Welcome Guest! To enable all features please Connexion ou Inscription.

Notification

Icon
Error

6 Pages<12345>»
Options
Aller au dernier message Aller au dernier message non-lu
Offline poulosis  
#41 Envoyé le : lundi 22 janvier 2018 01:08:21(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Terre ! Enfin !!! Depuis le début de sa mission, il avait vécu de nombreux malheurs, des amis décédés, des enfants orphelins. Il avait déjà perdu des compagnons dans des batailles rangées, pour défendre la libre circulation des hommes et des marchandises, pour rétablir les échanges commerciaux, le sang qui alimentait toute vie intelligente. Il en avait constaté, des crimes odieux sur la route. Des innocents dévorés par des bêtes sauvages, assassinés par des bandits, voire pulvérisés par des monstres errants. Pourtant, la douleur morale, les sensations d’impuissance et d’échec, étaient toujours aussi intenses.

Il y avait également cette histoire de rêves prémonitoires. Avec le shaman, d’abord, puis maintenant, sur ce bateau. Enfin, rêves... cauchemars, plutôt ! Depuis que son sang de nain avait tourné en quelque chose d’autre, de plus obscur, il était plus réceptif à toutes ces visions. Beaucoup trop à son goût. Bien qu’elles semblassent le guider vers son objectif, il aurait nettement préféré éviter leurs effets secondaires pénibles. Ajouter à cela une traversée d’océan en pleine tempête, et il exécrait ces gueules de bois à répétition, sans même une boisson ingurgitée… Si seulement il avait pu pister à la trace ses ennemis, tel un chasseur suivant des empreintes, des déjections ou autres indices matériels. Mais enfin, sur l’eau, encore une activité que l’on ne pouvait pas mener comme sur un bon vieux terrain bien solide. Le milieu de la mer était décidément trop favorable pour les mauvaises âmes, ça confirmait son opinion. Quoiqu’il en soit, il avait mémorisé la forme de l’île au volcan, avec ces récifs si traîtres et son phare trop louche pour être honnête. Il espérait y trouver l'homme au regard argenté, sacré pour son église.

Il avait été heureux que les pêcheurs confirment la quasi-absence des nains dans le trafic maritime. Il reconnaissait bien là, dans le seul exemplaire cité et son navire hérissé de machines, l’amour de sa race pour l’artisanat, s’amusa-t-il. Mais au final, chaque espèce avait son mouton noir ou sa bête de foire, après tout. Et puis, on trouvait tout de même des perles, en mer. Quatre d’entre elles l’avaient mené à bon port, sauf et entier. Il remercia chaleureusement les trois marins, tour à tour. « Vous êtes des hommes, des vrais, les gars. De la couillerie de première catégorie, ça, c’est sûr ! Vous avez forcément quelques courants d’air, là haut », ajouta-t-il en tournant son index au niveau de la tempe, le regard malicieux, « aussi je vous souhaite bon vent ! » Il s’approcha en dernier du capitaine et lui tendit discrètement la bourse prévue en paiement du service rendu. « Merci pour tout. Faites-en bon usage, et gardez les yeux ouverts, n’est-ce pas ?! Approchez encore moins que d’habitude de ces crèchoirs à forbans, les prochains jours, ça risque de s’égailler en tout sens, comme un essaim qui a perdu toutes ses reines et bourdonne méchamment, totalement affolé. »

Il descendit ensuite du pont avec soulagement. Se retournant, il salua l’équipage avec un grand sourire qui marquait son immense satisfaction d'avoir regagné le plancher des vaches, tout en martelant le sol de ses pieds de nouveau enchâssés dans son harnois. Il traîna ensuite sa masse imposante en direction de “La Chope et la Bouteille”. Un nom qui teintait à ses esgourdes comme une mélodie divine résonnant sous la nef d'une cathédrale d’Abadar. Il avait besoin de chasser un goût de hachis d’algue à l’iode, bien trop salé et absolument immonde, de sa bouche pâteuse.

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:01:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#42 Envoyé le : samedi 27 janvier 2018 18:33:17(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Il fallut un petit moment pour que le nain ne sente plus le sol bouger. Étrangement, tant qu’il était sur le ponton, cela n’allait pas trop mal, mais dès qu’il fut sur la terre ferme, la roche, le sol semblait bouger comme s’il était sur un bateau avant de se rendre compte que c’était lui en fait, Oradin, qui oscillait comme s’il devait compenser les mouvements de roulis et de tangage sur le pont d’un navire. Pendant quelques minutes, le nain fut obligé de se tenir à une grande caisse sur le quai, sous le regard sombre des locaux qui plutôt que de s’en amuser, se demandait sans doute ce qu’un nain venait débarquer dans leur coin perdu oublié de la majorité de la civilisation.

Une fois le référentiel terrestre retrouvé, Oradin embrassa la cité du regard. Elle était enclavée dans un grand cirque de montagne et le nain doutait qu’il fut d’origine glaciaire. Il avait dû y avoir une sorte de cataclysme ou une irruption volcanique qui avait provoqué cette dépression mais en des temps très anciens. La cité ne paraissait pas très grande se serrait au bord de la mer. Entre elle et les falaises des vallons rocailleux recouverts de landes herbeuses et quelques bosquets de sapins. On pouvait voir des lignes réalisées par des entassements de pierre formant des petits murets et démarquant ainsi des pâturages où paissaient des troupeaux de chèvres et de moutons. Il devait y avoir ci et là quelques maisons de pierre, des cabanes de bergers, mais les reliefs du terrain empêchaient de les remarquer depuis le bord de mer. Les yeux d’Oradin s’élevèrent encore plus haut et plus loin. La roche se dressait en parois abruptes partout où se portait son regard, formant ainsi le cirque semi-circulaire qui finissait dans la mer. Les falaises, les parois, les sommets dont les plus hauts étaient enneigés, quelque chose prenait le nain aux tripes, c’était gigantesque, fort, majestueux, impressionnant, on se sentait si petit au milieu de ce paysage de montagne et pourtant de tout temps, les nains avaient su se rendre maître des Montagnes.

Puis il revint sur Gruankus, une ville sans doute très ancienne, les plus vieilles maisons du bord de mer s’étaient aujourd’hui entourées de maisons plus récentes au fils des années pour ne pas dire des siècles, ce qui lui donnait un aspect antique quelque part. Un traité avait été signé ici, protégeant les marchands varisiens des attaques pirates venant de Port-Énigme. Qu’en était-il aujourd’hui maintenant que Port-Énigme n’était plus le berceau des forbans et était en quelque sorte en pleine rédemption après plus de trois siècles d’indépendance, de crimes et d’anarchie. Les capitaines pirates n’étaient plus les bienvenus et ils avaient pour l’instant trouvé refuge dans l’archipel à l’ouest du Golfe de Varisie quand ce n’était pas dans des plus petites villes portuaires comme Baie-de-Rodéric. Et qu’en était-il encore de ce traité avec cette menace récente de ce navire semi-fantôme et ses cultistes de la Déesse Pâle ?

Les premières maisons près des quais étaient en pierre sombre, au plafond bas et qui paraissaient se tasser devant l’immensité des montagnes alentours ou des maisons plus récentes. Une enseigne attira l’œil du nain, une pancarte de bois qui oscillait avec les vents au bout d’une chaine, une simple chope débordante de mousse et une bouteille de vin y étaient peints. Il traina ses basques vers l’édifice. Les fenêtres de la façade donnant sur l’extérieur semblaient petites, carrés et basses. Il fallait descendre un escalier de 5 marches pour accéder à la porte elle aussi semblant faite pour laisser passer des personnes de taille modeste. En bois, le haut en arc-brisé, renforcée de cadres en fer forgé cloutés sur un bois épais et lissé par le temps, elle culminait à 1,70m de haut à la point pour un petit 0,70m de large. Pour Oradin, il ne fallait pas se mettre de front s’il ne voulait pas toucher la pierre de chaque côté avec sa large carcasse de nain. Les vitres des petites fenêtres carrées étaient pour le moins crasseuses et permettaient juste de voir que quelques torches ou bougies étaient allumées à l’intérieur. Il poussa le lourd battant de porte qui grinça sur ses gonds, se mettant de profil pour faire rentrer une épaule puis l’autre.

