Ferrèol n'avait pu s’empêcher de toucher l'ancêtre de cette foret il avait machinalement posé la main sur le tronc, oubliant les mises en garde de son mentor le grand Saxifrag. La déferlante d'images et de sensation qu'il ressentit, fut trop intense pour le supporter, le jeune druide s’écroula les jambes coupés.
Il se réveilla, il avait perdu la notion du temps et même si la vu de ses camardes finissant à peine de débarquer le brancard, lui indiquait qu'il ne s'était passé qu'un très court moment, c'est un peu perturbé et la voix étouffé qu'il répondit à Véolia. « C'est rien probablement la fatigue ou le mal de mer qui me prend maintenant, tu sais moi je suis plus des plaines ou des forets !!! » Il ne savait pas mentir, et cela se voyait, ses yeux s'étaient renfoncés dans son visage, et les joues s'étaient creusées.

Le trajet à travers les entrailles du château pour parvenir jusqu'à la salle du conseil, n'avait en rien arrangé l'état de Ferrèol, on pouvait lire dans ses yeux le tourment, la rancune, le désespoir, à moins que ce ne soit effectivement de la fatigue !! Mais son allure n'allait pas s’égailler, surtout à l'approche des jeunes femmes. Il avait laisser Véolia, qui représentait la douceur et la foi, s'exprimer en premier, espérant ainsi qu'une voix de femme apaiserait un minimum le chagrin de chacune !!

Puis il s'avança pour prendre Sulvya dans les bras, c'était elle qui l'avait introduit dans le petit groupe de jeune enfant qui allait partir chercher l’ermite qui devait les aider à survivre de l'attaque de Kelghür, il y avait huit ans! C'était elle aussi qui était devenu la femme de son meilleur ami, il les avait couvert de nombreuses fois devant l'autorité et la fermeté de Saxifrag. Puis il était devenu leur témoin, ayant même fait comme cadeau de mariage un somptueux repas!! Et enfin il était devenu le parrain de leur fils !!
Mais là il devenait le messager de l'annonce de la mort de son ami d'enfance !!!!

C'est les yeux rougis, qu'il s’apprêtait à prendre une magnifique claque de la part de Sulvya, avant de la prendre dans les bras, pour tenter de la calmer !!
« Oui il est mort en grand combattant, l'ours de Kelgjür à su être à la hauteur de ses capacités et c'est seulement sous le nombre qu'il a été vaincu. Et c'est de ma faute je n'ai pas été assez rapide pour venir le soutenir, quand nous nous sommes retrouver devant cette vingtaine d'orques nous étions déjà très épuisés d'un énorme combat contre un troll et contre le sorcier noir.
Tout le monde lui à fait honneur et c'est grâce à lui que personne d'autre n'a succomber, tu le connais il s'est sacrifié pour notre survie et notre victoire, c'est en héros que nous ramenons son corps aujourd'hui, et je te promets que pour ton fils nous allons tout faire pour le ramener à la vie, c'est une histoire d'heures, fais moi confiance, nous allons trouver un moyen. »
Des larmes coulaient sur ses joues, Ferrèol laissa retomber la forestière sur le sol et s’accroupir sur son mari, il fit signe à tout le monde de s'éloigner un peu de manière à la laisser se recueillir au près de son Keldrim !!
Il regretta de ne pas avoir été en de meilleur forme pendant cette traversée, il aurait pu arranger un peu le corps de son ami, mais heureusement Véolia et Sarenraé avait fait le nécessaire et pour le moment elles veillaient sur lui !!

Aux Monts Rouges

Le trio s'était approché de la passe qui menait au cirque. Il en avait encore un souvenir précis et avaient peu de chances d'avoir de nouvelles surprises, si ce n'était ce langage guttural et sifflant. Armine se courba, les genoux fléchis, faisant signe aux autres de s'arrêter et de s'accroupir. Sa main se posa naturellement sur son arbalète qu'il dégagea de sa ceinture. Lentement et en silence, il positionna un carreau et tendit la corde de l'arc, puis finit par chuchoter aux deux autres - « Bon maintenant je vais aller voir ce qu'il se passe. Ne vous souciez pas de moi, je vais prendre mon temps, je veux être sûr de ne rien louper. Si jamais ça tourne mal, ne vous inquiétez pas le raffut vous alertera. »

Puis sans attendre l'aval de quiconque ni de réponse, il s'engagea vers la passe, disparaissant dans les hautes herbes sèches, se faufilant telle une couleuvre, laissant Frédrigo et Ylvian seuls. Pour les deux hommes, les minutes commencèrent à s'égrainer. Elles leur parurent démesurément longues et l'attente engourdissait les muscles échauffés par la longue et pénible marche, parfois il fallait les masser afin d'éviter les crampes. Aucun des deux hommes n'était habitué à de longs moment statiques et immobiles et l'attente commençait à devenir un calvaire. Toutefois, ils reconnurent que leur ouïe se développait au point de tenter d'identifier le moindre bruit et d'avoir l'impression d'entre plus de chose. En fait ils étaient tout simplement à l'écoute de leur environnement et toute leur attention était focalisée là dessus, tandis que d'ordinaire, ils favorisaient d'autres sens comme la vue. Entendre et écouter étaient bien deux choses différentes et certains s'entraînaient pour développer leurs sens, Armines faisait certainement parti de ces gens là.

