bigail trancha dans le vif, mais elle avait surestimé ses forces. Séparer une tête de son corps, alors que celui-ci était adossé à un escalier et qu'elle-même utilisait une arme qu'elle ne maîtrisait pas, malgré sa légèreté, était bien difficile. La lame pénétra la gorge de Rokhar et s'enfonça sur plusieurs centimètres, butant sur le sommet de la colonne vertébrale de celui-ci. Cependant, la course de l'arme lui avait permise d'atteindre la carotide du serviteur de Norgorber, et un geyser de sang s'échappa du cou de ce dernier. Abigail fut couverte de sang, tout comme ceux qui étaient autour du chef des bandits. Celui-ci s'étouffa dans son sang tout en cherchant frénétiquement l'air qui lui était interdit par la terrible blessure qui venait de lui être infligée.

Dame Argentea avait regardé cela avec dégoût certes, mais non comme une mijaurée. Elle observa la jadwiga avec attention puis répondit à Delwin lorsqu'il revint vers elle :


« Je vous dirai ce que je sais, cela va de soi, mais plusieurs questions me taraudent monsieur Bennet. Votre groupe est... atypique disons, mais après ses agissements et le fait que vous veniez de m'avouer ne vous connaître que depuis peu, une est essentielle : pourquoi faites-vous confiance à une jadwiga qui a tous les atours d'une sorcière et qui, de plus, se pique de m'affubler d'un sobriquet ? »


De son côté, Ortog alla ouvrir les portes encore closes, au Nord. Elles s'ouvrirent sur deux chambres dont les rideaux étaient tirés. La première était assez petite et complètement vide si l'on omettait une couverture assez chaude posée sur le lit. L'autre chambre était bien plus vaste. L'ameublement consistait en un solide lit reposant contre le mur Est, surchargé de couvertures, et un grand coffre en érable à l'opposé de la pièce.

Note 1 : l'action d'Abigail lui a pris un peu de temps et aurait éventuellement permis aux autres personnages de réagir avant son exécution. Essayez de laisser cette possibilité aux autres personnages lorsque cela est le cas.
Note 2 : Argentea est de la capitale et vient d'éconduire un prétendant...
Note 3 : il y avait 3 clés sur le trousseau de Rokhar

• jet de Vigueur Rokhar (DD 19) : 1d20+2 donne [7] + 2 = 9

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Modifié par un utilisateur dimanche 15 septembre 2013 17:57:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

La question ne lui était pas destinée, mais Ortog y répondit quand même. « Vous savez, Madame, cette femme est bien une sorcière de l'Irisen et de plus ses propos sont souvent impertinents voire agressifs. Elle n'en est pas moins un élément de ce groupe et a largement contribué au succès de notre entreprise jusqu'à maintenant. D'autre part, son âme n'est pas sous l'emprise du mal. Aucun de nous ne connait vraiment les quatre autres, mais nous nous sommes serrés les coudes face à vos ravisseurs. Aussi, jusqu'à preuve du contraire, elle est tout aussi digne de confiance que chacun de nous. »

Puis, se retournant vers Abigail, il modéra ses propos. « Il n'en est pas moins vrai, Abigail, qu'il n'est pas nécessaire de provoquer toutes les personnes que nous croisons. Même si vous n’appréciez pas quelqu'un, il n'est que rarement utile de le lui faire savoir. »




BM privée.

ame Argentea écouta les paroles de chacun avec attention. Elle attendait l'avis de celui qui avait exprimé ouvertement son désaccord quant à la dernière action de la jadwiga, mais elle répondit tout de même à Elzékiel qui venait de la saluer :


« C'est moi en effet. Bonjour jeune homme. Vous avez, comme tous vos compagnons, ma gratitude éternelle pour votre courage dans cette entreprise. Que vous ayez été volontaires est un acte de bravoure et de bienveillance. Je veux bien croire, en l'honneur de ces qualités qui sont les vôtres, que ce n'est pas une mièvre naïveté qui vous fait ainsi accorder votre confiance à une sorcière de l'Irrisen... »


Un Elzékiel grimaçant de dégoût mettait les mains dans les effets du récent défunt, et il posa à côté du corps les objets qu'il trouva : deux fioles, une dague, une arbalète légère, des carreaux, une épée courte, une trousse avec tout un tas d'outils de formes diverses, un livre relié et quelques pièces d'or. Delwin avait déjà délesté l'homme de sa pelisse, et celle-ci reposait sur le sol à quelques mètres de là. Elle avait été épargnée par le geyser de sang.

possessions de Rokhar : 2 fioles (non magiques mais contenant une huile), 1 dague, 1 arbalète légère, 10 carreaux, 1 épée courte de maître, des outils de cambrioleur de maître, un livre de sorts, 15 po.
le livre de sorts contient sept sorts -> Art de la Magie DD20 + niveau du sort ou lecture de la magie pour déchiffrer un sort

chalet

Quelque chose me dit que Dame Argentea ne sera pas celle qui souffrira de maux d'estomac cette nuit. Il ne faudra pas non plus laisser Abigail rentrer dans la cuisine...