L’odeur des sous-sols, de la sueur, de la bière, du vin, peut-être de vomi ou des latrines, Oradin venait, il en était certain, de rentrer dans un bouge infâme, une de ces tavernes miteuses d’un vieux port fréquenté par les marins sans trop de sous mais qui n’avaient qu’une seule envie : de se remplir le corps d’un maximum d’alcool bon marché mais surtout fort. Quelques marches descendaient encore après la porte, une volée de 4 marches toujours en pierre avant de toucher un plancher en bois. La salle ne paraissait pas très grande, entrecoupée de piliers en pierre qui partaient en voûtes, comme dans les églises, délimitant de nombreux espaces, au centre desquels on avait mis une table carré, ronde ou rectangulaire pouvant accueillir 2 à 6 personnes. De chaises, tabourets ou simplement des caisses retournées ou des tonnelets servaient de sièges. Malgré la première impression, l’endroit semblait assez propre. Sur la gauche, un comptoir disparaissait vers le fond ; Derrière de nombreuses bouteilles et tonnelets s’alignaient côté de groupes de verres, chopes, et autres conteneurs de taille, de forme et de matière diverses. Cela allait de la timbale en étain à la chope en bois en passant par le verre, etc. Un local se trouvait derrière le comptoir, se rapprochant de la partie près de la porte tout en essuyant machinalement un verre avec un torchon douteux. Il semblait avoir la cinquantaine, plutôt maigre, les joues creuses, de rares cheveux filasse, d’épais sourcils grisonnants broussailleux qui lui affichaient un regard sévère. Il posa le verre d’un coup sur le comptoir dans un clac sonore, comme forme de bonjour ou de bienvenu sans doute – « Qu’est-ce que j’vous sers ?  »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:01:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#43 Envoyé le : lundi 29 janvier 2018 00:27:56(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Heureusement, le nain était bien lesté. Perdre son équilibre était rare, chez lui. Il se passait généralement l’inverse, en cas de mauvaise rencontre. C’est sans doute pour cela que le tangage cessa rapidement. Il connaissait certains hommes qui, après quelques jours en mer, avouaient mettre plusieurs heures à se débarrasser de cette sensation de naviguer sur la terre ferme. Qui plus est, chaussé de ces bottes magiques, il sentait affluer en lui l’énergie de la terre. Les montagnes célébraient un hymne à la beauté naturelle et créèrent un écrin de bonheur autour de son cœur. Peut-être un jour formerait-il le vœu de rejoindre ses cousins dans les tunnels d’une cité naine, pour y goûter une confortable retraite. Mais pour le moment, il souhaitait ce jour aussi lointain que possible. Tant de voyages à accomplir et de mission à réaliser. Il s’arracha à cette vision idyllique pour poursuivre sa marche.

Ainsi, c’est tout ragaillardi qu’il pénétra dans les locaux de la “Chope et le Bouteille”. L’exiguïté de l’entrée et les odeurs infâmes d’un lieu peu respecté repoussèrent dans les fins fonds de ses bottes son besoin de nettoyer sa bouche et ses boyaux des embruns de sa traversée maritime. Toutefois, il devait bien reconnaître que les lieux paraissaient plus sains qu’au premier abord. Pourtant, il préférait ne pas s’éterniser. Un paladin d’Abadar devait tout de même rester digne en toutes circonstances...
« Pas grand chose, si vous n'êtes pas Tadoc. » Il jeta un coup d’œil alentours, pour s’assurer que personne ne pouvait entendre ses propos, mis à part leur destinataire, puis regarda le tavernier dans les yeux, attendant sa réponse.

Dans l'affirmative, il préciserait : « je cherche un certain chemin sur lequel vous avez des informations, d'après une connaissance commune. Elle passe le bonjour "au vieux fou que vous êtes", apparemment. Mais d'après moi, vous êtes beaucoup moins vieux que lui ! Et bien moins fou, à travailler dans une taverne, plutôt que sur un bateau. » Il sourit aimablement, les yeux pétillant d'humour.

Si le gars exigeait une somme pour le renseigner, il choisirait leur “meilleur alcool”. Au moins sa foi le protégerait des éventuelles maladies qui pouvaient traîner par ici. Et s’il ne pouvait rien pour le poison, au moins savait-il le détecter, Loué soit Abadar !

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:01:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#44 Envoyé le : dimanche 4 février 2018 17:57:00(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Le tavernier laissa Oradin finir son monologue. Il posa un second verre sur le comptoir avec la même rudesse puis il chercha une bouteille au verre jauni par les ans ou peut-être l’alcool qu’elle contenait. Il remplit les verres à ras bord de ce liquide translucide de la couleur du citron bien mûr – « On vient ici pour oublier les mauvais jours, pas pour poser des questions ! Ici on ne se mêle pas des affaires des autres, chacun a assez de problèmes comme ça ! J’suis pas Tadoc ! » – Il réclama 1 pièce d’argent au nain qui une fois qu’il s’en fut acquitté, il désigna du menton une personne assise au fond de la salle dans la semi obscurité que la vision dans le noir d’Oradin pouvait percer aisément. Il y avait là un ancien plutôt sec et longiligne qui s’il ne bougeait pas de temps à autres aurait facilement pu être confondu avec un cadavre. La peau parcheminée sur les os, quelques tâches d’un mauvais eczéma sur le crâne, des cheveux tellement rares qu’on aurait pu croire qu’il était chauve, le sourire faible qui montrait une dentition clairsemée, ses mains aux doigts tordus étaient jointes et tremblotaient légèrement sur la table où elles étaient posées – « Il n’aime pas parler la gorge sèche » – commenta le tavernier en poussant les deux verres. Il encaissa la pièce du nain et retourna sans plus d’ambages à ses affaires.

Saisissant les deux verres qui rapidement gouttèrent sur ces doigts tellement ils étaient pleins au ras, Oradin gagna la petite table et s’assit en face tout en poussant l’un des verres devant lui. L’homme avait le regard perdu et peut-être l’odeur du tord-boyau local le sorti de sa rêverie. Il regarda le verre puis le nain puis de nouveau le verre tout en refermant la main dessus. Une légère lueur de vie éclaira son visage. Ses yeux étaient aussi ternes que lui et ils semblaient tout aussi morts. Sans se démonter, le nain répéta son histoire de sentiers et l’homme toussa, une quinte de toux digne des meilleures tuberculoses qu’il calma en buvant d’un seul trait le contenu du verre. Il était essoufflé comme s’il venait d’effectuer un effort physique intense sur la durée. Puis son regard se perdit de nouveau au loin…

« Oh oui je m’souviens ben d’cette histoire… J’étions tout minot en c’temps là… J’étais en pâturage assez haut dans les montagnes… Presque vers la pointe… Y’a eu c’te brebis qui s’est échappée et j’ai couru après. Elle s’est engouffrée sur un ch’min d’falaise et j’avions peur qu’elle finisse par tomber. C’est qu’en bas y’avait ces récif… Et la mer… Et pis finalement elle était allé s’fourrer dans une caverne. Le ch’min il était pas facile mais pour un gamin et un jeune brebis y’avait pas d’souscis... C’te caverne l’était autr’fois occupé par des gens. Y’avais comme un escalier taillé dans la pierre qui descendait dans la roche… Et pis y’avais c’te grande vasque en métal tout rouillé… Elle était énorme et échouée sur le sol… Quelqu’chose me disait de m’barrer en courant. Et c’est c’que j’ai fait… Mais avec la brebis sous l’bras. J’ai r ‘joins l’ troupeau et j’ai continué l’pâturage. Quand l’hiver est arrivé et que chui r’descendu dans la vallée, j’ai tout raconté au père. C’est l’chemin des contrebandiers qu’on appelait ça aut’fois qu’il m’dit. M’a dit d’plus jamais y aller, qu’c’était trop dangereux et abandonné d’puis longtemps… »

« Mais j’y suis r’tourné plusieurs fois l’été en pâturages. Tout en haut d’la falaise y’a une ancienne maison fortifiée, tellement vieille qu’tout est presque tout écroulé. Les balbuzards y ont fait leurs nids. J’crois qu’ça servait de forteresse aux contrebandiers aut’fois. D’là ils dominaient la mer d’un côté, la crique des récifs sur l’côté et l’défilé côté montagnes. Mais le ch’min d’corniche, c’est comme ça qu’j’l’ai appelé, il est un peu plus bas, il longe la falaise et arrive dans c’te caverne. D’cette caverne-là, l’escalier descend dans des cavernes troglodytes. Dire qu’y avait des gens-là aut’fois ! Y’a des cavernes qui sont si proches d’la falaise qu’y a des trous comme des f’nêtres voyez ? Ca d’vait être que’qu’chose ! Mais aujourd’hui ça doit tout être écroulé… J’vous parle d’ça… Y’a un d’mi-siècle ! Quoique j’me souviens très bien du ch’min pour y aller… » - Sa voix commença alors à s'érailler et s'ettouffer. Il attrapa le second verre et le vida d'un trait comme le premier, avec un soupir de satisfaction.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:01:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#45 Envoyé le : mercredi 7 février 2018 02:24:35(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Ce soiffard venait de siffler son propre verre ! Ce n’était pas un acte à rester impuni, de part la loi d’Oradin, ça ! Pourtant, le nain ne réagit pas. Déjà, le coupable était un ancien. On respectait les ancêtres, chez ses congénères. Et puis, il s’était montré coopératif. Cela valait bien des circonstances atténuantes. Ayant constaté précédemment la propreté douteuse de la bouteille, Oradin ne souhaitait de toute façon plus se désaltérer sur place. Il fit donc acte de clémence.