Une dizaine de minutes passèrent sans que la situation n'évolue, le coureur des pavés avait dit de l'attendre et qu'il prenait son temps, il fallait lui faire confiance, sinon à quoi bon se considérer comme des compagnons d'aventure. Par le passé, ils devaient faire confiance les uns aux autres, surtout lorsque le groupe se sépara pour une partie aller voler les Phylums du sorcier et l'autre protéger le Mage de la Tour Blanche. Ylvian faisait parti de ce second groupe, alors qu'Armine était parti avec celui qui deviendra par après son mentor. Ylvian avait réussi à protéger le Mage, au péril de sa vie qu'il avait bien failli perdre si Ferrèol n'avait pas été là. Armine était revenu avec les autres et surtout les Phylums, eux aussi avaient réussi. Chacun avait ses domaines de prédilection, si Armine n'était ici pas dans les rues, il était celui qui était le plus compétent des trois pour aller fureter dans le cirque. Une dizaine de minutes s'écoulèrent encore...

Après une éternité, le roublard revint de son escapade, aussi discrètement qu'il était parti, surprenant presque le duo qui commençait à se demander s'ils n'allaient pas jeter un petit coup d’œil au cas où - « Bon y'en a pas mal. C'est des Kobolds, un groupe de chasseurs peut-être. Je crois qu'ils sont une dizaine. C'est pas rien vu qu'on n'est que trois, l'union fait la force et l'oignon fait la soupe... Mais j'ai pensé que peut-être on peut tout simplement les impressionner et les faire fuir, on gagnera du temps et ça évitera quelques blessures. Toi par exemple, Frédrigo. Tu peux facilement les souler avec ton baratin, quant à toi, Ylvian, tu peux leur montrer tes prouesses guerrières. Vous pouvez facilement briser leur volonté et leur courage et ils fuiront sans demander leurs restes, ils viendront piller ce qui reste quand on sera repartis. Et puis si ça se passe mal, je serais pas loin caché à les arroser de carreaux. J'ai souvenir que les Kobolds ne sont pas de farouches combattants et le courage ne fais pas parti de leur vocabulaire. Alors vous proposez quoi ? »

Ylvian écouta Armine avec attention, réalisant toujours plus l'incroyable imprudence qui les avait conduit dans cette situation.

Des créatures peu courageuses mais bien trois fois plus nombreuses que nous...

« Armine, Comment pourrions nous nous y prendre pour les impressionner? Ces Kobolds sont-ils suffisamment intelligents pour comprendre notre langage, et donc nos menaces? Peut être serait-il possible de dialoguer avec elles sans violence et sans danger, du coup? Ou devrions nous nous contenter de quelque chose de plus visuel et bruyant? »

Quand le magicien proposa de s'en faire des alliés, le sang du paladin ne fit qu'un tour.

« Ainsi donc tu pourrais dormir tranquille entouré de Kobolds armés, Fredrigo? Des gardes? Que tu sois conscient ou non des risques que cela implique je préfère ne pas nous les faire courir, c'est déjà suffisamment difficile de parcourir notre chemin pour en plus se lancer dans de telles folies. Si nous parvenons à éviter le combat, ce sera déjà une victoire, m'est avis. »

Le paladin se mit face à ses deux acolytes et fit sa proposition:

« Voilà comment je vois les choses : Si vous pensez qu'il est possible de dialoguer avec ces créatures, alors tentons les paroles sucrées, si elles sont trop bêtes pour comprendre cela, il nous reste à faire les gros bras et les tours de magie impressionnants. »

Je pars du principe que Ylvian n'en sait pas beaucoup sur les kobolds, et je compte donc sur les connaissance des autres pour se décider.

Il s'attendait à une réaction violente de la forestière qui était devenu la femme de son ami d'enfance, Ferrèol la joue rougit par les doigts de Sulvya regarda ses compagnons, c'est Erik qui le sorti de sa léthargie. Le monde ne s’arrêtait pas ici, dans cette salle du château, à pleurer un ami qui était mort, il ne s'était pas laisser aller il y avait huit ans, quand il avait trouvé sa mère carbonisée et mutilée. Encore aujourd'hui il y avait tant à faire, et il ne savait pas par ou commencer !

Il passa sa main couverte de crasse sur ses joues, et s'avança au dessus de Sulvya, « attends quelques jours, même si Kelghür est sauvé, il faut encore qu'il se reconstruise psychologiquement, et puis attends moi également ». Le druide pensait que ça lui laisserait le temps de trouver une solution ou d’accepter la mort de son compagnon!

