Ausstiôt le gobelin sorti de la hutte qu'Annah se précipité à l'intérieur. Elle fuina partout - Une dague au poing et l'autre rangé au fourreau - dans l'espoir de trouver les explosifs. La grande porte était désormais ouverte ce qui impliquait pour Annah de rencontrer le regard Karen qui se logeait dans l’entrebâillement.

« Pour ma part je ne suis pas d'accord par principe !

T'as encore fait ta rombière en causant comme ça en gobelin. Tu sais ce que je crois ? Je crois que t'as voulu nous contourner Léarque et moi. T'as lâché un truc comme ça en gobelin parce que Xorkun et Korrigan avaient tout les deux déjà bavé leurs opinion et que ça te faisait trop plaisir de pouvoir décider toute seule en baragouinant un truc qu'un des deux ne pourrait refuser.

Tu m'explique ce que t'as vomi ou on reste sur une opposition de principe ? »

Tout en fouillant la cahute Annah lança comme ça au gobelin qui s'était rendu ; en quel terme elle n'en savait rien mais il s'était rendu :

« Hey toi, c'est quoi ton petit nom ?

Et puis si t'es pas un lèche-crapaud comme dis le piège-à-ours tu viens d'où comme ça, tu viendrais pas de Kaer Maga par hasard ? Si un gobelin a pu apprendre le commun en Varisie c'est bien là. »

Modifié par un utilisateur jeudi 20 juillet 2017 17:59:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

« HA, je me gausse ! » - Annah poussa un rire bruyant presque forcé. - « Parce que tu crois être l'avatar d'une quelconque justice peut-être ? Tu veux que je te rappelle ce que tu as essayé de faire au corbeau de Korrigan y a pas 3 minutes ?

Mais... allez pour le principe admettons deux secondes que tu sois crédible sur ce département mon sucre et argumentons selon tes propres modes de pensée. Il n'en reste pas moins qu'il y a plusieurs fragilités majeurs dans ton raisonnement.

Première fêlure : Tu juges le gobelin et le condamne à te servir jusqu'à ce qu'il soit remis à la justice... sauf que tu ne peux le juger sans te saisir de l'affaire et te constituer juge. Sauf que, dès lors que tu es juge tu représentes la justice et s'il s'en remet à ton jugement il se remet du même coup à la justice. Donc, selon tes propre termes sa peine immédiatement est apurée au moment même où il accepte d'être jugé. Ça ou alors un juge ne représente pas la justice mais ses propres intérêts. Tu choisis.

Deuxième fêlure : Tu le juges en sa qualité de membre du clan des lèche-crapauds. Sauf qu'il s'agit d'une hypothèse et aucunement d'une preuve attestée par des fats. Hypothèse qui vient d'ailleurs d'être sévèrement remise en question par Korrgian qui dit ne connaître qu'un autre gobelin lettré autre qu'elle même dans le clan des lèche-crapauds et affirme que ce n'est pas de lui qu'il s'agit. Or, s'il s'avère qu'il n'est pas membre de ce clan alors ton jugement est fondé sur une absence de preuve et devient du même coup caduque... cela ou alors tu considères qu'il est acceptable de prononcer un jugement injuste. Tu choisis.

Troisième fêlure : On ne peut juger un individu deux fois pour les même chefs d'accusation. » - La tieffeline sorti alors de sa poche l'affiche qu'elle avait arraché en ville et l'agita du bout de ses doigts. - « Hors il me semble que cet individu a déjà été jugé par les autorités locales compétentes. En le rejugeant malgré un jugement antérieur tu retires à la justice son caractère absolu. En somme s'il y a autant de justice que de juge alors il n'y a moins de justice contrairement à ce que l'arithmétique laisserait à penser. Pour le prouver il suffit de raisonner par l'absurde en poussant la logique à l'extrême : s'il y a de multiple juges au point que tout le monde est juge alors tout le monde peut se faire justice soit même. Ce qui nous renvoi précisément à la définition même de l'absence de justice. Sois c'est le jugement du shérif qui pest juste soit c'est le tiens mais cela ne peut pas être les deux. Là encore tu choisi.