L’ancien pouvait le mener au chemin des contrebandiers. Et ce qu’il décrivait ressemblait fort à la planque idéale. Si pirates il y avait, ils devaient être là. Il se pencha en avant, pour mieux se faire entendre sans avoir à parler trop fort. « Une vasque toute rouillée ? Bizarre, ça. Quelle aventure, en tout cas ! Bon, je suis forgeron et m’intéresse fort aux reliques du passé, justement. En métal surtout, d’ailleurs. Alors cette vasque pourrait mériter un coup d’œil. Un forgeron nain peut tout réparer ! Vous pensez que les grottes sont encore désaffectées ? Vous pourriez me dresser un plan d’accès précis ? »

Il ne pouvait décemment pas lui demander de l’accompagner là-bas. Déjà, si les lieux étaient occupés, le déplacement pourrait s’avérer dangereux. Sans compter l’approche, dont la pente devait être sacrément raide, d’après sa description. Ensuite, sa toux indiquait un homme plus proche de la mort que jamais. Le trajet pourrait s’avérer fatal. Non, il avait besoin d’un plan. Il se débrouillerait avec ça et ses indications orales.

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:01:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#46 Envoyé le : jeudi 8 février 2018 20:10:47(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Comme le pensait Oradin, à juste titre, le vieil homme semblait ne plus avoir la condition physique pour partir en excursion en montagne. Même s’il avait été sans doute un berger toute sa vie et qu’il devait avoir été endurant et vigoureux, il n’était plus de première jeunesse aujourd’hui et avec l’âge, voyager en montagne était sans aucun doute devenu beaucoup trop difficile. Ce n’était tout simplement pas une promenade de santé et si le nain adoptait l’allure constante et régulière des membres de sa race, le vieil édenté allait très vite trainer et y laisser le peu de feu intérieur qui lui restait et qu’l ravivait à coup de gnôle. Lorsqu’il claqua le verre qu’il venait de siffler cul sec au dépend d’Oradin, le tavernier ne tarda pas à s’approcher avec la bouteille en main, l’œil interrogateur envers le nain pour savoir s’il remplissait à nouveau et si bien-sûr il allait empocher la pièce d’argent que cela impliquait. Suivant la réponse du serviteur d’Abadar, il abonderait dans son sens.

Pendant plus l’heure qui suivit, Tadoc expliqua la route à suivre. Comme toutes les personnes qui arpentaient le cirque, les pâturages et la montagne, il n’avait pas de carte manuscrite, mais tout était dans sa mémoire encore bien intacte visiblement. Il signala les repères sûrs, les passages à travers les hautes collines puis les sentiers dans la montagne, les abris de bergers jusqu’aux plus hauts pâturages et enfin la fameuse corniche qui longeait la falaise et finissait dans la caverne de la vasque. Le vieillard avait le regard perdu au loin, comme s’il revoyait les images de ces paysages sans doute incroyablement époustouflants de beauté. Pour exercer le métier qu’il avait fait, il fallait de toute façon aimer la montagne et s’en faire une alliée, sinon elle devenait un obstacle infranchissable, dur et mortel. Afin de s’assurer de la route à suivre, Oradin fit répéter plusieurs fois son histoire. A chaque fois les mêmes réponses précises, les mêmes repères, il n’y avait aucun doute, ni piège, ni risque. D’après le vieil homme il faudrait 2 jours pour atteindre sa destination et vu que l’hiver approchait à grands pas, les abris de bergers étaient inhabités. Oradin pourrait donc sans problème passer la nuit dans l’un d’eux s’il respectait les traditions des Gardiens de Troupeaux.

« Parfois la vie est rude quand on s’isole des jours et des jours dans les pâturages de haute altitude. Quand la nuit arrive la température baisse tellement qu’on peut geler sur place. Les abris permettent de s’isoler des vents glaces et il y a toujours à l’intérieur de quoi faire un feu, une cruche d’eau fraîche et potable, un petit sac de fèves ou de pois secs et une gamelle. Le berger qui utilise l’abri peut ainsi trouver un refuge, de quoi se réchauffer et de quoi manger s’il n’a plus rien. Ainsi s’il consomme les ressources du refuge, il s’arrange pour les renouveler avant de partir. Il ramasse du bois, rempli l’eau à une source ou une rivière et laisse la nourriture non périssable qu’il a emporté avec lui. Ces refuges sont sacrés pour les bergers et beaucoup ont été visités par des servants de la déesse des étoiles. Elle vous regarde durant la nuit et pose son voile protecteur au-dessus de vous… Combien de nuits ai-je passé, allongé sur le dos à regarder le ciel étoilé ? Cette immensité… »

Le visage du vieil homme commença à se fermer, le vague à l’âme prenant le pas sur le sourire qu’il affichait juste l’instant d’avant lorsqu’il parlait de ses souvenirs et des rêves qu’il avait nourri. Un temps révolu pour lui, quelque chose qu’il ne pourrait plus jamais faire ou voir. Cela devait terriblement le manquait et il devait attendre avec impatience e moment où il rejoindrait les étoiles…

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:02:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#47 Envoyé le : vendredi 9 février 2018 01:13:16(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Le nain fronça les sourcils pour signifier au tavernier de garder son alcool. Son interlocuteur devait garder les idées claires, vil démon !

En bon adorateur d’Abadar, Oradin aimait l’ordre. Public, mais aussi sur la route. Et là, il avait vraiment du taf ! Suivre les propos chaotiques de ce vieux bonhomme nostalgique, qui grimpait d’une vallée à une colline, traversait une rivière pour revenir dans la vallée d'origine, était une gageure. Pourtant, tirant parfois la langue sous l’effort, il s’appliquait méthodiquement à ranger toutes les indications fournies en fonction de l’ordre probable de leur apparition sur le parcours à venir. À force de répétitions et de recoupements, il parvint à un résultat probant. Au moins, si le discours était décousu, les descriptions étaient nettes et précises.

Il songea à l’étonnante mémoire de l’ancien. Les bons souvenirs métamorphosaient le débris humain en vieil aventurier et ramenaient de la vie dans ce corps usé jusqu’à la trame. Son regard dériva un instant sur le parcours de son premier centenaire, gravé sur son énorme marteau. Il n’était pas beaucoup plus vieux que lui et, si Abadar le voulait, il vivrait peut-être trois fois plus longtemps. Il avait déjà vécu mille expériences, pas forcément heureuses. Mais il espérait que comme Tadoc, s'il devenait grabataire, seuls les meilleures lui resteraient et le soutiendraient. S’il disposait d’une fenêtre libre, après la destruction des suppôts du Mal, il reviendrait ici, pour amener l’ancêtre vivre sa dernière expérience. Il ne savait pas encore trop comment, mais à sa place, il préférerait calancher comme il aurait vécu, sur la route. En attendant… quel plaisir lui restait-il, à part celui de bouche ?! Il commanda deux nouveaux verres qu’il laissa sur la table. Après de chaleureux remerciements, il quitta le vieil homme puis demanda au tavernier où il pourrait acheter quelques ravitaillements. Il sortit avec soulagement de son bouge trop glauque pour lui et respira à pleins poumons.

Deux jours à crapahuter dans la nature, seul avec lui-même. Pour seuls compagnons, de rares mammifères, peut-être un rapace majestueux et des insectes à foison. Bah ! La routine, en fin de compte ! Il partit faire ses emplettes, puis, sans vraiment de regrets, s’éloigna de cet ersatz de civilisation, en direction du potentiel repère des pirates.

Dépenses totales : 2pa pour les boissons, 1po pour 2j de rations supplémentaires.

