Tandis qu'Hogo, prompt à mettre en place les mesures appropriées s'affairait, elle repoussa l'arme du mwangui qu'elle envoya au plus loin.

Sébrysse constata que Tiriji qui les avait rejoint était également blessée. Elle sortit son symbole sacré qui sembla brièvement s'illuminer tandis que le jour se faisait soudain plus lumineux. Elle appela sur eux l'énergie divine qu'elle répandit sur le groupe, y compris le mwangui qui allait se réveiller, en plaçant son cimeterre bien en évidence devant lui pour éviter toute nouvelle initiative belliqueuse.



Une fois les premiers soins donnés, elle répondit à Tiriji tandis que la gnominette reprenait son souffle.

« Nous ne sommes certains de rien, Tiriji. Si ce n'est que ces deux hommes étaient munis de feu grégeois et qu'ils mettaient le feu volontairement à cet entrepôt. Il s'agit peut-être d'une diversion pour s'assurer de faire sortir Hémiphon ou plus simplement d'entraver nos préparatifs. Il semble bien que cette attaque a été préparée avec soin pour éviter que le soldats ne puissent intervenir. Il est donc tout à fait possible et même probable qu'il puisse y en avoir d'autres dans les parages. Restons sur nos gardes et voyons où nous pouvons être utiles.

La déesse m'a donné la faculté de créer de l'eau, ce qui me permettrait d'aider à mettre fin à l'incendie mais il vaudrait mieux d'abord nous assurer qu'il n'y a pas d'autres incendiaires ou que tout est surveillé, avant de pouvoir rejoindre les secours. »

Modifié par un utilisateur mardi 31 octobre 2017 15:47:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Merci pour les soins, » dit Tiriji, « Mais je ne sais pas si ce sera très utile, » ajouta t-elle, « Ces chiens avaient la rage et m'ont mordue. Les Dieux seuls savent si je pourrai survivre...

En attendant, s'il reste des incendiaires dans le coin, le meilleur moyen de le savoir est peut être d'éteindre l'incendie. S'il se rallume, c'est qu'il reste des incendiaires... »

Le groupe s'était réuni dans la petite allée baignée d'une chaleur intense. En temps normal, il faisait déjà plutôt chaud à Éléder, du moins quand il ne pleuvait pas... et encore, bien souvent, il faisait chaud même quand il pleuvait... mais les ex-naufragés s'étaient peu à peu accoutumés à de telles températures au cours de leur séjour sur l'île du Coutelas. Ceci dit, en l'occurrence, la chaleur intense produite par le feu grégeois, l'animation du combat, et la température qui ne bénéficiait plus vraiment de la fraîcheur matinale se combinaient pour rendre l'atmosphère plutôt étouffante.

Le danger des deux fanatiques mwangis était écarté pour le moment ; l'un d'eux était mort et le second, hors d'état de nuire. Tout autour du groupe, c'était le chaos, comme si d'un côté ceux qui tentaient de fuir le danger, d'un autre ceux qui formaient les files humaines et, plus loin, ceux qui paniquaient, se livraient un combat sans merci pour savoir celui qui parviendrait à produire le plus de bruit...

Malgré les préoccupations du moment, Hogo et Tiriji portèrent leur attention sur ce qui les entourait et tentèrent d'analyser au mieux la situation. La gnome repéra quelque chose qui la titilla un peu plus loin sur les quais et elle en fit part à Hogo qui, vu sa haute taille, put mieux prendre la mesure de la situation. À quelques centaines de mètres de là, dans la direction des entrepôts des baleiniers, un large attroupement semblait s'être formé.

Les aventuriers avaient eu l'occasion de repérer l'endroit quelques jours plus tôt : à l'occasion de leur première visite, c'était de là qu'étaient venues les fortes odeurs de poisson, de produits chimiques et de chair qui avaient balayé les quais.

C'est là que Tiriji fit remarquer que les badauds attroupés n'étaient pas tournés dans la direction de l'incendie, ce qui aurait pu être compréhensible, mais plutôt dans la direction de l'entrepôt baleinier lui-même... comme si le spectacle qui se déroulait là-bas les intéressait plus que l'incendie qui crépitait à une centaine de mètres d'eux !

