Les soins prodigués par Erwanez avaient permis de soigner tous les aventuriers, mais les faiblesses induites par le poison des mille-pattes, elles, perdureraient sans doute encore pendant quelques jours.

Milès ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose, puis il se la referma et hocha la tête. Il alla aider Allister à regagner le campement et se proposa pour reprendre la fin du tour de garde. « Je ne crois pas que je pourrais me rendormir tout de suite » expliqua-t-il, « puis… je n'ai pas beaucoup souffert du combat. »

Les aventuriers passèrent donc le reste de la nuit dans et autour du campement. Plusieurs fois au cours de la nuit, les sentinelles purent apercevoir des ombres furtives se déplacer aux alentours du sycomore qui abritait la tanière des mites… mais aucune de ces ombres ne se dirigeait dans leur direction. Sans doute s'agissait-il des mites survivantes qui fuyaient, emportant avec elles ce qu'elles pouvaient. Ils avaient choisi de reporter l'assaut au lendemain matin ; c'était donc à prévoir.

Finalement, quelque cinq heures plus tard, le soleil se leva enfin. Quand les premiers rayons éclairèrent les environs, ceux-ci semblaient déserts. Il ne restait plus de traces des étranges ombres de la nuit… juste les multiples cadavres qui jonchaient le sol près de la tente.

Après un réveil difficile vu l'agitation de la nuit, Erwanez commença à faire un tas avec les corps des mites qu'elle recouvrit ensuite avec des branchages. Certes, ces créatures étaient maléfiques mais la prêtresse d'Erastil ne pouvait laisser ces corps à vue dans le camp maintenant que le soleil s'était levé.

Ensuite, elle fit sa prière à Erastil pour bénéficier de ses pouvoirs. Et encore une fois, la magie que lui donnait son dieu allait soigner ses compagnons. En effet, Allister et Evan étaient encore sous les effets du poison des mille-pattes. Elle s'approcha d'abord du barde et prononça plusieurs incantations, « Que le pouvoir d'Erastil te redonne force et courage ! ». Ensuite, elle sortit un des parchemins de Jhod et prononça la même incantation sur Evan.

Modifié par un utilisateur jeudi 31 mars 2011 22:57:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Compagnons il est temps de voir ce qu'il reste dans les galeries sous le Sycomore. Si une bête de cette taille à pu passer par là, nous le pourrons nous aussi. »

Andreï c'était lavé de tout le sang qui l'avait aspergé dans le nuit, il enfila son armure, prit son bouclier et son épée longue et se dirigea vers le vieille arbre cherchant un endroit pour rentrer dans la tanière des mites.

Une fois le campement défait, Milès suggéra de rester dehors avec les chevaux pendant que les autres explorateurs s'aventureraient à l'intérieur du terrier des mites. Les sorts d'Erwanez permirent au barde et au halfelin de se sentir un peu mieux et d'accomplir des mouvements plus dégourdis. La plupart des aventuriers se sentirent un peu nauséeux en contemplant le champ de bataille que les rayons du soleil révélaient désormais dans toute son horreur. Même s'il n'en dit rien, Andréï lui aussi se sentit un peu nauséeux.

Aelaendlara fut la première à s'approcher de la colline au sycomore. Les traces étaient extrêmement nombreuses et allaient dans toutes les directions, à un tel point qu'il était assez difficile de tirer des conclusions précises quant à la présence de mites à l'intérieur. C'est donc avec prudence qu'ils pénétrèrent dans le repaire des mites. Évan passa en premier dans le tunnel qui, malgré son étroitesse, permettait quand même à un humain de progresser avec une relative facilité.

Le tunnel se divisait rapidement en deux parties plongeant vers des cavernes séparées. Le repaire, dans sa totalité, n'était pas très grand et ne comportait qu'un total de cinq cavernes reliées les unes aux autres en forme de boucle. Les explorateurs aboutirent d'abord dans une caverne au sol irrégulier et recouvert de flaques de boue dans lesquelles on pouvait voir des mille-pattes de tailles diverses s'agiter. Aucun d'entre eux n'était suffisamment grand pour vraiment menacer les aventuriers ceci dit : apparemment, les mites avaient emmené les spécimens les plus dangereux lors de leur attaque la veille.

Deux autres cavernes avaient visiblement servi de salles de repos pour les mites. Elles avaient été clairement vidées de tout leur contenu et désertées. La quatrième caverne comportait une faille étroite mais relativement profonde en son centre. C'était sans doute là que vivait le mille-pattes gigantesque que les aventuriers avaient combattu la veille. Le sol et le plafond de cette salle était parsemé de racines tordues de tailles et de longueurs variables, qui descendaient sans doute depuis le tronc du sycomore plus haut.