J'espère t'avoir convaincu que le simple fait de persister dans ce jugement tel que tu me l'a énoncé remet en cause le concept même de justice de part sa procédure et c'est pourquoi tu dois le modifier. Si plus tard tu corriges tout ces points on en reparlera mais pour le moment c'est mon opinion sycophante. »

Puis Annah s'approcha vers le détenu et lui tendit le bout de papier chiffonné.

« Tu devrais lire ça si tu peux. C'est de la bonne lecture et ça éclaircira pas mal de chose sur la condition qui t'attend entre les mains du shérif ; tu sais là où l'oiseau de malheur veut te conduire. » - Annah lui fit une tappe dans le dos. - « Hey soit pas naïf par contre, je rêve d'un ventre plein en hiver et tu nous doit toujours 10 voiles d'or. » - Annah pointa du doigt son oreille droite et fit un "plok" résonnant en claquant sa langue contre son palais. - « C'est juste que personnellement j'aime autant que ça soit en monnaie sonnante et trébuchante ou en information de valeur et pas en oreilles fraîches : rien à faire je trouve ça dégelasse. Pour le reste tant que tes petits camarades n'attaquent plus de caravanes - ce qui parait mal parti dans l'état où ils se trouvent actuellement - tu peux faire ce que tu veux j'en ai rien à secouer.

Oh juste une chose. J'ai ouïe dire que le camps s'est fait attaquer par des morts-vivants, tu peux élaborer s'il te plaît ? »

Sans attendre la réponse, Annah poursuivi sa fouille dans les pièces attenantes.

« Je t'écoute hein ! Parle un peu fort, je suis juste à côté. »

Annah prend son temps, elle inspecte les pièces à la recherche de tout ce qui pourrais ressembler à du matériel explosif. Cependant elle reste prudente autant que faire se peut et regarde à deux fois la présence de pièges éventuels avant d’ouvrir quelque porte ou contenant que ce soit. Je fais toujours 20 ou 10 lorsque cela n'est pas possible.

Modifié par un utilisateur vendredi 21 juillet 2017 10:34:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Attention, gros pavé de dialogue. Mais j'ai droit, mon personnage a arts oratoires

Karen poussa un léger soupir de soulagement. « Cet invective ne se justifie pas à mes yeux. Je ne relèverai pas la sélection du lieu pour le débat, ni le fait qu'il ressemble à un grossier prétexte. Elle a été construite avec intelligence et appelle donc une réponse intelligente. »

Elle chercha une seconde par quel point aborder la question. Aussi décida-t-elle d'accompagner Annah dans sa fouille pour faciliter le passage de sa voix jusqu'aux oreilles de la roublarde. Ce qui laissa au gobelin le temps de répondre aux questions.

« Je pense qu'il ne faut pas tout confondre. Je pense que ce que tu me reproches en toute bonne foi relève d'une confusion de sens autour de mes propos fruit d'une représentation erronée que tu as de moi et de ma profession. Ou encore que la justice existe pour toi sous le seul mode de la procédure et de l'administration de la preuve. Je peux comprendre. Chacun d'entre nous possède ses propres déformations professionnelles. Je ne suis pas magistrate, je ne saurais ni prétendre servir la loi ni même l'incarner en dehors du propre cadre de celle-ci. Les règles ne sont pas nôtres. Pour ou contre, nous ne pouvons nous situer que par rapport à elles. Pour ma part, je fais partie des serviteurs d'un dieu. Et je pousserai le vice à dire que dans cette démonstration, ce peut être n'importe quel dieu. Sa volonté prime parfois sur la justice. Parmi tous les serviteurs de ce dieu, je suis inquisitrice, autrement dit une sorte de clerc dont la mission ne s'accomplit pas dans la célébration d'une divinité mais plutôt dans la délivrance de sa sainte parole qui peut aller jusqu'à devoir triompher des ennemis (cela par tout moyen). Est-ce toujours juste ? Bien évidement que non. Comme si le moindre souffle d'un roublard était un crime alors même qu'il dort ! Mais ce sont des ennemis et à cette fin, en tant qu'inquisiteurs nous avons une liberté pour agir.

