Une semaine c'était déjà passée depuis la partie de chasse avec le jeune Aldern Ganrenard qui n'avait plus donné de nouvelles depuis qu'il avait appris que la belle Qualindra avait des projets de mariage avec ce chevalier de bas-étage. La cotte de popularité de la poignée d'aventuriers qui avaient repoussé avec brio l'incursion des gobelins pour on ne savait qu'elle manigance était retombée comme un soufflé au fromage ayant trop vite pris le frais. Les nombreux marchands et festivaliers qui étaient venus à l'occasion de la fête du Machaon s'en était également très vite retourné chez eux ne craignant que l'attaque gobeline ne soit que la première d'une série beaucoup plus longue et beaucoup plus meurtrière. Les patrouilles du prévôt qui s'aventuraient un peu trop au nord, en marge des forêts avaient effectivement remarqué à plusieurs reprises des gobelins mais rien ne semblait affirmer avec certitude qu'autre chose se préparait. Toutefois, il ne fallait pas grand chose pour qu'un sentiment d'inquiétude s'empare des habitants pour d'autres cela c'était même transformé en psychose, et des rumeurs prétendaient qu'untel avait vu une forme étrange dans une ruelle ou sur le toit d'une maison à la nuit tombée.

Le Dragon rouillé c'était lui aussi vidé, les rumeurs qui couraient en ville faisaient en sorte que les voyageurs ne s'attardaient pas longtemps et même Ameiko, la tenancière aux traits Xianais, qui d'habitude était enjoués avait l'air contrarié... Autour d'une table ronde certains des "Héros de Pointesable" qui avaient eu le temps de faire connaissance depuis les derniers repas passés ensemble c'étaient une fois de plus retrouvés dans le but de passer une agréable soirée et oublier la morosité ambiante...

Modifié par un utilisateur samedi 3 septembre 2011 08:37:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le jeune chevalier semblait perdu dans ses pensées, l'air morose.

Sans embrouille ou presque... Méliandre cherchait ce qui avait pu se passer correctement au cours de cette semaine. Tout d'abord Zantus avait accepté que le mariage soit célébré dans la cathédrale et que ce soit Orphilas qui officie... Superbe ! Sauf qu'il y avait un écueil... Même pas un écueil... Un récif... Le bon prêtre de Desna avait voulu obtenir l'assentiment de la famille de Méliandre pour procéder au mariage. Son père étant en train d'agoniser, la main était automatiquement passée à Raban... Et là les choses étaient devenues impossibles... Mon cher frère... Toujours à me pourrir la vie... Je crois qu'un jour je t'enfoncerai mon épée dans les entrailles, Raban...

Était ensuite venu l'accueil chez la belle famille... Et il fallait être honnête, le seigneur Ystoria n'avait pas eu l'air d'être très emballé d'avoir un humain, un chevalier errant qui plus est, comme gendre... Ambiance... Heureusement que Dame Ystoria avait pris le parti de sa fille et l'avait fait céder... Pas sûr qu'il soit mon copain cependant...

Pour finir, Méliandre avait tenté de se rendre à Ascalon... Pour y voir son père et tenter de lui faire signer le fameux papier demandé par ce prêtre de malheur... Mais il avait rencontré en route des chevaliers au service de son frère... Assurant la gestion du domaine du fait de la maladie de leur père, Raban avait décrété que Méliandre s'était absenté bien trop longtemps d'Ascalon pour qu'il n'y ai pas lieu de se méfier et il avait donné l'ordre à ses molosses d'arrêter son frère si jamais ils le croisaient. Les chevaliers, heureusement en petit nombre, avaient demandé à Méliandre de rendre ses armes et de les accompagner pour que "le seigneur Raban puisse décider de son sort". Après un rude affrontement au cours duquel il vainquit deux de ses adversaires, le jeune chevalier était rentré à Magnimar à moitié estourbi pour y panser ses plaies...

Le baiser de Qualindra parvint à ramener un peu de couleur sur le visage du jeune homme qui lui rendit son baiser en souriant. « Oui... Ton père a accepté de me donner ta main, c'est une bonne nouvelle ! » dit-il avant de se s'assombrir à nouveau.

« Mais je n'aurai jamais ce satané parchemin que me demande Zantus... » Du moins tant que mon cher frère est vivant...

Il passa son bras autour de la taille de l'elfe et l'attira contre lui, posant sa tête contre celle de l'ensorceleuse. Heureusement que je t'ai, toi.