Il se retourna vers la sœur de Frédrigo, et l'emmena un peu à l'écart, « ton frère va bien, il devrait arriver ce soir, je pense que vous aurez des tas de choses à vous dire, et je te demande de veiller sur elle et encore plus sur son fils et surtout oblige là à attendre trois jours, Véolia à fait ce qu'il faut pour que son corps garde cet aspect un petit moment. »
Il lui serra le bras et se dirigea vers Nadya
« Je suis Ferrèol, et je suis vraiment pas sur que tu es un jour entendu parler de moi, mais je faisais parti, comme nous quatre d'ailleurs, des enfants avec lesquels Armines a eu sa petit histoire et a trouvé sa voie. Bref, on a plein de questions à te poser sur Bourg et le masque?? Mais peut être voudras tu attendre ce soir pour nous dire tout ça devant l'enfant du pays, Armines ??  »
Ferrèol tourna la tête vers Erik, « je vous laisse ensemble, pour ma part j'aimerais bien trouver un intendant, ou une personne qui assure le rôle du baron en son absence. J'pense qu'on à certaine chose à lui dire, et lui aussi d'ailleurs. »

Il s'adressa à un garde. « Vous pourriez nous faire annoncer à cette personne, ou qu'il nous rejoigne dans la chapelle de père Olwyn? » Puis il attendit qu'il parte,« Véo, tu viens ? J'croix qu'on a des choses à essayer de trouver, si quelqu'un l'a empoisonné ici dans le château, j'aimerais bien le trouver avant d'à mon tour, mourir empoisonner ou mourir de faim parce que je vais rien vouloir avaler ! »

Le druide prit la direction de l'ancienne demeure du mentor de Véolia.

Au château

Sous l'impulsion d'Erik qui sans montrer de sentimentalisme savait remettre les choses dans l'axe, en ne perdant pas l'objectif du moment c'est à dire régler le problème de la pègre locale à Bourg, Ferrèol et Véolia cessèrent de s'excuser et de larmoyer sur le sort de leur compagnon décédé pour revenir aux préoccupations premières. Ce fut Isadora qui était à même de mieux répondre aux questions directes de l'instant présent. Sulvya était bien trop affligée par la perte de son époux et avait repris son bébé pour se consoler, le serrant dans ses bras comme si elle s'accrochait à un dernier espoir, quant à Nadya, elle marquait la même distance et méfiance qu'Armine envers le groupe, aussi elle préférait rester en retrait. En l'absence du baron Waldemar de Hildebras, c'était le chapelain, le père Olwyn Rafenor, qui régentait le château. Mais ce dernier venait de mourir, vaincu par le poison de Troll qu'on lui avait administré à faibles doses continuellement, ce qui pour le vieil homme l'avait considérablement affaibli et épuisé jusqu'à en devenir fatal sans que ça paraisse anormal. En de telles circonstances, il revenait à la Garde du château de prendre les choses en main le temps que le Baron soit averti et qu'il nomme quelqu'un d'autre. Le plus ancien dans le grade le plus élevé dirigeait donc la petite forteresse et cet insigne honneur revenait au lieutenant Bertholom Enguerrand, un vieux soldat de la garde qui dirigeait d'une main de fer la soldatesque vieillissante et claudicante qui n'était pas parti en campagne au front.

Véolia allait sortir de la salle du conseil pour aller à la petite chapelle de Sarenraé attenante au Bastion lorsque le dit lieutenant fit son entrée en grandes pompes, escorté seulement par deux gardes. Il avait les traits tirés, des poches noires sous les yeux et les yeux rougis par la fatigue, mais il se déplaçait encore avec vigueur et affiché un visage serein, même s'il était marqué par la gravité de la situation. Sans cérémonie il prit la parole - « Bienvenu au château, héros de Khelgür. Désolé d'avoir prit tout ce temps pour vous accueillir. Le château va mal en ce moment et la garde semble vouloir suivre le même chemin que ce bon père Olwyn, paix ait son âme » - Il se signa à l'évocation du prêtre - « J'ai perdu au jour d'aujourd'hui un troisième soldat et j'ai l'impression qu'une maladie sape toutes nos forces. Je dirais que fatigue voire épuisement on gagné chacun d'entre-nous et ce matin, le guetteur de la Tour de l'Aigle est tout simplement tombé de fatigue, sauf que c'était par dessus le parapet et que la chute lui a été fatale. Quant à la nuit, certains ont entendu des bruits, des gémissements, Fargas et Galien ont même parlé de fantômes, ceux des soldats qui sont morts il y a 8 ans dans la grande bataille qui a eu lieu ici, mais je ne vous apprends rien, vous y étiez. J'avoue que je ne sais plus quoi faire, le château se retrouve quelque peu démuni, j'ai bien envoyé une missive au capitaine Myriam Séverin, en charge du Guet en poste aux portes nord de la ville de Bourg. Mais elle ne peut pas faire grand chose. Le guet est aussi dans une situation catastrophique. Ils ne sont plus qu'un groupuscule d'une trentaine d'hommes et de femmes cantonnés ou plutôt retranchés à la barbacane de la porte Nord. Ils résistent comme ils peuvent aux différentes agressions et attentats de la secte du "Masque". Si jamais on venait à attaquer le château, je n'ai qu'une poignée de soldats qui tiennent à peine debout pour le défendre, autant dire que c'est peine perdue. »

