Saluant Mille-Os lors de son départ, le fossoyeur fut conforté dans l'idée qu'un messager tel que lui ne pouvait qu'être bénéfique à la situation politique actuelle. Pour autant, leurs problèmes étaient loin de se résoudre, comme le rappelait la Reine. Toujours les mains jointes sur son bâton, il approuva d'un signe de tête les propos de Zulgar.
Il est vrai qu'attendre n'apportera que davantage de risque à la sécurité de Trinia mais aussi et surtout à l'assise fragile d'Iléosa.

Perplexe face à la situation, il résuma de sa voix résonnante aux cordes vocales brûlées :
« Hmm... Nous avons quatre hors-la-loi en fuite, tous pour des motifs en apparence distincts. Pourtant aucune piste ne nous permet de remonter à eux : seuls leurs sous-fifres respectifs ont pu atterrir entre nos mains. »
Tapotant de l'index sur le pommeau noueux de son sceptre de bois, il ajouta comme pour réfléchir tout haut :
« Impossible d'incriminer qui que ce soit sans preuve ou témoignage tangible. Et si Votre Majestée considère que Rolth n'est pas la priorité, il faut repartir sur les événements qui ont déclenché la mise à jour des desseins de Lady Andaisin : la tentative d'assassinat dans les jardins. Le Tengu a parlé mais la tieffline peut encore nous en apprendre. D'autant que c'est elle qui a crié le nom de Trinia Sabor. J'irai au Hall des Arbitres dans la journée pour voir ce qu'on peut en tirer... ça donnera l'occasion d'échanger avec la Juge avant le procès tout en parlant le même langage vis-à-vis de ses techniques de nécromancie qui n'ont pas manquées de m'intriguer!
Mais je digresse, pardon Votre Majestée, on dirait Méry! » lança-t-il avec un demi-sourire narquois mais amicale envers le halflin!

« Partons de ce pas chez la Maréchale pour disposer de tous les éléments, au passage nous essayerons de faire parler Vreeg! Puis recentrons nos recherches sur Lady Andaisin en commençant par une tentative d'inspection de l'ambassade du Nidal, même s'il faut user de subterfuge pour contourner les éventuels blocages. Nous trouverons peut-être une preuve présentable à Zenderholm et au peuple pour innocenter Trinia... ou gagner du temps.
Et enfin, si vous le voulez bien, nous vous rendrons des comptes, peut-être via la Maréchale Kroft selon l'urgence. »
A mi-voix il termina :
« Enfin... si nous effectuons toutes ces actions, vous n'êtes bien sûr pas au courant et ce n'est que l'initiative de notre groupe! »

Théodore ne connaissait pas cette Cinabar. Toujours un rien perdu il espérait assez vite remettre les pièces du puzzle ensemble pour pouvoir aider et innocenter Trinia. «  Votre majesté merci, j’espère vraiment que Trinia aura une justice correcte et qu’elle s’en sortira.

Je pense que le mieux serait de se diviser vous ne pensez pas ? Nous avons de nombreuses personnes à aller voir, 4 si je ne m’abuse. Donc en deux groupes cela fait 2 personnes à voir à chaque fois. Je propose qu’un groupe aille avec notre ami Rakyiel aille avec l’un d’entre vous voir le corps de l’agresseure et Zenderholm pendant que l’autre groupe aille voir l’ambassade et la maréchale ? Mon statut me placerait plutôt pour aller discuter avec l’ambassade, sait-on jamais que la famille Carowyn soit appréciée. De plus je dois voir la maréchale vu que je connais personnellement Trinia.

Qu’en pensez-vous ?

Et on se retrouve immédiatement après pour faire le point, manger et voir ce que nous ferons le soir pour continuer à trouver de quoi innocenter Trinia.  »

Je propose de diviser comme ça sauf si 2 personnes sont très proches, et dans ce cas une division plus géographique serait mieux…