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:02:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#48 Envoyé le : dimanche 11 février 2018 19:58:45(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Il ne fallut pas longtemps à Oradin pour faire quelques achats chez les artisans et marchands locaux. Dans l’ensemble, la population était peu loquace, avec un accueil peu chaleureux. Très vite le serviteur d’Abadar avait compris que ces gens n’étaient pas du genre à se mêler des affaires des autres comme ils n’étaient pas du genre à ce qu’on vienne se mêler de leurs affaires. Il fallait donc aller à l’essentiel, questions directes, réponses directes et précise sans s’étendre au-delà. Pour les achats, il en était de même. Il fallait une corde ? Tant que le nain ne donnait ni la matière ni la longueur, il se retrouvait avec un bout de 3 pieds de longs qui ne lui aurait pas servi à grand-chose et surtout le marchand se serait bien gardé de lui demander ce qu’il comptait en faire. Lorsque l’objet désiré n’apparaissait pas entre les mains du vendeur, c’était parce que la demande manquait de précision et c’était donc forcément de la faute du demandeur, pas du vendeur qui aurait pu se montrer prévenant, conciliant ou entreprenant. La corvée des courses faite, ce fut avec un grand soulagement et sous les regards lourds des locaux, qu’Oradin quitta la ville, son barda sur le dos, un bâton de marche en main, le regard tourné vers les montagnes. Le cirque paraissait immense et pourtant ce soir, il serait quelque part au milieu des montagnes au-delà de cette barrière de roche qui semblait infranchissable.

Il prit une profonde inspiration puis se mit en marche du pas régulier des nains. Il emprunta les sentiers muletiers, traversant des prairies aux hautes herbes, puis les champs labourés pour l’hiver afin que le froid tue les anciennes racines et vienne renouveler la terre, ici un ruisselet qu’on pouvait traverser à gué, là, une rivière plus importante qu’on passait grâce à un pont de pierre en dos d’âne, puis les pentes raides que remontaient les sentiers entre les murets de moellons de pierre grise qui délimitaient les parcelles. Ici étaient les Bas-Pâturages, ceux utilisés en fin d’hiver, au printemps, avant de monter dans les Hauts-Pâturages d’altitude en attendant que la neige fonde suffisamment pour rendre les sentiers praticables et les Pâturages exploitables. Il en était de même en automne, lorsque la neige avait envahi les Pâturage d’altitude et qu’ici ils étaient encore exploitables. Il y avait dans certains des troupeaux de moutons au poil épais qui n’étaient pas encore tondus. Ils avaient fait de la laine pour l’hiver, elle était dense et épaisse, une bonne laine pour fabriquer des vêtements chauds. Assis sur des monticules de pierre ou sous un arbi, des bergers isolés surveillaient leurs ouailles ou sifflaient des chiens aux poils longs qui avaient pour charge de rassembler le troupeau u de le protéger en cas de problèmes. Y avait-il des loups ici ? Peut-être dans ce bosquet là-bas ou encore dans cet autre ici… Les chiens de berger étaient des animaux doués et capables, même s’ils ne feraient pas le poids face à un loup affamé.

Inlassablement, le serviteur d’Abadar poursuivit son ascension, répétant les mots du vieux Tadoc, retrouvant un à un les repères qu’il lui avait donné, ce pic rocheux, ce ruisselet, ce pont, ce bosquet, cet agencement de Pâturages, cette ravine, cet arbre foudroyé, cette ancienne ferme fortifiée en ruine, ce moulin isolé en plein vents, ce refuge près des falaises du Cirque, utilisé par des bucherons, des chasseurs et des bergers, une halte qui était nécessaire – ce sera sans doute le dernier bastion de civilisation pour rencontrer des gens et manger un copieux repas chaud – avait répété Tadoc. Pourtant l’accueil était encore plus froid que les glaces éternelles des Monts des Cinq Rois, les quelques personnes occupant la place l’avaient détaillé la tête aux pieds sans montrer de signe de réjouissance. Mais finalement, il avait pu partager le pain, le sanglier, le fromage, le pâté en croûte, le jambon, cette gamelle mélangeant de la pomme de terre aux herbes avec du fromage fondu et des morceaux de viande dedans, la bière, le vin, le tout près d’un bon feu, les pieds au sec et à l’abri du vent glacial extérieur et pour un prix modique qui avait à peine soulagé la bourse d’Oradin (-2 pièces d’argent). Puis il était reparti, son sac sur le dos, en direction des montagnes tandis que les bergers redescendaient dans l’autre sens, laissant bucherons et chasseurs autour de la tablée à continuer à boire et à manger.

Le sentier remontait le long des défilés pierreux, s’engageait dans des combes profondes, passant chaque col avant de s’étende dans une vallée étendue avec ses forêts, ses lacs et ses prairies. Tantôt Oradin se retrouvait entouré de montagnes, au fond d’une de ces vallées qui semblaient interminables, tantôt il se retrouvait sur des pentes raides au sol rocailleux avec quelques rares touffes d’herbe qui dominaient la baie du Golfe de Varisie, comme s’il était en train d’escalader une de ces montagnes dont les sommets se perdaient dans les nuages. Col après col, vallée après vallée, il était tard lorsque l’abri de berger désigné par Tadoc apparut devant lui. Il venait de quitter un bosquet de sapins, un bosquet assez clairsemé du reste, le sol était en pente mais pas trop raide, des prairies s’étendaient désormais, simplement perturbées par des élévations rocheuses ci et là donnant une topographie assez accidentée et ne permettant pas d’embrasser toute la vallée du regard. L’abri de berger s’adossait à un pan de roche qui s’élevait en surplomb à 6 pas de haut. Il s’agissait d’un amoncellement de pierres qui formaient une sorte de cahutte sous l’aplomb rocheux, avec une entrée sur le côté droit. Plus longue que large, elle était flanquée d’un panneau de bois pour en fermer l’accès. Si le vieil homme ne lui avait pas précisément indiqué l’endroit, Oradin aurait pu largement passer à côté sans le voir.



L’accès n’était pas verrouillé, il n’y avait ni gonds ni système de verrou, simplement un panneau de bois posé en appui et maintenu par quelques pierres, c’était très rudimentaire. Déplaçant les cailloux, Oradin put facilement dégager le panneau de bois et le faire tomber pour accéder à l’intérieur. Il n’y avait qu’une seule « pièce » assez étroite, tout en longueur. Étant donné la taille de la construction à l’extérieure et vu la taille de l’espace intérieur, la paroi de moellons était assez épaisse, environ 2 pieds. Le rocher en surplomb formait la seconde paroi, le fond et le toit de la construction. Un banc de pierre s’alignait sur toute la longueur près du rocher. Dessous des fagots de bois sec étaient soigneusement rangés. Au fond, une sorte de bloc en pierre était fermé sur le dessus par une pierre aplanie par la main de l’homme et qui formait ainsi un couvercle sur la réserve de nourriture évoquée par le vieux berger. C’était simple, efficace, pragmatique, ça aurait pu être nain finalement… Même sans fermer l’accès par le panneau de bois, vu la configuration de la construction, on était à l’abri du vent et un feu pouvait laisser échapper sa fumée sans problème. IL faisait déjà nuit depuis plusieurs heures quand Oradin put enfin s’installer pour la nuit…

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:02:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#49 Envoyé le : lundi 12 février 2018 01:55:52(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Oradin n’était pas mécontent de pouvoir enfin poser son joufflu. Le crèchoir n’était pas des plus convivial, selon les standards civilisés, mais au sein de cette nature sauvage, il était digne des plus grands établissements de Magnimar. Il serait au chaud, au sec et à l’abri des prédateurs naturels. Il n’avait rien besoin de plus.

Les indications de Tardoc étaient non seulement précises mais surtout justes. Ses constatations tout au long de la journée l’avaient confirmé. Aussi, dans le bosquet de sapins, qu’il savait non loin de la cabane, il avait anticipé et ramassé du petit bois, pour remplacer celui qui allait brûler dès son arrivée, et tout au long de la nuit, s'il se réveillait, comme ça lui arrivait parfois. Aussitôt rentré dans les lieux, il déposa son sac contre la paroi du fond, à l'opposé de l'entrée. Ce fut un soulagement immédiat sur ses épaules et son dos. Puis il rangea son fagot ainsi constitué là où était sa place. Il préleva l’équivalent dans le stock existant puis, à l’aide du silex et de l’amorce retirés de sa sacoche de ceinture, entreprit d’allumer un bon feu qui vous requinquait en moins de deux. Dès que les flammes s’élevèrent dans un concert de crépitements caractéristiques, si apaisant, il rajouta progressivement de plus gros morceaux, petit à petit. Il n’était pas un expert en survie, mais savait se débrouiller seul depuis bien longtemps, en pleine nature.