Finalement, les aventuriers aboutirent à la cinquième caverne. Ils furent accueillis par un spectacle relativement effroyables. Dans le fond de la caverne se trouvait une sorte de cage en bois dont la porte était ouverte. Au centre de la salle se trouvait une sorte de table de pierre sur laquelle un kobold était allongé. Visiblement, il devait s'agir de l'ancien occupant de la cage. Le kobold en question était relativement petit par rapport à ceux que les explorateurs avaient rencontrés auparavant ; sans doute devait-il s'agir d'un jeune. Le kobold en question avait été visiblement torturé pendant de nombreuses heures : ses bras, son torse et ses jambes étaient recouvertes de lacérations qui avaient visiblement saigné sur la table de pierre. Des dizaines de bestioles diverses se nourrissaient dans les plaies ouvertes du pauvre cadavre… il était impossible de dire s'ils avaient été amenés là après la mort du kobold ou avant celle-ci. Et, pour compléter le tableau, les pieds et les mains du kobold avaient été visiblement broyées, écrasées contre la pierre par des coups répétés. Le corps du kobold était encore un peu chaud : son agonie avait dû se passer peu de temps plus tôt, sans doute était-ce ainsi que certaines mites avaient décidé de passer leurs nerfs après leur défaite contre les explorateurs.

Au pied de la table se trouvaient deux morceaux d'ivoire recouverts de sang. Les deux pièces coïncidaient parfaitement : visiblement, elles faisaient partie d'un tout et, lorsqu'elles étaient remises bout à bout, elles formaient une sorte de petite statuette représentant une créature démoniaque aux dents pointues. Il était assez facile de deviner que la statuette en question était l'objet qui avait été employé pour réduire en miettes les os des pieds et des mains du kobold.

Tout le long de leur exploration, Erwanez marcha prudemment arc et flèche en mains. Lorsqu'ils arrivèrent dans la dernière caverne, elle eut un haut-le-coeur en découvrant la scène de torture. Bien sûr les kobolds n'étaient sûrement pas innocents dans cette histoire, mais ce que voyait la novice d'Erastil relevait d'une terrible cruauté.

Alors qu'Andreï montrait la statue, elle se demanda si elle ne pourrait pas réparer la statue grâce à un des touts premiers sortilèges qu'elle avait appris. Ensuite, elle prononça une incantation et fouilla les différentes cavernes du repaire des mites.

Je jette détection de la magie. Est-ce que je peux réparer la statue avec réparation ?

Modifié par un utilisateur vendredi 1 avril 2011 22:28:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Allister allait demander à Erwanez si elle avait la possibilité de demander l'aide d'Erastil pour réparer la statuette, mais celle-ci avait quitté la salle de torture pour aller fouiller le reste du complexe avant que le barde n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche.

Scandalisé par ce qu'il venait de voir et les cruauté dont avait fait montre les créatures, le jeune noble prit à son tour la parole. « Ce sont des monstres. Oui Andreï, allons voir les kobolds. Mais je jure que moi vivant, les mites n'auront plus droit de cité sur ces terres. Nous les pourchasserons et les exterminerons jusqu'au dernier. Les colons ne pourront vivre sereinement tant que cette menace ne sera pas éliminée... »

Si La Gerboise avait été très excité à l'idée de farfouiller dans l'antre mystérieux des mites, il fut refroidit par la scène de torture. Combien de fois, il avait été battu étant jeune. Et quand bien même il s'agissait d'un kobold... Il nourrissait maintenant un fort ressentiment contre les mites.
Il ne s'exprima plus pendant un certain temps, comme éteint.

Modifié par un utilisateur samedi 2 avril 2011 10:19:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors qu'avec ses compagnons Erwanez avait rejoint Miles à l'extérieur des grottes, elle proposa « Je pense qu'il est préférable d'arriver chez les kobolds avec une statuette en un seul morceau. Or je ne pourrai la réparer que demain après ma prière. Pour aujourd'hui, afin que nous ne perdions pas notre temps, je vous propose d'explorer les environs pour voir si des mites ne s'y cachent pas, en particulier dans les espaces où le soleil ne donne pas. Il serait dommage que dés que nous ayons tourné le dos, elles se réinstallent dans ces grottes et recommencent leur élevage de mille-pattes ou autres vermines. Qu'en pensez-vous ? »

Modifié par un utilisateur samedi 2 avril 2011 18:52:04(UTC)  | Raison: Non indiquée