Dragan laissa passer un sourire sur son visage. Après des mois passés par monts et par vaux à poursuivre un homme qui le fuyait, il se trouvait enfin dans son élément. Il savait qu'il saurait amener ses compagnons jusqu'à la tanière de ces loups. Et même s'il ne considérait pas ces animaux comme un fléau à exterminer - parfois même il les préférait aux hommes - il avait compris que le danger était bien plus grand qu'il n'en paraissait. Il saurait se muer en prédateur le temps de la traque et il serait aidé en cela par Arth qui maintenant lui obéissait presque au doigt et à l'oeil.

« Nous partirons donc demain matin à l'aube. La neige nous aidera à trouver et suivre les pistes... »

Ursion hocha la tête. « Fixons donc le départ à demain matin. Nous aurons donc le temps de passer à la Tour de Mage. »

Puis, se tournant vers Jean, Ursion demanda « Et parmi les fermiers, y en a-t-il certains qui ont plus d'autorité que les autres ? Certains qu'on écoute plus facilement ? Si la situation est urgente, je pense que nous n'aurons pas le temps de les visiter tous… mais, si nous pouvons en rencontrer certains, les plus influents, et les convaincre d'aller parler aux autres, cela pourrait être un atout. »

Modifié par un modérateur vendredi 19 juillet 2013 07:02:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ursion hocha la tête. « Je comprends : c'est bien sûr nécessaire de garder quelqu'un ici à tout moment... mais n'oubliez pas que la présence d'une école de magie ne plait pas à tout le monde. Beaucoup de gens craignent ce qu'ils ne comprennent pas. Savoir qu'un de vos membres a prêté main-forte lorsqu'il s'agissait de défendre la région contre des attaques éventuelles d'animaux sauvages ne pourra qu'apaiser les caractères les plus contrariants. »

Regardant autour de lui, il ajouta « Peut-être que Séoni est libre ? Ou, à défaut, peut-être avez-vous d'autres moyens que vous pourriez mettre à notre disposition juste pour cette mission ? »

S'il voyait que cela ne menait à rien, le prêtre était prêt à poursuivre l'autre idée, celle d'aller parler aux représentants-clefs des fermiers de la région, ceux dont la parole aurait suffisamment de poids pour convaincre les autres de faire preuve de prudence.

Modifié par un modérateur lundi 22 juillet 2013 21:36:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jean avait peut-être mal compris, son idée d'aller prévenir les fermiers avait été retenue finalement. En fait Ursion, dans son infinie sagesse, énumérait toutes les pistes qui pouvaient les aider et les fermiers en faisait parti. En arrivant ici par les Terres Cultivables, ils étaient passés près de la ferme de monsieur Angus le boiteux. L'homme avait toujours fait peur au brave Jean quand il était enfant. Il était sombre, cynique et crachait souvent la chique par terre. Des rumeurs disaient que de temps en temps il braconnait dans les bois entre sa ferme et la rivière, sans jamais trop s'enfoncer dans la forêt de Murmebois. Il aurait été gravement blessé lors d'une de ces parties de chasse, mais cela ne l'empêchait pas de travailler à la ferme. Acariâtre, l'homme avait pris de l'âge, mais il impressionnait toujours. Si aujourd'hui Jean n'avait plus peur de lui, il n'aimait pas aller le voir, Angus n'hésitait pas à l'envoyer paître ailleurs.

Ce n'est pas grave pour Jean, si Jean n'arrive pas à le convaincre, Ursion lui il y arrivera ! - Il respira profondément et retourna vers le prêtre - « Excusez-moi de vous d'mander pardon votr' seigneurie, mais... Si on veut prévenir les fermiers... Il faut partir... Maintenant... Il y a la ferme... De m'sieur Angus-le-boiteux... C'est un homme pas gentil... Mais il peut prévenir... Les autres... Et le conseil se réunira... Demain... Il faut juste... Convaincre m'sieur Angus... On a juste le temps... De faire l'aller-retour... Avant que la nuit nous prenne... » - Le colosse attendit l'aval du prêtre pour se lancer sur la route le plus vite possible.