Aergnaeroka attendit de voir ce que serait la réponse de l'humaine. Il n'était pas impossible que les oreilles de Delwin soient tout d'un coup assez chaude pour faire remonter la température de la pièce...

Trop occupée à tenter de se débarrasser du sang de Rokhar qui avait giclé sur sa robe déjà dans un piètre état, Abigail n'avait pas vraiment suivi la raison pour laquelle les différents protagonistes en étaient arrivés à parler d'elle. Elle constata simplement que l'ensemble des intervenants était en train de déblatérer sur son compte, et généralement pas pour en dire du bien, ce qui ne l'étonnait guère.

La jeune femme entreprit de répondre à chacun, non sans avoir préalablement poussé un long soupir.

Elle commença par s'adresser à Lady Argentea, presque lasse d'avoir une nouvelle fois à justifier de son honnêteté : «  La jadwiga en question, elle a failli y passer plusieurs fois en essayant de vous sauver les miches, chère madame. Est-ce que ça vous paraît suffire comme raison de lui faire confiance ? Dans le cas contraire, peu importe, je n'ai pas l'impression que vous ayez vraiment d'autre solution... »

Puis, se retournant vers le demi-orc, elle lui lança par dessus l'épaule : «  Je n'ai généralement pas besoin d'un paladin d'Iomédae pour me défendre telle une veuve éplorée, je peux très bien me débrouiller seule. Et je parle comme je veux, à qui je veux, si tu n'es pas content c'est pareil. » Il avait été presque naturel pour Abigail d'envoyer balader le paladin. Pour autant, elle ne pouvait ignorer qu'il avait pris sa défense, alors que rien ne le contraignait à le faire. Pour cela, elle lui était reconnaissante, même s'il était hors de question qu'elle l'admette ouvertement. Marquant une petite pause, la jeune femme marmonna presque indistinctement : «  Mais merci quand même... »

Enfin, elle se dirigea vers le prêtre d'Abadar et se mit à fulminer. Elle le toisa de son regard le plus méprisant : «  Quant à toi le nabot, je peux savoir pour qui tu te prends pour faire la liste de mes défauts ? Et si j'ai confondu quelqu'un avec avec un garde du corps, ce n'est sûrement pas toi, qui a failli nous laisser en plan alors qu'on allait crever comme des merdes... Il y a un seul point sur lequel tu as raison, c'est que ta confiance, je m'en cogne comme de l'an 40.  »

S'éloignant de lui, pour se diriger vers l'arbalète légère qu'Elzekiel venait de ramasser sur le cadavre de Rokhar, elle lança à la cantonnade : «  Encore une réflexion dans le genre et c'est pas avec un mal de ventre que tu vas te retrouver après que ma botte aura été tâter le bas de ton abdomen, enfin si je le trouve ! »

Modifié par un utilisateur lundi 16 septembre 2013 17:21:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Soyez rassurée, la plupart du temps, elle reste muette. C'est juste que chaque fois qu'on parle d'elle, sa nature revient au galop. Bon, si on en revenait à l’essentiel ? »

Le paladin se rappela brusquement une boite qu'il trimbalait en attendant le bon moment. Il la sortit de son sac et la tendit vers la noble.

« Avant que j'oublie, voilà un coffret qui est à vous. Nous l'avons trouvé dans les restes de votre chariot. »

Puis, le temps que la femme inspecte son bien, Ortog alla vérifier si rien ne les menaçait dans la pièce qu'ils avaient délassée. Il s'en approcha prudemment et la fouilla minutieusement.

Perception 21.

BM privée.

Modifié par un utilisateur lundi 16 septembre 2013 18:04:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

ame Argentea saisit la boîte que lui tendait Ortog. Elle l'ouvrit immédiatement et en scruta le contenu. Elle en extirpa la chevalière puis referma la boîte. Elle la tendit au paladin en ajoutant d'un ton qui ne souffrait pas le refus :



« J'imagine que vous n'avez pas fait cela pour vous enrichir, mais vous me rendriez un fier service en me débarrassant de ces babioles qui seront autant de souvenirs de ce triste épisode. Et j'y pense... vous avez parlé de Yuln, il est donc encore en vie ? »


Arrivée dans la cuisine, Aergnaeroka vit qu'un ragoût chauffait encore. Cependant, le feu qui l'alimentait était en train de faiblir. L'hypothèse d'un ragoût à base de viande de cheval était des plus plausible, et il serait bientôt prêt.

