe voulait le sauver s'était maintenant ou jamais mais cela leur ferait perdre encore un peu plus de temps.

Maintenant le chant se faisait de plus en plus entendre et tous pouvaient maintenant entendre ces murmures incompréhensibles. Le ton était monocorde et ressemblait aux textes que le mage fou avait lu sur les murs et les colonnes du temple de Mammon lorsqu'il pouvait encore le faire. A intervalle régulier on entendait des coups sourds eux aussi de plus en plus important. Ils venaient des murs comme s'ils étaient emprisonnés et tentaient de sortir de leur prison de pierre. De la poussière et des petits morceaux de cailloux tombèrent de la voute. Mérisiel alerta les autres : « "Là ! regardez ! Le mur, il me semble qu'il vient de bouger comme si quelque chose essayait d'en sortir ! Un peu comme pour la tapisserie en haut..." »

Modifié par un utilisateur dimanche 16 janvier 2011 11:28:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mérisiel ne put s'empêcher d'intervenir à la demande de Deivon de sauver Ilisius, elle avait déjà sortie sa dague pour l'achever froidement. « Deivon tu veux vraiment sauver celui là ? Je te savais altruiste au point de ne plus supporter les exactions d'Agnard et c'est aussi pour cela que j'ai quitté la meute... mais celui-là à failli nous tuer, ce temple la rendu complètement fou et ses sorts le rendent plus dangereux que Xine que nous avons lui abandonné. Nous n'arriverons pas à gérer sa folie furieuse durant les presque trois jours qui nous séparent de Pointesable ! »

A ce moment l'homme insecte ouvrit les yeux. La roublarde était à moitié accroupie au dessus de lui prête à lui trancher la gorge. De son sac sur son flanc pendait la chaînette de l'amulette du mage en la voyant ce dernier essaya de l'attraper mais n'arriva pas à lever son bras, tout juste bouger quelques doigts. Cet effort le fit une nouvelle fois sombrer dans l'inconscience.