Ursion conclut la transaction avec le vendeur avant de se tourner vers le nouveau-venu et de le saluer d'un sourire. « Eh bien, si tu veux, nous pouvons aller à la taverne… ou, si tu préfères, nous rendre au temple. On y trouvera bien un lieu paisible où tu pourras nous faire part de ces nouvelles. Quoi qu'il en soit, c'est la même direction ! »

Puis, après avoir adressé un « Au revoir. » au marchand et un « Au revoir, madame ! » au rideau qui cachait l'arrière-boutique, Ursion sortit de la bijouterie pour reprendre le chemin menant à la grande place de Pointesable.

Modifié par un modérateur mercredi 17 juillet 2013 13:45:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dregar suivit ses deux compagnons tout en leur expliquant le but de sa visite.

« En effet vous équiper ne sera pas un luxe. Si je suis ici, c'est bien à cause de la guilde. Enfin je devrais dire pour la guilde. D'étranges évènements se produisent en ce moment même. Plus vite nous pourrons retourner là bas mieux je me sentirai. Nous avons surtout remarqué que les animaux autour tombaient malades. Une maladie pour le moins contagieuse. Beaucoup d'animaux semblent atteints et garderaient cette maladie en eux même après guérison, comme une sorte de malédiction. Ce qu'il y a de dramatique c'est qu'ils deviennent enragés à un degré tel qu'ils en perdent tout comportement animal classique. Des troupeaux entiers ont été décimés et je crains que ce que nous avons subit à la guilde ne se propage ici. Mais allons plus en avant pour parler davantage. »

Modifié par un modérateur mercredi 17 juillet 2013 13:46:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Je vais repasser au manoir pour y chercher mes affaires puis je vous rejoindrai au temple. J'avais prévu de passer voir le notaire Pleindpoil aujourd'hui, mais il semblerait que le problème que rencontre la guilde ne souffre aucun délai. »

Il s'en retourna alors vers le manoir accompagné de son ours, traversant une nouvelle fois le village. Une fois arrivé, il informa son épouse qu'il devrait s'absenter quelques heures mais qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Il espérait être revenu le soir même, voire le lendemain matin.

Puis il reprit le chemin du temple pour retrouver ses compagnons. Lorsqu'ils arriva, il trouva Ursion en armes qui demandait à Dregar la suite du programme.

Modifié par un modérateur mercredi 17 juillet 2013 13:50:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jean ressentait un mélange d'enthousiasme à l'idée d'offrir un premier présent à Sylvia, de peur parce qu'il craignait de la décevoir et enfin d'inquiétude car les terres des fermiers étaient en danger, ainsi que les animaux de la forêts, enfin bref tous les êtres vivants quels qu'ils soient aux alentours. Le colosse faisait parti de ceux qui aimait la vie et en ôter une lui était toujours difficile, même lorsqu'il s'agissait de défendre le Bien, la Justice, les Terres Cultivables, Pointesable, etc.

Plongé dans ses pensées, il ouvrit la route à larges enjambées régulières sans vraiment forcer l'allure. Il traça donc un sillon large et tassé derrière lui afin de faciliter les mouvements de ses compagnons. Le voyage lui parut cette fois une éternité, il n'avait pas le temps d'admirer le paysage et d'apprécier les nuances de blanc sur les vallons, les champs et les constructions qui parfois semblaient jaillir tout droit de la neige. La ferme familiale était en vue, il pressa le pas. La Guilde était en danger, il fallait la défendre...

Malgré qu'il soit chez lui ou plutôt chez son père, il frappa avant d'entrer. Puis s'excusa mille et une fois au moins devant Sylvia pour cette intrusion soudaine. Il demanda des nouvelles de son père mais aussi de la jeune femme car le danger rôdait et il ne voulait pas qu'il leur arrive malheur - « Il faudra bien fermer... La porte et bien mettre... La barre dessus hein... » - Sa mansuétude exagérée n'avait que pour seule explication, la profonde timidité qui le gênait au point de ne pas parvenir à franchir le pas. Il se frottait les mains, allait en tout sens rassembler ses affaires pourtant bien rangées et remisées, sa toute nouvelle épée, son sac-à-dos, il vérifia au moins trois fois son contenu histoire de s'assurer qu'il n'y manqua rien puis finalement, il prit son courage à deux mains et s'avança vers Sylvia.