Heureuse de retrouver ses compagnons saufs, Ellawa regardait le mwangui à terre non sans une pointe de colère. Leurs ennemis avaient très facilement utilisé la Fraternité pour nuire à leur expédition et voilà que c'étaient les mwanguis qui allaient encore payer et être à blâmer. L'un était mort, m'autre sauf mais neutralisé. Combien d'autres continuaient à semer le trouble ?

« Il y a un peu trop d’événements qui nous forcent à rester à l'écart de notre entrepôt. Ces chiens enragés là-bas, ces cages d'animaux de la jungle capturés sans doute pour un trafic d'animaux, ces deux mwanguis incendiaires, maintenant du grabuge dans l’entrepôt des baleines. La Fraternité a envoyé plus que deux hommes, c'est certain. Je suis sûre qu'il y en a dans notre entrepôt entrain de saccager notre expédition pendant que tout le monde est occupé ailleurs. »

« Séparons-nous. Hogo et moi allons à l'entrepôt et voyons si nous avons de la Fraternité à en chasser ou une faction concurrente. Vous autres allez voir ce qu'il se passe cette fois chez les baleiniers. Mais surtout il faut que quelqu'un reste avec le prisonnier, sinon il aura disparu quand nous reviendrons. Qu'en pensez-vous ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 2 novembre 2017 07:46:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Si c'est une diversion, c'est pour qu'on aille voir là bas, » dit Tiriji, « Donc, la logique voudrait que l'on n'y aille pas et que l'on reste tous à surveiller l’entrepôt.

Le notre.

Et aussi Hémiphon, bien sur... » ajouta t-elle en jetant un regard rempli d’intérêt et de regrets en direction de l'attroupement prêt de l’entrepôt baleinier.

Ephrem s'était proposé d'aller jeter un coup d’œil à l’entrepôt où ça s'agitait, sans attendre, elle prit le chemin de l’entrepôt des préparatifs de l'expédition. Elle était prête à affronter les Hommes de la Fraternité qu'elle y trouverait.

« Je pense que Sebrysse devrait rester avec Ephrem, il y a peut-être des membres de la fraternité comme ces deux là qui continuent à faire les agitateurs. Tiriji je te propose de garder un œil sur le prisonnier, il sera effrayé de voir une gnominette aussi déterminée que toi le surveiller. Hogo viens avec moi, j'aurais sans doute besoin de tes compétences de combattant si jamais il y a du monde là-bas. Tant que ça s'agite, il faudra rester vigilent à tous les niveaux. Espérons qu'on parviendra à mettre un terme à tout ça. Les incendiaires sont maîtrisés, trouvons les agitateurs et les destructeurs d'expédition. »

Espérant l'accord et l'adhésion de tous, elle prit le chemin de l’entrepôt.

Modifié par un utilisateur vendredi 10 novembre 2017 14:31:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Bah... Il sera sans doute plus impressionné par le carreau d'arbalète qui s'interposera entre la gnominette déterminée qui le surveille et l’œil vers lequel celui ci sera pointé... » avait répondu Tiriji à Ellawa avant que celle ci ne s'en aille vers l’entrepôt.

Grâce à sa vision affûtée, Uktar n'avait pas du avancer beaucoup avant de reconnaître la silhouette et les habits de Jask. Ce dernier semblait avoir été fait prisonnier par les terroristes Mwangis — peut-être parce qu'il était facile de voir en lui une sorte de "traître à sa race" ? Aussi, lorsque le roublard revint sur ses pas et raconta sa découverte, les divers membres du groupe n'avaient pas eu le temps de s'écarter de beaucoup et tous purent entendre la sombre nouvelle…

Comme ça,; ça permet à tous ceux qui le veulent de réagir.

Le roublard, quant à lui, se retourna vers le sud-est pour tenter de voir comment accéder le plus discrètement possible aux toits en question.



