Sébrysse prit quelques secondes pour examiner les pierres, à la fois de manière conventionnelle et de manière magique. Dans un premier temps, elle remit en question son hypothèse selon laquelle il s'agissait d'un autel dédié à un dieu. S'il y avait effectivement un bol au sommet de la petite pyramide tronquée qu'était le monolithe central, celui-ci ne faisait pas plus d'une quinzaine de centimètres de diamètres, et la pierre en elle-même atteignait à peine le mètre de hauteur. La forme de l'objet pouvait faire penser à un lieu de sacrifices… mais, vu sa taille, il semblait vraiment peu pratique d'utiliser l'endroit pour sacrifier quelque victime pensante que ce soit… à moins que celle-ci en fasse la taille d'un oiseau et puisse tenir dans le bol central.

Quand elle utilisa le sort de détection, celui-ci lui révéla des magies de divers types, mais toutes celles-ci semblaient plutôt arcaniques que religieuses. Tout cela semblait indiquer que l'endroit était un simple activateur pour un effet magique plutôt qu'un véritable lieu intimement lié à la vénération de quelque dieu-serpent que ce soit. Un peu comme si un magicien dédié à Sarenrae avait choisi "Fleur de l'aube" comme mot d'activation pour une baguette magique, en quelque sorte…

Pendant ce temps-là, Ellawa et une partie du groupe se rapprochèrent du bord du promontoire traversé ici et là par des pontons de bois. A priori, on aurait pu penser que ces derniers formaient une sorte de chemin permettant de descendre jusqu'au niveau de l'eau, pour rejoindre une embarcation ou encore pour pêcher. Depuis le sommet, la druidesse n'aperçut rien de spécial… pour observer les pontons depuis le bas, il faudrait s'éloigner des pierres près desquelles Sébrysse était restée.

Si vous voulez descendre, vous le pouvez... je voulais juste savoir qui descend et qui reste au-dessus.

Sébrysse partagea ses impressions avec les autres.
« Cela ressemble davantage à un activateur qu'à un autel sacrificiel.

Sans doute la combinaison entre le nom d'Ydersius et les composantes que sont l'eau salée et le sang d'un animal, probablement un reptile quelconque permettent son activation.

Par contre, rien ne permet de savoir ce qui sera activé. Il pourrait s'agir de l'ouverture d'une cachette.

Cela signifie que celle que nous poursuivons sait ce qu'il y a à y trouver mais qu'elle ne détenait probablement pas les informations permettant d'utiliser cet activateur avant sa visite au Temple de la prêtresse impie que nous avons détruite.

Elle dispose d'une avance significative sur nous.

Descendons voir ce qui se cache dans la faille. Sokiba, tu devrais vérifier la solidité de ces ponts de liane. Rien ne serait plus facile que de les piéger pour échapper à d'éventuels poursuivants. Si le rituel a attiré notre attention, celle que nous poursuivons a pu devenir suspicieuse et nous avons constaté qu'elle n'hésite pas à tuer ou à sacrifier ceux qui l'accompagnent. »

Modifié par un utilisateur dimanche 12 mai 2013 14:27:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les chupacabra ne semblant pas se bousculer dans le ciel Tiriji s’intéressa d’abord au pierres, mais la magie étant quelque chose de naturel chez les gnomes, toutes ces histoires de rituels étaient un peu compliqué pour elle (et en plus les pierres étaient trop hautes pour sa taille - preuve s'il en était que les "grands" n'avaient aucune pensé pour les gnomes).

Ensuite elle s’intéressa aux ponts. La technologie était quelque chose qu'elle comprenait mieux que les rituels, aussi il lui devrait être possible de voir si ceux ci seraient capable de supporter le poids d'une gnome. Ou d'un humain...

Le groupe s'intéressa donc tout d'abord au canyon et à ses parois. Tiriji s'avança en premier pour examiner les ponts faits de planches de bois et de cordages. Il y en avait plusieurs, situés à des hauteurs différentes, mais qui avaient tous en commun une apparence peu rassurante… surtout qu'il y avait fort à parier qu'une chute depuis une telle hauteur laisserait des traces, à moins de parvenir à tomber dans les quelques petits étangs nichés dans le fond du canyon ici et là, et qui devaient sans doute se remplir à marée haute.

La gnome examina les pieux enfoncés dans les côtés du canyon et testa la résistance des cordages avant de se pencher sur l'état des planches : même si les cordes tenaient, si le bois était vermoulu ou attaqué par l'humidité et le sel, le trajet pouvait se révéler très dangereux. Finalement, elle sembla satisfaite de son observation : pour elle, les pontons tiendraient si on se contentait de les traverser à un ou à deux à la fois.

Puis Éphrem se proposa pour avancer en éclaireur. Malgré les dires de la gnome, il préféra avancer prudemment, du moins pour les quelques premiers pas. Le Mwangi était suffisamment agile pour que le tangage du pont ne le gêne pas trop… au bout de quelques pas, il se rassura sur la solidité du passage et poursuivit son chemin vers l'autre côté du canyon, jetant de temps en temps quelques coups d'œil vers le ciel et vers le sol, une petite trentaine de mètres plus bas.