Après avoir fait un exposé succinct de le situation, le groupe put prendre la mesure de la gravité de la situation. Le lieutenant reprit - « Je n'irai pas par quatre chemins, je sais que vous êtes pairs de la baronnie et invités permanents du baron. Je m'en remets à vous pour nous aider à résoudre ces mystères, ça va bien au-delà des compétences d'un vétéran du métier des armes... »

Aux Monts Rouges :

Armine ne connaissait guère plus les Kobolds que ce que la confrontation d'il y avait 8 ans lui avait appris. Par après, il avait connu les dangers urbains de Port Énigme, ses pirates, ses voyous, ses créatures tapies dans les égouts, mais les Kobolds n'avaient pas pour habitude de traîner là-bas - « De ce que je me souviens à propos des Kobolds : lâcheté. Et donc on peut s'attendre à de la fourberie et de la traîtrise. C'est un peu moins fort que les Gobelins, mais plus nombreux. Nombreux au point que je n'ai pas assez de doigts pour tous les compter, mais guère plus » - fit-il ironiquement à Frédrigo - « Si un sorcier comme Varnilan arrive à manipuler toute une tribu gobeline, ce doit être un jeu d'enfant pour le tout puissant Frédrigo Tampoli d'effrayer plusieurs Kobolds ! Après la force impressionnante d'Ylvian devrait leur ôter toute envie de vouloir en découdre. Pourquoi ne leur jouez-vous pas la comédie du sorcier et de son garde du corps ? C'est pas comme ça que Varnilan agissait ? Un sort pour les effrayer, un coup d'épée de la brute pour faire un exemple et hop les autres ne mouftent pas. Et puis je peux toujours vous couvrir en restant caché et tirant à l'arbalète, si jamais ça ne marche pas le premier tir déclenchera la confusion et vous aurez le temps d'en tuer quelques uns avant qu'ils se rendent comptent qu'ils ne font pas le poids et qu'ils se mettent à courir dans tous les sens à la recherche d'un trou où se faufiler. J'ai souvenir que le Kobold qu'on avait capturé lors de notre tout premier combat jadis, alors qu'on n'était que des gosses, on lui parlait en langue commune et il comprenait et puis Erik l'a exécuté de sang froid alors que Ferrèol lui avait promis de le laisser partir s'il répondait à nos questions. T'as pas dû oublié ça Ylvian ! C'est depuis que ton frère a radicalement changé et qu'il est devenu... Impitoyable ! »

Ylvian écoutait Armine tout en attachant son bouclier à son bras gauche.

C'est reparti pour l’esbroufe! Espérons que cela tourne bien.

Il se tourna vers Fredrigo.

« C'est bien ce qui me semblait, on ne peut faire confiance à ces créatures, essayons simplement de les faire fuir. Je ne doute pas que tu sois en moyen de produire par la magie quelque effet spectaculaire - et que cela suffise - mais je me tiendrai à tes côté l'air le plus menaçant possible s'il y a des courageux qui font preuve de résistance. L'idée d'Armine me convient, allons-y. Armine, ne nous fais pas faux-bond! »

Le Paladin se redressa fièrement, sortit son épée longue de son fourreau et brandit son bouclier reflétant le soleil matinal pour ouvrir la marche dans les hautes herbes de la passe, bien résolu à écarter tout danger de la route du trio.



Combien de kobolds sont morts de rire?

Modifié par un utilisateur mercredi 14 septembre 2011 13:36:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au château :

Ferrèol fut le premier à s’avancer vers le lieutenant Enguerrand pour répondre au nom du groupe. Bien qu’il cherchât visiblement quelqu’un qui paraissait plus… militaire, le vieux soldat écouta attentivement le jeune druide qui lui présentait chaque membre du groupe et évoquait ceux qui n’étaient pas encore arrivés. Devant Véolia, il fit un large sourire et commenta – « Oui je connais la Véolia. C’est la p’tite que le chapelain a recueillie. Il y a moins d’une semaine, vous étiez encore parmi nous avec père Olwyn… Je ne me ferais jamais à l’idée que vous n’êtes plus cette petite gamine souriante et gentille qui s’était occupée de nous pendant cette terrible bataille il y a 8 ans… Vous aussi d’ailleurs m’sieur Ferrèol. J’ai souvenir d’un garçon plutôt… bien portant et qui travaillait avec application. »

Erik ne lui disait rien, mais Zaël provoqua un tressaillement chez le lieutenant de la Garde du Château – « L’apprenti du seigneur Taërim, le Mage de la Tour Blanche. J’ai une bonne mémoire des noms et des visages, le votre a très peu changé, votre ascendance du peuple des fées vous donne probablement cette éternelle jeunesse. Comme je vous envie. Je ressens de plus en plus aujourd’hui le poids des ans. » – Et puis le dernier nom qui le fit réagir fut celui du cadet des Mercant, Armine et Frédrigo étant rangés au chapitre des inconnus, tout comme Erik – « L’écuyer de messire Guillaume. Oui, je me rappelle parfaitement de lui, il est revenu au château il y a très peu de temps pour nous confier des prisonniers. Je crois qu’il suit la voie de son maître. C’est lui qui est à la tête de votre groupe n’est-ce pas ? »