Modifié par un utilisateur vendredi 19 janvier 2018 15:22:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Merci à votre Majesté de la confiance que vous nous accordez et qui permit aujourd'hui de voir le danger immédiat d'une révolte Shoanti s'éloigner de notre bonne Cité.
Malheureusement tout danger écarté met en pleine lumière le suivant à se présenter. Dame Iléosa, notre Reine, nous sommes bien placés pour comprendre combien lourde est la charge de votre Couronne... alors nous allons vous laisser pour aller de notre côté tenter de recueillir matière à régler la nouvelle priorité. La précipitation imposée au procès de Trinia Sabor oblige à consacrer toute énergie disponible à aider cette innocente à se disculper. Elle avait choisi de se livrer à la garde et de s'en remettre à la justice de Korvosa, et tous vos Drakes ici-présent en sont responsables.
Je ne sais pas comment la juge-des-pendaisons intégrera les témoignages qui seront recueillis... mais la présence du sombre personnage auprès de feu notre Roi Eodred pendant ses séances de pose ne pourra être occultée. D'ailleurs, la procureur est déjà au courant.
Nous devons tous immédiatement nous rendre auprès d'elle ; si votre majesté a quelque message à transmettre à Dame la Maréchale... » Méry conclut en s'inclinant révérencieusement, reculant vers la sortie...

Modifié par un utilisateur vendredi 19 janvier 2018 22:22:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry salua la jeunette qui avait manifestement choisi son camp... contre l'avis de son mari :

« Ravi de vous voir ici, Dame Keiros, et bravo d'avoir su imposer votre choix, quoiqu'il en coûtat. Nous avons besoin de l'adresse de l'ambassade du Nidal, si vous pouvez nous renseigner avant qu'on soit sortis, je vous prie.
Ceci étant dit, que cela n'empêche pas notre nouveau compagnon -fraîchement promu parmi les Drakes- de se présenter lui-même... »
Avec un grand sourire, le petit bonhomme eut un geste d'invite vers le grand timide et... lui laissa la parole (ce qui était rare).



Et dès qu'ils seraient sortis du palais, le halfelin suggérerait :
« Mon avis est qu'il faudrait aller illico voir ce que nous veut la Croft... ça permettrait de recueillir ses conseils pour la suite et de prendre des nouvelles de la petiote qui doit se faire un sang d'encre. La Citadelle est vite accessible depuis le palais... alors que le Hall des Pendeurs et les tavernes qui nous intéressent sont de l'autre côté de la ville.
On devra p'têt bien faire deux groupes après, comme l'a judicieusement proposé notre grand tourneboulé... Et pî faudra s'trouver un vendeur de potions de soins, j'en ai besoin si on doit se faire une ambassade... »

Modifié par un utilisateur dimanche 21 janvier 2018 12:25:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gatlynn soupira à la réponse de Méry.
« Merci, maître Méry...mon mari et moi n'avons pas toujours été d'accord, mais notre dernière dispute a été plus difficile que d'habitude. Les choses sont réglées, au moins. Il a choisi son camp, et moi le mien, et la prochaine fois, je n'hésiterai pas autant! »

Elle salua Théodore d'une élégante révérence, quelque peu gatée par une apparente douleur aux côtes.
« Mes respects, Frère Carowyn. Je connais vos parents, le saviez vous? Dame Olauren serait fière de savoir son fils au service de sa Majesté, j'en suis convaincue! Je présume que ce sont vos obligations religieuses qui fait que nous ne nous sommes jamais rencontrés?
Mais pardonnez moi, ma curiosité me perdra! Bonne chance, et puisse Abadar veiller sur vous également!
Elle les salua et les laissa à la porte du palais, retournant à ses devoirs alors qu'ils discutaient des derniers détails de leurs plans. »



21 Pharast 4716, début d'après-midi - Les Hauteurs, Ambassade du Nidal
L'ambassade de Nidal n'était finalement pas très impressionante. Heureusement pour le quatuor qui se présenta à la porte, elle était située dans le quartier des Hauteurs, non loin de l'Academae et des demeures de la noblesse korvosienne. Les autres districts étaient bien visibles d'ici, mais ils auraient aussi bien pu se trouver à mille lieues. Ici les rues étaient calmes, les riches marchands, bourgeois, clercs et notables qui gouvernaient de facto la ville étaient à l'écart des troubles.

Bien sûr, la présence des Chevalier de la Pointe jetait tout de même une ombre inquiétante sur toute la ville, mais même ici ils se faisaient discrets, préférant une approche silencieuse mais vigilante à leur habituelle attitude va-t-en guerre.