Lorsque le foyer put fonctionner sans sa présence, il étala sa paillasse à côté, et commença à mâchonner ses rations du jour. Il se repassait en tête tous les paysages qu’il avait savourés tout au long de sa randonnée. C’est ce qu’il affectionnait le plus, dans son travail de patrouilleur. Contempler la nature, observer la faune et la flore lutter pour survivre, se partager l’espace et dessiner des tableaux dignes des meilleurs peintres. La nuit était le règne des animaux, il leur abandonnait volontier ce territoire. Il aurait bien contemplé les étoiles, tout en dégustant une bonne pipe, pourtant. En plus, la fatigue commençait à peser, même sur ses épaules solides comme un roc. Il était temps de préparer le coucher. Il attrapa quelques pierres et le panneau qui barrait l’accès aux animaux. Il le rentra avec lui dans la bâtisse, le plaqua contre le chambranle de la porte béante, puis déposa les pierres préalablement récupérés à son pied. Ainsi, si quelqu’un tentait de s’introduire dans la pièce, le bruit des pierres frottant le sol rocailleux le réveillerait.

Il remercia Abadar pour son voyage sans anicroche puis Le pria de lui accorder la faveur d’une nuit confortable. Aussitôt, il sentit Sa magie opérer. Le poids de son armure métallique disparut. Il lui semblait ne porter qu’un pantalon de toile et sa chemise assortie. Il sourit, s’étira puis attrapa sa couverture pour s’y emmitoufler. Le sommeil du juste ne tarderait pas à l'emporter.

bed of iron effectif.
Dépenses totales : 2pa pour les boissons, 1po pour 2j de rations supplémentaires. 2pa repas du midi. -1j de rations

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:02:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#50 Envoyé le : lundi 19 février 2018 10:34:24(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Oradin passa une nuit relativement tranquille. Bien sûr il y avait des bruits à l’extérieur, des craquements de branches, le vent qui soufflait à travers certaines pierres, probablement des animaux qui venaient aussi fureter non loin de l’abri, il était un étranger dans cette montagne sauvage, la nature continuait à vivre sans lui. Des loups avaient-ils rodé près de la cabane de berger ? Un ours était-il passé près de cette souche ? Quelques rougeurs ou charognards avaient-ils été attirés par les vestiges de son repas ? Peu importait. Le prêtre avait passé une bonne nuit dans ce confort relatif, sans être dérangé ni inquiété. Très tôt le matin, il reprit sa progression. Vallée après vallée, colline après colline, combe après combe, prairie après prairie, bosquet de sapins après bosquet de sapins, le paysage défilait, changeait, à mesure qu’il empruntait les sentiers des bergers. Ici une grande prairie où les moutons devaient paître, avant de gagner une autre vallée ou une autre estive. À mesure qu’il avançait, la côte se rapprochait sur sa gauche. Loin en contrebas la baie de Varisie, son archipel, son île avec son cratère menaçant, sa flotte de pêche qui s’éparpillait à tout vent, ses bateaux pirates qui semblaient vouloir rivaliser de vitesse comme s’ils fuyaient un danger mortel, vu de la montagne, c’était un spectacle époustouflant. L'eau miroitait au soleil, la houle formait une multitude de panaches blancs, l'écume générée par les vagues, on aurait dit un troupeau de mouton dans une prairie non pas d'herbe verte, mais bleue. Et comme dans tout troupeau, il y a parfois un mouton noir et celui-ci semblait paître près des falaises où se trouvait le nain...

Comme la veille, Oradin ne fit aucune mauvaise rencontre. Le soir venant il avait atteint la seconde cabane de berger indiquée par Tadoc. Il savait que désormais le fameux sentier de corniche ne se trouvait plus très loin. C’était de cette cabane que le vieil homme surveillait son troupeau, quand il ne partait pas explorer les environs. Le sentier qu’il lui avait décrit devait se trouver à tout au plus une heure de marche. Plus haut dans les hauteurs de la montagne, au plus près de la falaise, Tadoc lui avait parlé d’une ancienne construction en ruine, probablement un lieu fortifié, mais qui aujourd’hui était devenu le nid d’une colonie de balbuzards. C’était pour ne par prudence, pour ne pas se faire attaquer par ces rapaces, que le berger avait jadis exploré les alentours et ainsi trouver le sentier de corniche. La nuit passée, le prêtre n’aura plus qu’à descendre le long de ce sentier et découvrir la fameuse caverne avec la vasque en métal. Il était temps de passer une bonne nuit et de se préparer pour les combats à venir.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:02:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#51 Envoyé le : mardi 20 février 2018 18:51:57(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Oradin se leva au petit matin, reposé mais pas frais. Il avait souffert de la présence du sel qui maculait son visage, et s’était glissé jusque sous son armure. Les embruns, qui l’avaient fouetté à bord deux jours durant, avaient réussi à infiltrer le rempart métallique qui le couvrait de la tête au pied, malgré son système anti-corrosion. Pas étonnant. Il avait conçu ce dernier pour se protéger de la pluie, pas des paquets de mer sur un bateau ! Il mangea donc vite fait et remit tout en ordre dans le refuge pour que le suivant apprécie l’abri autant que lui. Il jeta un dernier regard à l’intérieur, pour vérifier qu’il n’avait rien oublié, puis condamna l’accès avec le panneau de bois, comme à son arrivée.

De son pas régulier, il poursuivit sa route. Dès qu’il croisa un cours d’eau, il s’arrêta sur la rive. Il ôta tout son harnachement, qu’il déposa soigneusement à terre, sur une bâche sortie de son paquetage. Enfin, totalement nu, il plongea dans l’eau glaciale mais apaisante. Immédiatement, il sentit un intense soulagement chassé l’irritation croissante de ses démangeaisons. Passé le saisissement du changement brusque de température, son corps s’habitua à son nouvel environnement. Ses mains potelées se promenèrent sur tout son corps, frottant énergiquement ses cheveux et sa barbe défaits, frictionnant sa peau pour en chasser toute trace de sel. Satisfait de sa propreté impeccable, il ressortit rapidement et attrapa son équipement, pour rincer chacun des éléments un à un. Il avait eu le temps de sécher dans l’intervalle et enfila ses vêtements de rechange.

Propre et au sec, une envie de sculpter un objet s’immisça tout naturellement dans son cerveau désormais décontracté, un désir instinctif qu’il eut grand peine à chasser. Il avait à faire et ne voulait pas arriver trop tard à destination, car le lendemain risquait d’être plus tumultueux. Le sens du devoir était chevillé au corps du paladin nain. Il s'attela plutôt à lubrifier chaque pièce de son armure, ainsi que ses armes et ses bottes magiques. Rassuré sur leur état, il se harnacha à nouveau de pied en cape, enfila son sac à dos d’une qualité irréprochable. Ses vêtements encore mouillés étaient accrochés dessus, étalés pour sécher en cours de chemin. Sifflotant un air martial pour marcher en rythme, il reprit sa longue randonnée, appréciant à sa juste valeur les paysages s’offrant à son regard. La mer apparut alors, au détour d’un sommet. Son aspect d’argent fondu miroitant au soleil, splendide, ravit son cœur et lui coupa le sifflet. Il marcha alors dans un silence respectueux et émerveillé, jusqu’au soir. Voilà comme il aimait l’océan : lointain et chatoyant.

Le soir venu, pour le coucher, il réitéra la démarche de la veille. Le lendemain, il devrait être reposé pour descendre la corniche escarpée, décrite par Tadoc.

bed of iron effectif pour la nuit.
Dépenses totales : 2pa pour les boissons, 1po pour 2j de rations supplémentaires. 2pa repas du midi. -2j de rations

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:03:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#52 Envoyé le : dimanche 25 février 2018 20:03:56(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Fin prêt pour les combats à venir, Oradin reprit la marche dès l’aube. Il n’y en avait plus pour longtemps, il serait arrivé dans l’après-midi d’après les indications du vieux berger, en début en principe, il aurait donc du temps encore ensuite pour explorer le sentier et la caverne à la coupole en métal. Reposé, repus, lavé, dans un environnement à couper le souffle, qu’y avait-il de mieux aujourd’hui ? Peut-être une bonne bataille histoire de se dérouiller un peu, celle-ci pouvant bien arriver avant la tombée de la nuit. Il entama donc sa longue marche suivant les pistes de la transhumance. Il imaginait sans peine les troupeaux s’éparpiller dans les prairies puis à aller s’abreuver dans les ruisseaux avant de changer de pâturage pour un autre versant. Afin de rester dans la chaleur du soleil et la lumière du jour, les troupeaux migraient de pâturage à pâturage tout au long de la journée, car en montagne, dès l’instant qu’on se retrouvait dans l’ombre d’un versant, la température baissait considérablement.