Cette figure de l'ennemi est importante, mais j'y reviendrais plus tard car c'est elle qui conditionne tout. Mes activités peuvent donc rejoindre la notion de justice, mais je travaille dans tous ses modes d'expression : vengeance, pardon, pureté, châtiment, guérison... Autant de préoccupations qui peuvent exister dans le domaine de la loi et qui ne sont pourtant pas son monopole.

Déjà partant de là, on voit poindre la faille. Mais je vais pousser plus loin car ta question le mérite.

Venons en à la première et à la seconde que je prend toutes deux car je n'ai pas un appétit de grive. Rappelons les faits, j'ai fait deux choses : j'ai invoqué le nom de mon dieu pour renforcer ma capacité de conviction ce qu'il m'a accordé, et j'ai prononcé un "jugement". Si tu as bien écouté "je" n'ai pas "jugé", "je" n'ai pas "condamné". Je l'ai invité à le faire lui-même en lui présentant des comportements dont il pouvait se prévaloir ou pas, se sentir solidaire ou non. Dans l'affaire, c'est lui le juge, ce n'est pas moi. L'anathème que je lui ai adressé n'a prévalu pour contraindre son comportement qu'uniquement parce qu'il l'a accepté. Je trouve ça fondamentalement plus sain que "tu sors ou tu crèves" même si les esprits chagrins pourront regretter le manque de panache de cette dernière sentence. Quand avons-nous parlé de loi ? Je n'ai invoqué aucun texte ! J'ai fait appel à sa perception de l'honneur de son clan. L'honneur est essentiellement une considération subjective et morale, ça n'a rien à voir avec la justice. J'ai juste reconnu à l'ennemi potentiel le droit de disposer d'une âme avec ses propres remords. En cela j'estime avoir été juste avec lui. Pas moins juste, qu'avec les gobelins qui nous ont attaqué quand je les ai occis. J'ai eu ce comportement là car il s'était rendu et était prêt au dialogue. Je pourrais commencer à répondre à la troisième, mais vu qu'elle opère en vase communicant avec les deux autres, c'est presque comme si c'était une question déjà résolue. Je m'attarderais simplement sur l'une de ces prémisses : L'individu aurait déjà été jugé ? On pourrait le croire, je n'ai jamais exclu de l'y soustraire, je lui ai juste offert une porte de sortie pour lui permettre de l'esquiver un temps qui dépend exclusivement de lui. Personnellement, d'un point de vue légaliste je ne suis pas habilité à contester une décision du shériff, mais il ne semble pas que cet unique individu ait été nommé et rentre dans le périmètre de la décision de manière non équivoque : je n'ai pas vu son nom sur l'affiche.

Je sers une divinité juste et bienveillante, Erastil, je n'ai aucune raison d'en vouloir à quelqu'un qui n'agit pas en ennemi. Nous attaquer, c'est agir en ennemi. Dénoncer notre présence volontairement, c'est agir en ennemi. »

Modifié par un utilisateur vendredi 21 juillet 2017 13:31:45(UTC)  | Raison: Correction des fautes et des répétitions

« Déjà c'est pas une bouche, c'est un bec... Et c'est vraiment l'hospice qui se moque de la charité... Tu n'y connais vraiment rien... Je suis sincèrement déçue, j’eus aimé un réel débat entre nous. Mais il ne peut pas exister : tu réponds systématiquement à côté des principaux enjeux en niant la plupart des évidences qu'un enfant de 10 ans aurait pu percevoir. Mon action s'est inscrite dans le mouvement du choix du groupe, choix où tu as fait la morte. Léarque a choisi d'épargner le gobelin, je lui ai offert de se rendre à notre garde.

Le reste confine à de la masturbation. J'ai refusé la qualité de représentante de la justice. Tu continues sans tenir compte des arguments contraires... J'ai nié l'avoir jugé. Tu continues... J'ai répondu à tous tes arguments. Tu continues... En fait, tu veux juste continuer à jouer quelque qu'en soit le prix ? Il ne sert à rien de justifier ta colère en essayant d'avoir de l'esprit tout en invoquant le fait que je ne sois pas claire, alors que tu affirmes toi même que tu ne comprends rien. Le monde n'obéit pas forcément à tes catégories mentales préconçues et j'en suis parfaitement navrée. Si tu ne peux entendre mes arguments, cela ne sert à rien de vouloir discuter avec moi. Enfin, j'y vois une raison satisfaire cette immense spirale d'égo qui tient lieu de paravent à ton âme. »