Le colosse rougit devant la frêle jeune femme, sa voix hésitante balbutiait plus que d'habitude, il était très ému - « Euh... J'mexcuse de te d'mander pardon Sylvia... Mais... Voilà... Tu sais... Depuis longtemps... Tu fais beaucoup de choses... Gentilles pour mon père... Et Puis Jean il te trouve très... Gentille aussi... Enfin tu vois... Rhoo c'est pas facile hein... Enfin voilà... Jean... Je... serais très content... Si tu acceptais ceci... » - Il sortit la broche en forme de corne en argent et la bouche en cœur mais surtout rouge comme une écrevisse il lui offrit, s'attendant à un refus, une remontrance, à se faire jeter comme il se passait souvent avec les imbéciles bien heureux comme lui. Il prit une profonde inspiration et se redressa tendant le bijoux sans trembler - « Je sais... C'est un tout petit présent... Et j'espère qu'il te plaira... Et surtout j'espère qu'il sera... Digne de toi... Merci pour tout... Ce que tu fais... Pour mon père... Merci pour tout... Ce que tu fais... Pour moi... »

Modifié par un modérateur mercredi 17 juillet 2013 13:44:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le choc avait été plus violent que la charge du gobelin-sanglier hybride des mines sous Nurmebois. Les yeux exorbités et la bouche formant un oh de surprise, il mit quelques instants à réaliser - Bien-sûr ! Jean était un gros béta ! Ces choses là n’étaient pas faites pour lui, il lui aurait fait tellement honte. - Du coup c’était lui qui eut honte, honte d’avoir osé lui proposer le bijou, honte d’avoir pu penser que lui le grand benêt, le grand sot du village et des Terres cultivables, pusse un jour courtiser une demoiselle aussi importante que Sylvia…

Il prit la main du Sylvia et posa le bijou dedans – « Oh… Milles pardon… Sylvia… Je t'ai offensée... Jean… Il comprend… Ce n’est pas grave… Pour Jean… Tu mérites bien mieux que lui… Prends ce bijou… Prends le comme… Un paiement… Pour tous les services… Que tu me rends… Pour mon Père… Tu pourras le revendre… Et t’acheter une belle robe… Ou ce qu’il te plaira… Bien-sûr… Jean il a été… Vraiment trop bête hein ?.. Je suis désolé… Désolé pour la honte… Que je t’ai causée… Je ne recommencerai plus… Merci d’être mon amie… Enfin... Si tu veux encore... Être mon amie... Merci de venir t’occuper de mon père… Tu fais ça très bien… Et je te paierai pour… Ce grand service… »

La gorge serrée, il ne put en dire plus, son regard n’arrivait plus à tenir celui de la jeune fille et il prit tout simplement ses affaires et sortit de la maison après avoir salué son père – « Je ne serais pas long… Je ferai le plus vite… Possible… Faites attention à vous… Dregar dit… Qu’il y a des… Animaux sauvages qui… Rôdent… Fermez bien la porte… - Puis il sortit sans mot dire. Il regarda Dregar avec un air si confus qu’il en rougit de plus belle – Je… Je suis… Je suis désolé… Excusez-moi de vous d’mander pardon… Dregar… J’ai insulté… Votre famille… » - Il prit la route de la Guilde à grandes enjambées sans se retourner. Maintenant, il n’avait plus rien à perdre.