Le terrain devenait de plus en plus escarpé. Durant toute la matinée, le dévot d’Abadar ne se déplaçait jamais sur un sol plat, toujours en dévers, avec des falaises d’un côté et des flancs montagneux de l’autre. La rocaille et les hautes herbes balayées par les vents marins étaient sa seule compagnie. Parfois il percevait au loin quelques présences de faune locale, des rapaces là-haut, très haut dans le ciel, quelques loups au loin qui semblaient suivre une piste parallèle loin du côté des montagnes, des chamois qui s’enfuyaient à sa présence ou à celle des prédateurs. Du côté de la mer, la vie animale se manifestait aussi. Des mouettes prenaient appui sur les falaises avant de plonger dans la mer pour pêcher, des balbuzards effrayaient les mouettes pour plonger à leur tour dans les eaux miroitantes au soleil, quelques livres se cachaient dans les touffes d’herbe attendant que la menace finisse par passer, visiblement Oradin dérangeait un peu ce petit monde mais en ce qui le concernait, il ne fut pas inquiété.

En fin de matinée, il aperçut la crique, une anse qui s’inscrivait dans la falaise. Celle-ci était fendu d’un passage assez étroit qu’on ne devait guère deviner depuis le large, mais qui était suffisant pour lasser passer même un gros et lourd gréement marchand. Depuis les hauteurs, la crique semblait une sorte de cauchemar pour marins. Des récifs affleuraient la surface des eaux agitées par les mouvements de houle, des dizaines d’épaves étaient éventrées et échouées de partout, comme si elles étaient rentrées dans la crique avec force pour échapper à un terrible prédateur, mais c’était pour rencontrer les rochers qui ne leur avaient laissé aucune chance de s’en sortir… Des naufrageurs, voilà ce qu’étaient ces personnes qui attiraient les bateaux ici. De vils pillards des épaves. Pas étonnant que les bateaux se faisaient rares si ces pirates les attiraient ici.

Contournant la Crique, Oradin finit par découvrir le sentier à flanc de falaise. Il était effectivement étroit et dangereux. Par endroit il fallait vraiment jouer d'équilibre et se plaquer contre la paroi rocheuse pour pouvoir avancer avec moindre risque. Un faux pas et la chute serait fatale, à moins de voler tel un oiseau ou… Tandis que le nain s’avançait avec prudence sur le sentier, il y eut comme des turbulences plus loin en contrebas. Le sentier ne lui permettait guerre de voir où il menait, la falaise formant une courbe sur la droite, il lui fallait longer davantage pour sans doute apercevoir quelque chose. En tout cas dehors, les mouettes et les balbuzards étaient agités et cela ne présageait rien de bon. Avançant toujours avec prudence, Oradin poursuivi son avancée, contournant la roche qui masquait sa destination. Puis il se figea un instant. Plus loin à une vingtaine de pas, le sentier arrivait à une caverne semi ouverte vers l’extérieur. Celle-ci avait l’air de tout sauf d’être abandonnée depuis des dizaines de cycles. Le sentier s’arrêtait à une sorte de caisse en bois sur lequel était assis un homme à l’allure étrange. Ce devait être un humain visiblement, Quoi que de dos il était difficile d’en être sûr. Il portait une sorte de cape à capuche faite de morceaux de tissus en forme de plumes cousus les uns sur les autres comme pour former un plumage. Il avait rabattu la capuche sur sa tête et tel qu’il était, on aurait vraiment dit un rapace géant sur le point de s’envoler. Il avait un arc long à portée de main.

Le reste de la caverne était majoritairement encombrée par une énorme vasque montée sur des poutres en bois qui servait de support à une plateforme en pierre. La Vasque était probablement en fonte ou quelque chose comme ça. Très large, évasée, un liquide sombre et épais la remplissait. De nombreux tonnelets étaient alignés contre les parois rocheuses de la caverne et enfin un trou vers le fond laissait dépasser une échelle en bois qui permettait de descendre dans les entrailles de ce repaire…

Voir MAP.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:03:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#53 Envoyé le : lundi 26 février 2018 23:59:11(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Ça y est. L’objectif était en vue. Trouvera-t-il le repaire des pirates malfaisants ? Il espérait pouvoir enquêter sur les lieux sans anicroche, sans personne pour lui mettre des tonneaux en travers du chemin. Mais il ne comptait pas trop là-dessus, en réalité. Et comme incognito et lui ne se baladaient jamais ensemble, il avait peur que sa fidèle hache prenne la place vacante et sorte effectuer quelques allers-retours dans de la couenne trop curieuse. Même s’il ne dédaignait pas une bonne bagarre de temps à autre, plus le temps passait, et moins il appréciait les conflits et préférait de loin parlementer, au calme. Le problème était que ses ennemis avaient la fâcheuse habitude de ne pas écouter, de s'énerver pour finir par calancher. Du coup, même ceux qui retenaient la leçon ne s’en souvenaient pas après.

Après un petit-déjeuner suffisamment copieux pour tenir jusqu’au repas suivant, mais pas trop lourd, pour conserver son pas naniquement leste, il s’assit sur un rocher. Pour raffermir son lien avec Abadar, il saisit son symbole argenté assorti à la mer qui s’étendait en face de lui. Enfin, il pria. Il avait toujours respecté scrupuleusement Ses commandements et donné une image digne de Ses œuvres. Et aussi longtemps qu’il foulerait la bonne terre bien solide de Golarion, il accomplirait les missions que Son église lui confierait. La loi et l'ordre devait régner pour garantir la paix et les échanges entre les peuples. Ce soir, il serait peut-être plus proche de Lui encore que maintenant. Mais il espérait de nouveau se montrer digne de Sa foi en lui. Ses prières s’achevèrent alors sur une requête : « le moment venu, accorde-moi la grâce d’accomplir Ton œuvre sans entrave. » Changement de sort : Bed of iron => Grâce.

La journée se déroula de nouveau paisiblement. Dans la plus totale solitude, sans aucune civilisation à l’horizon. Il n’était pas habitué à traverser un désert social aussi profond et étendu. Sa fonction de protecteur des voyageurs l’obligeait à fréquenter des axes généralement plus fréquentés. Mais après l’épisode de la traversée en mer, il ne s’en plaignait pas du tout. Et puis, après tout, la nature, c’était plutôt reposant. Il fut cependant heureux de trouver rapidement le chemin menant à sa destination finale. Immédiatement, son palpitant accéléra le rythme, en anticipation de l’action à venir. Il n’était pas un boitard, mais le sentier était escarpé et il avançait aussi vite qu’un baveux. Était-ce pour cela, du reste, que le "vautour" ne l’avait pas entendu ?

En approchant de la caverne indiquée par le vieux, il était en effet tombé sur un drôle d’oiseau. Un homme qui se prenait manifestement pour un vautour, à moins que ce ne soit un rapace ? Ce qui le chagrinait était la présence de l’arc. Si la rencontre tournait mal, il serait une cible facile pour un archer talentueux. Pire encore : s’il pouvait s’envoler, il irait sans doute avertir le reste de la volière. Mais enfin, exiger d'un nain harnaché de métal de pied en cape de rabattre le caquet à un volatile par surprise ?! Abadar devait parfois être trop distrait par son magot pour s’occuper de ses ouailles efficacement… En saisissant son bouclier d’un mouvement fluide, il sentit la bête monter en lui. Sur une pensée d’excuse à l’intention de son dieu pour ses pensées irrévérencieuses, il scruta l’âme de la chose-oiseau. Il ne pouvait tout de même pas frapper un être sans malfaisance, juste parce qu'il était bizarre, n'est-ce pas ?! Il pouvait être ornithologue, par exemple. Ceci dit, avec un arc... Il avait un mauvais a priori. Un cuisinier fan de poulet ? Il y avait une drôle de soupe qui mijotait dans son chaudron. D'ailleurs, il tenta d'en déterminer le contenu. Était-ce une sorte de goudron, et l'homme était alors une sorte de vigile ? Mais alors, pourquoi surveiller l'intérieur de la caverne, et non l'extérieur ?

Détection du mal

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:03:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#54 Envoyé le : dimanche 4 mars 2018 15:49:43(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Plaqué contre la paroi rocheuse, en équilibre précaire sur l’étroit sentier de corniche, Oradin essayait de faire corps avec la falaise afin de rester inaperçu du gredin qui lui tournait le dos. Il commença à se concentrer sur lui, tentant de percevoir les stigmates du Mal qui rongeait certains individus peu scrupuleux. En lui-même, ce pendard n’avait pas de penchant maléfique, mais il ne respirait guère non plus la confiance. Son comportement intriguait le dévot d’Abadar aussi il continua à observer avant de prendre sa décision.