« Maintenant pour ton socle de connaissance ou quand tu te retrouveras face à un tribunal quelconque au cours de ta carrière. Sache que effectivement, dans la loi des mortels, on ne condamne pas les gens quand il n'y a pas d'infraction prévue dans un texte écrit ou un principe oral. Maintenant, si tu ne comprends pas pourquoi les "jugements" que je prononce au nom de ma divinité en tant qu'inquisitrice marchent sans avoir besoin du moindre texte, c'est peut-être qu'ils échappent au simple domaine de la loi et ta justice mortelle ? Et qu'il s'agit d'un véritable élément de preuve qui démontre bien que ta conception de la justice est faussée. Pas seulement parce que je le dis, mais parce que chaque dieu, même chaotique, même démoniaque, permet à ses inquisiteurs de prononcer ces sentences sans avoir besoin de texte ou de procès. Je ne représente pas la justice, je représente Erastil. Et j'aimerais que tu respectes au moins ma loyauté envers ma divinité et ma foi en arrêtant de présager de mes croyances, ou d'affirmer que je me fourvoie ou que je représente ta vision de la justice. Vision rétrograde de la justice si il en est d'ailleurs. Tu n'évoques que ses dimensions processuelle et punitive... Même si nous devions parler de justice au sens mortel du terme, je crains qu'il ne faille très clairement revoir tes bases non pas sur la notion de justice, mais sur son concept, avant de vouloir mettre en cause les activités de quelqu'un sur la base de principes que tu ne maitrises visiblement pas.

Pour le reste, et en revenir au début de ce débat, je ferais plus attention à m'exprimer dans un langage que tu puisses comprendre. Pour le reste, je serais plus que ravie de troquer mes connaissances linguistiques ou juridiques avec les tiennes à l'occasion. »

En suivant la roublarde, Karen préféra se concentrer sur les réponses du gobelin en laissant la roublarde s'égosiller toute seule à l'envie. Elle avait dit ce qu'elle avait à dire. Elle n'avait nul haine envers Annah, simplement elle lui en voulait un peu de lui avoir promis quelque chose d'intéressant en terme de discussion pour en rester à des lapalissades ineptes et toujours en restant de l'unilatéralité dont elle était coutumière. Annah avait voulu briller, hélas pour Karen, elle n'avait fait que poursuivre dans la direction égotiste que celle-ci avait déjà identifiée.

A l'heure actuelle, le gobelin était bien plus intéressant pour l'inquisitrice.

"Lecter", elle chosit ça toute seule en excluant tout le monde... Et après elle essaye de croire qu'elle est objective en ce qui me concerne comme c'est "mignon"... C'est vraiment l'hospice qui se moque de la charité...

Ce gobelin représente une faille dans nos informations. Depuis quand Korrigan est-elle partie ?

« Questions pertinentes, j'aimerais connaître la réponse aussi. »

Karen se tourna vers les autres membres du groupe. « Considérant que Korrigan ne connait pas ce gobelin, qui nous dit qu'il n'y a pas un nouveau chef et que c'est lui ? »

Modifié par un utilisateur dimanche 23 juillet 2017 12:53:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Korrigan ignora complétement le débat se déroulant entre Karen et Annah, qui malgré les arguments avancés par les deux parties tenait plus à une dispute qu'une discussion civile. La notion de justice et son interprétation n'étaient pas des sujets fascinant la gobeline et elle ne sentait d'ailleurs que très peu concernée par une telle discussion. Et puis, rentré dans la conversation impliquait un risque de se retrouver confronter à Annah, et Korrigan préférait éviter d'attirer l’attention de cette dernière