« Qu'il en soit ainsi ! Pour ma part je resterai ici avec Gromulf à finir ce que nous avons commencé si un de ces monstres sanguinaires peut tomber dans un de nos pièges il y en aura un de moins à affronter. J'espère toutefois que vous reviendrez avant la nuit il y a peu de chance que nous survivions s'ils venaient à attaquer. Repartir à Pointesable pour alerter vos amis vous éloignerez trop et vous ne seriez pas de retour avant midi si vous partez au lever du soleil avec toute cette neige. J'ai bien peur qu'il soit trop tard, le petit magicien capricieux ne se donnera pas la peine de se déplacer par ce temps. Celui qui est revenu aujourd'hui avec les livres est trop vieux et le plus jeune est un feu-follet sans expérience. Reste la tatouée mais elle est en vadrouille ! Mais Dregar en sait plus que moi sur ce sujet et sur les ressources de la guilde... » Grunyar se détourna il n'avait plus rien à dire, il jaugea la pointe du pieu qu'il venait de fabriquer et s'attaqua à un autre.

Le groupe ayant mis à mal le Tourmenteur se mit en route vers la première des fermes, celle d'Angus le boiteux. Sans la neige ils y auraient été en quelques minutes mais là il leur fallut presque une heure. Le boiteux était à l'extérieur de sa ferme en train de couper du bois autour de lui un porc affamé dévorait les écorces qui volaient à chaque fois qu'une bûche était fendue par la hache et le coin du fermier qui rivalisait en taille avec le bon gros Jean. Il fit de suite la moue et s'arrêta raffermissant la prise de sa hache lorsqu'il vit des hommes en arme arriver. La présence de Jean ne le rassura guerre : « Qu'est-ce que vous voulez ! Je n'offre pas le couvert ni l'hospitalité... il est trop tard pour cela ! »

Ursion laissa Jean mettre le fermier au courant de la situation avant d'enchaîner. « Comme Jean vient de le dire, on nous a informé qu'il y avait de plus en plus d'animaux comme enragés dans les parages. C'est une situation extrêmement dangereuse, et dont nous ne connaissons pas encore l'origine exacte. »

« Ceci dit, nous savons que le danger est bien réel. » Ursion se tourna un instant vers Jean avant d'expliquer. « Vous connaissez peut-être Donk, le chien de Jean ? C'était un animal des plus paisibles… et, pourtant, une fois atteint, il s'est transformé en une bête incontrôlable et agressive. »

Ursion soupira et conclut son histoire. « À un point tel que nous avons été forcés de la tuer… après qu'elle ait sauvagement déchiqueté l'un des nôtres et blessé plusieurs autres. »

« Je comprends que plusieurs d'entre vous soient réticents à l'idée de tuer des bêtes en bonne santé… mais nous avons été témoins de ce qui se produisait lorsque les animaux étaient atteints. Il en va de votre vie et de la vie des autres habitants. »

• Diplo : 1d20+8 donne [18] + 8 = 26

Modifié par un modérateur lundi 5 août 2013 19:07:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Croyez bien que nous ferons tout notre possible. Je n'aimerais pas que cette maladie perdure et puisse se transmettre à toute la faune de la région et peut-être même pire que cela. Et je suis bien d'accord avec vous, ce n'est pas naturel. »

Il s'adressa alors à ses compagnons.

« Non seulement il faut trouver un remède à ce mal étrange, mais il nous faut aussi en découvrir l'origine. Il serait inutile de ne combattre que la conséquence du mal et pas la cause directe. Dans un premier temps, il nous faut trouver un moyen que les bêtes domestiques ne soient pas contaminées à leur tour et ensuite s'attaquer aux racines du mal. Qu'en pensez-vous ? »

« Je pense que je suis au point pas la peine pour moi de retourner à Pointesable sauf si vous voulez tenter votre chance et prévenir plus de personnes sur ce qui risque d'arriver si cette épidémie se répand à tout le monde sauvage ! La ville et les fermes sont entourées de forêts et ce qui vient de la lande en ce moment n'est guère plus engageant... » Instinctivement Dragan se rapprocha de son ours et plongea une main dans l'encolure sous le collier de l’animal comme pour soulager l'animal du lien physique qui le liait à lui. Peut-être pensait-il qu'Arth lui aussi pouvait être contaminé s'il l'emmener affronter les loups. Il avait vu les regards inquiet et appuyé du druide nain sur l'animal. Une bête comme Arth rendue furieuse par cette rage sanguinaire pourrait causer leur perte si cela arrivait au mauvais moment.

