Contrairement à ce qu’on pouvait s’attendre, le village n’était pas blotti sur la rive de la Tourondel, avec force de pontons, de canotes et de barges. Certes le bac avait son infrastructure près de la rive, un simple comptoir qui devait sans doute fermer à la nuit tombée, il y avait bien deux pontons auxquels étaient amarrés sur l’un des petites barques de pêche et sur l’autre deux grandes barges servant à faire la liaison d’une rive à l’autre de la rivière, mais le village en lui-même était éloigné de la rive, ceci afin d’éviter les inondations en cas de crue. Un peu en recul et à l’instar de nombreux hameaux forestiers du Nirmathas, Thrill était un petit hameau d’une trentaine de maisons aux soubassements de pierres liées à la boue séchée. Puis le bois et le torchis remontaient jusqu’aux toitures en chaume et aux bordures arrondies. Les maisons étaient construites à même la forêt, là où elle était moins dense, offrant une clairière en guise de place du village, mais les grands arbres, les taillis, formaient une couverture végétale et un camouflage naturel qui rendait difficile la localisation de toutes les maisons…

Les locaux étaient encore à pied d’œuvre, sur différents métiers artisanaux jusqu’aux champs cultivés où la récolte et la moisson avait commencé. Les maisons étaient relativement petites et peu de bâtiments dénotaient par leur dimension ou leur forme. Le premier qui attirait l’attention était sans conteste une grande demeure à un étage et au toit aménagé de chiens-assis. A chaque extrémité une cheminée crachait une fumée continue grisâtre rapidement dispersée par la canopée des grands arbres et par les vents d’altitude. La bâtisse était flanquée d’un long bâtiment en bois accessible par une grande porte cochère. C’était ici que les marchands laissent chariots, montures et mulets aux bons soins d’un gros garçon roux au visage grêlé de taches de rousseur. Le gosse devait approcher la douzaine d’années et était vêtu des plus simplement possible. Il avait l’air de s’y entendre avec les attelages de bœufs comme de chevaux et il s’attelait à la tâche sans jamais rechigner. Enfin, une pancarte battait aux vents faisant grincer les chaînes qui la suspendaient à l’arbalète juste à côté de la porte principale de la grande bâtisse. On pouvait y voir sculpté dans le bois un souffle nuageux et des lettres peintes en jaune orangé : La Fumante.

En poussant le battant de la lourde porte renforcée et cloutée, on descendait 3 marches pour accéder à la grande salle au plafond bas qui s’ouvrait sur la droite. En face et longeant le mur gauche, un long bar au plateau épais en chêne patiné par les milliers de mains, coudes et verres qui avaient glissé dessus, semblait inviter les voyageurs à s’accouder pour y prendre une chopine. Derrière, une armada de verres, tonnelets et bouteilles indiquaient une provision variée des plus prometteuses. Au fond, une porte s’ouvrait sur les cuisines d’où émanaient de délicieuses odeurs de viandes rôties et de graisse de porc grillée, mais aussi des saveurs épicées et aromatisées. Revenant sur la droite, le regard embrassait la grande salle au bout de laquelle trônait une large cheminée pouvant faire cuir un bœuf entier et dans laquelle brulait un grand feu de joie. Entre l’entrée et la cheminée, 3 longues tables flanquées de bancs pouvaient accueillir chacune une douzaine de convives et étaient placées près des fenêtres de la façade donnant sur la place. En général, les marchands occupaient ces grandes tables. Le restant de la salle était encombré de tables plus petites carrées ou rondes pouvant accueillir de 2 à 6 personnes et placées un peu n’importe comment partout où il y a de la place. Tonnelet servant de tabourets et quelques rares chaises complétaient le mobilier. Enfin, au fond un escalier de bois menait à l’étage où devaient se trouver sans doute les chambres.