De plus, elle avait plus à apprendre de leur otage que des invectives entre la tengu et la tieffeline. Elle ne put s’empêcher d grincer des dents quand le civilisé vint lui rapporter et rappeler le sobriquet de son père. Les surnoms portaient énormément d'influence au sein de la société gobeline, et étaient très rarement valorisant... Pire encore, ces pseudonymes venaient supplanter toute identités précédentes, rien n’empêchait ainsi un gobelin de changer d’appellation à chaque nouveau surnom lui étant donné. Cette pratique tirait ses origines des liens identitaires très faible au sein des tribus et du besoin des gobelins de tout nommer, et vue qu'un nom n'était pas toujours représentatif de la réalité et pas très instinctif, les gobelins s'étaient mis à employer des sobriquets pour mieux se désigner. C'est d'ailleurs pour cette raison que les moqueries de Annah à son encontre avec son surnom de "Piège à ours" la blessait autant. Elle qui avait réussis à préserver son identité durant ces nombreuses années se voyait affubler d'un sordide pseudonyme dont elle aurait put hériter de ses pairs; résumant l'intégralité de sa personne à sa dentition.

Oui je connais "Scribbleface" comme vous l'appelez. C'est mon père. Après j'ai pas de leçon de jugement à apprendre d'un lêche crapaud ! J'ai passé toute ma vie à être jugée par les miens alors la société humaine ca change pas grand chose ! En attendant, elle n'a pas cherché à me tuer à vue elle. En tout cas, tu n'as pas l'air d'avoir grand chose de plus à nous apprendre...

Karen semblait enfin avoir fini de se disputer avec la voleuse pour s'en retourner à l'interrogatoire.

Lui le Chef ? Surement pas ! Les gobelins ont des chefs forts et lui il ne l'est pas !

La sorcière reporta ensuite de nouveau son attention sur le prisonnier, tout en cherchant à clôturer le débat sur le sort de ce dernier.

Bon comme je disais, tu n'as plus rien à nous apprendre... Hmm ... Je t'aurais bien tué dans le doute vue que tu es un lèche-crapaud mais par respect pour mon père je vais te laisser en vie. Tu peux partir si tu veux, mais je ne veux plus jamais te revoir... Si je te revois, je te tuerai ! D'accord ?

Korrigan était sinistrement sérieuse par rapport à son caractère enjoué habituel; il y avait après tout énormément de ressentis et sentiments personnels mêlés dans cette histoire. Histoire dont les retournements venaient compliquer son jugement initial.

Aux premiers abords, Léarque ne vit rien indiquant la présence d'un gobelin dans les alentours. La menace était donc retombée. Cependant Griscendre attira son attention vers une partie de la balustrade située à l'arrière de la hutte du chef. en effet certaines planches de bois semblaient avoir été déplacées pour créer une sortie. Le chasseur s'approcha donc, mais sa taille et la nouvelle dimension de ses mains ne l'aidaient pas à trouver une piste.

« Annah, toi qui te plains que nous ne cherchons pas assez, est-ce que tu peux venir voir l'état de cette balustrade. Elle me semble suspecte, mais avec ma taille, mon inspection se résumera plus à de la destruction. D'ailleurs,
Korrigan, sais-tu quand cela va-t-il prendre fin ? »

Si le gobelin a effectivement fui, je vais pouvoir baisser un peu ma garde et surtout faire soigner ces fichues plaies qui me tirent.

Désormais moins intéressée par le gobelin Lecter que par l'effet du sortilège, Karen vint auprès de Korrigan et de Léarque pour en savoir plus.

« Si vous me permettez de jeter un oeil. » dit l'inquisitrice.

Karen lança l'oraison détection de la magie sur Léarque afin de voir si l'aura du sort est toujours là ou non.

« Peut-être un effet du marais? Pour peu qu'il y une vieille pierre mystique dans le coin... Tant de morts... Cela formerait un bon catalyseur pour n'importe quel effet magique destiné à brouiller la frontière entre les plans ou autre chose... »

Selon Karen, une secte diabolique n'aurait pas manqué de se servir de l'événement pour s'amuser un peu.

Oraison Niv 0 détection de la magie.

