« AH ! » glapit Folthi, surprise et effrayée de se retrouver si proche de ce qu'elle pense être une vampie. Sous le choc, elle tombe sur les fesses, saisit d'une main son pendentif d'argent portant le symbole d'Erastil, tout en essayant de reculer en poussant sur ses pieds, pour s'éloigner du danger.

Elle regarde alors Alyssa et Chrysopélée, la trahison se lit dans son regard.

« Vous le saviez ? Et vous ne faites rien ? Et vous n'avez rien dit ? »

Alyssa cligne brutalement des yeux. « Qu'est-ce que.. » Le cri brutal de Folthi tire la demi-diablesse du pansement qu'elle s'affairait à articuler autour de sa cuisse. Alyssa observe Owen qui semble faire un grand sourire à Folthi.. Mais.. Pourquoi tu fais ça..???? Elle bondit alors et se voit la cible d'un reproche.. plutôt justifié de la part de la sylphe. Elle s'approche à petits pas de Folthi en tentant de la rassurer. « Allons.. Tu peux nous comprendre, ce n'est pas comme si c'était quelque chose de facile à révéler.. » Elle se tourne vers Owen, avec un regard entre reproche et incrédulité : « En tout cas pour certaines d'entre nous... » Elle s'accroupit doucement à sa hauteur afin de ne pas paraître trop imposante. « Désolée de t'avoir menti. C'est difficile de savoir si l'on peut faire confiance aux autres pour ce genre de situations.. »

Elle observe Chrysopélée être beaucoup plus abrupte qu'elle et croise les bras. Non mais. Sérieusement? Je me fais complice de discrimination systémique ou c'est elles qui sont naïves? La Tieffeline se gratte un peu les cornes. « Owen est une dhampyr. Elle a autant d'origine vampire que moi de diable. Avec tout ce que ça implique. » Elle décroise les bras, tournant le regard vers Pirita désormais. « Désolée de ne pas vous avoir mis au courant toutes les deux. » Puis, elle se tourne vers Owen, avec un regard lourd de sens. « Et toi, si tu pouvais éviter de faire bouh aux gens..? Je pense que ça irait beaucoup mieux. Et crois moi, je sais plus ou moins ce que c'est. Tout le monde voulait me couper la queue et les cornes quand j'étais gamine. » Elle se redresse, fatiguée par cette scénette complètement surréaliste qui vient de se dérouler devant ses yeux et se tourne vers Folthi en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Ce n'est vraiment pas le moment de créer une dispute..

Owen s'attendait bien à une réaction du genre, c'est pourquoi elle reste assise en regardant Folthi, puis, finit par détourner le regard, n'en ajoutant pas plus. Le discours de Chrysopélée n'aide pas, même si elle est de bonne volontée... Elle est un peu brute de décoffrage. Mais c'est sans compter sur l'action d'Alyssa, qui arrive à calmer le jeu, que tout rentre dans l'ordre, non pas sans quelques réprimandes.

La Dhampir pousse simplement un long soupir nasale. « On a pas que ça à faire. » Lance-t-elle sèchement en se relevant, grimaçante, agrippant sa chaîne qu'elle enroule autour d'un renfort au poignet. Elle fait quelques pas lents vers la piste du papillon sans rien dire de plus, conservant cette mine fermée avec la douleur qui irradie ses muscles.

Modifié par un utilisateur mardi 26 mars 2019 20:40:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que Folthi refusait son geste d'apaisement, Chrysopélée se sentit rejetée immédiatement.
Mais quoi qu'est-ce que j'ai fait ?
Son regard se perdit un instant dans le vide et alors qu'il revint se poser sur la jeune sylphe, des larmes coulaient de ses yeux.
« Je... pourquoi ?  »
Puis elle se retourna et tomba dans les bras d'Owen en pleurant doucement.
« Pourquoi personne ne m'aiiiiiime ?  »

Modifié par un utilisateur mercredi 27 mars 2019 23:17:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alyssa observe Chrysopélée s'effondrer. Pire que ça, s'effondrer précisément dans les bras d'Owen. Mais qu'est-ce que.. Bon, j'aurais tout vu. Elle soupire. Plus qu'elle n'a jamais soupiré d'ailleurs, puis se tourne vers Pirita, comme pour chercher du soutien, mais voit que celle-ci a déjà repris la marche. « Chrysopélée. » Elle s'approche un peu d'Owen et lui fait signe de s'éloigner tout en lui souriant, l'air de dire que tout ira bien. « On a pas le temps de se lamenter. On a des divinités à satisfaire je te rappelle. Je propose qu'on en discute calmement une fois tout cette situation réglée. » Elle se prépare à repartir. « Allez en route. Owen avait raison quand elle disait qu'on a pas que ça à faire malheureusement. » Consoler des agresseurs involontaires huh.. Tu sors de ton personnage Alyssa. La Tieffeline reprends ses sacs et se remet en route.

Le groupe reprend donc la route, la lassitude pesant sur leurs épaules, plus que la peur de se faire attaquer de nouveau par des worgs. Le papillon les mène sur un chemin étrange, presque comme si le papillon créait le chemin plutôt qu'il ne le suivrait. Mais au bout d'une dizaine de minutes supplémentaires, les arbres commencent à perdre leurs couleurs, leurs feuilles, et les ruines de la civilisation se font plus présentes. La température baisse, également. Nul doute, les aventurières ont quitté le Premier Monde.