L'ambassade elle même était situé dans un bâtiment au pignon de la rue des Cormorans et de l'avenue de Nidal. Si ils n'avaient pas eu l'adresse, ils seraient sans doute passé à côté sans la remarquer, même si les portes et volets d'ébène étaient un peu étranges. Lorsqu'ils frappèrent, une jeune femme leur ouvrit. Elle avait le tain extrêmement pâle, presque diaphane, et le visage barré de cicatrices plutôt nombreuses. Sa tenue était entièrement noire également, combinant cuir et soie. A sa ceinture se trouvait enroulée une chaine métalllique. Son oeil droit avait été cousu.

Elle les inspecta avec une condescendance affichée.
« Qui êtes vous? Et qu'est ce qui vous amène ici? Vous n'êtes ni Nidalais, ni membre de la Garde. Indiquez la raison de votre venue ou partez. »

Modifié par un utilisateur mardi 23 janvier 2018 20:45:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Théodore écouta le halfelin sans réellement comprendre ce qu’il voulait dire. Il changea de vêtement avant de se rendre à l’ambassade, préférant une tenue plus ample par-dessus sa cuirasse, aux couleurs de sa divinité et avec l’insigne des Drakes dessus. Son cimeterre attaché à sa ceinture et la tête haute, il sourit à la jeune femme.

«  Mademoiselle bonjour, Théodore Carowyn, membre de l’ordre du Drake mais également inquisiteur de Sarenrae, flamme guérisseuse et bienfaitrice, réchauffant les cœurs de tous les mortels. Pourriez-vous m’accorder quelques minutes ? Vous ou alors l’ambassadrice, cela me ferait très plaisir.  »

Il entra dans le bâtiment Un peu même s’il n’est pas convié. , toujours souriant et courtois, du moins comme il le pouvait.

Valéria n'avait pas dit grand-chose, quelque peu perturbée par la dernière remarque de la Reine : elle était, techniquement, une noble. L'idée lui paraissait honnêtement totalement étrangère, et passait en boucle dans sa tête, occupant la plupart de ses pensées.

Le plan du halfelin semblait bon, même si elle préférait ne pas avoir recours à ses capacités pour entrer dans un lieu aussi protégé : elle ne tenait pas vraiment à enfreindre la loi, comme par exemple en entrant par effraction dans une embassade. Mais si il le fallait... .Et bien elle s'y résoudrait.
Dans cette optique, elle resta un peu en retrait, dans l'ombre d'un bâtiment voisin, prête à incanter un sort d'invisibilité pour profiter d'une ouverture.

Devant tant de motivation, Zulgar n'eut pas le coeur d'intervenir. Néanmoins, dans son fort intérieur, il trouvait très risqué d'essayer de pénétrer dans l'ambassade. Qui plus est, en étant membre des Drakes, ils représentaient officiellement, du moins un petit peu, Korvosa. En conséquence de quoi, s'ils se faisaient prendre, cela pouvait provoquer un incident diplomatique des plus fâcheux. Or la reine ne leurs avait pas autorisé ce genre de fantaisie.
Prudent, Zulgar était donc demeuré dans l'ombre de Méry. Et bien lui en prit car les présentations avaient été à peine faites que les choses tournaient au vinaigre. Le gnome déglutit avec peine, attendant fiévreusement la suite, incapable qu'il était de prendre la moindre initiative...

L'inconnue lança un regard noir à Théodore alors qu'il la bousculait légèrement, et continuait de scanner les lieux du regard à la recherche de la source du bruit, mais pour l'instant, elle se contenta de répondre au demi-orc.
« Je vous conseille de faire preuve d'un minimum de courtoisie envers la représentante au Commerce d'un des partenaires les plus important de Korvosa, sir Carowyn. N'étant pas plénipotentiaire, je n'ai pas le pouvoir d'exprimer la réaction officielle de Nidal, mais mon avis personnel est que Lady Andaisin, notre ambassadrice, va devoir fournir des explications. J'ai envoyé un émissaire à Pangolais, et j'attends une réponse de la Cour des Ombres qui ne devrait plus tarder. Mais je suis disposée - éventuellement - à vous répondre. »

Elle jeta cependant un regard à Zulgar.
« Et vous êtes...? »