Modifié par un modérateur mercredi 17 juillet 2013 13:44:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dregar regarda sa sœur alors qu'elle annonçait la terrible nouvelle à Jean. Il s'approcha d'elle tout en chuchotant. « Tu es sûr de ton choix ? Vraiment sûr ? Il n'y a le moindre sentiment pour Jean ? Ou alors il y a quelqu'un d'autre peut-être ? Mais je respecte ta décision bien entendu. »

Il salua sa sœur non sans attendre une éventuelle réponse de sa part, même s'il n'en attendait aucune spécialement. Il s'approcha ensuite de Jean et lui glissa un mot en aparté. « Le non d'un jour n'est peut-être pas un non de toujours. Tu n'as rien à te reprocher. Soit fier de ce que tu as accompli jusqu'ici et de ce que tu accompliras à l'avenir. C'est nous qui te sommes redevable. »

Il posa sa main sur l'épaule de Jean, tout en lui souriant. « Allons-y, le mal n'attend pas malheureusement. »

Modifié par un modérateur mercredi 17 juillet 2013 13:46:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les aventuriers avancèrent dans la neige. Dregar n'avait pas eu plus d'explication par sa sœur cette dernière se sentait certainement coupable d'avoir repoussé Jean après tout ce qu'il avait fait pour la ville et après qu'il lui ait sauvé la vie en tuant le Tourmenteur. Il ne méritait certainement pas d'être malheureux mais elle ne pouvait pas se sacrifier et épouser quelqu'un qui ne l'attirait pas. Si Jean n'était pas l'idiot du village que tout le monde imaginait, il était de ces personnes qui par leur réactions différentes, leur étrange façon de se comporter et s'exprimer avec les autres, devenaient des personnes à part un peu décalées et farfelues. Si l'on arrivait à porter un regard bienveillant sur le bon gros Jean cela n'allait jamais plus loin pour les filles. C'était comme cela. Le temps changerait peut-être la perception des gens sur le colosse...

Progresser dans la neige n'était guère facile, Grunyar avait du prendre une sacré avance, on ne le voyait pas dans cette horizon enneigé. Une fois la dernière ferme passée il n'y avait plus que les empreintes de ceux de la guilde. La saison et surtout le temps ne se prêtait plus à l'expansion de la guilde et seuls le druide et Gromulf que peu de choses arrêtaient, travaillaient encore à l'extérieur.

Ursion et Dregar avec toute la verdure en moins purent immédiatement se rendre compte de l'avancée du projet une fois arrivés sur le site. Mais ce n'était que des cabanons autour d'un arbre il y avait tant de choses à faire pour qui le désirait. Les loups n'avaient pas investi les lieux il n'y avait aucune trace dans la neige. C'était déjà ça. On pouvait supposer que rien n'était arriver à Grunyar et Gromulf. En suivant les différentes empreintes il se rendirent compte que les deux que tout ou presque opposait se trouvaient derrière les bâtiments, là où ils étaient descendus dans le puits. Ils taillaient des pieux certainement pour préparer quelques pièges. « Ah voilà les renforts s'exclama le nain ! Comment voulez vous qu'on procède ? »

Ursion alla saluer le géant lui aussi ; ils avaient eu d'assez bons rapports lors de leur rencontre et il était content de voir que ce dernier s'était paisiblement intégré à la communauté des bâtisseurs de la guilde et même qu'il semblait prendre un certain plaisir non seulement à se rendre utile mais aussi à cohabiter avec d'autres créatures civilisées.

Après avoir passé un court moment auprès de Gromulf, il rejoignit Jean qui parlait avec le nain et écouta ce que ce dernier avait à dire, sans interrompre ni l'un ni l'autre des deux interlocuteurs.