Pirita reconnait un immeuble en ruine, la maison du vieux Mahmud, un mwangi assez âgé qui recueillait les enfants des rues. Un erable en a percé le toit comme un germe perce la graine, et la maison est manifestement vide.

Alors que les aventurières contemplent le spectacle de la nature reprenant ses droits, le papillon semble avoir disparu. Mais au moins Pirita n'aura aucun mal à guider le groupe.

L'Halfeline arrive à faire sourire la Dhampir, qui la suit difficilement du regard avec toutes ces cabrioles. « Où est-ce que tu trouves autant d'énergie ..? » Répliqua-t-elle. Au moins, Owen semble plus détendue malgré ses blessures qui ne cessent de lui rappeler l'attaque des Worgs précédemment essuyée. Sur ses gardes, la jeune rouquine regarde constamment autour du groupe pour ne pas être prise pas surprise, si une attaque venait à se déclarer.

Le chemin se poursuit et la Tieffeline se rends compte que Pirita a un véritable don pour ragaillardir les cœurs affaiblis. C'est toi qui aurais du devenir barde, franchement. Elle observe avec une sympathie non dissimulée les cabrioles de la Halfeline, se rappelant de son enfance à Oppara qui lui semble désormais si loin. J'ai l'impression d'avoir pris un siècle en quelques jours.. On poursuit un vampire, mais en réalité, c'est bien cette poursuite qui nous vampirise. Elle observe sa main droite pendant la marche, semblant contempler les ravages d'un millier d'univers. Chrysopélée parvient néanmoins à lui faire retrouver la réalité lorsqu'elle pose la question fatidique. Qui nommer pour le sauvetage d'Orégent. Lorsque le nom de Conrad est lancé, elle acquiesce timidement avant d'ajouter : « Je pense que Conrad est un bon choix aussi. » Elle s'arrête quelques minutes et s’assoit sur un tonneau pour réfléchir. « Althéa et Zarko feraient également de bons candidats selon moi. Zarko peut-être un peu moins. J'ai peur que sa proximité avec Daniel l'empêche de comprendre ce que préparent les fées. » Elle s'étire quelques instants et observe le chemin à parcourir. « Peut-être pourrions-nous demander aux intéressés ce qu'ils en pensent à l'auberge du Faune..? »

Alyssa franchit les portes de l'auberge du Faune en première, décidée à faire de son mieux pour arranger la situation. Zarko s'approche du petit groupe, et la Tieffeline en profite pour lui donner de son plus beau sourire. « Oui, ne t'en fais pas. Il va très bien, on dirait même qu'il a rajeuni d'une quarantaine d'années. » Son visage s'assombrit. Était-ce une bonne chose à dire? Tant pis. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je me demande ce qu'en dirait Lé.. Elle se ressaisit et fait battre sa queue dans l'air, rapidement, elle en vient au sujet principal de leur énième visite dans l'auberge attitrée de la révolution.

« Zarko, je serais ravi de te résumer la situation avec moult détails, mais malheureusement nous sommes pressées par le temps. » Elle prends une grande inspiration et regarde son collègue barde dans les yeux tout en lui résumant la situation. « Après avoir rencontré la Dame qui dirige les fées, nous avons pu discuter avec Daniel. Celui-ci est convaincu du bien-fondé des intentions de sa protectrice, mais.. Nous avions quelques doutes. » Elle se ronge rapidement l'ongle du pouce droit avant de continuer. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins, nous avons toutes fait le même rêve. Un rêve très étrange ou trois divinités nous sont apparues. Iomédae, Cayden et.. Desna. » Elle prends une petite pause pour le laisser digérer ces informations, déjà très denses, avant de poursuivre.

« Les dieux nous ont confirmé que Dame Aashara, la reine en quelque sorte des fées de la région, projette quelque chose de sérieux contre les habitants d'Orégent. Ils nous ont également laissé entrevoir une possibilité de lutter contre cette échéance. » Sa queue remue de plus en plus vite, comme si la Tieffeline dansait sur un geyser de souffre. Mhm.. Que révéler..? Que faut-il taire? C'est une entreprise complexe. Elle se redresse et observe lentement les personnes présentes. « Nous avons besoin des personnes qui seraient le plus à même de défendre Orégent. » Elle observe calmement Althéa, dans le fond, toujours blessée. « On a Althéa, toi aussi.. Mais on aurait également besoin de Conrad.. Est-ce qu'il habite toujours au même endroit? La ville à tellement changé en une semaine.. » Elle s'apprête à se retourner, mais se ravise au dernier moment, en rajoutant quelque chose, sur un ton presque suppliant. « Oh s'il te plait, pas plus de questions.. Tout doit être fait avant minuit, c'est urgent! » Bien joué Aly', toujours à oublier le plus important.

La halfeline fait une petite moue.

« Bon, je suppose qu'il va nous falloir trouver un ou une autre candidat à la divinité. Te. Je me proposerais bien, mais je ne garantis pas que j'utiliserais mes grands pouvoirs avec une grande responsabilité. »

Elle se tourne vers le groupe qu'elle a entendu discuter un peu plus tôt et ajoute : « Sinon, y a des gens qui parlent d'une nuée de chauve-souris qui se sont installées sur l'autel de Desna. C'est mauvais signe ? Ou bon signe ? J'y connais pas grand chose en religion. Ce qui plaide pas forcément en faveur de ma proposition... » conclut-elle en prenant une mine pensive.