Ennis était plutôt fier de l'intervention de Fleur-de-Lune qui avait apparemment permis de semer leurs poursuivants. Était-ce temporaire ?

Devant la rivière, le prêtre se mit à réfléchir intensément. Une plaine déserte où ils seraient repérés immédiatement ? Longer la rivière vers le sud-ouest pour plus de sûreté ? Ennis commençait déjà à penser à quelques plans... Mais il lui fallait l'avis de ses compagnons de route.

« Bien, mes chers compagnons d'infortune, j'ai quelques propositions pour vous. Si vous me laissez un bon quart d'heure, je peux vous faire traverser cette rivière sans incident. Cependant, je ne suis pas particulièrement excité à l'idée d'aller parcourir une plaine dénuée d'abri. Sinon, si vous me laissez de la même manière un quatre d'heure, je peux, à la place, nous préparer à nous réfugier dans l'eau pendant une bonne demi-heure. Oui, c'est un peu particulier. Certains de mes pouvoirs divins pourraient nous faire respirer sous l'eau, à condition que nous y restions un temps bien précis. Ça peut nous être fort utile si nous décidons de longer la rivière vers le sud-ouest : si nous venions à être repérés, nous pourrions alors nous cacher. Qu'en dites-vous ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 7 juin 2018 11:19:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quatre n’était pas habituée à ce genre de situation, si bien qu’elle hoche la tête aux différentes propositions. «  Je ferai comme vous pensez que c’est le mieux, je n’y connais pas énormément en géographie ni en survie. Donc je pense que le mieux est de vous écouter et on verra. Je peux vous suivre sans problème attention que certains ont de grosses armures et donc la natation peut être dangereuse.  »

Elle ne rajouta rien de plus, ne sachant quoi dire pour aider.

« Si l'on peut atteindre Misarias en une seule journée, cela devrait valoir le coup de traverser. Sinon j'aurais été plus serein en suivant à une certaine distance le cours de la rivière sur la rive gauche. Les observateurs ennemis ne peuvent être partout et de plus l'on est pas certain que l'on nous recherche personnellement »


Si l'on reste 1/4h sans bouger, Abbarax cherche des plantes sur le bord de la rivière

• herboriste : 1d20+6 donne [4] + 6 = 10

Modifié par un utilisateur samedi 9 juin 2018 22:07:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sur le radeau, abbarax se laissa porter, mais le niveau d'eau qui commençait à monter l'inquiéta quelque peu. Il se tourna vers ennis.
« L'eau monte un peu trop rapidement. Dans mes plaines natales, cela ne peut signifier qu'une chose. Une crue se prépare. Es tu sur de ton esquif ?  »

A la simple évocation de son dieu tutélaire, Abarax retrouva son calme.
« Alors nous n'avons rien à craindre »

Ozran approuva en silence les proposition de navire. Ce serait un bon projet. Il patienta donc le temps requis, ayant laissé sa passagère se dégourdir les jambes.

Il restait près d'elle et de l'eau, surveillant l'avancée du radeau quand le grondement monta. Il regarda l'eau. Elle tremblait. Bon sang, une crue !

« Vol'rask ! Attention ! »

Son cheval cambra et se retourna vivement, près à détaler se mettre à l'abri. Sage décision. Mais peut on être chevalier sans galant et défenseur des demoiselles ?

Quatre vit un bras métallique se glisser sous son aine et la ceinturer. Elle s'envola alors aussitôt, comme emportée par le vent. Son voyage fût cependant de courte durée. Elle termina la course plaquée contre l'armure noir du chevalier, jetée à la va-vite sur le cheval.

Chargé à nouveau de sa voyageuse, le cheval mit les voiles, fuyant à grande vitesse cette rivière bien trop grosse pour lui. Ozran se pencha en avant, diminuant le frottement de l'air sur son corps. À moins que ce ne soit pour former un rempart contre l'eau à la féline dérobée ?

Désolé de l'absence.
Ozran attrape Quatre pour la remettre à cheval (j'ai supposé lutte) puis Hurlesang s'éloigne au plus vite de l'eau, si possible en évitant les obstacles.
Quatre est agrippée (DMD pris au dépourvu de 11) et Ozran n'a pas l'intention de la lâcher avant d'être à l'abri.

Modifié par un utilisateur mardi 12 juin 2018 21:59:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Traverser la Keld


Les flots atteignirent leur hauteur alors qu'Ozran talonnait son cheval, tentant d'échapper aux vagues. Il parvint à éviter d'être emportés, mais la crue charriait des débris à toute vitesse! Un tronc d'arbre s'écrasa juste à côté d'eux, les criblant d'esquilles. Finalement, ils s'en tirèrent perclus, endoloris, mais relativement indemnes. Grâce à la force de Hurlesang et à la poigne d'Ozran, ils avaient échappé à la catastrophe.

Le frêle esquif sur lequel se tenait tant bien que mal Aanara, Ennis et Abbarax était ballotté en tout sens par les flots furieux. Sans la magie empruntée à Asmodéus, ils auraient été emportés comme des fétus de paille. Mais le radeau improvisé poursuivait tant bien que mal, lentement, sa route vers la rive.