Deux personnes évoluaient tant bien que mal au milieu des tables désordonnées : un quinquagénaire voûté et maladif à la voix chevrotante en tunique grisâtre et revêtant un tablier taché et une jeune fille de 14-15 printemps assez agréable à regarder, une épaisse chevelure châtain claire coiffées en queue de cheval et en robe assez ample et épaisse. La plupart du temps, le vieil homme coordonnait le service, quand il ne se réfugiait pas derrière son comptoir à préparer les plateaux ou à essuyer des verres qu’il remettait soigneusement en place avant qu’ils ne repartent pour une nouvelle tournée. La jeune fille disparaissait parfois aux cuisines pour en rapporter de larges plateaux encombrés d’écuelles fumantes. L’ambiance et était plutôt chaleureuse, bon enfant et conviviale. Personne ne semblait élever la voix plus haut qu’un autre sauf pour raconter une anecdote qui plongeait l’assemblée dans l’hilarité quelques instants.

Toute la petite troupe de la caravane du marchand ulfe se retrouva ainsi à entrer dans l’établissement, provoquant quelques regards des locaux déjà attablés, mais sans plomber l’ambiance. Sans vraiment sourire et vous détaillant de la tête aux pieds, le vieil homme vous accueillit et ouvrit le bras vers la salle en signe d’invitation – « Bonjour étrangers, je suis Osric Nacior. Bienvenu à La Fumante, je vous laisse trouver une place et quelqu’un va venir prendre votre commande. » – Ce à quoi le maître marchand Érig Guthfrithson suivit de son frère répondit – « Bien le bonsoir, maître aubergiste. Nous allons prendre une grande table, une tournée de bière pour tous et votre brouet du jour pour chacun d’entre nous. Il faudra aussi une chambre pour mon frère et moi et une place dans votre salle commune pour les caravaniers. Mon frère s’occupera de payer la note. En vous remerciant par avance » – Le marchand s’inclina devant l’aubergiste avant d’aller s’asseoir à une longue table et d’y inviter tous les membres de la caravane – « Comme à chaque étape, je paye le repas et la nuitée à l’arrivée. Durant le repas, nous parlerons de votre avenir. Je poursuis ma route vers le Lac d’Encarthan et donc ma prochaine étape est Kassen. Bien-entendu, j’aurai besoin de gardes de caravane… En attendant, mon frère va vous donner votre solde pour cette longue traversée du Val Sanglant.  »

Donc la première tournée de bière et le repas du soir, ainsi que la nuit dans la salle commune est à la charge des marchands. Vous pouvez par la suite vouloir plus de luxe et de consommations.

Chambre : salle commune 2pa par personne, moyenne 5pa par personne (4 lits), petite 1po (1 lit).
Repas : ordinaire 1pa, copieux 3pa, Festin ou Banquet 8pa par personne.
Boissons : Bière ordinaire 4pc la chope (7pc le litre), de qualité 3pa la chope (5pa le litre). Vin de table 2pa le pichet (3/4 l), Bon cru 10po la bouteille. La spécialité de l’auberge, la fumante 2pa

Pour le solde de chacun ayant accompagné la caravane et l’ayant protégée :
- Haryld et Weddwuth : ont traversé tout le Val = vous gagnez 5pa
- Visriak : monté en route vers la fin du Val = tu gagnes 2pa
- Ruadh MacAnDarach : embauché à Badwall = tu gagnes 5pc

Voilà près d’1 heure que le convoi marchand des marchand ulfe venait de s’installer à une des trois grandes tables. Petit à petit l’auberge se remplissait, des locaux, semblait-il, préféraient venir finir leur journée ici à trinquer un coup et manger, plutôt que de préparer le repas chez eux. La Fumante était en quelque sorte le point de chute de tous les villageois, ce qui permettait de se tenir au courant des événements du jour. Encore une fois la porte d’entrée s’ouvrit et des gens rentraient, 3 forestiers, des chasseurs visiblement, accompagnés d’un… d’une… petite créature humanoïde plutôt malingre avec une large tête ne dépassant guère les 3-4 pieds de haut. La peau verte, des petits yeux rouges très enfoncés dans leurs orbites, d’un premier abord disgracieux, l’immonde petit monstre pourtant plutôt bien habillé que beaucoup identifièrent comme un Gobelin ne semblait pas être leur prisonnier, mais bien les accompagner… Bien-sûr ce dernier était semblait-il sur la défensive, s’attendant sans doute que sa nature éveille quelques velléités de la part des locaux. Les chasseurs ainsi que la créature furent accueillis à leur tour et allèrent prendre une petite table à l’écart. Très vite l’ambiance reprit le dessus… A moins que… Quelqu'un ne vienne la perturber...