Soudain plus bas les choses s’agitèrent. Des envolées de mouettes perturbées par la présence d’un balbuzard noir sans doute, les volatiles s’éparpillaient en tous sens en criant comme s’il y avait quelques agitations, puis ce fut une sorte de petite tornade de vent qui sembla sortir de la falaise en contrebas puis rentrer de nouveau et encore quelques secondes d’agitation avant de voir une tornade un peu plus grande qui parut surgir de la falaise et plonger dans la mer. L’homme s’était levé et se penchait vers le bas pour observer. Il avait l’arc en main et paraissait inquiet. Sans attendre, il se dirigea vers les deux tonnelets les plus proches du trou d’où émergeait l’échelle. Sans hésiter, il versa le contenu des deux tonnelets au sol et dans le trou ainsi que sur l’échelle, répandant la même substance visqueuse et sombre que contenait la vasque. Puis il se dirigea vers le trou du fond. Il y avait là une poulie avec une corde qui pendait et disparaissait dans le trou. Il remonta la corde et renversa un troisième tonnelet au sol et dans le trou. Une fois son œuvre accomplie, il revint vers la caisse où il était assis quelques instants auparavant. Il semblait plus préoccupé par ce qui pouvait monter par les trous que par l’étroit chemin de corniche où Oradin tentait de n’être qu’un rocher parmi les rochers.

Toujours arc en main, il prêta l’oreille à ce qui pouvait sans doute arriver par les trous, puis il se décida à ouvrir la caisse d’où il sortit une poignée de torches. Il en planta deux dans des torchères sur la paroi rocheuse et les alluma, désormais prêtes à l’emploi. Enfin il sortit une flèche de son carquois et l’encocha, tenant l’arc et maintenant la flèche d’une main et se tenant prêt à saisir une torche avec l’autre main. Il scrutait les trous et l’extérieur, vers la mer, ne se rendant sans doute pas compte que le danger pouvait provenir de derrière lui, par le sentier…

Voir MAP.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:03:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#55 Envoyé le : mardi 6 mars 2018 11:38:33(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Oradin devait agir. Il ne pouvait rester indéfiniment sur cette corniche. Mais la situation le rendait confus. En apparence, la seule voie à suivre le conduisait dans ce poste de surveillance et de défense, vers le drôle d’oiseau qui gardait manifestement les lieux. D’après l’agitation perçue plus bas, et l’attitude nerveuse du gars, il y avait du grabuge dans le complexe. Si des pirates occupaient les lieux, et les visions ayant guidé ses pas jusqu’ici tendaient à l'en convaincre, ils étaient a priori attaqués. Une cité de la côte avait-elle finalement pu trouver leur repaire et envoyer une armée ou des mercenaires nettoyer les lieux ? Mais à quel groupe appartenait l’homme en face de lui ? Il n’avait pas l’air plus louche que n’importe quel soldat, et son âme n’était pas plus sale que la majorité des gens. Il paraissait être en poste pour garder un accès. Mais les deux seuls qu’il apercevait menaient vers le bas, et il avait condamné les deux avec de l’huile. Que gardait-il donc ? À moins qu’il appartienne à la catégorie trousset-pet et que de peur, il se soit réfugié ici en dernier recours, prêt à défendre chèrement sa vie. L’autre solution de son postulat de base rangeait le garde du côté de la force d’intervention. Dans ce cas, il était posté là pour empêcher toute fuite de mécréants.

Bref, il n’était pas plus avancé dans son dilemme. Sa moralité l’empêchait quoiqu’il en soit de s’en prendre à un homme sans raison impérieuse. Toutefois, il ne voulait pas s’annoncer de si loin, face à un archer, suspendu en équilibre précaire sur un sentier étroit. Son fidèle harnois ne lui serait d’aucune utilité, en cas de chute dans le précipice, en contrebas. Il avança donc le long du sentier escarpé, pour atteindre la caisse, et ce le plus discrètement possible. Il ne se faisait guère d’illusion à ce propos. Il se savait aussi discret qu’un cognar dans un couvent. Mais le bruit de la mer et l’attention de l’homme, entièrement dirigée vers deux autres points de focalisation différent de son propre emplacement, lui accorderaient peut-être un trajet jusqu’à cette caisse sans se faire repérer, qui sait ? De toute façon, il n’avait pas grand choix. Une dernière prière à Abadar, puis il s’avança. Il surveillait l’archer avec attention, prêt à s’arrêter, les bras levés en signe de reddition pour empêcher un mauvais réflexe. Il parlementerait alors, une autre de ses spécialités, en tant que gardien des routes de commerce de sa région.

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:03:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#56 Envoyé le : dimanche 11 mars 2018 15:57:51(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Comme pouvait le constater Oradin, l’étrange oiseau qui nichait-là n’était effectivement pas très tranquille. Il regardait tour à tour les passages, aussi bien celui desservit par l’escalier que celui où il y avait la corde qui pendait et qu’il avait retirée afin d’empêcher de s’en servir depuis le bas. De temps à autre, il faisait les cents pas pour aller voir dans un trou ou dans l’autre, se penchant et essayant de percer les ténèbres, s’il y avait, sans doute pour estimer quand il devait entrer en action. Le serviteur Gardien du Grand Coffre en profitait alors pour s’avancer avec prudence et aussi lentement que possible afin de limiter les bruits qu’il pouvait générer. Le vent hurlant à l’extérieur et plus bas le fracas des vagues sur la falaise devait sans doute pouvoir couvrir le reste du bruit, enfin il l’espérait…

Mais ce qu’il n’avait pas espéré, c’était cette soudaine apparition d’une nuée de mouettes pourchassées par des balbuzards qui passèrent près de la caverne semi-ouverte. L’homme avait sursauté lui aussi, peu rassuré et sa flèche encochée. Il avait bandé son arc et regardait avec effroi le passage des volatiles hurlants qui tournoyaient soudain dans la partie semi-ouverte dans le plus grand chaos et dans un vent tourbillonnant violent. Puis les oiseaux s’en allèrent d’un seul coup au cri long et strident d’un balbuzard noir, comme si la seule présence de ce maudit oiseau suffisait à chasser les intrus. Le vent tourbillonnant cessa lui aussi, laissant d’un seul coup apparaître un humanoïde grièvement blessé et dégoulinant d’eau de mer. Les mouettes formèrent alors un groupe plongeant vers la mer sans doute pour continuer leur pêche, certains balbuzards en firent autant, d’autres se mirent à tournoyer haut dans le ciel tels des rapaces à la recherche de leur proie. Le balbuzard noir faisait partie de ceux-là.

L’humanoïde au sol était plutôt très grand et maigre, ce qui lui donnait un aspect cadavérique avec sa peau grisâtre. Son faciès était plutôt disgracieux avec une mâchoire prognathe et des crocs qui en ressortaient : un semi-orque. Il portait une longue robe grise-violacée, la capuche sur la tête et tenait une faux à deux mains. Il ressemblait à La Mort qui venait chercher des âmes. Sur le dos, il portait des voiles semi transparents grisâtres qui se chevauchaient pour former une cape, comme des linceuls mortuaires, sur lesquels on pouvait voir quelque chose de brodé : une espèce de grosse mouche immonde aux ailes maculées de sang. Le symbole d’un crâne apparaissait sur le dos de l’insecte. Le demi-orque était à quatre pattes et visiblement était essoufflé, de profondes blessures apparaissaient mais elles ne saignaient plus.

Tandis que le nouveau venu reprenait sans doute son souffle ou ses esprits, le gardien de la caverne s’était tourné vers lui et par là même vers Oradin. Ce dernier s’était accroché comme il avait pu à la roche pendant le chaos des volatiles et respirait mieux à présent qu’il était tout proche de la caverne. Le regard de l’homme croisa celui du nain. Un tressautement de son visage montra au serviteur d’Abadar que l’archer était surpris de cette nouvelle présence. Il regarda le nain, puis sa posture en semi-équilibre, puis vers le bas de la falaise, puis le nain. Bandant son arc il se plaça devant le demi-orque comme pour lui servir de bouclier et leva la pointe de la flèche vers Oradin – « Derrière-moi maître Pheern ! Un intrus ! »

Étant donné qu’Oradin est prêt à agir (d’après le RP il se tenait prêt à lever les bras pour dialoguer), c’est lui qui a l’initiative.

Voir MAP.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:04:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#57 Envoyé le : dimanche 11 mars 2018 23:07:26(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Couillerie de trollar ! Le sort s’acharnait. Voilà qu’il gagnait un nouvel ennemi potentiel. Et d’après son apparence, le potentiel était velu et la balance penchait plus fortement vers un affrontement en règle. Il fouilla rapidement dans sa mémoire, tentant de se rappeler s’il avait déjà vu cette mouche sanguinolente recouverte d’un crâne. Il leva les yeux au ciel. Bon sang, Ô Grand Maître, vous ne m’aidez pas, hein !