Les bâtiments de la compagnie formaient comme une coquille protectrice autour d'une cour centrale et le tout était protégé par une haute barrière de bois. Le bâtiment sur le toit duquel se trouvait le Mwangi et Jask était le plus grand des trois bâtiments du complexe, le plus haut aussi : il semblait faire au moins 2 étage alors que les autres n'avaient sans doute qu'un rez-de-chaussée. Pour autant qu'Éphrem puisse voir depuis sa position (une soixantaine de mètres de distance), le Mwangi qui tenait Jask devant lui, avec sans doute un couteau sur la gorge du scribe, et haranguait la foule rassemblée devant l'entrée du complexe était seul…

Ce qui le conforta dans les actes de ses compagnons, c'est qu'aucun ne tenta de le dissuader ou de venir avec lui!!!
D'un coin de l’œil il avait salué ses compagnons puis avait pris la direction de l'arrière des docks. La tache pouvait être facile, mais le soucis était d'être discret de manière à pouvoir surprendre l'homme sur le toit.
Il se posa dans un premier temps dos à la palissade de manière à voir sil quelqu'un l'avait suivi, aussi bien physiquement que du regard? Pendant que ses doigts fouillaient dans son dos une prise ou il pourrait s'envoler par dessus les planches.

Puis dans un seul mouvement et grâce à la prise qu'il avait découvert, il passa de l'autre coté.

Éphrem était reparti quasiment sans attendre. Il s'était frayé un chemin à travers les petites allées et les étroites impasses qui séparaient les bâtiments proches des quais pour s'approcher du complexe où les Mwangis s'étaient retranchés en passant par les quais, une approche qu'il espérait sans doute plus discrète. Le jeune roublard se rendit rapidement compte que l'ensemble du complexe baleinier était enceint d'une haute palissade d'épais piquets de bois. Il s'approcha du coin sud-ouest où il avait aperçu un petite groupe d'arbres qui, il l'espérait, allaient sans doute lui offrir du camouflage.

Jetant un coup d'oeil en direction du toit du bâtiment le plus haut, il aperçut la silhouette du robuste Mwangi qui tenait toujours Jask devant lui, un couteau sous la gorge. Le rebelle semblait toujours s'adresser à la foule rassemblée devant le complexe. Si Éphrem entendait sa voix qui semblait comme aboyer, le vent et la distance déformaient suffisamment les paroles pour qu'il ne puisse pas les comprendre. Ce n'était pas grave : tout ce qui comptait, c'est que l'homme portait son attention dans une autre direction, et il qu'il ne semblait pas y avoir d'autres rebelles sur les toits. Éphrem s'apprêta à escalader l'obstacle qui le séparait de l'intérieur du complexe.





Après avoir réalisé ce qu'Éphrem était revenu leur dire, certains ex-naufragés avaient pris la direction du complexe baleinier, Sébrysse en tête. Une petite foule de badauds s'était rassemblée devant l'entrée principale, une large porte de bois au-dessus de laquelle pendait une large plaque de bois décorée d'une baleine et des mots qui indiquaient que l'endroit appartenait à la Compagnie Arcadienne... sans doute l'une des nombreuses compagnies venues profiter des avantages offerts lors de l'établissement du Sargave.

Parmi la foule, on apercevait plusieurs Élédériens de descendance chéliaxienne, quelques Mwangis - sans doute des ouvriers qui travaillaient sur les quais -, et une poignée de miliciens qui semblaient hésiter et dont l'expression indiquait qu'ils étaient clairement dépassés par la situation. La porte principale était fermée mais, derrière les fenêtres de pièces annexes, on pouvait deviner des mouvements et, de temps en temps, on pouvait apercevoir un visage d'origine mwangi qui apparaissait dans l'encadrement d'une des fenêtres et observait les mouvements des miliciens. Les plus observateurs se rendirent compte qu'il y avait au moins deux autres rebelles mwangis dans le bâtiment de l'entrée.

Mais ce qui attirait surtout l'attention de tous ceux qui étaient rassemblés là, c'était les paroles et les gestes menaçants du Mwangi qui se tenait quelque 6 mètres plus haut au sommet du toit d'un haut bâtiment en briques un peu plus loin sur la gauche.

