La conversation entre Elorith et Théodric avait beau avoir été faite sur le ton privé, à voix basse, la couleur du visage du jeune noble et son mutisme forcé devant le flot de paroles de la roublarde ne laissait que peu de doutes sur la teneur de la conversation : Le jeune baron venait de subir une remontrance sévère.

Toujours cramoisi, il s'approcha de ses compagnons et des membres de la caravane et s'adressa à Aleria.

« Aleria, il semble que mes paroles n'aient pas été appréciées par mes compagnons, et encore moins par vos gens et vous-même. Je vous prie de bien vouloir recevoir mes excuses pour ces paroles de mauvais aloi. Il semble que ma jeunesse me conduit souvent à franchir les limites de la bienséance.

Dame Elorith me l'a rappelé de manière un peu abrupte, en oubliant elle qu'elle s'adressait au baron de ces terres. Elle n'a pas elle, l'excuse de l'âge. »
La froideur dans ces paroles ne laissait que peu de doutes sur l'origine de la couleur du visage de Théodric. Elle n'était pas générée par la honte ou le repentir, mais la colère de se voir ainsi rabroué devant des étrangers.

« Nous vous remercions d'avoir conduit notre mage à identifier la source de cette menace, mais au vu des rumeurs sur le type de transactions que vous semblez tenir avec le peuple de Carasmin » - Théodric jeta un regard à Keryana sur cette phrase - « nous souhaitons que vous ayez quitté nos terres d'ici à demain soir.

Sur ce, la conversation est close.  »

Théodric fit tourner bride à son cheval et reprit la direction de Carasmin, sans attendre de réaction de la part de ses compagnons, rendus muets par la tournure de la conversation.

Modifié par un utilisateur jeudi 15 mars 2012 17:57:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aleria n'attendit même pas la fin de la phrase de Théodric. Quand le baron eut terminé, elle leva la main sans se retourner, comme si elle saluait négligemment, et s'attela à organiser le démontage du campement.

Puis Théodric se retourna, éperonna sa monture et prit la direction de Carasmin, bientôt suivi par ses compagnons qui avaient appris que les colères de leur baron étaient aussi violentes que peu durables.
Elorith fit mine de vouloir aller discuter avec lui, mais Toret et Ornon, d'un signe de tête, lui firent comprendre qu'il valait mieux attendre que le fougueux Domitian ait retrouvé un semblant de raison.

Théodric s'enferma avec Garess dans ses appartements, claquant la porte sur ses amis pour leur faire bien comprendre qu'il ne souhaitait pas discuter avec eux de ce qu'il comptait décider pour l'instant...

C'est ainsi que Toret, Elorith, Ornon et Keryana se réunirent autour d'un bon repas dans une petite auberge nouvellement ouverte... ils cherchaient à débusquer un lycanthrope et ce n'était pas en instaurant un couvre feu militaire sur la petite ville qu'ils arriveraient à leurs fins. Non, il fallait quelque chose de plus subtile... des informations... et maintenant qu'ils savaient ce qu'ils cherchaient, nul doute qu'ils pourraient mieux cibler leurs recherches...

Ceux qui décident de passer quelques heures de cette fin de journée à questionner leurs informateurs peuvent me tenter un jet de Diplomatie DD 12

Le soleil se couchait lorsque tout le monde se retrouva dans la salle du Conseil.
Théodric était déjà là... il avait une mine dure, celle des mauvais jours.

Je vous laisse faire le jet de Diplo, je vous donnerait les infos en privé

Elorith, finalement déçue, mais pas si surprise, par le baron, s'en alla s'informer auprès de son ami Percy avant de retourner au Conseil.

Ornon avait récupéré quelques infos du côté des artisans sur un type louche, un ivrogne logeant à l'Auberge du Hibou. L'information la plus intéressante était son aversion totale pour les objets en argent. Ses accès de violence contre les étals en proposant avaient fini par conduire les artisans à le faire dégager du quartier par la garde, il y a trois jours. Il n'avait pas reparu depuis.

Théodric attendait ses compagnons à la table du Conseil. Il avait une épée longue en argent posée devant lui.

Théodric a profité des informations de Ornon pour se faire approvisionner une épée longue en argent par un serviteur. -10PP, -5PO. (-2PC pour le serviteur)

Il regarda ses compagnons s'installer. Il avait encore la mine tendue par sa contrariété du matin. Il montra l'épée sur la table et commença :

« L'argent ! Cette créature est semble-t-il sensible à cette matière. Mais je vois que vous avez déjà eu cette information, à la façon dont vous vous êtes équipés.

Ornon m'a informé qu'il pense que la prochaine nuit sera la dernière avec la lune pleine. Nous ne devons pas manquer ce loup-garou. Nous aurions une victime supplémentaire et devrons attendre la prochaine lune pour rechercher notre assassin.

Avez vous des idées pour embusquer notre adversaire cette nuit ? Dame Elorith semble convaincue que cette créature frappera au coeur de la cité cette nuit, citant en cela une ancienne malédiction dont elle ne nous avait pas parlé jusqu'à ce matin.

Mais il me semble difficile de laisser les environs de Carasmin. Les paysans de nos terres ne gouteraient que peu que la garde soit déployée dans la cité laissant les campagnes environnantes sans surveillance... Que ne donnerais-je pas pour une enceinte fortifiée dont il suffirait de barrer les portes avec quelques gardes...

Il n'est pas non plus certain que cet 'ivrogne' soit encore dans les murs de Carasmin depuis son éviction du quartier des artisans.

Voilà à quoi je pensais donc : Des patrouilles à l'extérieur et à l'intérieur de la cité, avec un cor de chasse ou équivalent, et nous patrouillant à l'intérieur de Carasmin, la patrouille sonnant de son cor pour nous appeler s'ils trouvent la créature avant nous. Capitaine Garess, avez-vous assez d'hommes pour ces patrouilles ?

J'attends vos avis éclairés, » termina-t-il en regardant Elorith.

Le visage de Elorith s'éclaira d'un large sourire vers le baron lors qu'il finit de parler.
Elle lui répondit:

« Vous étiez avec le Capitaine Garess aujourd'hui, Baron, vous devez donc pouvoir nous dire s'il dispose effectivement de suffisamment d'hommes pour patrouiller à l'extérieur?
Car votre proposition parait tout à fait pertinente, je suis de votre avis de les faire patrouiller à l'extérieur de la cité pendant que nous y resterons à l'intérieur.
Je vois bien où se trouve l'auberge du Hibou, nous concentrerions-nous de ce côté ?
Ornon, vous aviez comme information que l'homme repéré était axé sur la boisson, cela pourrait intéresser Frater Toret qui a spécialement concocté une fiole de poison. Dites, que diriez-vous, Keryana, d'être serveuse à la Taverne de l'Auberge du Hibou le temps d'une soirée?? Cela vous permettrait de passer la soirée au chaud à l'abri..., et bien sûr de verser du poison dans la boisson de l'individu lorsqu'il serait repéré... Qu'en pensez-vous? Est-ce-que le tenancier de l'établissement a été interrogé? Il pourrait nous être d'une précieuse aide... »

Keryana ne se déguise pas, parce qu'elle est plutôt connu pour être une bonne acheteuse/pourvoyeuse.
Elle n'arrivera juste pas en même temps que les 2 autres.
Un peu avant les autres pour faire une rapide vérification, et pour orienter les autres vers la bonne table par un signe plus ou moins discret.

Toret bien sur se déguise.
Il aurait pu utiliser "Disguise Self" mais ca ne dure que 40 min et il ne sait pas combien de temps ils peuvent planquer.