De son côté, Ortog poursuivit son travail de fouille dans la chambre au Sud. La pièce était assez spacieuse, munie de quatre lits, de deux grands coffres, d'une table et de quatre chaises. Cependant, l'atmosphère y était chargée, et nul doute que cette chambre était celle dans laquelle les malades étaient cloisonnés. Les deux grands coffres ne contenaient que des vêtements, et rien d'autre n'attira l'oeil du serviteur d'Iomédae. Il poursuivit donc son bonhomme de chemin au Nord et inspecta la dernière chambre qui ne l'avait pas été. Des bandages ensanglantés reposaient sur le sol et un coffre était ouvert. Le reste de la trousse de secours était utilisable, mais le coffre était désormais vide.

Note 1 : il reste de quoi utiliser la trousse de premiers secours 3 fois.
Note 2 : sur les bandits morts vous pouvez trouver -> 9 épées courtes, 9 arcs courts, 5 armures matelassées, 5 targes, 120 flèches, 52 po, 31 pa.

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Modifié par un utilisateur mardi 17 septembre 2013 11:46:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Se retrouvant avec le coffret presque aussi plein qu'avant, Ortog le passa au prêtre. « Tiens, puisque tu stockes l'or, garde aussi tout ça. »

Ensuite, il fit le tour du chalet encore une fois en demandant au guerrier mage. « On a tout vérifié dans cette maison ? As-tu regardé derrière cette porte (AD26) ? Car nous n'avons toujours pas déniché le prisonnier dont parlait le nécromant. Au fait, de là haut, on doit pouvoir monter la garde avec une bonne vue sur le pont et sur le chemin. »



BM privée.

Modifié par un utilisateur mardi 17 septembre 2013 21:55:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

elwin s'empara des deux fioles et se rendit très vite compte qu'elles contenaient du poison. Ledit poison était utilisé pour endormir celui qui l'ingérait. On avait déjà entendu bien des histoires de pirates dont la vocation était née suite à l'ingestion d'huile de taggit dans une taverne de Port-Péril. Ils se réveillaient le lendemain matin dans la cale d'un bateau, prêts à exercer les fonctions d'un matelot. La pelisse du serviteur de Norgorber donna plus de difficultés au hobbit, mais celui-ci se décida à l'essayer afin d'expérimenter les effets de celle-ci. Il ne sentit aucun changement aussi la laissa-t-il là où elle était auparavant. La jadwiga l'observa magiquement et n'eut, elle, aucun mal à dénouer les mystères de ce qui était une cape du yéti. Elle en avait vu déjà quelques unes couvrir les épaules de ceux qui craignaient l'Hiver Éternel.

Ortog, qui tentait de récupérer les informations recueillies par tous les compagnons, fut réquisitionné par Aergnaeroka afin de l'aider en cuisine. Peu enclin à refuser l'aide d'une créature bienveillante, le paladin se soumit à la demande de l'elfe. Il trouva, dans la remise côté Ouest, un marteau, des clous et des planches qui lui permirent de boucher les trous d'air pointés par Aergnaeroka.

Le repas fut enfin servi. Tous s'exécutèrent et se placèrent autour de la table lorsque la rôdeuse les y invita. Chacun eut bientôt devant lui une écuelle emplie de ragoût de cheval. Le feu avait été ravivé dans la cheminée, et les différentes voies d'air obstruées. Tous surent apprécier ce moment chaud au milieu de l'hiver. Ils avaient failli mourir, plusieurs fois pour certains d'entre eux, et l'état du chalet attestait de l'escarmouche qui venait de se terminer, mais ces quelques minutes furent de la pure détente. Dame Argentea finit par prendre la parole :


« Ce ragoût est infecte, mais sa chaleur est la bienvenue, merci bien Madame Merinal. Il est temps pour moi de vous dire ce que je sais. Vous imaginez bien qu'on ne m'a pas dit grand chose, mais de ce que j'ai compris, cette bande de minables qui se faisait appeler la Bande à Rokhar n'est rien en comparaison de la délégation irriseni venue ici par un portail. Je n'ai jamais vu Teb, mais c'est celui qui est censé diriger tout ce petit monde. Sinon, impossible de vous dire pourquoi ces créatures ont désiré m'enlever. »

huile de taggit, cape du yéti

• Art de la magie Abigail : 1d20+10 donne [20] + 10 = 30

chalet

Modifié par un utilisateur mardi 17 septembre 2013 23:23:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Et je me demande toujours ce que des gens venant d'aussi loin ont à gagner à répandre ce mal ici. Peut être ont-ils créé d'autres portails un peu partout dans le monde. » Ortog mangeait avec appétit ce succulent plat. Il songeait qu'il avait interrompu sa tournée du chalet lors de l'appel de l'elfe. D'autre part, cette noble Dame s'était contentée de dire peu de choses. Aussi se résolut-il à retourner à ses recherches. Il finit son repas et se leva. « Bon, il nous reste une porte inexplorée. Je vais voir de quoi il en retourne. Ensuite, il reste aussi l’écurie. »

L'orque se dirigea vers cette porte et l'inspecta avant de l'ouvrir et de fouiller la pièce.

Perception 21 sur porte et dans pièce, sauf surprise.

BM privée.