Dritzalk : si tu veux pousser la chansonnette ou autre représentation histoire de gagner quelques sous pour te payer repas, boisson et nuitée. Les tarifs sont plus haut dans le post. Les chasseurs payent chacun leur part et passeront probablement la nuit en forêt ou dans la salle commune s'ils finissent trop bour... fatigués pour aller camper dehors.

Modifié par un utilisateur dimanche 21 avril 2024 19:51:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Plus Dritzalk s’enfonçait dans le petit hameau, plus il se résignait à se dire que finalement ce coin perdu avait un certain charme malgré tout. Finalement, ça ne sera peut-être pas si désagréable que cela d’accomplir son objectif. Mais il devrait dans un premier temps se faire accepter par les locaux. Il était tout à fait conscient que les humains ne tiennent pas particulièrement les gobelins dans leur cœur, mais il avait l’avantage d’être arrivé en compagnie de forestiers, ce qui témoignait certainement qu’il n’était pas hostile. Enfin, c’est ce qu’il espérait que les locaux allaient croire.

Pénétrant dans la taverne, il regardait avec méfiance autour de lui, s’attendant à devoir réceptionner un quelconque projectile, mais rien ne vint. Il put s'asseoir à table avec les trois forestiers. Sa nature dénotait très clairement avec le reste de l’assemblée, mais il tâche de se faire discret, dans un premier temps.

« J’imagine que c’est ce soir que nos routes se séparent. Merci de m’avoir accompagné jusqu’ici. Permettez-moi de vous offrir le repas, en guise de gratitude. »

Le gobelin, en plus d’offrir le repas aux trois forestiers, leur offrit un sourire magnifique…ment carnassier. D’ailleurs, il commanda un repas copieux pour lui-même, il avait un faim de loup.


Il avait beau être distingué pour un gobelin, cela ne lui retirait pas certains défauts. En plus de dévorer son repas bruyamment, il mangeait avec les mains. A la grande bibliothèque, il n’avait pas pris le temps d’apprendre à manger avec des couverts. Selon lui, c’était une perte de temps comparé à toutes les connaissances qu’il y avait à étudier.

Après ce… carnage… Dritzalk prit le temps d’observer les gens en présence. Il y avait beaucoup de voyageurs en l'occurrence, et donc beaucoup d’histoires à entendre. A ce moment, la peau-verte se demandait s’il ne serait pas de bon ton de se présenter au village par l’intermédiaire d’une de ces fabuleuses histoires d'héroïsme que ces humains aiment tant. Mais laquelle choisir…


Je commande 4 repas copieux et 4 bières de qualité : 24 pa

En entrant dans l’auberge, l’ambiance chaleureuse et réconfortante du lieu apaisa l’anxiété de Haryld. Et, sans doute pour la première fois depuis qu’il eut quitté sa ville, il se sentit en sécurité. Profitant de la tournée de Érig, il brisa un peu plus la glace avec ses compagnons de route

« Et bien chers amis ! Ce voyage ne fût pas sans repos ! Je lève mon verre à la santé de Érig pour nous avoir emmené jusqu’ici et nous offrir cette soirée !  »

Haryld oublia le temps d’une soirée les péripéties qui l’avaient contraint à finir dans ce patelin. Il sentit comme un vent de renouveau se demandant ce qu’il allait bien pouvoir advenir de cette joyeuse troupe.

