Depuis le sommet du mont rouge, les explorateurs avaient une vue dégagée sur toute la vallée qu'ils avaient traversée pour arriver ici. Depuis ce point de vue extraordinaire, ils pouvaient également apercevoir la butte noyée sous la végétation où les autres naufragés avaient établi le campement et — ils l'espéraient — se trouvaient sains et saufs.

Beaucoup plus loin, vers le nord-ouest, ils pouvaient distinguer les petites îles qui formaient la frontière ouest du grand lagon intérieur. Une fois encore, ils remarquèrent que la dernière île, la plus éloignée, avait une teinte nettement différente des autres : alors que la plupart des îlots (ainsi que la Lame elle-même) étaient recouverts de végétation verte, cette île lointaine avait une teinte grisâtre et morne.

Toute la partie ouest de l'île était recouverte de végétation elle aussi. Malgré tout, les plus observateurs du groupe repérèrent une structure qui semblait dépasser la hauteur des arbres. C'était une construction humaine, une sorte de phare peut-être. L'édifice était situé sur la pointe sud-ouest de la Lame. Tiriji, qui s'était hissée sur un rocher pour voir de plus haut encore, repéra d'autres bâtiments, plus petits ceux-là, situés à proximité du phare. D'autres bâtiments ressemblant plus ou moins à des huttes ou à des cabanons peut-être.

« Bon, que décide t-on alors ? On continue l'exploration de cette partie de l'ile ? On va directement vers le phare ? On se dirige vers l'île grise ? On rentre voir nos compagnons ? »

Après un temps de réflexion.

« Personnellement, je serai pour finir d'explorer cette partie et pour retourner ensuite voir nos compagnons. »

« On peut prendre ce chemin oui » répondit Sokiba. « Est-ce utile à votre avis de faire le tour de la péninsule ? On ne voit rien de particulier depuis le sommet mais maintenant que nous sommes là...  »

« Ouai, on a quand même plus de chance de partir d'ici en allant vers le phare et les habitations plutôt que d'explorer toute la jungle. C'est rare les bateaux en pleine jungle. » répondit Hogo avec un petit sourire.

Modifié par un utilisateur mardi 17 avril 2012 22:08:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

20e jour d'Arodus, au soir

Les explorateurs préfèrent ne pas trop s'attarder sur la montagne de roche rougeâtre. Peut-être ne voulaient-ils tout simplement pas risquer de croiser à nouveau la créateur volante qui les avait menacés à plusieurs reprises ?

Ainsi, avant que le soleil ne soit complètement couché, ils rebroussèrent chemin jusqu'à la zone où la végétation était suffisamment dense pour les abriter des regards indiscrets aériens.

Il restait à voir dans quelles conditions ils allaient passer la nuit et s'ils allaient prendre des précautions particulières…

Comme pour les autres nuits en jungle, Hogo essaya de dégager un périmètre autour de leur campement. Il enleva certains buissons mais prit bien soin de ne pas trop dégager le sol pour laisser des feuilles ou des branches qui pourraient rendre leur adversaire moins discrets qu'ils le voudraient. Ecoutant Sokiba, il hocha la tête pour montrer son accord puis il proposa, « Faisons les mêmes tours de garde que la dernière nuit. »

« Tant pis » soupira t-il, « pas de feu cette nuit. »

Puis, c'est tristement qu'il se prépara à s'endormir en attendant son tour de garde.

« Oui, tu as raison Sasha, ce voyage frise la monotonie !! Bon, on fini d'explorer cette isthme alors ? Je propose de faire le tour de cet endroit en prenant le chemin que nous avons laissé sur la gauche en montant, et qui sera donc sur la droite en descendant !! »

21e jour d'Arodus

La descente du mont Rouge fut bien plus rapide et moins fatigante que l'ascension. la matinée suffit au groupe pour rejoindre l'endroit où les chemins se croisaient. Ils s'établirent à cet endroit pour laisser passer les grandes chaleurs et casser la croute. L'absence de piège dans les environs indiquait sans doute que les cannibales ne fréquentaient pas souvent cette partie de l'île… on pouvait émettre plusieurs hypothèses sur le pourquoi de la chose, mais il était difficile d'être certain de quoi que ce soit.

Après le repas, ils firent la sieste à l'ombre de la jungle avant de se redresser pour, cette fois-ci, emprunter la piste menant vers l'ouest. Le chemin traversait la jungle mais celle-ci était beaucoup moins dense ici qu'ailleurs. Alors qu'ils marchaient en direction du soleil couchant, ils entendirent comme un souffle et perçurent un changement dans la luminosité.

Chacun des voyageurs fut surpris et pensa avant tout à se protéger ou à se lancer sur les côtés du chemin plutôt qu'à observer ce qu'il se produisait. À peine aperçurent-ils du coin de l'œil une forme ailée les survoler puis disparaître au-dessus de la cime des arbres. Le passage de la créature fut suivi d'un bruit sourd, mou et humide…une carcasse de singe complètement déchiquetée qui venait de s'écraser lourdement sur le chemin à l'endroit où, quelques secondes plus tôt, ils se trouvaient.

Peut-être venaient-ils de trouver une des raisons pour lesquelles les cannibales évitaient cette partie de l'île ?

Modifié par un utilisateur lundi 23 avril 2012 16:27:40(UTC)  | Raison: Non indiquée