Puis Ferrèol demanda une audience discrète tandis qu’il évoquait le poison. Le soldat ouvrit les yeux qui devinent aussi ronds que possible tandis que ses lèvres s’écartaient dans une attitude de surprise, il était bouche bée – « Quoi ! Du poison ! Il y a du poison ici ?.. » – Puis comme le jeune druide se faisait pressant, il s’avança vers le centre de la pièce où se dressait une grande table au plateau assez haut pour quoi doivent se tenir debout autour plutôt qu’assis, ce qui pouvait expliquer pourquoi il n’y avait pas de sièges autour – « C’est la table du conseil du château, le baron y réuni ses conseillers et capitaines pour prendre les décisions importantes. Si nous ne parlons pas trop fort, personne ne peut nous entendre, sauf si on s’approche, mais là on est visible. » – Du reste sur la table, se dressait un diorama en relief de la région. Un artiste avait reproduit à petite échelle le château, Bourg, les fermes alentours, dans des pièces de bois sculptées et peintes et le décorum représentait les reliefs et élévations, ainsi que la rivière et la forêt, le tout donnant un aperçu avec un réalisme impressionnant, de ce que l’on pouvait voir depuis la Tour de l’Aigle, l’artiste s’étant probablement installé là pendant un bon moment pour reproduire ces miniatures.

Le lieutenant se pencha sur la table et son regard se perdit dans le diorama comme s’il imaginait des hommes et des femmes qui évoluaient chacun à sa tâche quotidienne, il reprit d’un ton plus bas – « Personne ne nous avait parlé de poison. C’est un scandale ! On tue mes hommes à petit feu, c’est un véritable assassinat… » - Nadya intervint et coupa court aux lamentations du soldat – « C’est de ma faute. Quand Luke le pêcheur a dit que le vieux prêtre avait été empoisonné à petit feu, j’ai dit aux filles de ne pas en parler. J’ai promis de trouver celui qui a fait ça pour remercier le prêtre de m’avoir accueilli et si ce scélérat se cache au château, autant qu’il ne sache pas qu’on sait, comme ça il sera moins méfiant. Mais pour le moment, je n’ai rien trouvé depuis hier, c’est peut-être encore trop tôt. » – Puis elle se remit en retrait pour laisser le lieutenant les yeux toujours aussi ronds de stupéfaction poursuivre avec Ferrèol.

« Mais alors que pouvons nous faire ? Je ne vais pas laisser la poignée de soldats qui restent mourir à petit feu et livrer un château sans défense à je ne sais qui ? Est-ce qu’il faut renvoyer tout le personnel de cuisine et en faire venir d’autres ? Est-ce qu’il faut rassembler tous les serviteurs du château et les questionner un par un ? Les seuls en qui j’ai confiance sont les soldats, ce sont des vétérans et je les connais personnellement depuis longtemps, quoique aux cuisines il y a aussi madame Fila qui gouverne les cuisines depuis un sacré bout de temps… » - Perdu dans ses pensées, le lieutenant Bertholom Enguerrand pris appui sur la table, la tête penchée vers le bas, en poussant un profond soupir de désespoir – I« l y avait pas assez de malheurs comme ça avec cette maudite guerre et la mort du chapelain ! »

Dans les Monts Rouges :

Le sombre sorcier s’avança avec son garde du corps tandis qu’un serpent se faufilait dans les hautes herbes pour prendre position derrière un rocher près de l’entrée de la passe. En voyant arriver le duo, des créatures humanoïdes de petite taille, avoisinant à peine les 3 pieds de haut, à l’allure reptilienne, se tenant sur leur deux pattes antérieures, la peau écailleuses tirant sur les tons bleus foncés, verts sombre et marron-brun, une gueule allongée comme les lézards montrant de minuscules dents pointues jaunâtres et une longue queue qui fouettait l’air derrière, se rassemblèrent rapidement pour former un front de défense. Leur armement était plutôt rudimentaire, mais avec le nombre, une dizaine, cela pouvait s’avérer dangereux. Ils portaient des pourpoints de cuir ou de peau animale fumée et durcie au feu de bois, des lances aux pointes en fer longues et parfois dentelées et des frondes. Certains pointaient leur lance vers Frédrigo et Ylvian, d’autres commençaient à faire tournoyer leur fronde.