Une fois arrivé sur la corniche d'en face, il fit signe à ses compagnons de le rejoindre et observa les alentours. Il repéra assez rapidement une ouverture dans le mur un peu plus loin à l'est, au niveau de la corniche. La roche au-dessus de l'ouverture formait comme une sorte de toit qui l'abritait des regards : depuis le sommet du promontoire, le passage était invisible.

Pendant que les uns et les autres traversaient le ponton, plus ou moins maladroitement selon les cas, les autres aventuriers examinèrent également les environs. L'ouverture repérée par Éphrem n'était pas la seule : d'autres petites creux parsemaient ici et là les parois du canyon. La plupart n'étaient pas plus grands ou profonds que des alcôves. Il s'agissait sans doute de renfoncements creusés au fil des années par les vents qui s'engouffraient dans l'étroit canyon et dont la force était accrue par l'exiguïté des lieux.

Ellawa, quant à elle, s'intéressa plutôt au sol de la corniche sur laquelle le groupe se trouvait… la roche ne conservait pas très longtemps les traces de passage, surtout dans un endroit aussi venteux. Cependant, elle remarqua tout de même plusieurs traces ressemblant à de l'usure causée par des griffes sur le sol de la corniche proche de l'ouverture repérée par Éphrem… c'était des traces similaires à celles qu'on pouvait parfois apercevoir sur les corniches qui bordaient les repaires des volatiles, à l'endroit où ceux-ci se posaient, s'agrippant avec leurs serres à la roche, avant de rentrer dans leur abri en "marchant".

Depuis la corniche où le groupe se trouvait, il était également possible de continuer vers l'ouest pour accéder à un second ponton permettant de descendre encore plus et d'accéder à une autre corniche située plus bas et du côté du canyon où les pierres se trouvaient. De là, on pouvait se rapprocher d'un troisième pont qui, lui, menait quasiment jusqu'au niveau de l'eau.

Je vous laisse voir si vous investiguez d'abord le renfoncement aperçu par Éphrem ou si vous poursuivez jusqu'en bas.

Sokiba réfléchissait. L'antre à l'est était surement celle du chupacabra adulte. S'il n'était pas sorti, c'est qu'il était probablement absent ou peut-être en train de dormir, après tout cette créature avait montré des habitudes nocturnes par le passé.
Si le prédateur s'était installé ici, c'est que le canyon existait déjà. Le rituel ne l'avait donc pas créé comme elle l'avait cru au début mais avait sans doute dégagé l'eau de mer qui se trouvait au fond, libérant probablement une sorte de passage submergé. Pour ordonner aux marées de se dresser et libérer ce qui se trouve plus bas disait le rituel. Il était difficile par contre de savoir combien de temps le canyon resterait ainsi asséché.

Elle allait proposer à Ephrem d'aller reconnaitre silencieusement la grotte du chupacabra quand elle vit que celui-ci était déjà parti.

Alors qu'Ellawa surveillait les cieux, se doutant que l'antre en question pouvait être celui du chupacabra volant (du moins, si elle avait correctement identifié la créature), Éphrem se rapprocha de l'entrée. Le Mwangi ne croyait sans doute pas vraiment à la présence de pièges — après tout, si l'hypothèse de ses compagnons était fondée, il aurait été surprenant que la créature ait placé un piège sophistiqué — mais, malgré tout, c'est avec une nette prudence qu'il parcourut les quelques mètres de corniche qui séparait le bout du ponton de corde de l'entrée.

Éphrem fit la moue… s'il n'avait rien vu de suspect, un autre de ses sens avait été assailli : son odorat. Il émanait de l'antre en question un odeur acide faisant penser un peu à de la fiente fraîche. Malgré tout, prenant son courage à deux mains, il passa la tête dans l'ouverture pour regarder sur quoi donnait l'orifice.

La "cache" se réduisait à une sorte de petite caverne d'à peine quatre mètres carrés et dont le sol était recouvert d'un amas de bois séché, d'herbe, de lambeaux de vêtements et même d'os imbriqués et de bouts d'armes sans doute brisées… mais aucune présence vivante n'était visible.

Tiriji eut quelques instants d’inquiétude quand Ephrem passa la tête dans le trou, mais comme celle ci en ressorti dans le même état qu'en rentrant, elle en conclu que le chupacabra ne devait pas s'y trouver.

Ce qui fit qu'elle jeta un œil inquiet vers le ciel pour voir s'il ne s'y trouvait pas.

Ellawa avait demandé à Simurgh de rester proche d'elle. Si les parents revenaient au nid il ne fallait pas que son compagnon prenne le risque de se retrouver seul dans les cieux.

Elle laissait le roublard et la prêtresse fouiller. Elle incanta simplement un sort de lumière sur une pierre qu'elle passa à Ephrem.