Modifié par un modérateur mercredi 17 juillet 2013 12:36:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ce fut Gromulf qui répondit en premier lieu à la question de Dregar visiblement il ne s'était rien passé depuis son absence et même s'il n'avait pas vraiment fait plus attention que cela, il n'y avait aucune trace d'animal apparent dans la neige à l'intérieur de l'enceinte de la guilde, en tout cas dans la partie de la clairière qu'ils avaient traversé. Le géant confirma cela : « Personne n'est venu ! Pas de loups... mais j'ai entendu les loups au loin ! Ahouuuuuu !!! Ahouuuuuu ! Ça venait de par là, mais ça avait l'air loin. J'ai pas bougé ! Rien a bougé. Sauf le nain qui est revenu... »

« Effectivement je ne crois pas qu'il puisse y avoir de danger dans l'immédiat. On les entends parfois mais pour le moment ils ne s'approchent pas et restent au sud. Se sont toutefois des animaux sanguinaires j'en ai dénombré trois au milieu d'autres loups d'une meute donc il y a fort à parier que ceux là aussi soient vite contaminés par cette maladie. Il y a eu beaucoup d'animaux contaminés dans les fermes vous le savez. Il y a eu quelques fermiers malheureux la plupart du temps les mammifères, car se sont ces bêtes qui peuvent en être la victime, meurent d'elles même dans d'atroces souffrances saignant par tous leurs orifices même oculaires et on en entend pas parler. Plus rarement elles se transforment en d'horribles bêtes sanguinaires assoiffées de sang qui peuvent vite devenir dangereuses. La mutation est très rapide et variable mais se fait généralement au bout d'une dizaine d'heures. C'est malheureux mais lorsque cette maladie atteint un membre d'un troupeau il n'y a rien d'autre à faire que d'éliminer toutes les bêtes qui ont été à son contact. Beaucoup de fermiers hésitent à le faire et c'est pour cela sans doute que l'épidémie est encore présente aujourd'hui et c'est propagée jusqu'ici. De ce que j'ai pu remarquer elle se transmet par le sang et les créatures sauvages sont plus enclines à se transformer.

L'hiver est rude, il n'y a pas grand chose à manger pour les animaux sauvages et ceux-ci se sont rapprochés naturellement des terres cultivables. Les loups d'ici y ont sans doute contracter cette peste sanguinaire. Cela peut mal tourner si on ne s'en occupe pas très vite. Le problème étant que la neige est aussi présente dans Murmebois qu'ailleurs et que progresser n'est guère facile. Si nous les traquons et que nous manquons notre coup il n'y aura pas de replis possible et étant donné qu'ils chassent en meute, il ne faut pas s'attendre à les affronter un par un. Vous vous sentez prêt à prendre ce risque ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 17 juillet 2013 12:24:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jean avait écouté avec attention l'histoire horrible du nain bourru et poilu. Il ressemblait quelque part à une de ces bêtes sauvages qu'il évoquait dans son récit. Immanquablement il ne put s'empêcher de penser à ce brave Donk et sa fin funeste. Le colosse était toujours en grande peine devant ce qu'il avait été obligé de faire. Il l'avait tué de ses propres mains afin qu'il n'égorge pas d'autres personnes et ne s'attaque pas de nouveau à son père. Puis il l'avait enterré au fond du jardin au pied d'un chêne près de la rivière. Donk était brave et vaillant et surtout un fidèle compagnon. Sa perte laissait un vide et une blessure qui ne se refermerait jamais.

Se redressant et ne se laissant pas vaincre par le chagrin et le désespoir, Jean prit une profonde inspiration afin d'évacuer toutes les mauvaise pensées puis parla de sa voix hésitante et sa locution difficile - « Sauf votre respect... Excusez-moi de vous d'mander pardon... Votre seigneurie mais... Les fermiers sont... De braves gens... Ils sont courageux... Et si leurs troupeaux... Sont en péril... Alors ils feront ce qu'il faut... Pour défendre leurs terres... Et leur bétail... Il faut les avertir... Leur expliquer... Il y a une... Sorte de conseil... Les fermiers se rassemblent... Et parlent des problèmes... Mon père en faisait parti... Je peux aller voir les fermiers... Et leur demander de réunir le conseil... Alors Jean pourra leur expliquer... Et nous défendrons nos terres... »

Modifié par un utilisateur mercredi 17 juillet 2013 22:01:21(UTC)  | Raison: Non indiquée