Il remarqua assis à une autre table cet étrange personnage de petite taille à la couleur verte. Sans doute un gobelin ? Son sourire était quelque peu… inquiétant.

Après avoir répondu à Ruadh, Visriak espérait pouvoir finir son repas en paix.
Il fut donc surpris de voir Weddwuth d'approcher de lui, et faire se frapper leurs chopes. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait : il se demanda qui était cette "Fumante", et si c'était une divinité, et si elle avait un rapport avec l'archidiable Asmodeus.
La dernière phrase de Weddwith semblait indiquer qu'il s'agissait d'une divinité, mais Visriak ne connaissant pas les dieux, ne savait pas quoi en penser. Il garda donc le silence en continuant à manger son repas.

Et si j’essayais de leur faire comprendre que je vaux mieux que mes confrères sauvages… pensa Dritzalk. Cela faisait un moment qu’il fixait le vide, à la recherche d’inspiration. “Des chansons…” “Dommage qu’il n’y ai pas de barde…” Ces mots résonnaient étrangement dans l’esprit du gobelin, quand soudain il se souvint de cette histoire concernant un homme difforme, mais qui était un prodigieux musicien. Il écarquilla les yeux, et exclama presque comme un Eureka… « Mais détrompez-vous ! Il y en a un ! »

Pas bien grand qu’il était, Dritzalk se mit debout sur sa table, débarrassant quelque peu ses couverts avec le pied, pour que tout le monde puisse bien le voir, et surtout l’entendre. « Je me présente : Dritzalk, membre de la grande bibliothèque d’Absalom, et barde scribe et orateur. Comme vous le voyez, je n’ai pas d’instrument, donc pas de musique à vous offrir, mais j’ai néanmoins une histoire à vous conter. Connaissez-vous l’histoire du jeune prodige Alaric ? » Il attendit un moment pour voir les réactions et enchaina rapidement.

« Laissez-moi vous la raconter… Dans un lointain royaume, vivait un jeune homme nommé, je vous le donne dans le mille, Alaric. Alaric était né avec d’horribles boursouflures sur le côté gauche de son visage. Cette particularité physique l’avait rendu différent des autres et il avait grandi en étant moqué et rejeté par ses pairs, au point qu’on le surnommait “tête de chou”.

Malgré le mépris des autres, Alaric avait une passion brûlante pour la musique. Il avait trouvé un vieux luth dans le grenier de ses parents et avait commencé à apprendre à en jouer en secret. Pendant des années, il avait pratiqué dans l’ombre, créant des mélodies magnifiques qui reflétaient ses émotions les plus profondes.

Un jour, il entendit parler d’un grand concours musical qui se tiendrait dans la capitale du royaume. Là, le gagnant serait récompensé par le roi lui-même ! Alaric était déterminé à participer, et ce malgré les doutes et les rires moqueurs qui l’entouraient.

Le jour du concours arriva. Le jeune Alaric monta sur la scène, son luth en main, et commença à jouer une mélodie enchanteresse. Les notes semblaient danser dans l’air, créant une musique d’une beauté époustouflante ! Les spectateurs, au départ sceptiques à cause de ses boursouflures, furent rapidement transportés par la magie de sa mélodie.

Lorsque la dernière note résonna, il y eut un silence respectueux, puis des acclamations enthousiastes. Alaric avait conquis le cœur de la foule ! Le roi en personne descendit de son trône pour féliciter le jeune musicien !

Le talent d’Alaric fut reconnu et célébré dans tout le royaume. Il devint le musicien préféré du roi, et ses mélodies touchaient le cœur de tous ceux qui l’écoutaient. Ses boursouflures, autrefois considérées comme une marque de honte, étaient maintenant devenues sources de force et de détermination. Il avait prouvé que la musique pouvait transcender les préjugés et les apparences.