Mais sans se décontenancer, Ylvian garda une allure impressionnante tandis que Frédrigo exécutait une prestation pour le moins démonstrative, explicite et incroyable. Si Ylvian ne connaissait pas le jeune fanfaron coureur de jupons et charmeur de ces dames, il aurait bien cru Frédrigo capable de réduire en cendre un Kobold d’un claquement de doigt. En tout cas, la démonstration fit une forte impression sur le groupe de Kobolds qui aussitôt prit la poudre d’escampette mais… En direction des cavernes… Avec un profond soupir, Ylvian, Frédrigo et Armine les virent disparaître par l’entrée principale qu’ils avaient eux même emprunté l’avant veille lorsqu’ils étaient entrés pour la première fois dans l’antre des puants Gobelins. Les Kobolds partaient se terrer de terreur dans les ténèbres des cavernes…

Ferrèol avait écouté le vieux lieutenant, pendant qu'il voyait la prêtresse s'éloigner. Heureusement Nadya avait pris la parole pour confirmer ses dires, car déjà il avait commencé à regretter ses dernières paroles.
Pourquoi affoler un vieux vétéran qui n'aspirait plus qu'à une bonne retraite !! Il se voulut rassurant, « Ne vous inquiètez pas lieutenant, Véolia est déjà parti vers la chapelle, je vais moi même aller la rejoindre et peut être découvrirons nous le type d’empoisonnement, et peut être pourrons nous vous préparer un contre poison !!  »
Dans tous les cas, nous allons essayer de régler ça en premier, avant même d'aller à Bourg titiller ce masque !!

Il regarda en coin Erik comme pour avoir une approbation qu'il n'attendait pas !! Puis se tournant vers la jeune femme venant de la ville, « Nadya peut être pourrais tu nous faire un petit résumé d'où tu as déjà cherché, ou si tu veux venir avec nous à la chapelle, nous discuterons en route. »
Il se retourna vers le soldat qu'il laissa dans la salle, « Faites attentions à vous et à vos soldas!!!Et au fait les deux prisonniers, comment vont ils ? Vous devriez peut être leur donner de quoi se nettoyer, leur copain vont surement venir ce soir les embarquer !!! »

Puis Ferrèol prit la direction de la chapelle ou était partie Véolia, puis il inspecta à son tour le corps!!

Modifié par un utilisateur jeudi 15 septembre 2011 23:50:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Erik c'était mit en retrait , et avait regardé la scène du vieux soldat de loin. Il avait suivit Ferreol jusqu'à la chapelle. «  Bon l'empoisonneur doit ce trouver dans ces murs, je crois que notre première mission sera de le localiser et de le mettre hors de combat.  » Il se tourna lui aussi vers Nadya en attende des réponses aux questions de Véolia.

Au château :

D’abord Véolia, puis Ferrèol, Erik et enfin Zaël quittèrent la salle du conseil pour laisser pantois et en plan le lieutenant Anguerrand en compagnie de Sulvya et Isaodra, alors que Nadya était conviée à suivre le groupe pour répondre aux questions. En sortan, Les jeunes héros entendirent Isadora demander au vieux soldat s’il n’y avait pas une chambre pour Keldrim en attendant qu’on décide quelque chose pour, lui, un endroit où on pourrait faire une veillée funèbre. Le soldat lui répondit que la salle de soins de la chapelle était sans doute le meilleur endroit pour cela et qu’il enverrait des gardes pour porter le corps.

Le groupe se dirigea donc à la dite chapelle, la petite Église de Sarenraé édifiée contre le bastion de la forteresse, avec son dôme de verre coloré, l’immense vitrail qui représentait le symbole de la Fleur de l’Aube : une jeune femme avec des ailes d’ange qui remontaient pour former un ankh, les bras écartés qui tenait dans une main une lumière flamboyante comme le soleil et dans l’autre le cimeterre, le tout sur fond d’un champ de roses qui s’ouvraient au soleil levant. Lorsque le soleil se levait que ses rayons pénétraient à travers le vitrail, une lumière aux couleurs pastels inondait la nef juste en dessous pour venir baigner l’autel pile sur le coup de midi. La jeune femme aimait beaucoup cet endroit, elle y avait passé toute son enfance depuis que le père Olwyn l’avait recueillie alors qu’elle était encore qu’une toute petite gamine. Elle était restée des heures dans la petite chapelle à regarder le vitrail et les jeux de lumière à chaque instant du jour, les rais lumineux changeaient d’intensité et de couleur suivant le verre coloré qu’ils traversaient et venaient illuminer les grands tableaux qui ornaient les murs et qui représentaient des rites sacrés au nom de la déesse ainsi que son chemin de croix dans sa lute contre les forces du Mal. Au tout commencement, tout n’était que ténèbres créés par une entité maléfique, Asmodéus, puis les peintures relataient comment la Fleur de l'Aube amena ensuite la lumière sur le monde, et avec elle la vérité et l'honnêteté. Ceux qui s'étaient tournés vers le mal ont alors vu leur méchanceté et ont été pardonnés par la lumière de Sarenrae. C’était les fondements de la doctrine de Sarenraé.