L'individu, de constitution plutôt robuste et musclée, était revêtu d'une longue cape noire et son visage était décoré de peintures vives, sans doute d'origine tribale ou sacrée. Malgré la pente du toit recouvert de tuiles sur lequel il se trouvait, l'homme ne semblait avoir aucun problème pour rester debout. Devant lui, il tenait la silhouette affalée de Jask de son bras gauche ; avec son bras droit, il maintenait une lame de forme anguleuse, un kukri, devant le cou du clerc. Ce dernier ne semblait pas du tout en forme ; c'était à peine s'il était conscient et il était évident qu'il avait été maltraité et avait reçu de nombreux coups tout récemment.

« Voilà ce en quoi le gouvernement du Sargave veut nous réduire... des esclaves... des serviteurs prêts à renoncer à ce qu'ils sont, à leurs traditions, à leur honneur et à leur fierté, tout ça pour mériter une place au sein d'un système qui les dénigre. Des traîtres comme cet homme.. » haranguait-il tout en secouant brusquement Jask. Le clerc ne sembla pas réagir au mouvement, son corps s'agitant comme une sorte de marionnette disloquée dénuée de toute résistance. « Il faut nous rebeller, reprendre le pouvoir sur ces terres qui sont les nôtres et chasser ces profiteurs de chez nous ! Ne vous laissez pas berner par leurs mensonges, par leurs fausses promesses ! »

Tout en continuant son discours énervé, l'homme pivotait légèrement sur lui-même pour observer la foule rassemblée en contrebas, ne lâchant pas une seconde le prisonnier qui était à sa merci.



Éphrem parvint à trouver un appui lui permettant de sauter par-dessus la palissade de bois, arrivant ainsi à l'intérieur du complexe. Dans le même mouvement, il s'accroupit derrière un des arbres, profitant du petit bosquet pour prendre le temps d'examiner l'intérieur du complexe.

Devant lui, de l'autre côté du bosquet, s'ouvrait une cour intérieure allongée sur laquelle était allongée une baleine partiellement découpée. Plusieurs cordages épais reliaient le corps du cétacé et divers treuils placés à des positions différentes dans le complexe : Éphrem aperçut un large treuil situé dans le fond de la cour, près de ce qui devait être le bâtiment d'entrée, et d'autres à l'intérieur du haut bâtiment à deux étages sur lequel le chef mwangi avait pris position.

Depuis sa position, Éphrem ne pouvait pas apercevoir le contenu ou la structure du bâtiment situé à l'ouest, celui qui avait une forme anguleuse. C'était à peine s'il voyait l'arrière du bâtiment d'entrée, de l'autre côté de la cour. Par contre, il avait une assez bonne vue sur le troisième bâtiment, le plus haut et sur son intérieur : en effet, le bâtiment en question ne possédait apparemment que trois murs et était complètement ouvert du côté qui donnait sur la cour intérieure.

La raison de cette bizarrerie architecturale était assez facile à comprendre : à l'intérieur du bâtiment en question, on pouvait apercevoir plusieurs treuils, certains situés au rez-de-chaussée et d'autres situés sur une sorte de plateforme horizontale qui coupait l'intérieur du bâtiment en deux étages. Ils devaient certainement être utilisés pour aider à la découpe des baleines et pour transporter les morceaux de chair et les peaux avant de procéder à leur traitement.

Au rez-de-chaussée du bâtiment, à l'arrière, Éphrem distingua les formes plus sombres de trois ou quatre larges cuves sans doute destinées au traitement de l'une ou l'autre partie des baleines. Contre le mur nord-est, il aperçut une robuste échelle métallique attachée à la paroi de briques et permettant d'accéder non seulement au 1er étage mais aussi jusqu'à une sorte de trappe dans le toit ; c'était sans doute par là que le chef des Mwangis était passé.

Des mouvements attirèrent également l'attention du roublard : il y avait plusieurs individus qui se déplaçaient sur la plateforme qui formait le 1er étage du bâtiment... sans doute d'autres Mwangis. Jusqu'ici, ils ne semblaient pas l'avoir aperçu...

Lien vers la battlemap

Modifié par un utilisateur dimanche 19 novembre 2017 23:20:50(UTC)  | Raison: Non indiquée