Cette histoire, mes amis, nous rappelle que la beauté réside souvent dans la différence, et que les plus grandes réalisations peuvent naître de la persévérance face à l’adversité. »

Alors qu’il comptait son histoire, Dritzalk était très gestuel. Il accompagnait chacune de ses paroles par une mimique. Il imitait les boursouflures du jeune garçon de son histoire, ou encore dansait sur des airs des musiques inaudibles. Il regardait à tour de rôle les personnes présentes, tâchant de garder l’attention de tous… et se préparant potentiellement à éviter l’une ou l’autre pomme de terre. Mais à aucun moment sa voix ne tremblait, il était sûr de lui dans cette taverne où tous les préjugés étaient en sa faveur.

Cette histoire, Dritzalk ne l’avait pas choisi au hasard, car elle reflétait un peu de sa personne. Lorsqu’il eut fini, il joignit ses mains dans son dos, guettant la réaction de son public.

Visriak avait écouté le gobelin d'une oreille distraite, Par contre, quand Weddwuth lui donna un coup de coude, il fut pris par surprise et manqua de bondir hors de son siège. Il regarda le gnome assez étonné en se demandant Hein ? Il veut dire quoi par là ? Une histoire, c'est une histoire, une distraction, rien de plus.
Il tenta une nouvelle fois de revenir à son repas tranquillement, espérant pouvoir le finir, et se demanda si il devait aller se coucher le plus tôt possible ou sortir un peu de la taverne. Mais il se dit que, selon toute probabilité, il n'y aurait rien d'intéressant à voir de nuit, et que si il y avait du danger dans ce village, ce serait de nuit.

Le gobelin regarda le colosse d’un air interrogateur et se retrouva bien embêté lorsque celui-ci commença à jouer de ses percussions improvisées sur la table. Dritzalk reconnaît cependant bien vite cet air populaire que l’homme souhaitait tant qu’il chante, cependant…

« Oh, vous parlez de Freddo Mercuro. Grand artiste s’il en est, héhé… Mais je crains bien que mes talents de chanteur n’atteignent pas les siens… »

Dritzalk se passa une main derrière sa tête dégarnie, un peu gêné de recevoir cette demande. C’était bien la première fois qu’on lui demandait de pousser la chansonnette, et il n’était même pas certain de connaître les paroles de cette mélodie. Il était tiraillé entre le fait de refuser et ainsi décevoir son public, ou risquer un véritable massacre musical.

Malgré sa vaine tentative de lancer de la musique, l'envie de s'amuser n'avait pas quitté Ruadh, après un très bref soupir, et voyant la fameuse boisson servie à côté, il voulut proposer aux autres de tester cette boisson quand il lut dans le regard des frères ulfes une lueur de défi, il ne lui en fallait pas plus.«  Evidemment que j'en suis ! ».

Et dans le même instant, il leva le bras « Dis moi mignonne, amène nous donc 3 fumantes! »

Il regarda les autres attablés avec eux «  Vous en voulez aussi? »

Dritzalk commençait à être captivé lorsque son voisin forestier lui parlait qu’il y avait des… Mais l’émotion retomba bien vite lorsqu’un autre décidé que cette histoire ne devait pas être partagée.

Après avoir raconté son histoire, et esquivé une performance de chant, le “Gob” se réinstalla auprès de ses trois compagnons de route et tente de reprendre la conversation là où elle s’était arrêtée.


« Alors, que se passe-t-il à Bois-Vorace ? Vous pouvez bien me le dire non ? Un conteur comme moi pourrait s’inspirer de vaillants forestiers tels que vous, affrontant la menace qui plane sur la région ! Ne désirez-vous pas devenir les héros d’une de mes histoires ? »

Si le gobelin avait appris une chose à chaque fois qu’il négociait sa survie, c’est qu’il fallait toujours caresser son interlocuteur dans le sens du poil. Bien sûr, cela fonctionne pour ce genre de situation plus banale également, enfin… habituellement.