Son dernier souvenir et sa dernière visite en ce lieu remontait d’à peine quelques jours et pourtant elle avait l’impression d’être partie depuis une éternité. Le père Olwyn l’avait conviée devant l’autel et l’avait bénie au nom de la Fleur de l’Aube. Il lui avait remis aussi l’armure, l’écu et le cimeterre symbolisant le côté guerrier de Sarenraé, les derviches qui exécutaient les danses mortelles contre ceux qui n’avaient aucun désir de rédemption et qui n’avaient aucun espoir de vaincre le mal qui était en eux. Pour ceux-là, Sarenraé préconisait une mort rapide, pour moins souffrir. Mais l’équipement guerrier devait aussi servir à protéger l’Eglise et ses intérêts, tout comme les personnes qui la servaient. Enfin il lui avait remis le symbole sacré qu’elle avait utilisé contre les morts-vivants de la crypte du chamane nécromant gobelin. C’était le focalisateur de la force divine qu’elle canalisait au quotidien pour répandre la paix et le Bien, Lumière et Guérison étaient les domaines de prédilections de la déesse, ainsi que ceux de feu père Olwyn Rafenor…

La jeune femme, les yeux humides par l’émotion contourna l’autel en posant sa main dessus pour caresser la pierre blanchie et chauffée par les rais solaires traversant le dôme, puis se dirigea vers les appartements du prêtre. Ils étaient spartiates, réduits à l’essentiel. Un petit bureau où il lui avait dispensé de nombreuses fois les enseignements de Sarenraé. Il y avait là quelques étagèrent couvertes de livres racontant l’histoire de la déesse, mais aussi les religions de Golarion dans son ensemble afin qu’elle puisse les connaître et savoir qui étaient les ennemis du Bien, qui ourdissaient de sombres desseins pour le monde. Enfin une étagère supportait quelques ouvrages, des rapports d’éclaireurs, de marchands ou des récits de voyages, sur la région et la Varisie et enfin un atlas sur le monde de Golarion. Elle l’avait parcouru pour sa culture personnelle, il y avait foule de détails sur des endroits comme le Qadira, le Katapesh, des contrées lointaines et exotiques dont le père Olwyn disait que l’origine des croyances envers Sarenraé venait de là-bas. Elle s’était mise à rêver à des contrées lointaines et exotiques, des oasis verdoyants au milieu de déserts brûlants, de constructions pharaoniques comme des temples immenses dédiés aux divinités mais aussi à Sarenraé, elle avait même vu des croquis décrivant les derviches, des danseurs fanatiques de la Fleur de l’Aube habillés de grandes robes d’ivoire et au visage recouvert par une sorte de grands turbans qu’ils enroulaient autour, avec un cimeterre dans chaque main et qui exécutaient des danses complexes et guerrières permettant de chasser le mal mais aussi de tuer ceux qui le colportaient.

Le bureau permettait d’accéder à une chambre assez simple avec peu d’ornements, si ce n’était la fresque murale en tête de lit dépeignant une belle femme ailée aux cheveux de feu en toile de fond, regardant un combat entre une bête immonde et monstrueuse ayant la forme d’une gueule garnie de 8 pattes d’araignées et d’un ange sculptural et athlétique, à la peau lisse de platine et entouré de colombes. La lutte entre le Bien et le mal, les Ténèbres et la Lumières. Véolia commenta la scène, la voix lointaine et le regard perdus sur la fresque – « Il s’agit de Thalacos, le héraut de Sarenraé, qui combat un rejeton de la Bête Sauvage, Rovagug le dieu de la destruction et du désastre. »

Puis les regards se posèrent sur le lit simple sur lequel reposait le corps sans vie du père Olwyn. L’homme était allongé sur le dos, les mains croisées sur la poitrine et sur son symbole béni. Il revêtait sa robe sacedotale, symbole de sa fonction et de son rang au sein de l’ordre religieux, il avait l’air si serein, comme s’il dormait. Toutefois, les signes ne trompaient pas les experts en soins. La pâleur cadavérique, la faiblesse apparente, les veines qui se voyaient à travers la peau parcheminée et blanche comme un linge, il ne dormait pas ou alors du sommeil éternel de la mort. Après un moment de recueillement, Véolia et Ferrèol examinèrent le vieil homme décédé, la jeune femme entonna même une coute oraison pour invoquer le pouvoir de sa déesse. Pour le jeune druide, l’âge avait remporté le combat sur la résistance physique de l’homme, il paraissait déjà vieux il y avait 8 ans, il l’était davantage aujourd’hui. Il se rappela comment il paraissait faible et fatigué lorsqu’ils étaient revenus au château et qu’ils s’étaient réunis autour d’un repas plus que frugal.

Mais pour Véolia, le constat fut différent. Le blanc des yeux montrait une légère coloration jaunâtres par endroits, des petits vaisseaux y avaient éclatés, ça aurait pu passer pour de la fatigue, mais la teinte jaunâtre ne laissait pas de doute sur la source peu naturelle de la mort. L’odeur pestilentiel qui se dégageait de sa bouche n’avait rien à voir avec celle d’un mort qui commençait à se décomposer, il y avait une odeur de souffre derrière l’haleine fétide et enfin son sortilège confirma ses soupçons, le père Olwyn avait été victime d’empoisonnement, il l’avait probablement ingéré, car aucune piqûre, aucune trace de poudre sur la peau, ni dans le nez, par contre sa langue, son palis, le fond de sa gorge présentaient eux aussi des traces de décoloration, le vin, l’eau ou la nourriture avait été probablement contaminée par un poison et le père Olwyn l’avait ingéré lors de ses repas. Par contre dans la pièce, il n’y avait aucune trace de substance empoisonnée, de même qu’il était difficile de savoir quel poison avait été utilisé par ce simple examen, il faudrait certainement racler les tâches sur la langue ou le palais et procéder à des expériences alchimiques pour déterminer les composantes de base. C’était plus dans les cordes de Zaêl, mais à la Tour Blanche, ici il n’y avait pas de laboratoire.