« Par contre vous avez vu l'allure à laquelle ou on se déplace si on part pour la ville nous arriverons lorsque que le soleil sera déjà couché ? Regagner le gué et la guilde sera encore plus compliqué après, le nain et le géant risquent de croire qu'on les a abandonné... La neige ne fondra pas cette nuit avec la température qu'il fait. Demain nous allons nous lancer à la recherche de bêtes qui chassent en meute de façon intelligente avec ce gros handicap. Il est impossible de courir avec de la neige au dessus du genoux et le bruit de chacun de nos pas sera entendu par l'ouïe fine des animaux de ce bois à cent pas à la ronde. Nous ne partons pas favoris sur ce terrain et j'avoue que cela me gêne un peu. Si l'opération est noble, il ne faut pas oublier le bon sens, et ne pas aller se jeter de nous même dans la gueule du loup.

Un meilleur plan et une meilleure préparation serait peut-être bienvenu, nous avons vaincu un démon tueur de plusieurs personnes mais nous ne savons toujours pas ce qu'il faisait là, que sont devenus les mages de Pointesable et qui a vraiment tué Belven Valdemar... Nous ne sommes pas aussi fort que nous le pensons, foncer à l'aveuglette n'est peut-être pas la seule solution qui s'offre à nous. Non ? »

Modifié par un utilisateur samedi 10 août 2013 14:47:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les aventuriers s'en retournèrent donc à la guilde, il y arrivèrent trois quarts d'heures plus tard et la nuit était sur le point de s'installer diminuant sensiblement la visibilité. Gromulf sous la direction du druide finissait d'installer grossièrement les pieux qu'ils avaient taillés aux endroits où la palissade de rondins de bois qui enserrait le vieil arbre et les tentes de matériaux de constructions tout autour, n'étaient pas déterminées. Surélevés et coincés avec de lourdes pierres car il était difficile de creuser la terre, le nain et le géant avait réalisés une défense de fortune qui ne ferait sans doute qu'illusion face à des loups énormes capables de faire des bonds de deux mètres mais si cela pouvait les faire hésiter ou empêcher d'autres loups communs de tenter leur chance c'était déjà cela de gagner. L'un et l'autre avaient quasiment terminés et Grunyar envoya aux autres : « Vous avez beaucoup marché aujourd'hui vos bottes sont détrempées, allez vous réchauffer à l'intérieur et préparez un repas, je n'en ai plus pour très longtemps ! »

Le petit groupe entra donc dans les bâtiment rénovés de la guilde il était composé de pièces octogonales semblables à des alvéoles comme l'avait indiqué le druide nain. A l'intérieur le bois était clair et le sol et les mur était comme recouvert de liège qui amortissait les pas et empêchait l'effet de résonance des voix. Sous la conduite de Dregar qui fit un peu de lumière, ils avancèrent vers la gauche là où se trouvait sa petite fierté la bibliothèque. En son centre trônait l'Aegis sur une petite table, l'orbe d'énergie noire fluctuait comme lorsque Jean et Ursion l'avaient découvert dans l'ancien temple d'Aroden. Sa douce chaleur maintenait une température agréable dans l'hexagone. Pour le moment les étagères étaient vides et personne ne travaillait aux pupitres à la rédaction de parchemins mais le retour de Mélèarn de Korvosa remplirait bientôt de quelques tomes les étagères et Séoni devait amener les potentiels premiers élèves au printemps. Ils revinrent dans le hall devant eux autour du tronc et de part et d'autre de ce dernier les pièces n'étaient pas terminées autour du tronc un escalier en colimaçon permettait d'accéder à l'étage et aux appartements des mages pour le moment il n'y en avait que d'eux Dregar c'était installé dans l'une d'entre elle. Juste à droite du hall, l'alvéole servait de salle commune ou l'on pouvait préparer des repas. C'est ici qu'ils s'installèrent dans un premier temps.

Modifié par un utilisateur dimanche 11 août 2013 09:21:02(UTC)  | Raison: Non indiquée