Modifié par un utilisateur jeudi 27 juillet 2017 02:34:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au fond du camp, Léarque constante que la barricade comporte une sorte de sortie secrète, comme une sorte de sortie de secours. Le dernier gobelin ainsi que le chef ont du fuir par là.
En regardant de l’autre côté, qui mène vers le Sud-Ouest du marais, Léarque constate que la végétation est beaucoup plus dense, mais qu’un chemin bien dégagé la sépare en deux, semblant mener au pied des falaises qui bordent le marais.
Au loin, en hauteur, une sorte de caverne se dessine petit-à-petit dans la roche.
Elle n’est probablement visible que sous un certain angle, expliquant pourquoi vous ne l’aviez pas remarqué lorsque vous étiez sur les hauteurs, avant de pénétrer dans la mangrove du marais.

D’ici, il serait dur de déceler quoi que ce soit, mais la caverne semble étrangement attirante, d’une attirance quelque peu malsaine.


Pendant ce temps, le gobelin sur place vous regarde en silence, ne sachant quoi dire.
Il attend probablement que vous lui adressiez de nouveau la parole, ou que vous partiez.

Karen : Détection de la magie ne te donne pas d'informations précises, le sort sur Léarque est terminé.
Peut-être une anomalie dû au fait qu'il s'agisse d'un extérieur ?

Modifié par un utilisateur samedi 29 juillet 2017 09:11:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Korrigan ne put s'empêcher une moue désappointée quand Learque reprit sa forme normale. Bien que l'idée de rester à la taille géant ne semblait pas avoir séduite le chasseur, la petite sorcière avait pensé l'instant avoir réalisé l'exploit de rendre son sortilège permanant. Et puis, cela ne lui aurait pas déplu de gagner un démon comme allié.

Son attention se rapporta ensuite sur le désormais surnommé Lecter. Cela l'irritait que Annah soit venu lui attribuer un patronyme flatteur alors qu'eux n'avaient hérité que de vulgaires surnoms. Mais au-delà d'une certaine jalousie, c'était plus le fait qu'il ne se soit pas encore retiré qui embêtait Korrigan.

Elle l'avait autorisé à vivre de quoi avait-il besoin en plus ? Elle espérait qu'il ne se soit pas mis en tête de les accompagner. Tout aussi lettré qu'il pouvait être; il restait tout de même un gobelin et un lèche-crapaud. Et Korrigan n'avait pas la moindre envie de voyager, même provisoirement, avec un tel individu.

Qu'est que tu fais encore ici lèche-crapaud ? J'ai dit que je te laissais la vie sauve pas que nous t'autorisions à nous suivre. Je t'ai dit que je ne voulais plus te voir.. Allez disparais !

C'était avec le même ton qu'elle avait employé lors de l'interrogatoire qu'elle congédia le gobelin. Korrigan devait reconnaitre que Lecter avait su se rendre utile mais sa compassion s'arrêtait là ... En revanche elle savait qu'elle n'aurait aucun soucis de pitié en ce qui concerne le chef gobelins.

Bon, si le chef est parti se réfugier dans la caverne il ne nous reste plus qu'à aller le chercher et le tuer. Du coup on collecte les dernières oreilles et on y va ?

A cette pensée, une sombre idée vint foudroyer la sorcière. Est ce que Lecteur méritait-il vraiment de s'en sortir indemne ? Il faisait après tout partie de la tribu et n'avait il semblerait rien fait pour prévenir l'exil de son père. Certes, il ne méritait pas la mort mais il n'était pas forcement innocent pour autant.

Alors qu'il s'apprêtait à les quitter, Korrigan vint l'interpeller avant de le rattraper.

Attends Lèche-crapaud ! J'aurais besoin de quelque chose avant que tu nous quittes ...

Elle se tenait désormais à sa hauteur.

Ton oreille droite !

Modifié par un utilisateur mardi 1 août 2017 08:29:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Regardant en direction de la grotte, le gobelin confirma la question de Léarque.
« Oui, le chef est parti par là. Quant aux autres, je n'en ai pas vu d'autres, je pense que vous avez éradiquez notre camp... C'était mérité j'imagine. »

Sur ces mots, il commença à s'éloigner lorsque Korrigan l'interpela et l’intercepta.
« Mon oreille droite ?? Non ! Laissez moi oreilles !
Je n'ai rien fait à ta famille, et vous avez tué notre village. Le sang a assez coulé. Laissez-moi s'il vous plaît. »

Il prononça les derniers mots d'un air à la fois triste et renfermé. Il commence probablement à réaliser qu'il est seul à présent.