« Tenez. Si ça peut vous aider à voir mieux là dedans. Ephrem tu as vu un passage dissimulé ou quelque chose comme ça ? Les oiseaux sont certainement les gardiens du site et peut être qu'une entrée se cache dans leur nid.

Ne trainez pas trop.

Tiriji, Sébrysse vous voulez pas continuer à fouiller les alentours du site pendant qu'on surveille avec Sven ? »



Lumière sur une pierre ou tout autre petit objet pour Ephrem. Est-ce que Ellawa sait si elle pourrait charmer (charme animal) les chupacabras dans le cas où ils apparaîtraient ?

Modifié par un utilisateur vendredi 17 mai 2013 08:11:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après un long temps de réflexion, l'ancien contrebandier regarda ses compagnons et voyant que certain restait à monter la garde, il s'aventura vers l'amas qui formait le nid.
Aidé par la prêtresse et par la lumière d'Ellawa , il fouilla et écarta les chaires et tout autres immondices du tas. Par le passé il n'avait jamais eu à le faire, mais il s’imagina très bien sa pauvre mère être obligé de le faire pour trouver des vêtements et parfois même de la nourriture!!

Puis il s’attaqua au paroi du renfoncement, pour y cherche peut être un passage.

Finalement, le groupe décida de rester ensemble, au même endroit, sur la corniche. Alors que certains scrutaient les cieux et que d'autres se convainquaient que c'était pour défendre leurs compagnons qu'ils ne s'étaient pas éloignés, Sokiba examinait la javeline et le bouclier ramené depuis l'intérieur.

Le petit bouclier était une belle pièce — Tiriji ne put s'empêcher de remarquer le travail de précision que l'artisan avait fait —, même si la décoration n'était pas forcément du goût de tous : sur l'avant du bouclier, on pouvait voir une gravure en négatif rehaussée de métal représentant un crâne et deux os entrecroisés, le symbole universel de la piraterie. Sokiba eut beau observer les courants magiques qui composaient l'aura de la targe, elle ne parvint pas à en saisir la nature précise.

Elle passa donc à la javeline et en comprit assez rapidement la nature en voyant les crépitements qui agitaient les flux magiques de l'objet. Pour elle, il ne faisait aucun doute : il s'agissait d'une javeline de foudre, une arme qui se transformait en éclair crépitant lorsqu'elle était lancée… et qui était consumée lors de la transformation, ne pouvant donc servir qu'une unique fois.

Pendant ce temps-là, alors qu'Ellawa observait les environs, sans succès, Éphrem s'aventurait à l'intérieur du repaire nauséabond. Il lui fallut plusieurs longues minutes pour fouiller l'amas de branches et de déchets divers qui jonchait le sol du petit renfoncement. Outre quelques ossements, chaque fois qu'il mettait la main sur un objet qui pouvait être intéressant, il le ramenait vers l'entrée afin que les autres puissent l'examiner à la lumière du jour.

Il tomba tout d'abord sur ce qu'il prit dans un premier temps pour un crochet de boucherie. Il remarqua vite que l'objet était attaché à une sorte de socle qui permettait de le placer au bout d'un moignon ; il s'agissait donc plutôt d'un crochet du type de ceux que certains pirates portaient. L'objet n'avait peut-être aucune valeur mais, dans le doute, il le ramena tout de même vers la corniche, ce qui attira immédiatement l'attention de Tiriji : la gnome avait en effet rapidement reconnu le matériel dans lequel le crochet était construit, et il s'agissait selon elle de mithril.

Éphrem repartit à la conquête de l'amas puant et ramena tour à tour plusieurs autres petits objets : une sextant de cuivre qui semblait encore être en bon état et pourrait certainement se revendre pour une bonne poignée d'or, un arc long de belle facture [i](arc long composite, bonus max de Force +3)[/hrp], une bourse de cuir éventrée dont une partie du contenu s'était répandu sur le sol (au total 246 pa, 234 po et 13 pp), ainsi qu'un carquois contenant trois petites dizaines de flèches.

En ramenant sa dernière trouvaille à la lumière du jour, Éphrem se rendit compte que plusieurs flèches étaient empennées avec des plumes de couleurs différentes, et que des membranes de cuir divisaient l'intérieur du carquois en trois parties (toutes les flèches se trouvant dans la même partie). Il passa quelques secondes à sortir les flèches et à les rassembler par couleur, formant plusieurs petits tas : un premier tas de 20 flèches, un second de 9 flèches que Tiriji identifia comme des flèches à bout en fer forgé à froid, un troisième tas de 7 flèches, un quatrième tas de 2 flèches, puis un cinquième tas ne reprenant qu'une seule flèche.

L'espace d'un moment, plusieurs observateurs se demandèrent comment Éphrem avait pu extraire autant de flèches d'un carquois qui semblait bien trop petit pour toutes les contenir. C'est Sokiba qui apporta la réponse, en précisant que non seulement les 10 dernières flèches sorties (les 3 derniers tas) étaient magiques mais que le carquois, lui aussi, possédait une aura enchantée.