Sa trogne était maintenant en joue. Au moins, il avait pu s’approcher suffisamment pour atteindre la caisse. Sa situation était tout de même des plus précaires.

Les bras en l’air, il adopta un air inquiet. « Oh la, oh la ! Comme vous z’y allez ! J’suis pas un intrus, juste un fureteur ! » Il commença à grimper sur la caisse et ignora d’éventuelles protestations. Il expliqua : « je vois bien que vous comprenez pas. Un fureteur, un mineur, quoi ! Je prospecte. Vous êtes deux et moi tout seul, je ne vous ferai pas grand mal ! Et vot’ copain, là, l’a l’air ben mal en point. J’peux p’t-être aider ? J’suis guérisseur, aussi. »

Il sauta en bas de la caisse et releva les bras.

  • Conn.(religion) : 1d20+6 donne [15] + 6 = 21
  • Bluff : 1d20+3 donne [2] + 3 = 5

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:04:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#58 Envoyé le : mardi 13 mars 2018 23:16:20(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Oradin n'eut aucun mal à reconnaître l'infâme symbole de la Princesse Pâle, l'immonde déesse de la gloutonnerie, des maladies et des morts-vivants. Il comprenait mieux pourquoi ce demi-orque avait la peau grisâtre et que malgré ses blessures, aucun sang ne semblait couler. C'était un de ses dévots, un disciple sans doute à mi-chemin entre la vie et la non-vie, ayant déjà un pied dans la tombe et l'autre entrain de le mettre. Tandis qu'il s'avançait innocemment afin de se mettre à l'abri d'une chute mortelle depuis la corniche, avançant juste d'un peu... ou deux... L'encapuchonné se releva, jetant un regard noir sur le nain. Le clivage nain-orque semblait vouloir resurgir, même si ce n'était qu'un sang mêlé. IL ne fallut pas longtemps avant qu'il lance un ordre d'une voix glaciale - Tues-le c'est un suivant d'Abadar !

Ce à quoi l'archer obtempéra aussitôt. Il décocha sa flèche en direction d'Oradin qui effectuait alors son second pas pour descendre du coffre. La flèche percuta l'armure du nain sans pouvoir la percer et ricocha vers l'extérieur de la caverne, tombant vers la mer. La pointe devait du reste être bien émoussée, voir cassée, comme tout ce qui tentait de traverser l'acier nain. Un moment d'hésitation entre sortir une seconde flèche ou tenter sa chance avec l'épée courte qu'il portait sur le côté. Finalement il opta pour la lame qui avait peut-être plus de chances de trouver son chemin dans un interstice de l'armure naine qu'une flèche tirée à la va-vite. L'encapuchonné et lui reculèrent d'un pas pour mettre le chaudron entre eux et leur adversaire.

A Oradin d'agir.

Voir MAP.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:04:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline poulosis  
#59 Envoyé le : mercredi 14 mars 2018 02:57:54(UTC)
poulosis
Rang : Habitué
Inscrit le : 10/11/2010(UTC)
Messages : 6,056
Localisation : Nantes

Oradin
Sorts Ora niv1 : 4/4
Sorts Pal niv1 : 2/2
Châtiment : 2/2
Impo. 3d6 : 8/8
Pacte +1 : 1/1
CA 23/11/22

80 / 80

Un poqueux ! Son renifloir se plissa de dégoût. Dire qu’il avait proposé de soigner un adorateur palot. Son bluff était perdu d’avance. « Pffff ! Même pas capable d’apprécier ma générosité ! Pas gentil, ça ! »

Les deux malandrins s’étaient planqués derrière le chaudron ? Il y avait peut-être moyen d’arroser ses mauvaises plantes d’un bon désherbant bien de chez lui, efficacité naine garantie. « C’est pas votre gamelle qui va vous protéger, les trousse-pets. Et range ton couteau, gamin, c'est pas avec ça qu'on mange sa soupe. »

Tout en parlant, il contourna l’obstacle et attrapa tranquillement son gigantesque marteau, si magnifiquement ouvragé. Parvenu à l’angle opposé, il le souleva derrière lui, épaules tournées. Il regarda le fidèle maudit dans les yeux, avec un petit sourire narquois. « D’ailleurs, on va plutôt les cautériser, tes blessures, face de cadavre, qu’en dis-tu ? »

Il balança puissamment son arme contre un des étais qui maintenait la cuve en équilibre, sous la dalle en pierre, de sorte qu’elle se renverse sur ses assaillants.

Se déplace en D3 (4c) et saisit son marteau nain à long manche (mouvement). Frappe en D5 la structure (simple).

Modifié par un modérateur dimanche 1 juillet 2018 17:04:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mdadd  
#60 Envoyé le : dimanche 25 mars 2018 19:39:21(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Sans perdre un instant, le serviteur d'Adabar se déplaça vers le Nord-Ouest tout en sortant son marteau à long manche nain ouvragé de ses propres mains, un travail de grand art, si on comptait que les forgerons nains ne savaient pas faire autrement que du travail de grande qualité. D'un mouvement semi circulaire, il vint frapper la structure de bois qui supportait le grand creuset sans doute en fonte. Celui-ci reposait sur un assemblage de poutres en bois. D'abord deux traverses parallèles qui servaient de socle, puis 4 autres qui s’emboîtaient dans les coins pour former un cadre qui reposait sur les deux traverses. Le creuset était posé par gravité et donc venait prendre sa place dans dans le creux formé à l'intérieur du cadre. Les deux traverses surélevaient le cadre permettant ainsi au fond du creuset de ne pas toucher le sol.

Au moment où Oradin lâcha toutes ses forces dans son coup de marteau, une pensée fugace le fit frissonner. Un creuset... Tiens tiens... N'y avait-il pas une montagne jadis qui fut rebaptisée Creuset et qui fut l'origine du déclin de l'empire nain ? Son lourd marteau vint ébranler la structure, décalant le coin du cadre suffisamment pour qui ne prenne plus appui sur la traverse. Et si ce coin là était décalé, alors la cadre lui même avait perdu son équerrage voire avait entièrement pivoté si les emboîtures dans les coins étaient fermes et solides. Ce qui n'était pas le cas... Le cadre perdit son équerrage et par là même son équilibre. Les deux poutres emboîtées dans ce coin là se désolidarisèrent et tombèrent lourdement au sol, entraînant un déséquilibre du creuset qui versa au moins un tiers de son contenu; inondant une partie du sol de la caverne avant de dégouliner soit dehors soit dans le puits où la sentinelle avait retiré l'échelle. Les pieds du demi-orque pâle et ceux de son alliés étaient eux aussi maculés de ce qui devait être une huile poisseuse. Il ne restait plus qu'à y mettre le feu...

Ce n'était pas le moment de jubiler pour cette courte victoire. Les deux adversaires d'Oradin semblèrent ne pas trop apprécier la plaisanterie. Tandis que la sentinelle se raccrochait à ce qu'elle pouvait pour avancer sur cette chaussée glissante ans se ramasser, le demi-orque fit quelques gestes avec la main avant de désigner le dévot d'Adabar. Aussitôt des rafales de vent et de pluie déferlèrent sur le nain tandis qu'un bruit sourd claqua à ses oreilles. Quant à la sentinelle, elle parvint péniblement à se rapprocher tout en se tenant sur le bord du creuset, contribuant à s'asperger davantage d'huile, ainsi que s'exposant à une éventuelle frappe opportune du nain.

- Oradin : attaque sur la structure. réussite. De l'huile se répand sur le sol (voir zone sur la map).
- Vautour : avance en terrain difficile jusqu'en D4 (6 cases de mouvement), puis attaque à l'épée courte. Échec pour l'attaque. Provoque une AO de la part d'Oradin.
- Demi-Orque : utilisation d'un Pouvoir Magique : coup de tonnerre. Réussite (attaque de contact à distance, touche 21). Oradin perd 7pv et a un malus de -2 aux jets d’attaque pendant un round à cause de la mini tempête sur lui.

A Oradin d'agir :
- AO possible sur le vautour en plus de ses actions normales.


Voir MAP.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 juillet 2018 17:05:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Utilisateurs actuellement sur ce sujet
Guest (Masquer)
6 Pages<12345>»
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum.
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets de ce forum.
Vous ne pouvez pas effacer vos messages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas créer des sondages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum.

| Pathfinder-fr v2 Theme by Styx31, with some icons from fugue
Propulsé par YAF.NET | YAF.NET © 2003-2024, Yet Another Forum.NET