Quant à Nadya, elle répondit à Erik, restés en retraits tous les deux tandis que Ferrèol et Véolia se penchaient sur le corps défunt. Elle répondit d’abord aux questions de Véolia et de Ferrol avant de donner son avis à Erik – « Non je n’étais pas auprès du père Olwyn lors de ses derniers instants. En fait, il n’a pas passé la nuit. Hier matin, personne ne l’avait vu et c’est en allant voir dans sa chambre que nous l’avons trouvé ainsi. Nous n’avons touché à rien, il était tel quel, dans cette position et… Mort. Je n’ai pas trouvé de traces particulières ayant attiré mon attention, mais je ne suis pas une experte dans ce domaine. Quand Luke le pêcheur a dit qu’il avait été empoisonné par du sang de Troll et qu’il est parti avec Zaël pour Khlegür hier tantôt, je me suis promenée discrètement un peu partout dans le château, voir si quelqu’un avait un comportement équivoque, je suis assez forte pour voir si quelqu’un joue la comédie, j’ai passé des années dans la rue et les auberges, je connais bien les réactions des gens. Mais là encore, aucune salle, aucun membre de la garde ou des serviteurs paraissait se comporter bizarrement, ils étaient tous affligés par la mort du vieux prêtre, évidemment, il était à priori très apprécié ici, surtout par le petit qui s’occupe des chevaux.

Mais lui, je n’ai pas réussi à le voir. Il s’est recroquevillé dans ce qui lui sert de chambre, le grenier au-dessus des écuries, il avait l’air effondré. Je lui ai seulement parlé à travers la trappe C’est un gosse que le père Olwyn appréciait beaucoup apparemment, il allait lui rendre visite tous les jours. D’après ce que m’a dit la cuisinière, Dame Fila, le maître des écuries l’a recueilli l’année dernière, c’est un jeune orphelin qu’il aurait trouvé à moitié mort sur un sentier forestier lors d’une partie de chasse avec le baron. Je dois dire que je n’ai pas réussi à le voir. Dame Fila le connait mieux, elle le voit tous les jours ou presque venir aux cuisines dès l’aube pour manger sur un coin de table. Des fois il passe juste prendre un peu de nourriture avant de repartir en mangeant sur le chemin, pour aller s’occuper de la sellerie et des chevaux. Elle l’appelle Joach. »


Dans les Monts Rouges :

Le duo formé par le terrible et méchant sorcier avec son terriblement impressionnant garde du corps s’avança donc vers l’antre des Puants. Il n’y avait pas de doutes qu’à l’intérieur, les Kobolds étaient plus à leur aise, ils voyaient dans le noir et leur petite taille ajoutée à leur agilité leur donnait un avantage certain. Frédrigo fit la lumière sur cette affaire, 4 globes illuminèrent les premières roches de la première caverne. Aux bruits, les Kobolds n’étaient pas loin et s’enfuyaient devant cette nouvelle démonstration éblouissante ! Armine s’était approché discrètement dans le dos des deux compagnons, soufflant un petit – « Bouh ! » – pour les faire tressaillir, mais aussi pour les avertir de sa présence – « Je crois qu’il ne faut pas leur laisser le temps de se remettre de leurs émotions, entrons, récupérons notre magot dans la caverne tribale des Gobs et ont se barre avant qu’ils ne décident de nous tomber dessus par tous les coins de corridor.  »

Le groupe entra dans la caverne avant de poursuivre leur périple vers la rivière souterraine qu’il fallait traverser. Prenant leur temps afin de ne pas tomber, ils s’avancèrent ensuite vers ce qui fut la salle de gardes puis l’antre gobeline où Armine avait planqué ce qu’ils n’avaient pas emporté la première fois. Le groupe était conscient de la présence des Kobolds, sans les voir car ils se tenaient hors champs lumineux, les jeunes héros les entendaient déguerpir à leur approche, poussant parfois des petits cris aigus ou raclant la roche de leurs griffes. Frédrigo était obligé de renouveler sa lumière régulièrement, cela démontrerait peut-être à force une puissance certes réelle mais limitée chez leur jeune ensorceleur. Les Kobolds n’étaient pas totalement stupides, s’il avait fait forte impression, ils allaient se rendre compte tôt ou tard de la supercherie et ils tenteraient probablement quelque chose pour tester leur force. A une bonne dizaine contre trois, leurs chances n’étaient pas nulles…