Modifié par un utilisateur jeudi 12 octobre 2023 09:30:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

u milieu des éclats de voix des locaux forts en gueule après une journée de dur labeur et surtout après quelques descentes de chopes, l’ambiance battant son plein, quelques éclats de rires fusaient ici tandis qu’un artisan vidait d’un trait son verre avant de le poser bruyamment sur le comptoir et s’esclaffait devoir rentrer avant que sa mégère ne vienne lui botter l’arrière train à grands coup de balai, la vilaine sorcière ! Il partit légèrement titubant, haaaa la fatigue… sous les encouragements moqueurs de ses potes de comptoir. A la table de Dritzalk, si ce dernier savait trouver les mots et être d’une éloquence rare, montrant une tête gobline à la hauteur des yeux du chat potté, il sentit qu’il avait gagné l’entière confiance d’un des trois forestiers, mais l’union faisant la force, il eut droit à un refus poli, mais ferme – « Nous comprenons parfaitement ton intérêt, le Gob, mais nous ne savons pas grand-chose en réalité. Nous devons rencontrer le Marchal-Forestier de Thrill, Oridrim Kern. Il nous dira de quoi il retourne exactement. Mais crois-moi, le Gob, Bois-Vorace n’est pas un endroit pour un rat de bibliothèque. C’est… hostile… sauvage... dangereux… des bêtes féroces… une végétation hostile… La forêt elle-même doit t’accueillir… sans compter certains habitants… et je ne parle pas des nirmathis… » - La discussion s’arrêta là lorsqu’un homme rentra dans l’auberge et adressa quelques mots à l’aubergiste avant de jeter un regard sur le groupe. Il devait avoir la quarantaine bien tassée, robuste, droit, le visage marqué, les cheveux noirs courts lui donnant un air plutôt martial, un forestier à n’en point douter vu les tonalités de ses vêtements, plutôt dans les couleurs marron, vert feuille, beige, des couleurs neutres se confondant facilement avec l’environnement, une chemise de maille, un grand couteau de chasse, un arc long et un carquois, il semblait ne pas être à la fête et pourtant il paraissait calme et parlait avec le sourires au gens qui le saluaient. Les trois forestiers remercièrent Dritzalk, se levèrent et le rejoignirent avant d’échanger quelques mots avec lui sous le couvert du brouhaha et de sortir de l’établissement. Il sortit en dernier après avoir regardé une dernière fois l’aubergiste qui fit un signe affirmatif de la tête avant de regarder l’assemblée dans la grande salle, un air légèrement inquiet défilant dans son regard…

Mais à la grande tablée des marchands, l’ambiance était toute autre. La jeune fille apporta donc 4 pintes (presque 1 L.) remplies de bière ambrée recouverte d’une épaisse et dense couche de mousse beige sur laquelle on avait saupoudré quelque chose de marron foncé. Elle posa une pinte devant Ruadh, puis une autre devant Érig, une autre devant Svein, son frère et enfin la dernière devant Weddwuth. La dernière pinte posée, elle prit ensuite une tout petit verre transparent rempli à ras bord d’un liquide tout aussi transparent qu’elle laissa tomber au milieu de la pinte, provoquant une petite dépression tandis que le récipient remplit s’enfonçait puis tout à coup les liquides devaient sans doute se mélanger, ce qui déclencha une réaction alchimique dégageant une épaisse fumée opaque et fortement épicée – « cul-sec ! » – commenta-t-elle. Ce à quoi les frères Guthfrithson se précipitèrent pour s’exécuter à qui finira le premier – « le dernier paye la suivante ! » – fit malicieusement le cadet un sourire en coin…

Pour les buveurs : JdS Vigueur DD15.
- Réussite >5 : ça réchauffe son homme ! – résistance au froid 5, durée 1H
- Réussite : joyeux, très joyeux, tout est prétexte à rire - +2 aux tests liés au Charisme, durée 1H
- Échec <5 : fiévreux, durée 1H
- Échec de 5+ : nauséeux, durée 8H, puis fiévreux, durée 1H
- Chaque pinte bue donne -2 cumulatif au prochain JdS pour une nouvelle tentative.

Modifié par un utilisateur vendredi 13 octobre 2023 22:26:00(UTC)  | Raison: Non indiquée