Peu à peu, la rivière se calma, et le niveau de l'eau baissa un peu, permettant aux navigateurs de rejoindre les deux cavaliers. Plus de peur que de mal, finalement...et à présent, les plaines de Misarias s'ouvraient à eux. Aanara convoqua un groupe de monture éthérées, presque semblables à Hurlesang. La civilisation, et l'Empire, étaient à portée de main! Il leur restait une bonne journée de chevauchée, mais ils devraient atteindre Misarias à peine une heure après le coucher du soleil.

Ignorant les protestations, Ozran maintenait sa prisonnière fermement. Il fallait se hâter avant que les flots ne viennent à eux. Il éperonnait sa monture pour la contraindre à la vitesse. Celle ci ne soufflait même pas, trop tendu à courir. Les deux se couvraient d'un silence absolue dans la réalité mais entre eux, les ordres, les cris mentaux et les encouragement fusaient dans les deux sens. Encore une fois, la symbiose parfaite entre le monteur et le monté régnait. Par gestes brusques, ils évitaient les dangers des lieux, contournant les branches, sautant les rochers, dérapant sur la boue. Pendant ce temps, le chevalier avait raffermit sa prise sur Quatre, la maintenant par la taille près de lui.

Le tronc vola près du groupe. Et éclata. Des pieux volèrent en tous sens. Cette fois, impossible de les éviter. Une salve de piques et d'échardes tombèrent sur Hurlesang. Mais sa nature fit son ouvrage. Les pieux firent autant de mal qu'à un nuage, passant sans danger au travers de la bête de vent et d'ether qui les ignorait.

Mais pour ses passagers, l'affaire fût autre. Le sang allait couler pour les deux. Du moins, sans un mouvement réflexe du chevalier. N'écoutant que son instinct et sa volonté à protéger sa passagère, il s'aplatit plus en avant, la couvrant d'une chappe de fer épaisse, un partage d'armure. Il encaissa chaque pieu le long de son dos, qu'ils traversent ou non son armure, ignorant la douleur afin d'en préserver sa protégée. Un dard de bois cepandant, de la taille d'une main, fila droit vers le visage félin. Mais avant qu'elle ne sente le bois creuser sa peau, celui ci stopa son vol. Une main ganté se tenait proche de son visage, paume ouverte. Le pieu était fiché dans le poignet et le traversé de part en part. La main quitta cette place et se replaça sur les rennes.

Une fois la catastrophe évité, le chevalier fit demi-tour vers les autres et déposa Catheline le plus doucement possible avant de mettre pied à terre.

« Ça va Catheline ? Pardon pour la brusquerie. N'y vois pas de volonté aux mains baladeuses dont tu parlais l'autre jour. »

Il sembla ensuite surpris un instant. Depuis quand faisait il de l'humour ? Enfin bref... Il se dirigea vers la rivière, arrachant les pieux coincés comme des flèches et les jetta rapidement dans l'eau. Aux félicitations d'Abarax, il se contenta d'un simple « Faut bien se serrer les coudes non ? » avant de retourner en silence à son cheval.

Si tu continues comme ça mon grand je te laisserai serrer autre chose que mes coudes… Bref sérieuse… Elle rougit légèrement avant de répondre. «  Merci, je suis d’accord il faut se serrer les coudes mais ne me sous-estime pas.

Mais oui la natation n’est pas mon fort. Si tu veux je peux aider à soigner tes blessures ?  »

3 Desnus 4716, une heure après le coucher du soleil - Champs de Chélam, à proximité de Misarias
Musique - Le Chevalier-Hibou

Le parti de cavaliers parcouraient les plaines de Misarias. Ils chevauchaient depuis plusieurs heures, grâce aux montures invoquées par Aanara. L'épisode de la crue les avait secoué, mais en dehors d'Ozran, ils s'en tiraient plus ou moins indemmes. Les lieux étaient dégagés, le terrain aride mais facile à traverser pour leurs chevaux, et ils n'étaient plus qu'à quelques kilomètres de Misarias d'après leurs estimations.

Le soleil s'était couché depuis une heure, et il faisait encore assez clair, mais le ciel derrière eux était noir, et la pénombre bleutée commençait à envahir le firmament devant eux. Dans le lointain, ils pouvaient, en plissant les yeux, apercevoir les lumières de Misarias. La civilisation était en vue, et avec elle, l'Empire! Ils allaient pouvoir s'acquitter de la mission confiée par Resarc Ountor, et prévenir l'Impératrice de l'intrusion des croisés sur le territoire impérial.


Ces pensées furent brutalement interrompues par un étrange bruit d'ailes. Un à un, ils se retournèrent, à l'exception de Quatre, encore confuse par les attentions d'Ozran. Derrière eux, trois entités volaient dans le ciel nocturne, leurs silhouettes se découpant sur la toile étoilée du ciel nocturne. Deux Archontes Longue-vues, capuchons rabattus, filaient vers eux à tire d'aile, escortant une sorte d'immense oiseau.
Une chouette énorme, ses ailes blanches plus longues qu'un cheval, plongeait vers eux, ses plumes battant silencieusement dans l'air du soir. Ses deux immenses yeux luisaient d'une lueur fluorescente, fixés sur les cavaliers.

Le Chevalier sur son dos brandissait une lance à la pointe en forme de feuille de laurier, et son visage était masqué d'un lourd heaume aux allures de hibou. Il avait une allure prédatrice dans sa cuirasse verte, plongeant des cieux comme le rapace nocturne qu'il chevauchait.

Modifié par un utilisateur vendredi 22 juin 2018 19:20:18(UTC)  | Raison: Non indiquée