Modifié par un modérateur samedi 27 août 2011 16:14:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

La semaine avait eu bien des cotés :
- routinière, le retour aux affaires courantes après les évènements de la fête du Machaon laissait au jeune prêtre comme un goût de monotonie
- frustrante, tant ses recherches autour de la profanation de la tombe du prêtre avait été vaines.
- exaltante, Zantus avait accepté la demande du chevalier, et il marierait les deux amants au moment venu.
- amusante, quand il croisait Bido et Ursion, le premier jamais avare de pitreries et de bons mots et le second si perdu dans ses recherches.

Et c'était pour finir cette semaine sur une agréable soirée qu'il avait rejoint ses amis à l'auberge, et avoir des nouvelles de Qualindra et Méliandre, partis depuis quelques jours.Il était assez évident que la bonne humeur apparente de la première tentait de masquer le profond désarroi du second, et décida que le moment était mal choisi pour leur demander l'origine de ce malaise. Le jeune prêtre se doutait qu'il le saurait tôt ou tard de toute façon. Il leva son verre à l'invitation de Qualindra, prononçant une phrase qu'il tenait de son grand père. «  et aux obstacles qui se dressent sur notre chemin. Puissent-ils savourer le répit que nous leur laissons avant de les affronter et de les surmonter »

Modifié par un modérateur samedi 27 août 2011 16:14:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

La jeune elfe adressa un sourire à tous. Elle avait vu le visage du chevalier s'assombrir. Elle lui parla d’une voix douce et rassurante.

« Mon amour, je ne veux pas que tu retournes voir ton frère pour un malheureux papier, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre quand tu es revenu blessé. Et je ne veux pas que Raban sache où nous sommes et qu’il gâche notre mariage. Je suis prête a me marier n’importe où dans une chapelle, dehors sur la falaise. Je t’en prie ne retourne pas le voir juste pour pouvoir s’unir dans une cathédrale, ta vie est plus importante que l’endroit où nous nous marierons. Je t‘aime et c‘est avec toi que je veux vivre marié ou non. Mon ange. »

Regardant toute la table, l‘ensorceleuse annonça «  Mes amis, mes parents ont accepté notre mariage, nous avons leur bénédiction. Merci à tous. »

Modifié par un utilisateur jeudi 19 juillet 2012 15:43:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bido sourie à l'elfe qui essayait de réconfortait son amant, il avait eu peur que ses questions aient posées un froid dans la discustion.

Il leva son verre et ajouta. « Au futur marié alors !! » Il but le verre d'un trait et le reposa sur la table. « Et Ursion n'est pas dans les parages ? Je l'ai croisé hier, il examinait le phare »

Ameiko n'était pas vraiment d'humeur à se réjouir comme avait déjà pu le remarquer certains. D'habitude quand il n'y avait pas grand monde, la jeune femme ne restait pas et laissait la direction de l'établissement à son amie qui l'aidait dans le service. Là elle semblait traîner, attendant quelqu'un qui ne venait pas. Au moment ou Méliandre l'invitait à leur table la jeune femme égrenait quelques notes sur sa cithare. Son air soucieux s'effaça l'espace de quelque instants. « Je ne suis pas d'humeur à boire mais croyez bien que je m'associe à votre bonheur et je vous offre avec grand plaisir le gobelet d'hydromel avec lequel vous trinquez. Votre repas devrait bientôt vous être servi. Il y a du cochon caramélisé vous m'en direz des nouvelles.

Je vais vous laisser, je suis de piètre compagnie ce soir. » Finit-elle par dire en regardant une dernière fois la porte qui refusait de s'ouvrir autant sur la personne qu'elle attendait que sur le compagnon qui devait encore arriver. Alors que qu'Ameiko Kajitsu disparaissait derrière une tenture de soie colorée, ce fut Béthana, la serveuse halfelin qui vint s'excuser pour la Xianaise en resservant les gobelets de chacun du même hydromel qu'ils avaient déjà bu en adressant un sourire à Bido mais sans dire un mot.

Modifié par un utilisateur vendredi 26 août 2011 13:20:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Les derniers mots de Qualindra ne s'adressaient pas forcément à elle mais Béthana ne put s'empêcher de donner son avis à la fois pour rassurer la clientèle que sans doute pour se rassurer elle-même. Ameiko n'est jamais longtemps dans cet état là. Vous verrez que demain elle aura retrouvé sa bonne humeur légendaire. Je pense qu'elle a appris une mauvaise nouvelle aujourd'hui, elle a reçu une missive je suppose que ça vient de là. Un client est venu aussi il y a deux heures pour dire qu'une de ses amies était en ville. Il s'agit d'une pisteuse elfe, elle a ses habitudes en ville et loue systématiquement une chambre au Dragon... mais pas ce soir !

D'ailleurs elle ne devait pas revenir en ville avant le début de l'hiver. Encore des mauvaises nouvelles tout cela je vous dit... Enfin nous verrons bien. Je vais aller arroser de sauce le porc qui grille au dehors et je vous laisse la bouteille. On pensait que le faire de le faire cuire à la broche dehors attirerait du monde mais les gens ne sont visiblement pas d'humeur ! Tu n'auras pas à te produire ce soir Bido. »

En effet, le jeune halfelin avait pris pour habitude de faire un petit spectacle, du coup Ameiko lui faisait un prix sur la chambre qu'il louait maintenant depuis plus d'une semaine. Chacun des compagnons hormis peut-être Méliandre et Qualindra qui revenait de Magnimar et avaient logé chez les Ystoria, avaient repris une activité pour subvenir à leur besoin. Les conseils des prêtre de Iomédaé avaient pour habitudes d'être juste et l'on venait voir Orphilas pour régler toute sorte de problèmes allant des querelles de voisinage aux petites successions pour ceux qui n'avaient pas les moyens de payer la justice pour régler leurs problèmes. Quand à Ursion toujours le nez dans ses livres, seuls les dieux savaient comment il subvenait à ses besoins et payait sa chambre au Dragon rouillé.

La douce elfe avait écouté très attentivement Béthana et la jeune elfe se posait aussi des questions. « Sauriez-vous plus de choses sur cette elfe ? Je la connais peut-être ?

Pouvez-vous me dire pourquoi il n’y a que nous ce soir ? Est-ce qu’il ce serait passé quelque chose pendant notre absence ? » La belle elfe avait regardé tour à tour les occupants de la table avec un regard interrogateur.

Tout contre son chevalier, l’ensorceleuse lui chuchota : « Ça va mon ange? Fait attention a toi, tu es à peine remit de tes blessures, mon amour. »

Qualindra prit son fiancé par la taille et l’embrassa tendrement.

Modifié par un utilisateur jeudi 19 juillet 2012 15:45:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Qualindra réfléchie un moment avant de déclarer : « Je ne connais pas cette elfe son nom ne me dit rien, mais c’est bizarre qu’elle n’ait pas prit de chambre ici comme à son habitude, vous ne trouvez pas ?

Si la ville reçoit une nouvelle attaque de Gobelins, je suis prête a vous aider autant que je le pourrais et avec mon courageux Méliandre, nous sommes bien protégé. » Surtout moi. Je sais que tu me protèges. pensa la belle elfe en le regardant dans les yeux.

« Mon amour, je sais qu’avec toi à mes côtés je ne risque rien, merci mon amour. Si on doit encore se battre promet moi d’être très prudent, je t’aime plus que ma vie, si il t’arrivait quelque chose, je ne m’en remettrais pas. »

Modifié par un modérateur samedi 27 août 2011 16:19:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Il y aura du rabe en veux tu en voilà ! » Béthana déposa sur la table le plat de viande qu'elle était partie découper avec un grand sourire. Il était chaud et fumant et l'odeur suave et caramélisée envahit rapidement la table du groupe pour aller leur chatouiller les narines. Les premiers arrivés étaient déjà à table depuis plus d'une heure et l'appétit était bien présent pour ceux qui étaient revenus aujourd'hui de Magnimar. Alors tant pis pour Ursion qui avait loupé le coche, il était temps de se restaurer.

Le plat en sauce parfumé avec délice avait été cuit suivant un savoureux mélange xianais et varisien. Tout d'abord cuit à la broche le matin avec du bois et des branches de pin. Il avait été arrosé l'après-midi de jus de cuisson arômatisé au miel, gingembre, fruits secs et une mixture au nom imprononçable à base d'eau très salée et de poisson fermenté. Le tout ressemblait à s'y méprendre à un brouet tel qu'on le connaissait et serait servi également à la mode d'ici sur une tranche de pain rassis qui servirait d'assiette pouvant être mangée en fin de repas. De quoi se régaler !

Béthana Corwin fit plusieurs aller et retour en ramenant tout ce dont les aventuriers avaient besoin, et terminant par une grosse miche de pain pour ceux qui désiraient saucer.

Pour tous ceux qui dînent -6pa, pour ceux qui dorment là 5pa la chambre.

Modifié par un utilisateur samedi 27 août 2011 17:08:07(UTC)  | Raison: Non indiquée